Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka)

par **Karess** Dim 28 Fév - 0:07

"L'ignorance est une bénédiction, que le sage ne doit mépriser."

Réf : Inq/045678499/BI
Auteur : Inquisiteur Vownus Kaede
Sujet : briefing de mission
Planète : Iocanthus
Secteur : Calixis (sous-secteur de Scintilla
Notes : cf. Pollen de feu follet

Détails de la mission : les bureaux de l'Inquisition de Scintilla ont reçu une requête formelle d'assistance émise depuis Iocanthus par la communauté de Lueur d'Espoir. Cette requête, bien que vague, suggère des perturbations suspectes vraisemblablement d'origine warp ou psychique survenues dans le périmètre d'une nouvelle cathédrale érigée en l'honneur de saint Drusus. La cathédrale se dresse au centre d'un avant-poste reculé, et la concrétisation de sa construction contribuera pour beaucoup à promouvoir la foi impériale sur ce monde troublé, un but louable que partagent les saints ordos.
Vos instructions sont de vous rendre sur la planète Iocanthus, où vous assisterez un agent inquisitorial confirmé, le devin Aristarchus, en enquêtant avec lui sur ces incidents et en vous assurant du bon déroulement de la consécration de la cathédrale. Vos devoirs principaux sont de rassembler des données sur tout phénomène anormal rencontré, et au besoin, d'éliminer toute menace que vous découvrirez. Aristarchus aura l'honneur de vous commander en mon nom pour la durée de cette mission. Accordez-lui la même aide et la même loyauté que je suis en droit d'exiger de vous au nom de l'Empereur-Dieu.
Votre transport a été arrangé à bord du convoyeur commercial Brazen Sky afin de permettre votre départ immédiat. Un atterrissage à proximité du site des incidents n'est pas envisageable, à cause de sa situation géographique à l'intérieur d'une chaîne de montagne et de l'hostilité potentielle des autochtones. Vous arrivez donc sur la planète à Port Souffrance (la principale implantation impériale) pour y retrouver Aristarchus. Des arrangements auront été pris à Port Souffrance pour vous permettre de voyager jusqu'à Lueur d'Espoir.

Addendum 1 : la congrégation de la cathédrale
Il y a deux ans, l'abbé-missionnaire Orland Skae a défendu avec succès le projet de construction de la première cathédrale iocanthienne dans le campement de Lueur d'Espoir. Depuis, les rapports indiquent qu'il a rassemblé autour de lui une congrégation significative de citoyens planétaires convertis et que de dignes pèlerins d'outre-monde ont rallié sa cause. Skae est lui-même un descendant très lointain de la noblesse scintillienne. En parvenant à mobiliser des donations extérieures aussi bien qu'un soutien local considérable, il a réussi là où d'autres avaient précédemment échoué.

Addendum 2 : les phénomènes rapportés
Alors que la structure de la cathédrale était presque achevée, des phénomènes inaccoutumés ont été observés in situ et dans la zone environnante. Ces phénomènes incluraient d'étranges lumières dans les collines, des attaques d'animaux, des disparitions de personnes, une hausse des accidents et quelques décès inexpliqués. Ces évènements ont récemment culminé en incidents plus sérieux et manifestement surnaturels, comme des bruits fantomatiques, des suintements de sang sur les murs, des perturbations télékinétiques et autres manifestations fantasmagoriques.

Addendum 3 : présentation planétaire
Société : Iocanthus a engendré une société pseudo-féodale anarchique, où tous les rapports de force sont basés sur la violence ou son possible emploi. Le contrôle de ce monde brutal repose entre les mains de divers seigneurs de guerre et diverses factions claniques. Celles-ci récoltent ou se dérobent mutuellement l'unique matière première dont la dîme impériale est constituée, le pollen de feu follet, afin de pouvoir la procurer à l'Imperium en échange de biens manufacturés. Le seigneur de guerre le plus puissant à l'heure actuelle est le vervaï ("roi") Skull, ayant été de facto reconnu comme gouverneur planétaire d'Iocanthus. La planète ne compte qu'une seule colonie fortifiée possédant son spatioport et contrôlée par l'Administratum, Port Souffrance, où la dîme est centralisée avant d'être emportée.
Fondation : Iocanthus fut prise par le 2e corps d'armée du général Drusus (devenu saint Drusus) durant les premières grandes croisades menées dans le secteur. Puisque la planète ne disposait d'aucune technologie significative, les troupes de Drusus vainquirent le peuple indigène, appelé les Ashleen, en une semaine de combats sanglants. Drusus nota plus tard dans ses mémoires que le seul aspect marquant de la planète était ses vastes massifs de fleurs sauvages, pareils à "des champs d'explosion ondulantes, figées dans ce moment fugace entre la beauté et la destruction". [cf. Briser les ténèbres, page 526]. Comme souvent, le général s'était montré perspicace, car le feu follet allait acquérir un rôle central dans le futur de la planète.

Notes additionnelles : par le passé, Iocanthus a servi de terrain pénal où étaient abandonnés les indésirables que, pour diverses raisons, les autorités scintilliennes ne souhaitaient pas exécuter ou expatrier plus loin. De tels exilés recevaient un équipement minimal, puis ils mouraient ou parvenaient à survivre sans autre intervention extérieure. La population actuelle de la planète est un brassage des descendants de ces condamnés et des autochtones ashleen.
Ce fut le xenobotaniste impérial Mogren Thunt qui découvrit les puissantes propriétés psychoactives du pollen de feu follet et qui fut le premier à raffiner cette substance.
Après qu'une vision lui eut réclamer d'édifier un temple "là où les fleurs brûlent", soeur Semberle de l'Adeptus Sororitas arriva sur la planète et ordonna la construction de l'abbaye de l'Aube dans l'une des chaînes de montagnes siliceuses d'Iocanthus. Les installations de la Sororitas sont interdites aux étrangers.

Pollen de feu follet : l'unique ressource dont se compose la dîme d'Iocanthus. Il s'agit d'une substance psychoactive puissante, servant de base à un nombre considérable de stimulants de combat employés par les légions pénales de la Garde Impériale dans tout le segmentum Obscurus.

Implications précédentes de l'Inquisition : pour le iocanthien moyen, l'Inquisition n'est qu'une autre organisation semi-légendaire extérieure à son monde. Bien que plusieurs autres missions inquisitoriales aient déjà été menées sur Iocanthus, toutes leurs archives sont protégées par un niveau d'accès supérieur au vôtre. Je les ai passées en revue et j'estime qu'aucune n'est pertinente dans le cadre de votre mission actuelle.
La planète enregistre historiquement un pourcentage de naissances de psykers légèrement supérieur à la moyenne, sans que cette différence soit pour autant très significative.
Les soeurs de l'abbaye de l'Aube rapportent régulièrement au conclave toute activité hérétique inhabituelle. Hormis leur communauté, les saints ordos ne possèdent aucune présence permanente sur Iocanthus.

par **Karess** Mar 2 Mar - 0:25

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Brazen_Sky

Le grincement constant des machines, qui résonne partout derrière les plaques de plastacier. Originaires d’un monde "mort" pour l’une, d’un monde à l’été balnéaire pour l’autre, et d’un district malfien périphérique de sa ruche situé à des kilomètres du vacarme industriel des manufactoria qui règne en son ventre, tes deux compagnes, la "Racaille" et la "Juge", ainsi que le "Bon Citoyen" qui fait office de présence masculine dans votre jeune cellule d’acolytes, se sentent gagnés par la folie. A tour de rôle, chacun d'eux conjecture sur le bon fonctionnement ou la surchauffe et les mille avaries manifestes des moteurs au-travers d'un tel vacarme.
Toi, fille des bloc-hab des entrailles de ta ruche natale, en ton for intérieur les vaisseaux ne constituent pas ton monde, et tu es à deux doigts d'en faire de même. Cependant, toi, le bruit, avec les machineries et industries de ta ruche qui tournent perpétuellement à plein régime, ça te connait. Tu t’efforces d'encourager chacun de tes équipiers et de les aider à tenir le coup, alors que vous prenez votre tourment en patience, blottis les unes aux autres au fond de cette soute ouverte, sans tenir compte de la mine dédaigneuse et absente du "mâle". Des cloisons couvertes de rouilles. Des couchettes aux matelas bosselés et aux draps mal assortis. Au dessus de vous, des lampes blafardes qui clignotent, parfois pendant des heures avant de se remettre à fonctionner correctement.
Trois jours de voyage. C’est le temps estimé pour que le crasseux vaisseau-cargo Brazen Sky vous convoie de Scintilla, la planète-capitale du Secteur Calixis, à cette planète barbare désignée "agri-monde" qu’est Iocanthus.
Trois jours à devoir chasser, conjurer cette pensée qui vous tiraille, obsédante. Cette conscience qu'au-delà du plastacier du Brazen Sky et de son champ Geller, vous êtes immergées dans les abîmes du Warp. La dimension du Chaos et des démons.
Trois jours qui vous laissent tout le loisir de faire plus ample connaissance entre membres de la cellule…

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Kali

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Kali

Sur sa planète désolée et ténébreuse des treize mondes "morts" de Threnos, Kali Thyratia était une nomade, une vagabonde pilleuse d’épave, contrebandière et brute d’un groupe de bandit. Forte avec sa musculature aussi développée que celle d’un homme, alerte comme un animal sauvage, elle clame que personne pour se repérer mieux qu’elle, autant dans les landes et les steppes cendreuses de son monde que dans ses colonies-ghettos, amoncellements labyrinthiques de préfabriqués de rouille et de bunkers souterrains déchus de communautés et bandes de parias comme elle, qui ont choisi l’exil ou la piraterie pour mode de vie. D’après elle, c’est ce sens de l’orientation qui a suscité l’intérêt premier de votre Maître Inquisiteur, alors que celui-ci avait monnayé les services de sa bande en temps que guides et mercenaires.
Kali a appris à se battre pour sa vie et a déjà tué plusieurs dizaines d’hommes au cours de sa vie.
Autant de talents qui devraient s’avérer utiles pour une cellule d’acolytes de l’Inquisition.
Tu fus surprise de découvrir que derrière cet aspect jeune se cache une doyenne de quarante-sept années standards. Plus surprenant encore en considérant cet âge, alors qu’au fil des échanges avec la rebut des mondes morts, tu as pu entrevoir en elle une personnalité étonnamment loyale et dévote, totalement dévouée à la cause de votre maître et à la cause de votre première mission, dépourvue de cynisme, mais pouvant peut-être même en vérité être qualifiée d’influençable, de malléable...

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Gaia

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Gaia

Amusante ironie, toute à l’inverse du tempérament de la bandit qui aurait dû en toute logique incarner la défiance des normes, tu as fais la connaissance en parallèle de la jeune Recrue-Arbites Gaïa Jemadar. Caractérielle, impulsive, les mains tremblotantes de ce qui semble être des pics d’adrénaline, ta compagne Arbites est une rebelle dans l’allure et dans son sang-chaud. Elle n’a que vingt-neuf ans et n’a pas les bras musclés de Kali, mais elle aussi elle sait se battre. Et sacrément efficacement. Comme on s’y attendrait de la part d’une Juge des unités antiémeutes, elle maîtrise diverses prises de désarmement, d’assommement. Elle sait se battre en groupe, dispenser ses connaissances tactiques pour vous rendre efficaces, quitte à se montrer sec, mais tu sais que c’est pour votre bien.
Et comme tous les membres de son Adepta d’origine, tu as pu constater qu’elle laisse facilement parler le fusil à pompe.
D’après ce qu’elle vous a dit sans honte, c’est cette tendance à la gâchette facile qui lui a value d’être "exfiltrée" de son monde à l’été paradisiaque par votre Maître. La rumeur entre jeunes recrues disait qu’elle aurait exploser la tête d’un Caïd local avec son propre revolver, alors que celui-ci lui aurait affirmé tranquillement et sourire aux lèvres qu’il avait tous ses "collègues" dans la poche, et les chiens des forces de l’ordre et les bons huissiers de l’administration avec. Dans un accès de rage et de défiance, elle lui aurait alors explosé la tête.
Tu lui as demandé si c’était vrai, et en rigolant légèrement, elle a démenti la rumeur. D’après elle, elle n’a jamais explosé la tête de ce Caïd…
« Seulement ses couilles… »

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Varnias

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Varnias

Tu ne sais pas quoi penser de Klightus Varnias, le "mâle" de votre groupe, comme dit Gaïa en rigolant... L’allure de cet homme au tempérament parfois froid, rigoureux et méticuleux semble à mi-chemin entre celle du gratte-papier, et de l’agent des forces de l’ordre. Votre Maître vous l’a présenté comme l’Adepte du groupe, le "cerveau", ou du moins ses connaissances générales. Tes deux compagnes et toi-même composant il faut l’admettre une force commando assez brute (bien que capable de subtilité s’il le faut, en ta personne principalement), Klightus, ou Varnias, tu ne saurais déterminer quel est son prénom, apporte une touche plus intellectuelle à la cellule. Cependant, dans la grande guérilla urbaine qui sévissait dans les bas-fonds des ruches de son monde d’origine, tu as pu apprendre que l’homme a joué tout autant un rôle logistique, que celui d’un porte-flingue sur le terrain. L’homme semble avoir trempé dans la fange du pire Cloaque et dans les rares paroles que tu as pu tirer de lui, de ses faits d’armes passés, celui-ci a lâché distraitement avoir tué des mutants en armes. Au final, l’homme semble être une surprenante combinaison d’archiviste et de milicien qui se place de lui-même au front des combats. Milice qui selon lui porte "tout simplement" le nom de "Bons Citoyens"…
Au moins, malgré ses airs condescendants et quelques peu supérieurs, celui-ci devrait être en mesure d’assurer sa propre sécurité quand les balles siffleront…

L’Adepte-milicien, l’Arbites dispensatrice de la justice du fusil à pompe, la Survivante d’une nuit éternelle, et l’Assassin. Ceux qui n’ont rien peuvent toujours offrir leur vie. Les sages savent apprendre de la mort d’autrui. Vous tuerez le xenos avant qu’ils ne puissent répandre ses mensonges.
Telles sont vos divinations.

Vos repas sont servis dans la cantine, où vous côtoyez les hommes et femmes de bord et machinistes du Brazen Sky. Lesquels vous tiennent à l’écart et vous ignorent royalement. Vous n’avez pas la liberté de vous déplacer comme vous le souhaitez à bord du vaisseau, et devez toujours traiter avec le même cambusier obséquieux, un misérable rat chétif au visage vil sous sa casquette, répondant au nom de Sebek.
Avec insistance, le chétif vous a laissé entendre qu’il pouvait « répondre à vos besoins », en entendant par-là qu’il pourrait vous procurer au « marché gris », de façon moyennement illégale, des produits d’une qualité quelconque.
Aussi irritant soient les manières de cet individu au regard intéressé, Sebek vous offre une occasion de vous équiper décemment pour votre mission. Peut-être pourriez-vous en profiter pour tenter d’en apprendre plus sur votre destination ?

[- Ceci est ce que l'on appelle dans le milieu une "phase d'Achat". Tu peux demander tout équipement (armes, armures, munitions, accessoires pour armes, vêtements, objets utilitaires et provisions que tu estimes pouvoir s'avérer utile pour une mission d'escorte - enquête - protection en milieu "sauvage". Indique dans ton post quel genre d'objets t'intéresserait, et Sebek le cambusier verra ce qu'il peut te trouver dans les trois jours qui précèdent votre arrivée.

- Bien sûr, tu peux aussi t'essayer à toutes interactions / actions / dialogues qui te viendraient en tête durant ces trois jours. Wink

]

par **Stacy Trojan** Jeu 4 Mar - 21:17

Arkadia tournait un petit peu en rond dans le maigre espace à sa disposition, si le bruit des moteurs était effectivement en train de rendre tout le monde fou, ça faisait maintenant bien une dizaine de minutes qu'elle alternait entre se suspendre au barreau de son lit pour faire travailler ses capacités en escalade, ou échauffer ses collègues en faisant les cents pas autours d'eux, évitant leurs jambes une fois sur deux.

Elle avait besoin d'espace, et ce n'est pas du tout ce à quoi elle s'était préparée en acceptant cette mission. Gaïa en avait vite eu assez des allée et venue de l'assassin. Un coup bien placé dans la région de la fosse du poplité, et Arkadia se retrouve de nouveau sur les fesses, à côté de la jeune recrue qui l'invite, si ce n'est "ordonne", à se tenir tranquille.

On parle de la mission, encore et encore, dans cette soute, plus pour passer le temps que pour réellement éclaircir quoi que ce soit d'ailleurs, on se tâte à passer commande auprès de Sebek... Qu'attendre de ce personnage ? L'ennui fini par prendre le dessus. Pour sa part, Arkadia s'était penchée sur la question du "vivre la bas". Si c'était toujours un avantage d'avoir des armes, quelques cordes et autres objets polyvalent pouvaient se montrer très utiles.

Elle lui glisse donc un petit papier corné et taché, ou était listé les choses auxquelles elle avait pensé.

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Note_a10

par **Karess** Ven 5 Mar - 21:22

Comme la grande majorité des citoyens de l’Imperium, Sebek est analphabète. Mais probablement mu par la volonté de vous impressionner, il s’est gardé de vous le mentionner, feintant (avec plus ou moins de crédit au vu de ses grimaces et froncement de sourcils prononcés) la compréhension alors qu’il hochait vivement la tête.
Quand bien même le cambusier aurait été lettré, il n’a pas eu besoin d’attendre ce prétexte pour s’auréoler d’incompétence à pourvoir à sa propre offre. En dépit de vos demandes collectives et insistantes en munitions, l’homme n’a ramené qu’une cellule énergétique laser pour ton pistolet compact, et aucune munition solide. Ni les modèles les plus basiques, et certainement encore moins les munitions spéciales demandées par ta compagne des bas-fonds.
La carapace de froideur de Varnias elle-même se teinte d’une expression dépitée, écarquillée dans le regard (du moins de ce qui s’en rapproche le plus chez ce flegmatique personnage) alors qu’à sa requête d’une protection corporelle, Sebek lui tend… Des fourrures animales. Au moins l’homme a également apporté un authentique gilet pare-balles, ainsi que ton harnais de descente…
La quantité de rations alimentaires et d’eau qu’il t’a fait sortir ne vous tiendra que deux pauvres jours.
« Eh bien… lâche Kali avec circonspection… On n’a plus qu’à devoir faire le tour de ce "Port Souffrance" à la recherche de munitions et de vivres à notre arrivée…

Alors que vous organisez, rangez ou enfilez vos nouvelles acquisitions, tu as la surprise (à l’hilarité de votre trio féminin) de voir un Varnias se parer stoïque de fourrures barbares par-dessus son costume de citoyen civilisé, dans un soupir nasal contenu. Avant de te tendre le gilet pare-balles : — Il est assez léger pour ne pas vous entraver dans vos mouvements. Je pense que vous en aurez besoin si vous voulez rester en vie. »
Aussi pragmatique et réservé soit son ton, c’est la première fois que tu le vois se montrer attentionné à votre égard...
A côté de vous, Gaïa tente de questionner Sebek au sujet de votre destination…
— Y a qu’un seul spatioport sur Iocanthus, c’est Port Souffrance. C’est la porte d’entrée de la planète ; y a nulle part d’autre où on peut se poser en sécurité, à cause des pillards et du vent, et pis du relief. »
En somme, ce que vous saviez déjà plus ou moins. Prenant congé de vous, le cambusier retourne à son labeur crasseux dans les tâches logistiques du vaisseau...

[Tu obtiens donc un Gilet pare-balles (Protection 3 Points d’Armures au Torse !) offert par Klightus Varnias, ton harnais de descente, ainsi qu’une (1) cellule énergétique de rechange pour ton pistolet laser compact, et des rations pour 2 jours. L’affaire t’a couté 45 Trônes.
Compte tenu du peu de munitions dans votre groupe, une recherche d’équipement dans "Port Souffrance" s’impose, à moins de vouloir jouer sur le détroussement de cadavres ennemis dans le feu de l’action... ]

***

Après des jours d’une trépidation constante sous vos pieds, vous ressentez comme un coup de roulis soudain et une sensation de décrochage dans vos tripes, ce qui ne peut signifier qu’une seule chose. Le Brazen Sky a effectué sa sortie du Warp. Quelques minutes plus tard, le cantinier au visage pâle apparaît dans le cadre de l’écoutille en faisant une grande révérence. Il vous avertit que vous devez remballer vos affaires et vous présenter dans la section avant 2 / DZ015 pour votre débarquement sur Iocanthus. Puis il vous attend en souriant pour vous montrer le chemin.
Votre barda respectif et collectif sanglé, à dos, vous emboitez le pas de Sebek à travers le vaisseau.
La section avant 2/ DZ015 est une longue baie étroite coiffée d’une haute voûte, où stationne un transport de taille modeste, une navette multifonctions chargée de transférer les biens et les personnes depuis l’orbite jusqu’à la surface de la planète. L’écoutille d’accès est déjà ouverte et vous attend, tandis que des ouvriers finissent de charger dans l’appareil sa cargaison de biens manufacturés. Un officier de pont prend une tablette de données des mains du cambusier, qui exécute une dernière courbette en vous disant :
« C’est l’heure d’y aller. Ca a été un honneur.

Une fois le cambusier parti, l’officier de pont au visage fermé demande :
— Est-ce que vous avez déjà pris une navette de descente ?
Aucun de vous n’ayant un passé militaire, la réponse affirmative est peu probable. Vous dévisageant chacune et chacun avec une vague commisération, l’officier de pont vous propose : — Vous voulez un sédatif ? Ca devrait vous aider.
Kali et Gaïa, dures à cuire, déclinent avec des sourires arrogants. A Varnias (et éventuellement à toi), il tend une petite pilule bleue en losange que l’adepte gobe en ignorant les moqueries de la jeune Arbites qui le taquine en le traitant de mauviette, tandis qu'il semblant évaluer le goût et les propriétés manifestes au palais de sa pilule comme on un gourmet apprécierait la saveur d'un mets nouveau…

L’intérieur de la navette est exigu et inconfortable, avec des sièges de métal dur et de lourds harnais rembourrés pour empêcher que les secousses de la descente n’éjectent les passagers de leur place. Une fois que vous vous êtes assis, une voix mécanique se met à parler sur le canal interne, puis égrène froidement son compte à rebours. Un sifflement de vérins scelle les portes de la baie, et finalement, une sensation de décrochage au creux des estomacs indique que la navette est larguée dans le vide de l’espace. Durant ce court moment de gravité zéro, les objets qui n’ont pas été arrimés flottent dans l’air. Après quelques instants, les moteurs poussent un rugissement à décoller les tympans et la navette entame sa descente dans l’atmosphère.
A cause du vacarme des réacteurs venus du dehors et des vibrations du dedans, discuter est impossible. L’appareil secoue horriblement pendant les trente minutes qui suivent. Pour chacun de vous pour qui "l’expérience de réentrée" est une chose nouvelle, vos tripes sont mises à rude épreuve alors que vous tentez de retenir votre dernier repas.

[Je te laisse m’indiquer si tu as accepté le sédatif ou non Smile

]

par **Stacy Trojan** Ven 19 Mar - 3:24

Apparence:

Sebek fit son apparition alors que la jeune femme avait entreprit d'aider Kali à entretenir ses dreads, faisant vigoureusement rouler les mèches de cheveux entremêlée entre ses paumes, comme de la pâte à modeler dont on voudrait obtenir un tube. Elle avait beaucoup de plaisir à passer du temps avec la Racaille, car si son apparence ne le laissait pas nécessairement présager aux premiers abord, elle avait ce début de sagesse, de résilience propre aux ainés, en plus de ses expériences de vie. Kali était dévouée, et fidèle. Arkadia se demandait d'ailleurs parfois comment elle faisait, étais-ce une forme bêtise ? De naïveté, comme un toutou prêt à tout pour son maître, incapable de voir autrement qu'à travers lui ? Ou une authentique preuve de force, l'incarnation en chair et en os des valeurs de ce monde ? Elle ne savait pas trop, mais Kali n'en restait pas moins un modèle. Car Arkadia avait bien conscience qu'elle venait d'un milieu relativement privilégié, imparfait, mais quelque peu évolué. La Ruche pouvait se montrer assourdissante et polluée, ce que la native déplorait, mais certainement à l'inverse de la doyenne, elle lui avait offert des parents, même s'il étaient un peu absent et un toit fixe au dessus de la tête. La présence de cette femme l'aidait beaucoup à relativiser et canaliser son tempérament dissident, elle se profilait un peu plus chaque jour comme une base solide sur qui compter. Figure d'attachement apaisante, pour qui la jeune adulte ne manifestait quasiment qu'admiration et respect, elle était tellement forte, tellement indépendante et débrouillarde... Elle aspirait un peu au fond, à devenir comme elle, et aimait quand l'aînée passait une main affectueuse dans ses cheveux volumineux et indiscipliné, et qu'elle plaisantais, en disant qu'elle ne pouvait plus le faire sur elle depuis bien longtemps, à cause de sa coiffure.

Si l'ennui avait eu raison de leurs premières impressions sur l'agaçant personnage qu'était Sebek, on ne pouvais pas dire que l'homme avait excellé dans sa tentative de remplir la tâche qui lui avait été confiée. Pire même, son échec viens rappeler les incertitudes soulevée par l'Arbite au détours de conversation beaucoup trop monotone et pour le coup, pas vraiment constructive. Si l'ont devait garder du positif, on pouvait dire qu'il avait au moins eu le mérite de les faire rire...

C'était la première fois qu'elle voyais Varnias ainsi, et ça lui avait fait chaud au coeur. S'il avait plutôt agit comme un baby-sitter subissant les chamailleries et les étreintes des filles qui ne lui demandait pas forcément son avis pour envahir son espace personnel, ni pour le gratouiller nonchalamment ici et là jusqu'à maintenant, ce début de considération et ce geste avait donné un tout autre visage à l'intellectuel du groupe. Dans l'esprit de la Rucharde, il était devenu une réplique de tonton maladroit, celui qui ne voulais pas d'enfants et qui se retrouvait contraint à garder ceux des autres, beaucoup trop turbulents et bruyant, mais dont il aurait envie de prendre soin quand même. Arkadia calme donc son fou rire, tentant infructueusement à plusieurs reprise de s'excuser pour les moqueries bon enfant, avant de le remercier, beaucoup plus solennellement et sincèrement, lui adressant une petite moue encore rouge pivoine due à son hilarité. Elle tenterai, à ce "Port-Souffrance", de lui dégoter un petit quelque chose en retours.

Elle n'avait pas tenu bien longtemps, avant de recommencer à grimper le long des barreaux des lits, ou rendre la vie impossible à ses congénère, et cette fois-ci, elle avait un super harnais à tester. Si elle était capable de faire preuve de beaucoup de méthode et qu'il était indéniable qu'elle était un assassin doué, elle était aussi capable de se conduire comme une enfant surexcitée que l'on aurait laissé seule trop longtemps, ou que l'on aurait gavée de sucre, pour ne rien arranger à l'instabilité naturelle qui lui était propre. Peut-être d'ailleurs, était-ce justement cet aspect chien fou au milieu d'une route, ce côté insaisissable et imprévisible qui avait séduit son inquisiteur. La jeune femme n'avais pas réellement d'objectifs, de "rêves", elle se décrivait comme "average", issue d'un monde banal... Ce qui lui importait, c'était de ne pas reproduire le schéma de ses parents, qui avaient eux même reproduit ceux de ses grands-parents, qui eux même avaient reproduit ceux de leurs aïeuls, et ainsi de suite. Elle voulait être libre, mais de quoi ?

Elle était maintenant tête à l'envers, ses cheveux ébène tout décoiffés de ses précédentes cascades et tentative d'acrobaties en tout genre plus ou moins réussie. Si elle avait compris le fonctionnement basique de l'objet, elle s'appliquait maintenant à essayer de le détourner et imaginer des situation plus folles les unes que les autres, à base de "Et si il y a telle chose, je fais comme ça !"

Ultime menace de Gaïa, fatiguée des pitreries de son alliée qui la faisait pourtant rire au début, mais qui maintenant apprécierait un réel moment de détente. Elle claque ses mains contre ses cuisses et déclare avec calme mais également une certaine fermeté dans la voix lui laisser exactement dix secondes pour descendre de son perchoir, avant qu'elle n'aille la chercher par la peau des fesses. Grimace de la part de la Rucharde en guise de réponse, qui obtempère finalement et viens s'affaler sur les jambes tendues de ses coéquipiers en ricanant quelques secondes plus tard, à la manière d'un félin en manque d'attention. Elle fit mine de pester, disant que s'il retrouvaient leurs assassin empêtré dans un harnais une fois sur le terrain, ils ne pourraient s'en prendre qu'à eux mêmes de ne pas l'avoir laissée s'entraîner en bonne et dûe forme. Harnais qu'elle ne quittera bien évidemment plus jusqu'au départ... Après tout, elle répétait à qui voulais bien l'entendre que c'était son "nouveau truc préféré", que c'était comme voler, et que "voler, c'était être libre", et puis... Ça avait le don de faire réagir Gaïa, le cirque qu'elle était capable de faire ainsi équipée. Le visage de Kali se pare d'un léger sourire en coin, amusé, tandis que l'acrobate autoproclamée joue avec l'une de ses dreads, tentant d'atténuer l'effet "queue de rat" au bout. Tous les quatres semblent alors essayer de se relaxer sur l'un des matelas aux couleurs dissonantes, comme le ferait une bande d'adolescent sur un canapé.

L'Arbite finit par baisser les yeux sur la jeune femme, un éclat de malice dans le regard alors qu'elle vient pincer son mollet, qui gigote un petit peu en réponse. Abandonnant la mèche de Kali pour se décaler, non sans écraser ses autres camarades, Arkadia s'installe aux côté de Gaïa, dans le petit espace restant entre le rebord du lit et elle. Cette dernière lui apprend qu'elle avait des fourmillements dans les membres inférieurs, l'assassin fait mine de se vexer.

" -Dis que je suis grosse aussi ! "

Avant de grimacer malicieusement, désignant du regard ses clavicules marquées par la maigreur de son corps. Si la communication avec Kali se faisait de manière très fluide et douce, en dépit de son ton confiant et de son imposante musculature qui laisserait imaginer des échanges secs et autoritaires, la communication avec Gaïa se voyaitt injectée de petites piques, de semblant de provocation. Si au fond, elles semblaient s'apprécier, Arkadia avait bien vite compris que se raconter des secrets et glousser comme des dindes n'était vraiment pas le genre de son équipière, leurs échanges trahissaient une certaine tensions, mais pas d'amertume ou d'animosité réelle. Lui tenir tête était bien tristement le moyen le plus intense qu'elle avait trouvé pour créer du lien avec elle, avoir son attention, si l'on faisait omission des heures passées blottis les uns contre les autres, comme actuellement. Elle avait laissé tomber sa tête sur son épaule, s'accordant discrètement le loisir de détailler le grain de peau de l'Arbite, ou la courbure de ses cheveux.

La Rucharde aurait été capable de redessiner précisément les traits du faciès de sa camarade les yeux fermés. Elle avait également étudié ses réactions, la manière dont ses mains pouvaient trahir son état d'esprit. Ça avait quelque chose de magique, la rapidité qu'avait son visage à devenir stoïque, l'éclat menaçant que prenaient ses yeux, et son petit corps en alerte, qui n'attendait que la petite impulsion pour la mettre en mouvement, les doigts tremblants... C'était peut être bien le détail qu'elle préférait chez sa camarade, ces mains agitées, avec son regard glacial, qu'elle aurait juré capable de transpercer quiconque, une fois parée de son fidèle cache-nez Skull. Une beauté cruelle, authentique et sans filtres, peut-être bien comme dans les bribes d'histoires qu'elle avait pu entendre au sujet des dénommés "Gardien des Secrets".

L'assassin fronce les sourcils à cette pensée, et ramène ses membres vers elle, triturant nerveusement sa paume. On parlait des Gardiens des Secrets comme des plus belles créatures de ce monde, féroce, mais envoûtante. Un dernier coup d'œil aux mèches folles de la combattante, et elle se lève avec précipitation, la boule aux ventre. Si apprécier la beauté d'un individu n'avais rien d'anormal, Arkadia s'inquiétait de ses joues rouges et des frissons qui lui courraient sur la peau au contact de l'Arbite.

" - J'dois faire un truc. " Avait-elle dit en prenant la direction des toilettes.

¤¤¤

Elle avait hésité à prendre la pilule qui lui était tendue, et si les filles se moquaient d'elle ? Est-ce qu'elle était une "dure à cuire" elle aussi ? Elle adresse un regard hésitant à Varnias et au capitaine. Dans le doute, elle choisi de suivre celui qui avait eu la gentillesse de lui donner son gilet pare-balle, arrachant de justesse le sédatif des mains de l'homme qui avait amorcé le mouvement pour le ranger, avant de le jeter dans sa bouche, comme un bonbon volé. Tant pis si les collègues la charriaient, elle ne voulais pas tenter le diable. Ses affaires sont chargée, au même titre que celle de ses compagnons, et elle se retrouve solidement attachée, les deux mains cramponnées sur les bretelles des harnais en attendant le départ, ça ne pouvait pas être si terrible, si ?

Cinq, quatre, trois, deux, un... Un cri suraiguë semble se mêler au vacarme provoqué par le largage...

¤¤¤

Elle lançait un regard suppliant à ses voisins, le genre de regard qui voulais dire "c'est quand que ça s'arrête?". Intérieurement, elle se félicitait et se remerciait de ne pas avoir beaucoup mangé avant de partir, elle jouait encore à faire des cabrioles avec son harnais ce matin et rien que ça, avait déjà le don de lui retourner l'estomac, elle avait donc prévu le coup. La structure entière vrombissait, les ballotant, secouant bien trop longtemps. Combien de temps cette satanée machine allait mettre à les déposer sur la terre ferme ? Elle n'avait jamais autant eu envie de retrouver un sol. Son petit corps était sous l'effet du sédatif précédemment ingéré, mou et dépourvu d'une bonne partie de sa vitalité. Elle réussi tout de même à tendre la main vers l'équipier le plus proche, tentative puérile de trouver un peu de réconfort en attendant que cette interminable descente ne prenne fin.

par **Karess** Dim 21 Mar - 20:48

Ta main dans celle de la doyenne Kali, vous serrez les dents et prenez votre mal en patience. Le sédatif fait son effet dans ton organisme. Apparemment pas dans celui de Klightus, qui rend son dernier repas, arrachant un éclat de rire de Gaïa, ponctué d’excuses à l’égard de l’objet de son hilarité. Celle-ci s’efforce de réconforter et d’encourager de sa main forte l’homme empoté et assommé par son vomissement.
Sans le sédatif, tes deux compagnes et tout particulièrement la jeune Arbites, semblent endurer extraordinairement bien l’épreuve.
Après ce qui a paru être une éternité pour toi et ton compagnon masculin, les trépidations de la navette s’amenuisent, laissant audible la respiration à bout de souffle de l’adepte-milicien, qui s’empresse de te quémander une gourde d’eau pour se rincer la bouche. La discussion redevient possible alors que le grondement des moteurs s’est atténué.
Par la verrière avant de la navette apparaît une lumière vive…
« C’était comment le ciel, de par chez vous ? vous demande Gaïa avec désinvolture…
« Ca, c’est le jour. » dit-elle en pointant le doigt vers la lumière…

La pique de Gaïa est consciente que native du doux monde Quaddis à l’été balnéaire, elle est une privilégiée.
Kali de Threnos est née et a grandi dans des ténèbres nocturnes éternelles.
Quant à Klightus Varnias, dans les tranchées élancées des bloc-hab, manufactoria et spires nobles, le soleil ne lui parvenait qu’en une éclaircie matinale miroitant sur les façades ambre et les vitrages de sa cité-ruche, de son bloc administratif. Le ciel, une chape de plomb d’un vert-jaune huileux pouvant déverser des semaines entières des pluies, voir des glaises acides hautement radioactives…

La vue du ciel est du soleil est un luxe, pour les âmes qui peuplent une cité-ruche telle que la tienne…

***

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Fallout_3_Megaton

Il faut encore trente minutes à la navette pour traverser l’atmosphère et se poser à Port Souffrance. Alors que le bruit des moteurs se tait graduellement, le pilot annonce sur le canal interne que vous êtes arrivés. Les écoutilles s’ouvrent. Une vague d’air chaud envahit le compartiment, et une lumière intense révèle la plate-forme d’atterrissage enfumée.
— Allez, en piste… Souffle Gaïa. Enthousiaste.
Les tremblements de ses mains trahissant la soif d’action après ces jours passés à être compartimentée tel un fauve en cage…

Au-dehors de l’appareil, vous apercevez la surface d’atterrissage dont le sol a été noirci par les réacteurs des innombrables appareils qui se sont posés là. La zone d’arrivée est encerclée par de hautes barrières de grillage, et tout autour d’elles se dresse le revêtement métallique des murs sinistres de Port Souffrance.
L’air est chargé de relents, ceux des émanations chimiques, des carburants et des agents nettoyants, mais sous les odeurs auxquelles il faut s’attendre dans un tel endroit, on distingue comme une senteur de fer, légère et douceâtre.

En quittant la navette, vous apercevez des dizaines d’hommes aux visages sales déjà occupés à récurer la coque, à brancher des tuyaux de remplissage sur les réservoirs, et d’autres approchent avec un traîneau antigrav pour y charger la cargaison de la navette. Quelques instants plus tard arrivent un individu au teint rose et aux allures de représentant officiel, bardé de chaînes en or criardes, et dont les robes bleu marine poussiéreuses ne sont plus de première fraîcheur. De part et d’autre de lui avancent deux hommes de bonnes carrures, aux visages masqués par des recycleurs, fusils en mains.

« Vous… L’homme semble vous toiser avec dédain de dépit, sans vraiment croire à ce qu’il a en face des yeux… Echange à voix basse à l’un de ses deux molosses, qui opine du chef… Il reporte à nouveau son attention vers vous, marmonnant dans une hésitation incrédule…
—Moi, Kerred Smyk, représentant du consul, je vous salue, acolytes, et vous souhaite officiellement la bienvenue à Port Souffrance. Trois femmes cependant… Et aux allures de… Si je puis me permettre, vous ne paraissez pas ce que l’on imaginerait en tête lorsque l’on pense à des agents de Sa Très Sainte Inquisition, si je puis me permettre…
A tes côtés, les yeux de louves de Kali et de Gaïa lui font comprendre que la conversation part d’un très mauvais pied… Face à vous, les deux gardes armés qui vous surveillent, l’air menaçant (regards méchants, leurs larges mâchoires crispées…)
— Puis-je m’enquérir d’où vous venez au juste -de votre niveau de qualification et d’accréditation j’entends-, des raisons de cette présence inquisitoriale sur Iocanthus et du temps que vous comptez passer sur notre planète ?
— Non, vous ne pouvez pas, lui rétorque sèchement Gaïa. Nous sommes des acolytes de l’Inquisition, nous n’avons aucun compte à vous rendre.
— Oh bien sûr, je ne vous force en rien ! Se répand l’homme en formules d’excuses et attitudes mielleuses…
« Cependant ! Insiste-t-il… Il questionne, il questionne et questionne encore, essayant de vous amener à parler.

Cette première mission qui est la vôtre n’est pas une opération secrète, et votre Maître n’a pas jugé valable de cacher votre présence aux autorités locales, allant jusqu’à les mettre au courant de votre arrivée. Bien que les affaires de l’Inquisition impériale soient d’ordinaire d’ordre du strict secret et vos opérations sous le couvert de faux et d’usage de faux. Cependant, exposer les affaires de l’Inquisition en commérage avec le premier représentant officiel venu n’est pas dans la politique de vos Ordos quels qu’ils soient. La question est de savoir quelle politique votre groupe estime judicieux d’adopter avec ce Kerred Smyk. L’homme, son attitude et sa série de question vous agacent autant qu’elle vous font perdre votre temps alors que vos affaires achèvent d’être déchargées de la navette. La source de renseignements qu’est l’homme semble-t-elle valoir l’effort de courtoisie que n’a pas eu Gaïa d’entrée, et la peine de lui poser quelques questions que vous auriez en tête tout en lui exposant si nécessaire les raisons de votre mission ?

par **Stacy Trojan** Ven 26 Mar - 17:34

Elle s'était autorisée à fermer les yeux inspirant et expirant longuement pour tenter de faire passer la nausée. Les rires de l'Arbite et les sons émis par son collègues lui indiquent qu'elle n'est pas la seule à avoir l'estomac en vrac, mais surtout, lui arrachent un sourire maladroit. Pas de moqueries de la part de mademoiselle Zekka, la jeune femme s'attendrit simplement au son des paroles réconfortante de Gaïa, qui brute de décoffrage qu'elle est, n'en reste pas moins attentive et bienveillante. Ses petits doigts déjà cornés avaient mollement tenter d'exercer une pression sur la main de la racaille, incapable d'articuler quoi que ce soit, le touché était devenu son unique moyen d'échanger, de dire qu'elle tenait bon.

Le tumulte perd en intensité, et Arkadia rouvre des yeux tout brillants, dont les pupilles se perdent dans l'espace devant elle. Elle bat plusieurs fois des paupières, laissant balloter sa tête de droite à gauche pour découvrir ses deux camarades féminine en pleine forme, dont une Gaïa qui semblait aussi heureuse qu'une ado dans des montagnes russes, et le tonton improvisé de ce petit groupe, pas vraiment dans son assiette. A sa demande, elle lui tend une des bouteilles ramenée par Sebek, et l'un des carré de tissu qui traînait à sa portée. Elle lui demande si ça va, sans vraiment espérer de réponse, plutôt par convenance, montrer qu'elle se soucie de lui.

Gaïa demande comment était le ciel chez eux. Aussi loins qu'elle puisse se souvenir, elle ne l'avais jamais su, plafond de brume et de fumée, son horloge biologique était réglées par les éclairages automatiques, qui ne correspondaient d'ailleurs sûrement pas totalement aux horaires naturels. Arkadia avait un peu été élevée comme une poule en batterie, de petits espace, artificiels, et beaucoup trop de gens autours d'elle.

Ses grands yeux, pareils à des aventurines, se plongent dans la beauté du jour. Ça brûle un peu, mais elle ne veux pas s'en détacher, profiter encore un petit peu. Le soleil s'engouffrent dans la navette et les baigne de lumières. Long soupir d'extase tandis que les rayons lui chauffent la peaux, elle tend l'oreille pour écouter la conversation à côté d'elle, ça parles d'Astres, Gaïa raconte comment était l'endroit d'où elle venait. Sans qu'elle ne puisse rien y faire, ou même en prendre conscience sur le moment, l'assassin associe l'Arbite à la sensation qu'elle éprouve et à la beauté du jour.

Les trente-minutes qui les séparaient du sol avaient eu l'air tellement plus courte que celles de la première partie de la descente. L'assassin avait finalement lâché le ciel des yeux, pour se perde à nouveau sur les mains de l'Arbite. Ces tremblement nerveux qui la caractérisais, Arkadia leurs trouvait un charme, et c'était comme... Communicatif, voir contagieux. Viens son tours de se lever, en dépit de son humeur énergisée par sa camarade, son corps était toujours engourdis et gauche, elle s'appuie donc précautionneusement à ce qui est a sa portée, gardant un œil attentif cette fois-ci sur Varnias, pour qui elle ne peux s'empêcher de s'inquiéter un petit peu.

L'odeur caractéristique de Prométheum accueille la jeune femme, mêlée à d'autres fumet chimiques, surprenamment, le carburant est un parfum qui lui plait. Ce n'est l'affaire que de quelques secondes, mais des flammes apparaissent à son esprit. Encore une longue inspiration, et elle lève une main amicale, saluant les petites fourmis effectuant la maintenance, leurs souhaitant bon courage. Arkadia n'oubliait pas d'où elle venait, ni sa conviction que chaque être était unique, et non pas une grande masse à mettre dans des cases, et dominer tours à tours par des mollassons ou des sadiques.

Un reflet attire son attention le côté, ses camarades ont quelques pas d'avances sur elle, déjà partit à la rencontre de ce qui semblait être le pelotons d'accueil. Dernier sourire et hochement de tête respectueux avant de se diriger vers le reste du groupe, lançant un regard dont elle tente d'effacer le mépris à ceux qu'elle à déjà surnommé intérieurement la "vitrine de quincaillerie." C'était pathétique à voir, très décevant.

L'homme s'enfonce, et se met en un temps record ses deux camarades à dos. Elle échange discrètement un regard consterné avec Varnias qui est encore un peu sonné, tandis que Gaïa monte dans les tours. Ce Kerred était-il complètement attardé, ou se sentait-il menacé par leurs présence ? Arkadia donne une tape affectueuse à son collègue et viens se faufiler discrètement entre ses deux semblables. Elle tente de se montrer agréable, passant ses mains dans ses cheveux dissident pour les lisser vers l'arrière et découvrir une jolie petite frimousse. Elle entonne une formule de salutation emplie de politesse, se voulant innocente, mais proférée assez fort pour intimer à tous de se taire. Elle poursuit ensuite, de manière faussement amicale et naïve, son intervention, maintenant qu'elle avait l'attention des principaux concernés.

" -Notre apparence importe peu à Sa Très Sainte Inquisition, nos compétences dépassent de loin notre physique. Nous ne nous tiendrions pas ainsi devant un représentant du consul, sinon, soyez en assuré. "

Elle sourit de plus belle, tentant de lire sur les visages les conséquences de son intervention, complétant avec le même ton mielleux.

" - Si notre mission intéresse tant une personnalité telle que vous, peut-être pourrions nous espérer jouir de votre assistance pour nous escorter, ou nous faire escorter, jusqu'aux Commercia de la ville, afin éventuellement, de partager en chemins des savoirs que nous n'aurions pas déjà ? Je suis certaine qu'en votre position, vous comprenez la nécessitée qu'est la notre de nous mettre en mouvement rapidement. "

par **Karess** Lun 5 Avr - 21:46

Le vice-consul se dit votre humble serviteur, se fendant en courbettes mielleuses et vous invitant à marcher à sa suite, entre ses gardes du corps. Ni ses molosses ni tes compagnes ne font le moindre effort pour dissimuler leurs mauvais égards mutuels.
« Par ici, mes Dames ! Et Monseigneur, ajoute-t-il à l’attention de Varnias, tandis qu’il vous oriente vers ce que Kali déduit être l’Ouest.
« Il n’y a bien entendu aucun grand Commercia digne de ce nom dans notre noble terreau de civilisation qu’est Port Souffrance. Les bonnes masses laborieuses des manufactoria ainsi que les nomades de passage pratiquent le commerce et le troc dans les districts Ouest…
Vous… Vous êtes ici afin de mettre à jour un marché noir ? Parce que si tel est le cas, sachez que sous l’autorité de ma maîtresse, je peux mobiliser l’ensemble de la Portus Militia pour vous assister dans votre mission en l’espace de trois heures ! »
Ainsi quittez-vous l’aire d’atterrissage dans le sillon de Kerred Smyk, qui vous guide sur l’un des axes principaux de Port Souffrance…

***

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Port_s12

« On trouve peu de localités permanentes sur un monde comme Iocanthus, en proie à des querelles territoriales et des combats incessants, se réjouit de vous apprendre Kerred Smyk, faisant votre apprentissage sur le contexte local : Celles qui existent ont été aménagées sur initiative de l’Imperium. De ces quelques implantations, Port Souffrance est de loin la plus grande : comme vous pouvez le constater, c’est un spatioport lourdement fortifié, que protège un rempart à pic hérissé de nids d’armes. Port Souffrance est le pôle de l’exportation du pollen de feu follet, denrée vitale pour les hommes des bataillons des légions pénale. C’est bien pour cela que le spatioport, comme vous pouvez le constater, constitue le cœur central de cette communauté...
Ainsi vous introduit Kerred Smyk à votre environnement.
En ce qui concerne les affaires qui vous mènent sur Iocanthus cependant, jusqu’ici, celui-ci se montre jusqu’ici moins généreux en renseignements utiles à votre enquête qu’avide de connaître les raisons qui vous amènent sur les domaines qu’il est chargé de sous-administrer…

Autour dudit spatioport, des blocs d’habitations rouillés qui s’étendent en ce cercles concentriques ; des quartiers de vie pour ceux qui ont fait leur foyer de cet endroit misérable.
— Une vraie oubliette… Souffle Gaïa.
Bien qu’elle ne soit qu’un agglomérat désordonné de ruelles, de bâtiments ternes et de poussière, cette localité présente quelques centres d’intérêt, comme vous le fait remarquer néanmoins votre collègue Adepte :

1 – Le Spatioport
2 – La Maison des comptes de l’Administratum
3- L’Hospice public
4- Les Fosses
5- Les Réfectoires
6- Le Rempart
7- Les Usines

Port Souffrance est un endroit surpeuplé, délabré et anarchique. Entassées les unes contre les autres, se côtoient des structures mal assorties en métal préfabriqué, en briques d’argile dont les enduits s’effritent, ou en pierre tiédie par le soleil. Tout y est terne, poussiéreux, et sent le métal chauffé. Les habitants montrent un visage sale et dur ; les combinaisons rapiécées, les foulards et les manteaux qu’ils portent, teintés de poussière brune, leur donnent l’apparence de récupérateur. Durant la journée, les artères principales deviennent une mer grouillante de travailleurs. Ceux qui empruntent ces rues sont pris dans le mouvement des corps serrés, entendent parler une centaine de dialectes différents, et sentent l’étrange odeur ferreuse de la fleur de feu follet suspendue dans l’air, mêlée à celle de la chaleur et de la puanteur de tous ces gens tassés dans un espace aussi réduit.

Guidés par le sous-consul qui est fier de son office, vous gagnez les abords d’un district de bidonvilles agglutinés dont vous ne tarderez pas à apprendre le surnom de "Fosses". La présence éminente du sous-consul, et celle plus dissuasive et massive de ses deux molosses à fusils, vous ouvrent un corridor au-travers des dédales de racailles et de crève-la-faim.
— Ainsi ce sont des munitions et des provisions que vous recherchez ? Je n’ai aucun doute que vous trouverez dans ce district tout ce que vous recherchez… « Hola, Manants ! interpelle-t-il plusieurs autochtones à des bouts de rues : Menez-nous donc à des hommes de peu d'égards pour la vie de leurs semblables qui auront des munitions pour ces
pieuses serviteurs de notre Empereur bien-aimé !
A votre côté, Kali n’est pas sans faire une certaine moue…
— L’idée était bonne, Arkadia, de trouver une utilité à ce bonhomme… Néanmoins, il faut avoir conscience qu’en présence d’un tel officiel, tous les meilleurs revendeurs, ont déjà migré douze lieues sous terre. Et leurs munitions prohibées, car les plus efficaces, avec eux…

Distraite de ces futilités, Gaïa est la première qui repère cette petite chose voletant vers vous au-dessus de la foule crasseuse, entre les façades rouille.
C’est un chérubin-serviteur, passablement délabré, qui arrive vers vous. Très jeune enfant de silhouette, maintenu en l’air par des ailes de métal terni, il possède deux perles à la place des yeux. A quelques pas, perdu dans son étalage d’éloquence afin de vous guider, Kerred Smyk continue de marcher à grands pas au-travers de la rue, sans réaliser que vous avez arrêté de le suivre pour tourner toute votre attention de groupe sur le chérubin. Sans un mot, celui-ci vous tend un parchemin à la cire dont vous reconnaissez le sceau comme celui de la suite personnelle de votre inquisiteur. Le parchemin vous ordonne de suivre le chérubin afin de rejoindre Aristarchus, "qui attend d’avoir le plaisir de vous rencontrer."
— Par ici, acolytes ! Vous appelle Kerred Smyk de la direction opposée à celle que vous indique le petit serviteur volant. Allons, ne vous laissez pas distancer ! L’endroit compte son lot de coupe-jarrets, mais en la présence de mes gardes, vous ne risquez rien je m’en porte garant !"

***

Moitié quartier pauvre et moitié place marchande, cette portion de la ville accueille un grand nombre d’exilés, de désaxés et de vagabonds ayant atterri là par malchance ou par nécessité. Il s’y trouve peu de constructions permanentes ; la plupart des habitats et des échoppes sont installés au petit bonheur la chance dans des regroupements de tentes et de chariots. En dépit de sa mauvaise réputation, les Fosses sont l’un des piliers commerciaux de Port Souffrance ; c’est là que les voyageurs peuvent louer un transport, engager des gardes du corps, s’acheter du matériel, des munitions, et monnayer des renseignements…

La question, c’est de savoir si vous décidez de planter le sous-consul et de reporter votre recherche de munitions et de provisions nécessaires à la mission, ou de faire attendre votre supérieur de l’Inquisition...

par **Stacy Trojan** Ven 9 Avr - 13:28

L'assassin s'était contenté d'un simple mouvement de tête se voulant respectueux en guise d'approbation, emboîtant silencieusement le pas aux hommes. Un geste de la main est adressé au travailleurs en guise d'au revoir, bien qu'ils semblent très accaparé par leurs besognes. Elle laisse à un de ses collègues l'opportunité de répondre, cette fois-ci, tandis que l'homme joue aux devinette quant à la raison de leurs venue, proposant son aide et celle de sa milice. Si sa tentative de détourner l'attention et progresser avait fonctionné la première fois, elle avait peur d'échapper des détails qui ne devrai et être dévoilés par mégardes. Gaïa semble ne pas vouloir s'étendre sur le pourquoi du comment de leurs présence, et elle respectait ça. L'information, c'est le pouvoir, lui avait dit une amie dissidente lorsqu'elles étaient plus jeunes.

A la manière dont elle scrutait les alentours, Arkadia devine que la doyenne est déjà en train de cartographier mentalement l'endroit. Elle perd un instant son regard sur sa posture avachie, comme si elle portait le poids de ses années de lutte quotidienne pour sa survie sur ses épaules, avant d'examiner sa collègue Arbite qui à contrario, se tenait toujours très droite, le pas assuré. Elle semblait toujours prête à bondir, sur ses appuis, attentive. Pour des raisons un peu puérile, un sentiment de sécurité commence à grandir en elle malgré le contexte. Ce Kerred pouvait bien dire ce qu'il voulais, pendant un instant, elle s'était sentie intouchable.

Tandis qu'elle se poste au côté de l'unique "mâle" de la bande, elle prend conscience que les peaux qu'il portait n'avait que partiellement protégé ses vêtement de l'incident pendant la descente. Un homme soigné comme lui... Ça lui pince le coeur. S'il n'y avais pas de Commercia à proprement parler ici, elle espérait quand même pouvoir lui renvoyer la balle en se procurant un gilet de protection, et des vêtements propres, en guise de présent. Avec lui, elle écoute avec beaucoup d'intérêt tout ce qui se dit sur l'endroit, et beaucoup de naïveté aussi... La remarque de Gaïa viens achever d'assombrir le tableau. Elle avait détesté sa Ruche Natale, mais les gens ici... Etaient-il plus heureux que les travailleurs des Manufactoria de son monde ? Quelque chose lui disait que non.

Les rues s'emplissent et se désemplissent, à quelques reprises elle se sent à nouveau chez elle, du moins, sur la terre qui l'a vue naître, à se glisser entre les gens. Elle se disait, enfant, que la foule était un zombie, et qu'elle voguait à contre-sens. Ado, elle avait compris que ce n'était pas la foule le problème, que cette vague de gens n'était pas une seule et même entité, mais bien pleins de petit électrons comme elle. Et le problème, c'était l'aimant qui venait repousser ces électrons les uns contre les autres. Constat accablant qui lui rappelle que quoi qu'elle aie entreprit dans sa vie, elle remontait presque toujours le courant. Toutes ces fois ou elles avaient fugué, son amie et elle... Jamais elles ne s'étaient vraiment laissées porter par le flot du quotidien, mais ses parents avaient insisté sur ce qui se passait pour les gens comme elles, ceux qui ont un gout pour le pour le désordre. Arkadia avait fait le choix de se ranger avoir de subir le même sort que son illuminée de camarade. Rangée, ou presque. Soupir, tandis qu'elle conclue sa pensée par le fait qu'elle ne trouvait pas sa place, nul part. En réponse, ses yeux se posent brièvement sur ses collègues, un légère lueurs d'espoir dans le regard.

Pas de Commercia ici, effectivement. Elle regarde avec surprise le vice-consul interagir avec le peuple, de son côté, elle salue d'un hochement de tête ceux qui croisent son regard alors qu'elle viens se mettre dans les pattes de ses collègues. Si elle aimait parfois marcher un petit peu en retrait, là, elle voulais rester tout près d'eux, qui constituaient une base sécurisante pour elle.
Kali lui glisse une remarque, à laquelle elle répond par une légère grimace désolée. Une moitié de bonne idée qu'elle avait eu, donc...

L'homme continue de s'agiter plus loin, comme s'il se donnait en spectacle. Au fond, si Arkadia n'avait pas d'affinité avec lui, elle devait au moins reconnaître que sous ses airs de nigaud encrouté, il n'avait pas l'air d'avoir mauvais fond et semblait vouloir aider. Sûrement était-ce intéressé, mais elle appréciait quand même. Son attention se reporte sur le parchemin récupéré par Gaïa, conciliabule afin de déterminer s'ils filent en douce au nez de ce bon monsieur qui les appellent joyeusement, ou s'il terminent leurs emplettes d'abords.

Arkadia, glisse l'information qu'elle aimerait trouver quelques petites choses ici, avant de rejoindre le dit Aristarchus, et balayes du regard l'endroit, tentant de déterminer qui serait le plus à même de lui proposer l'objet de sa convoitise. Tandis que le visage consterné de Varnias est tourné vers Kerred, elle désigne discrètement à ses deux acolytes son gilet pare-balle puis l'adepte-milicien, afin de leurs faire comprendre qu'elle souhaiterait en offrir un à ce dernier. Si elle avait prévu de lui faire cadeau de vêtements propres, elle doute à présent d'en trouver ici et espère bien que leurs futur hôte aura ce qu'il faut pour lui sous la main.

par **Karess** Ven 9 Avr - 21:06

Vous faites le choix de retarder votre rencontre avec Aristarchus afin de finir ce que vous avez commencé, à savoir : vous équiper avec le parrainage du représentant local de l’Administratum.
Le sous-consul semble en vérité aussi étranger que vous au sein de ce dédale de préfabriqués. Et peut-être même deux fois plus dépaysé encore. Il n’est pas dur de l’imaginer à l’ordinaire, déléguant ses courses à des subalternes, à ses cerbères, tandis qu’il se prélasse certes non dans un palais d’argent, mais dans les locaux climatisés de son adepta.
Tristesse, ou arrogance ? Quand on pense à l’inconscience de ce mode de vie reclus, auto-confiné dans un bureau, des journées strictement encadrées par la procédure administrative, dictées par la plus morne des routines, alors qu’à quelques kilomètres de rayon, de l’autre côté des murs de cette colonie qu’il administre, se foule une terre de pure et sauvage liberté ?
Richement vêtu, ses robes de fonction au tissu chatoyant et ses bijoux en or attirent d’ailleurs plus d’un regard cupide, dans les ombres des bâtisses et des toitures. Ses gardes vous escortent sur leurs gardes, tenant les manants des Fosses à l’œil.

Trop orgueilleux et imbu du prestige de sa fonction pour en avoir conscience, Kerred Smyk vous guide dans les souks des Fosses, à des armuriers et à des cantiniers nomades A vos côtés, l’intrusif petit chérubin virevolte en marquant une moue boudeuse. Tous les quatre, acolytes originaires de mondes "civilisés" au niveau de technologie décent, vous savez que ces grimaces, ces expressions émotives d’impatience impolie, toutes ces mimiques enfantines ne sont en aucun cas les manifestations d’une conscience humaine au sein de la chose, mais seulement le fruit troublant de la conception de cette machine à l’aspect trompeur, dans un but de le rendre plus communicatif vis-à-vis de ce que son maître attend de votre part. En l’occurrence, vous pourriez l’émotivité du petit Servitor volant par : « Faites vite ce que vous avez à faire, mon maître vous attend ! »

Environ une heure s’écoule dans les Fosses.

Vous prenez finalement congé du petit bonhomme de bureaucratie, poliment, mais en vous étant gardé de répondre à ses interrogations sur les raisons de cette présence inquisitoriale que vous incarnez. Malgré ce désappointement quant à un tel sens du secret, l’influence de Kerred Smyk vous a avancé deux modèles standards de chargeurs approvisionnés en munitions pour le fusil d’assaut de Kali, ainsi qu’une bandoulière de vingts cartouches pour le fusil de Gaïa (en conséquence celle-ci s’abstient-elle pour cette fois-ci de réquisitionner les cartouches de fusils des cerbères du sous-consul, et va-t-elle-même jusqu’à le gratifier d’un « Merci » de mauvaise volonté)…
Le bonhomme t’a également procuré trois jours de rations supplémentaires pour le groupe, ainsi que le Médikit que le cambusier du Brazen Sky avait été incapable de te fournir (bien que le traitement des blessures te soit une arcane inconnue à ce jour, entre des mains connaisseuses, le Médikit pourrait s’avérer salvateur). On pourrait estimer à cent-quatre-vingts-quatre Trônes gelts le soutien de Kerred Smyk à votre cause.

Tu peux également si tu le souhaites avoir profité de cette heure pour te procurer du rechange pour ton compagnon mâle. Le "rechange" de Port Souffrance tient globalement à trois grandes catégories : Les haillons rapiécés de nomades, les uniformes de travail des ouvriers de Port Souffrance, généralement d’une couleur bleu terne et humble, ou, plus excentrique et probablement guère au goût de ton compagnon, des robes usées de pélerins et de missionnaires ecclésiastiques. De cinq à cinquante trônes, la qualité d’un tel habillage oscillerait entre médiocre et moyenne.

L’honneur voudrait que vous soyez un jour redevable au sous-consul Kerred Smyk de quelque objet de confort provenant de la civilisation (une cargaison de Recaféiné de qualité, un belle boite de cigalhos ou une bonne bouteille de vin), ou encore que vous lui rendiez quelque service particulier de manière plus ou moins officielle. Mais pour l’heure, vous avez d’autres préoccupations en tête, d’ordre bien supérieur, tandis que le chérubin mine quelque chose du genre : « Ah ben enfin ! C’est pas trop tôt ! »
Avant de prendre son envol loin au-devant…

***

Il ne paraît pas se soucier que vous ayez du mal à le suivre, constamment à l’autre bout des allées dans le dédale des Fosses, dont vous finissez par vous extraire.
Sur les axes qui vous font descendre vers le sud, le chérubin flotte juste au-dessus des têtes de la foule et évite adroitement les véhicules.
De temps à autre, il se retourne, réalise que vous avez pris du retard sur lui, vous fait signe, et repart aussi vite.

Tandis que vous traversez la foule, tu es celle qui les remarque. Ces individus en tenue locale, qui se tiennent immobiles, et vous observent à bonne distance. Leurs visages sont teintés de blanc et de bleu vif, étalés en motif de flammes. Tous les autres habitants semblent ignorer leur présence.

***

Une des nombreuses ruelles de Port Souffrance.
Son torse nu est marqué de sérieux coups de soleil. Ses cheveux cendreux ébouriffés par de la boue durcie, et des flammes blanches tatouées sur tout le visage. Le vieil homme qui surgit des entassements d’ordures vous débite en hurlant un chapelet d’expressions incompréhensibles et d’obscénités…

par **Stacy Trojan** Jeu 15 Avr - 16:43

Elle avait remercié chaleureusement le vice-consul, le saluant maintenant de grands signes de mains enjoué avant de tourner le dos. Elle commençait à bien l'aimer, non pas qu'on puisse l'acheter, mais la tournure qu'avait pris leurs rapports lui plaisait bien. S’ils étaient partis sur de mauvaises bases, Arkadia avait apprécié le soutien qu'il leurs avait témoigné, effacée les remarques misogynes, la dernière image qu'elle garde de l'homme est celle d'un bureaucrate malhabile et un petit peu sot, qui n'aura pas hésité une seconde à se rendre utile, et ça, aux vues du personnage, c'était beau.

"-J'vous revaudrais ça !" Qu'elle avait chuchoté lors du traditionnel échange de poignée de main.

Si on disait que la manière qu'on avait de serrer la pince en disait long sur qui on était, Arkadia se demandait ce qu'elle dégageait en tant que personne qui enserrait les doigts, prête à les retourner, mais posait affectueusement la paume de l'autre main au-dessus. Satisfaite, elle vient ensuite tapoter le bras de ce cher Kligthus, à qui elle tends timidement un bleu de travail replié par ses soins, c'est à dire très mal, mais avec toute son affection dedans. Elle esquisse un petit sourire hésitant.

"-Normalement, c'est ta taille. C'est pas grand-chose, mais je me disais que vous seriez plus à l'aise la dedans. " Haussement d'épaule tandis qu'elle tente de lire dans les yeux de l'homme si c'était une bonne idée ou non.

°°°

Les rues défilent sous leurs yeux, tantôt bondées, tantôt déserte. Arkadia maudit le serviteur qui lui rappelle un de ces enfants surexcité qu'elle avait dû côtoyer pendant sa jeunesse. Ça se faufile entre les pattes de tout le monde, ça prend de l'avance, et après ça pleurniche que c'est perdu, ou ça s'énerve parce que ça ne va pas assez vite. Une moue contrariée se lit sur son visage tandis qu'elle trottine pour rattraper ses collègues, momentanément éloignée d'eux à cause d'un véhicule qui lui avait coupé le passage. Alors qu’elle raccourci l’espace entre eux, se profile dans le coin de son regard quelques individus à l'allure détonante du reste de la population. Elle hausse un sourcil, tandis qu'elle les examine de haut en bas, avant de leurs adresser un mouvement de tête en guise de salut, un léger sourire aux lèvres. Salut ignoré. De la même manière que les locaux semblent ne pas voir ces gens aux faciès peint. Elle mémorise méthodiquement les éléments permettant de les identifier dans le futur, et rattrape Gaïa, au pas de course cette fois.

"-Est ce que ça parle à l'un d'entre vous, des gens avec des flammes bleue et blanche peinte sur le visage ? " Proféré juste assez fort pour que seul son groupe ne l'entendes. " C'est un truc de mec sympa ou de type à éviter vous croyez ?"

" -T'as qu'à aller leurs demander. " Plaisante Gaïa.

C'est comme une enfant qu'Arkadia lui tire la langue, allant se mettre dans les pattes de Kali, pour tenter de sonder ce qu'elle en pensait. Elle n'a pas réellement le temps de donner son avis sur la question qu'un autre individu semblant appartenir au même groupe leurs barre la route, comme prit d'un accès psychotique, il commence à leurs hurler dessus. Déconcertée, Arkadia fait un pas en arrière avant le lever les mains en un geste pacifique. Vu d’aussi près, elle comprend que ce ne sont pas des peintures, mais bien des tatouages. Impossible de déchiffrer un traitre mot de ce qu'il leurs balance, elle utilise donc des onomatopées simples pour tenter de l’inviter à se calmer, comme on le ferait avec un bambin n'ayant pas encore acquis la parole. Elle tente un pas dans sa direction, qui met immédiatement l'homme dans une posture défensive. Rattrapée par le col par sa collègue Kali qui lui fait retrouver sa position initiale, Arkadia jette un regard interrogateur à ses acolytes. Les sourcils froncés de ses deux collègues la laissent penser qu'elles avaient relevé quelque chose, tandis que le milicien semble être dans la même situation qu’elle : La plus totale incompréhension. Ils l'évitent finalement, sur l'initiative de Kali qui lance un regard incertain aux mains de l'Arbites, comme pour tenter de se figurer dans quel état d'esprit elle était.

"-Mais qu'est ce qu'il voulait ? Vous avez compris quelque chose, vous ? " S'inquiète l'assassin, un peu essoufflée par la marche rapide et son petit corps encore un peu endoloris.

Hochement de tête négatif et contenu de la part de l'ami Kligthus, tandis que les deux femmes semblent se concerter du regard, décidant qui parlerait en premier.

"-Il est là, il est revenu, le Père Corbeau va nous noyer sous les mensonges !'' Répète Kali, imitant le ton inquiet de l'homme.

''-Sa colline va se rougir de sang." Déclare tranquillement Gaïa, haussant les épaules de manière dédaigneuse.

Echange de regard confus avec Varnias, elle lui cherche une quelconque ressemblance avec un corbeau, ou un symbole sur lui qui pourrait le rappeler.

"-Vous n'auriez pas une casquette de prêtre en plus de celle du bureaucrate et du milicien par hasard ?" Demande-t-elle sans gêne, et sur le ton de l'humour.

"- T'es con" avait balancé Gaïa sur le même ton, invitant la jeune femme à accélérer la cadence d'un signe de tête pour tenter de rattraper le petit robot volant.

par **Karess** Ven 16 Avr - 14:13

« Il est là, il est revenu, le Père Corbeau va nous noyer sous les Mensonges !
Vous hurle l’homme au milieu de la ruelle, tel un prophète dément de la fin du monde…
« Sa colline va se rougir de sang !»

Quel sens donner aux élucubrations de ce vieux dément qui dort dans les poubelles d’une colonie miteuse de bidonvilles en proie à la rouille ? Alors que vous passez prudemment votre chemin, comme vous l’avez fait juste auparavant avec vos étranges observateurs aux visages peints, votre instinct d’acolytes classe ces délires prophétiques de mauvais augure dans un tiroir des archives de votre esprit...

Pour l’heure, comprenant le sens de ta question derrière son aspect de boutade enfantine, moins réceptif à l’aspect humour en lui-même, du moins en façade (mais peut-être est-ce l’effet toujours actif du sédatif), Klightus Varnias se fait un plaisir -du moins ce qui s’en rapproche le plus- de répondre en une petite explication étendue sur son domaine de compétences :
« L’étude scholastique des légendes de l’Imperium et de notre galaxie en général est un domaine dans lequel un Adepte peut se spécialiser. L’éventail de domaines est vaste, il inclue des connaissances approfondies de l’Imperium, de ses héraldiques, de ses Adeptas, incluant le Ministorum, le Mechanicus, l’Adeptus Arbites, et l’Administratum lui-même, qui peut constituer un domaine d’étude et de spécialisation dans l’Administratum… Il est commun par ailleurs pour l’Adepte moyen d’avoir à traiter tôt ou tard des données classées Interdites sur les Cultes, et par extension sur les Mutants, les Hérésies, et même d’autres domaines tels que la Démonologie. Outre cela, je peux aussi prendre étude de la cryptologie, l’astomancie, la technologie, la chimie, et d’autres domaines dont l’énumération serait pour l’heure inutile et fastidieuse…
Donc, si à ce jour je ne suis pas qualifié à donner un sens clair aux élucubrations d’un vieux misérable sans doute sous influence de divers psychotropes lourds, si telle est la volonté de notre Maître, je pourrais vouer mon plan de carrière à devenir un spécialiste de l’étude du Credo Impérial, et en aval des courants religieux qui en découlent, autant notre Ecclésiarchie institutionnelle que les Sectes plus atypiques, et les Cultes déviants.
Et pour ce qui est de ma casquette de Milicien, mon collectif citoyen travaille en collaboration étroite avec les Porteurs de Torches de la Rédemption pour faire le ménage au sein des entrailles de nos ruches sur malfiennes. Mais il va de soi que des bureaucrates tels que nous sommes trop athées de responsabilités, pour perdre du temps en auto-flagellations et en composition de litanies. En revanche, force est de constater que l’usage du fusil (d’assaut ou à pompe) épargne bien des peines en matière de procédures de gestion de foules et d’éventuelles récidives. Ça allège considérablement la pile de dossiers à traiter, sur le long terme… Ai-je répondu à vos interrogations, Arkadia ?

Ouvrant la marche pour l’une et ouvrant l’œil sur vos arrières pour l’autre, tes deux compagnes s’esclaffent.
-- L’Empereur nous garde ! S’amuse Gaïa… Promets-nous de ne plus jamais refaire ça, Arkadia ! Faire parler Klightus ! Tout ce que tu nous racontes là l'ami, ça sonne comme une pénitence bureaucratique pour une Arbitrator comme moi !
-- Oh je vous rassure, mesdemoiselles. Je demeure un être humain comme vous. Moi aussi, à la fin d’une semaine le nez plongé dans mes volumes, je n’éprouve plus qu’une envie irrépressible de matraquer des gens et tirer sur des trucs. Généralement ce qui fait trop de bruit et d’agitation sous ma fenêtre, avant de pouvoir me lover dans mon fauteuil. Sur Malfi, nous avons pris conscience que cette envie de rentrer sereinement dans un quartier calme, sans subir le haras persistant de la racaille était curieusement une envie commune à tous nos concitoyens. C’est l’essence même du bénévolat des Bons Citoyens sous l’égide de la société Old. K. Uranus. Des petites et braves gens des classes moyennes et laborieuses, qui mettent en addition leurs aspirations à la paix et le bon vivre-ensemble, et qui trouvent dans l’application de l’Oeil Vigilant un coordinateur infaillible pour orchestrer l’effort collectif de ceux qui souhaitent concrétiser ces dîtes aspirations…
-- Eh bien, soupire Gaïa… Et que font les forces de l’ordre locales, de leur côté ?
-- Dans ma ruche, c’est nous, les forces de l’ordre. Et vous, Arkadia ? Vous êtes la représentante idéale d’une manière plus chirurgicale dont est dispensée la Justice, à Ambulon ? Ou la Cité Mobile de Scintilla est du genre à nettoyer les bloc-hab gangrénés au bulldozer ?

***

L’embarrassant sédatif fait toujours effet dans ton organisme.
Le chérubin finit par vous mener hors des rues bondées et vous précède à l’intérieur d’un complexe clos, en franchissant une grande porte où l’aigle impérial est gravé en relief. Vous êtes maintenant dans les Réfectoires (5 sur la carte). Ici, dans une hospitalité austère, sont accueillis les adeptes et autres agents de l’Imperium retenus dans cette ville par leurs obligations. Un fonctionnaire vous guide dans un premier temps dans un discret vestiaire à la demande de Varnias, afin que celui-ci puisse troquer son uniforme souillé d’adepte contre ce gris de travail rapiécé, mais relativement propre. Après quoi vous êtes guidé jusqu’à une salle sombre et haute de plafond, dont la fraîcheur est une bénédiction après la chaleur des rues de la ville. Des efforts ont été faits pour rendre la salle confortable, comme l’indiquent les épais tapis déroulés sur le sol, la présence de meubles en véritable bois, et même quelques tapisseries tissées de motifs impériaux.

L’homme installé devant une table en bois, dans un fauteuil de vieux cuir, est probablement celui que vous cherchez. Il porte des robes gris anthracite et arbore un petit sourire sur son visage fin. Lorsque vous entrez dans la pièce, il tient à la main un paquet de grandes cartes couleur ivoire, qu’il replace dans un étui d’argent et range dans une de ses poches.
« Soyez les bienvenus ! Je suis le devin Aristarchus. Le voyage n’a pas été trop long ? Demande-t-il en se levant, faisant le tour de la table pour vous accueillir en serrant la main de chacun et chacune, avant de vous faire asseoir. De plus près, vous remarquez ses yeux, d’une curieuse couleur gris or, et sur sa joue l’électrotatouage d’assermentation de la Scholastica Psykana (Psykers assermentés). Après vous avoir serré la main à tous, il ajuste une besace noire qui pend à son côté. Vous remarquez que ce sac est en soie d’emadar, une étoffe coûteuse ; son rabat est fermé par plusieurs symboles de pureté en plomb, et à chacun est pendu un long ruban écarlate.

Sur un signe de la main, des serviteurs aux visages inexpressifs amènent des rafraîchissements et emportent les bagages que vous avez pu emmener avec vous.
-- Prenez vos aises, je vous en prie. Je vois que vous avez pris le temps de venir bien préparés. C’est ma foi, une fort bonne chose. Et vous avez su caresser les représentants du consulat dans le sens du poil là où la plupart de nos pairs se seraient contentés de remettre à leur place le bonhomme, ce qui est une bonne chose également. Mais parlons plutôt de votre mission… »

***

[ARISTARCHUS LE DEVIN]
Vous n’avez eu aucun mal à vous renseigner sur l’homme que vous allez assister au cours de cette mission, Varnias et Gaia ayant mené ensemble une petite recherche qui dressait un portrait plutôt élogieux :
Grandement renommé pour sa lecture du Tarot de l’Empereur et pour la précision de ses interprétations, Aristarchus possède également une grande expérience des enquêtes concernant les manifestations psychiques, et sert fidèlement l’Inquisition depuis plusieurs décennies. C’est un homme profondément pieux, qui croit avec ferveur que l’Empereur et divers saints impériaux s’adressent directement à lui lorsqu’il utilise le Tarot.
Fait assez peu coutumier chez un devin, Aristarchus est d’un caractère chaleureux, amical ; ses manières renvoient clairement à ses origines dans un milieu noble et cultivé.
C’est également un psyker aux capacités plus que respectables, bien que ses dons soient de nature plus subtile et plus introspective que ceux de beaucoup de psykers employés par l’Inquisition.

par **Stacy Trojan** Jeu 29 Avr - 23:19

La pression était vite redescendue, les questionnements au sujet du vieil homme braillard sont remplacés par la masse informative offerte par Klightus. Arkadia pouffe de rire à l'unisson avec les filles, sacrée quantité de données à apprécier d'un coup qu'il leurs offrait ! Cependant, elle se réjouit de constater que son camarade un peu plus loquace qu'à son habitude, et tiens à saluer cette soudaine ouverture de sa part. Qu'il était drôle de tenter de l'imaginer détendu, dans son fauteuil, avec son air contenu habituel. Était-il de ceux qui écoutaient les nouvelles ? Ou chérissaient une jolie mélodie ?

"- Parfaitement ! J'vous remercie d'avoir partagé tout ça avec nous. Chez moi... C'est un peu particulier comme endroit. Il faut mériter sa place ou pouvoir justifier sa présence. On travaille tous très tôt et très dur, les éléments perturbateurs généralement, finissent dans des cages suspendues sur les flancs. Mais, si l'ambiance y est un peu étouffante, les gens sont très amicaux ! Du moment qu'on fais sa part du boulot. Et vous, les filles ? C'était comment chez vous ? "

°°°

Fortification à l'intérieur des fortifications... Comme une sorte de camp. Dans cette enceinte, les yeux curieux de la jeune Arkadia scrutent sans relâche, tandis qu'elle secoue à intervalle régulière ses bras pour tenter de se dégourdir. Chaque regard croisé se voit gratifié d'un sourire ou d'un hochement de tête. Comme quelques heures plus tôt, la plupart des gens sur place sont occupé, ou leurs pensées accaparées par autre chose. Le fonctionnaire est salué amicalement, et le pas lui est emboîté. Alors que leur camarade se changeait, Kali avait réussi à empêcher Gaïa de faire rouler un explosif hors service, chiné dans les alentours, au pieds de celui-ci, pour lui faire une blague. Leurs sérieux étaient en jeu, après tout.

Et du sérieux, il allait leurs en falloir, avait pensé Arkadia alors qu’on les guidait au travers des allées décorées. Elle jette un œil à son camarade pour s'assurer que le vêtement lui allait, et lui adresse un sourire à la fois satisfait et interrogateur, tandis qu'ils approchent de l'endroit convoité. Le portrait qui lui avait été dressé de l'homme, bien qu'il semble bon enfant dans ses relations, forçait le respect. Doué, et doté de capacité surnaturelle ? Elle ne voulait pas faire de vague, cette fois ci, ce monsieur semblait tout bonnement fascinant, il y avait fort à parier qu'elle aurait beaucoup à apprendre de lui. S'il leurs faisait l'honneur de partager de sa science avec eux...

La température avait baissé progressivement alors qu'ils s'enfonçaient dans le bâtiment, quelques degrés de moins très appréciable, qui faisaient toute la différence. Et bientôt, en face d'eux, un Aristachus confortablement installé, rangeant ses cartes. L'assassin les avaient brièvement étudiés du regard, fascinée par l'objet. Si une petite boule s'était formée un peu plus tôt dans la gorge de la jeune femme qui était un peu impressionnée par tout ceci, le devin la met instantanément à l'aise. Tout sourire, elle se saisi de sa main pour la serrer, quoi qu'un peu mollement, l'autre paume posée sur le dessus, sans quitter son regard aux reflets si originaux.

" – Long ? Je ne saurais dire, mais avare en distraction et généreux en nuisance sonore, oui ! Quel plaisir de retrouver la terre ferme. "

Derrière elle, Gaïa lève les yeux aux ciel, semblant se souvenir du vacarme dans le vaisseau. Un regard insistant de la part de Kali lui rappelle qu'elle est sensée se présenter en retour.

" - Arkadia Zekka, l'assassin de cette unité. Enchantée ! "

Bien vite, elle se voit à son tours confortablement installée et servie. Elle remercie avec ferveur et sincérité le personnel autours d'elle, saisissant la boisson offerte des deux mains pour éviter que ses membres engourdis ne l'échappent. Sans qu'elle ne réussisse à le contrôler, son regard est machinalement attiré vers le sac de l'homme, se baladant sur les petites pièces de plomb. S'il était indéniable que c'était un bel objet, c'est plus pour ses symboles que pour sa facture qu'Arkadia est intriquée. Son attention se reporte sur le visage du devin tandis qu'il évoque le vice-consul et leurs emplettes. Un sentiment de satisfaction s'empare d'elle, jusqu'ici, tout se déroulait relativement bien. A l'exception de ces étranges tatoués dans les rues...

par **Karess** Sam 1 Mai - 7:54

« Ça fait combien de fois que tu nous demandes de te décrire à quoi ressemblaient nos mondes natales, Arkadia ? Glousse Kali. Quatre fois ? Cinq maintenant ?
– La petite aime qu'on lui raconte des histoires pour s'endormir, lui rappelle Gaïa en t'adressant un sourire espiègle.
– Je t'en reparlerai plus tard, dit Kali. On est arrivés...

***

« Son enthousiasme n'est pas une façade de la profession, plaisante Kali. Vous pouvez considérer Arkadia comme l'enfant du groupe, monseigneur. Enthousiaste, naïve, et in-te-nable...

Aristarchus a un sourire gentiment amusé à ton égard.
Les présentations faites et mises à vos aises, Aristarchus vous explique la nature de la mission.
C'est un homme au parler posé et doux, le ton que l'on prêterait à un tempérament rêveur...

« Bien que je sois persuadé que le briefing de mission que vous avez reçu de notre très honoré maître décrit en détail la nature de ce qui nous amène ici, j'ai eu l'avantage de passer quelques semaines dans ce fâcheux... avant-poste. Et je n'ai pas chômé, croyez-m'en. Voyez-vous, Iocanthus, aussi barbare soit-elle, est chère à mon cœur. Le vénéré Saint Drusus en personne, dont j'ai l'honneur d'être un lointain descendant, a rallié ce monde à l'Imperium, balayant les sauvages et les guidant vers la lumière et la gloire de l'Empereur-Dieu.

Ces paroles font se signer machinalement votre doyenne Kali de l'aquila, rapidement imitée avec déférence de Gaïa et de Klightus lui-même, qui à son expression semble le faire plus par formalité que par ferveur religieuse, même si comme chacune d'entre vous, celui-ci est impressionné des origines de votre supérieur, descendant de l'illustre seigneur militant...

« Comme vous le savez, poursuit Aristarchus, la cathédrale de Lueur d'Espoir est sur le point d'être consacrée à la mémoire de ce grand héros. Il est hors de question de laisser souiller la mémoire du saint par l'hérésie ou de voir cette sainte entreprise mise en échec par quelque sorcière sortie de nulle part ou autre absurdité.

Son expression se fait maintenant plus grave, comme celle de tes coéquipières, qui opinent du chef tandis qu'il vous dévisage tour à tour, s'assurant que vous prenez bien la mesure des enjeux de la mission.

« Mais parlons de Lueur d'Espoir... Les informations que j'ai pu glaner semblent suggérer que des phénomènes psychiques se produisent là-bas. Les rapports embrouillés que j'ai reçus jusqu'ici ne permettent pas de savoir s'il s'agit des conséquences de l'activité d'un psyker encore non détecté ou de quelque chose de bien plus sinistre, mais les indices laissent à penser que toutes ces bizarreries se sont produites à l'intérieur ou autour de la nouvelle cathédrale. Des statues qui saignent, des manifestations, des sons spectraux, des grattements dans les murs...

Il se tait et fixe distraitement l'espace pendant un instant, avant de reprendre une tablette de données dans son sac et de la consulter un moment avant de poursuivre :

« Ah oui, Lueur d'Espoir se trouve au nord, dans les hauteurs de ces montagnes que vous avez sans doute aperçues à votre arrivée. Sur un monde plus civilisé, nous nous serions rendus directement à l'avant-poste par les airs, mais ce n'est pas possible ici. Nous devrons emprunter la route des pèlerins. C'est ainsi qu'ils l'appellent, mais "la route boueuse pleine d'ornières" serait plus approprié. J'ai réussi à nous trouver un camion tout-terrain, et j'espère que l'un d'entre vous sait conduire, car je n'ai jamais été très doué au volant.

Sourires en coin de Klightus et Kali, qui élèvent tous deux la main, à la satisfaction d'Aristarchus.

« Il n'y a qu'un seul volant dans ce camion, pour votre information, il vous faudra donc vous le disputer, ironise-t-il avec ce même sourire en coin.
« Nous devrons tout d'abord traverser un petit désert de schiste, et ce n'est pas un voyage à prendre à la légère. Les autochtones affirment que cette étendue sauvage a été témoin de toutes les grandes batailles de la longue et sanglante histoire d'Iocanthus, et aujourd'hui encore, il s'agit d'un champ de bataille qu'affectionnent les clans. Nul n'en est absolument sûr, mais les rumeurs affirment que toutes sortes de choses affreuses y rôdent, même si les bandits et les maraudeurs constituent les menaces les plus probables. Mieux vaut nous préparer à toute éventualité. Même si vous me semblez constituer une escorte tout à fait coriace, peut-être serait-il sage d'enrôler quelques mercenaires des Fosses.
Avez-vous des questions ?

Aristarchus est un homme qui en connaît un rayon sur Iocanthus. Les questions que tes équipiers et toi posez sur la politique locale, sur les personnages importants et le fait que l'étrange économie de ce monde qui tourne autour du pollen de feu follet, trouvent toujours réponse de la bouche du vieil acolyte. Ainsi prenez-vous connaissance des noms du terrible "Vervaï" Skull et de sa grande horde, et de la force rivale, "la Voix de Seth". Par ailleurs, les questions que vous auriez pu avoir autour de votre Inquisiteur et des raisons pour lesquelles il vous a choisi pour cette mission, laissent entrevoir que l'acolyte confirmé et votre maître est dans le cercle cordial de votre maître.

En outre, Gaïa ne manque pas de mettre sur la table les étranges silhouettes aux peintures tribales qui vous lorgnaient dans la foule...

« Mh... Des membres de la congrégation locale des Ashleen. Nous aurons à faire et à traiter avec eux à Lueur d'Espoir, car ils ont des hameaux adjacents dans les montagnes.
Les peuplades Ashleen respectent les traditions d'antan, et les motifs peints sur leurs visages sont la marque de leurs croyances. De la Portus Militia, l'humble force de sécurité locale, j'ai appris que les Ashleen des clans extérieurs se montrent particulièrement "agités" depuis déjà quelques semaines... »

« Nous devrions partir à l'aube. Plus nous attendons, plus le risque grandit. La consécration aura lieu dans cinq jours. »

par **Stacy Trojan** Jeu 6 Mai - 22:05

L'enfant du groupe qu'elle avait dit... Rire contenu et coupable d'Arkadia, qui au fond ne se vexe même pas. Elle voulait bien être targuée d'enfant si l'on continuait à lui raconter les histoires des autres mondes, chahuter avec elle et la câliner de temps en temps. Comme tous à Ambulon, elle n'avait pas vraiment eu d'enfance, du moins, jusqu'à ce qu'elle ne se l'octroie en fuguant et en grimpant sur les toits. Peut-être rattrapait-elle le temps perdu, réminiscence de l'époque bénie ou à trois, elles défiaient l'autorité de leurs parents et les attentes qu'ils avaient pour elles ? Qu'est-ce qu'ils espéraient au final, qu'elles se fonde au milieu de ces gens bien trop sérieux et seulement à moitié vivant ? Non merci.

Le sourire amusé de ce cher Aristarchus achève de la mettre à son aise. Acceptée tel qu'elle l'était… Et sincèrement en plus, il n'y avait pas de mot pour ça, mais une sensation de chaleur et de bien-être irradiant dans son buste. Au milieu de ses collègues et de cet homme ô combien intriguant, elle se sent plus chez elle que n'importe où. Le foyer, c’est la ou les gens qu’on aime se trouvent, pas la boite dans laquelle on dort. Toute son attention est portée sur la voix qui leurs partage ses observations personnelles. Avec quelques secondes de retard et un léger soubresaut, elle imite ses collègues, les deux mains croisées sur le buste, mimant un aigle. Le ton qui berçait la jeune Rucharde se voit vite remplacé par quelque chose de beaucoup plus solennel, sourcils froncés et regard de jade plongé dans celui de l'homme, elle hoche méthodiquement la tête à chaque informations clés.

" - Des... Quoi ? " Avait-elle murmuré en secouant doucement les mains à la mention des phénomènes paranormaux, avant de se reconcentrer sur la suite.

Pas de compétences utiles pour la conduite chez elle, mais elle hausse un sourcil aussi surpris que satisfait en découvrant ses deux collègues volontaires. Quelle équipe parfaite, se dit-elle, amusée. Rire contenu en réponse au trait d'humour d'Aristarchus, bien vite succédé par une moue soucieuse, en pleine réflexion. Par chance, l'homme est généreux en informations, très au fait de ce comment fonctionnent les choses ici. Et c'est un bon point. C'est rassurée d'apprendre que leurs petites courses se soient avéré une bonne initiative qu'Arkadia semble redevenir elle-même, portant la boisson offerte à la bouche avec une petite mine espiègle. Elle s'autorise pendant l'échange de questions-réponses à fermer les yeux l'espace d'une seconde pour en apprécier pleinement le gout et la fraîcheur. Les petits plaisirs de la vie. Si elle accorde une oreille attentive aux différents point abordés, le sujet des hommes aux visage tatoué l'intéresse particulièrement.

" -Par agité, devons-nous comprendre hostile ? Je veux dire. Est-il possible de correspondre avec eux, ouvrir un quelconque dialogue, ou se sont-ils montrés imperméables aux tentatives précédentes ? Devons-nous nous tenir prêt à répondre par la force dans la plupart des cas ? "

Cinq jours. La tête d'Arkadia s'affaire déjà à organiser ses ressources et préparer son mental pour tenir cette date butoir. Partir à l'Aube semblait être la solution la plus sage.

" - Le camion tout terrain dont vous avez fait mention est-il prêt à partir ? Ou notre assistance serait la bienvenue pour le charger et l'équiper ? Comment pouvons-nous nous rendre utile ? "

Engourdie par l'agaçant sédatif, mais pleine de bonne volonté, l'assassin termine son verre qu'elle dépose avec soin avant de venir frotter aussi vivement qu'il lui est permis les paumes de ses mains pour les chauffer et les conditionner à l'effort. Tout sourire, elle lance un regard à ses collègues.

par **Karess** Sam 8 Mai - 19:04

« Ce sont des tribus sauvages d’un monde sauvage, ma chère enfant, te sourit Aristarchus. Ces nomades ne sont pas des hommes de foi ni d’humbles ouvriers de manufactoria. Ce sont des guerriers et des pillards, des chasseurs et des récupérateurs opportunistes… Ayez toujours l’œil alerte et une main prête à dégainer lorsque vous avez à faire à de tels congénères...
L’expression sur le visage âgé d’Aristarchus s’assombrit.
« En outre, mes divinations me mettent en garde contre cette Esha Raine, cette Chantemort dont Skae m’a mentionné le rapprochement dans notre dernière correspondance. Cette doyenne spirituelle des Ashleen serait venue à lui en lui offrant sa protection. Je n’exclue par "sa protection", cette femme à la notoriété digne de sorcière, se soit permis des formes de "protection" plus ésotériques et tout particulièrement malvenues au sein de Lueur d’Espoir. Je vous demande de garder à l’esprit que ce ne sont là que des spéculations sans fondements pour l’heure, et de ne négliger aucune autre piste quand vous enquêterez une fois sur place.
« Néanmoins, je ne serais pas surpris que vos pistes vous mènent à Esha Raine… »

***

Le nombre d’agressions et de meurtres au sein de Port Souffrance a connu une hausse ces derniers temps, mais rien qui ne sorte de l’ordinaire, vous briefe Aristarchus à propos des Ashleen. Ainsi que la régularité d’attaques de convois et d’affrontements entre les tribus. Certaines impliquaient effectivement des Ashleen, mais pour avoir étudié les archives, l’acolyte de rang supérieur n’a pas estimé concluant de tirer des sonnettes d’alarme jusqu’à présent.
«Les relations entre officiels impériaux et les peuplades Ashleen ont toujours été à géométrie variable, et imprévisible. Comme je vous le disais… Ces tribus entretiennent des rites et des croyances païennes qui, à vrai dire, n’ont pas leur place dans notre bon Imperium. Mais qui n’ont toutefois pas été jugées porteuses de la souillure du Warp, ni alarmantes. Les Ashleen ne sont pas en reste. De nombreuses tribus ici, y compris le Vervaï Skull et sa Grande Horde, ne sont pas des hommes de piété. C’est un monde de guerriers, des hommes forts et rudes qui vivent en quête de leur subsistance matérielle, comprenez-vous.
« Ici sur Iocanthus, la politique impériale est de s’en tenir à un contrôle relâché et de privilégier une évangélisation pacifique et, au-travers de l’œuvre de nos valeureux missionnaires, tels que le Père Skae… Pour l’heure, notre Empereur-Dieu est moins perçu des populations Iocanthiennes dans sa majesté omnipotente, que comme un énième grand esprit, bienveillant et protecteur. C’est un bon début. Notre Imperium ne veut pas d’une guerre et du massacre qui s’ensuivrait des populations tribales d’Iocanthus… »

***

Le camion d’Aristarchus n’attendait plus que vous, vos bagages, et les aptitudes de Varnias au volant. Le lendemain de votre arrivée, au matin, vous quittez le périmètre fortifié de la colonie impériale accompagnés d’Aristarchus. Au-delà de l’enceinte massive du port, vous êtes confrontés à un monde aride et hostile. Le désert des Schistes porte bien son nom : à perte de vue s’étend une plaine désolée de roche gris-brun, recouverte d’une fine couche de terre meuble et de broussailles épineuses. Par endroits, on voit d’anciens cratères d’explosion et des zones de terre noircie, si aride qu’il semble bien que plus rien ne pourra jamais vivre ici. Espacés de quelques kilomètres, on trouve les restes de petits villages en ruines ou de campements de clans, abandonnés. Certains sont très anciens, tandis que d’autres semblent avoir été détruits il y a peu, encore maculés de taches de sang séché couleur rouille. Ca et là, des squelettes sont étendus là où ils sont tombés et les fleurs de feu follet poussent partout où reposent les morts, lovant leurs racines autour des os fracassés et ouvrant leurs pétales iridescents aux multiples couleurs.
Le vent, quand il souffle, semble venir de plusieurs directions à la fois, provoquant des tourbillons de poussière étouffante et semblant toujours apporter une puanteur de charnier qui vous emplit les narines d’un épouvantable relent de sang et de fer, toujours de fer…

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) 03fbda10

Le paysage qui sépare Port Souffrance de Lueur d’Espoir est tout sauf agréable, et le voyage devrait durer environ deux jours, en ne faisant halte pour prendre un peu de repos que durant la nuit noire. Le voyage se fait dans la chaleur et la poussière, et la route n’est guère plus qu’un sentier de terre. Le véhicule est un camion à quatre roues, brinquebalant et conçu pour voyager à travers champs. Il n’a ni cabine ni toit, juste une bâche qu’on peut retirer pour s’en servir de tente. Il transportait assez de nourriture, d’eau douce et de carburant pour quelques jours de plus que prévu.
Ainsi vos achats alimentaires en prévision à votre mission peuvent demeurer sous conserve encore quelques temps, ce qui est toujours une bonne nouvelle sur un monde sauvage.
Il est de plus équipé d’une rangée de projecteurs puissants.

Au fil du voyage, Aristarchus fait la conversation...
« C’est une cellule intéressante que notre Maître a formé avec vos quatre personnes… Deux représentants de l’autorité impériale, au-travers de la Juge Jemadar et de l’Adepte Varnias, et deux habituées des milieux en marge de la vie impériale… Malgré ce contraste, ces oppositions si j’ose dire, j’ai l’impression qu’une réelle unité de groupe vous lie déjà.
— Nous sommes toutes de loyales servantes de l’Empereur faisant notre devoir, quelles que soient nos piètres origines, dit simplement Kali.
— Et surtout, on est amies, ajoute Gaïa en échangeant une accolade franche avec Kali.
« Loué soit-il d’avoir des âmes aussi raisonnées à Son Service… J’aimerais connaître vos histoires. Comment une… "Pirate", si j’ose dire, peut être touchée par la Foi et venir servir l’Empereur au service d’un Inquisiteur. Comment une fille de la rue, ou devrais-je dire des toits, à l’âme rebelle, est devenue une acolyte de catégorie Assassin pour l’office de l’Inquisition. Et vous, Juge Jemadar, peut-être pourrez-vous me raconter quelle… Flamme, a attisé votre zèle. Vous avez pris sur votre personne et compromis votre place au sein de votre Adeptus afin de frapper la gangrène criminelle la plus insidieuse sur votre monde natal, celle qui se fond parmi les pouvoirs en place et qui les assimile, qui en prend le contrôle et les détourne de leur mission sacrée…
Gaïa opine du chef :
— Quaddis, monseigneur. Un monde de riches cités balnéaire, loin des réalités dures et froides de l’Imperium. Les cœurs des Hommes s’y avilissent aisément, désœuvrés et paresseux qu’ils sont à bronzer sur ces plages. Et si vous grattez de votre ongle la couche de dorure en façade, au-dessous, c’est la corruption. Les requins de la pègre, de la piraterie et des hommes de pouvoir qui s’entremêlent en un balai vomitif et répugnant. Des hommes qui ont le bras si long que même l’Adeptus Arbites, figure prétendument incorruptible de l’Autorité supérieure de l’Imperium, peut voir ses membres les plus intègres muselés, et ses plus hauts placés se mettre en connivence avec de tels serpents... Et je serais morte broyée sous leurs bottes à l’heure qu’il est, si Vownus Kaede ne m’était venu en aide pour m’emmener avec lui, me faisant fuir discrètement Quaddis à ses côtés...
A son tour, Aristarchus hoche la tête :
— C’est une bénédiction que notre maître ait été là et ait permis à une Arbites aussi zélée que vous de survivre pour poursuivre sa croisade.
— A dire vrai, monseigneur, si c’était à refaire, mais sans que Vownus Kaede ne fusse là pour sauver ma vie, je le referais. Et je mourrais avec joie, en sachant que je n’ai fais que suivre mon serment d’Arbites. Cette fuite, telle une fugitive, me laisse un goût amer dans la bouche…
Les mains de Gaïa prises de leur tremblement nerveux caractéristique…
Méditatif sur ces paroles, Aristarchus s’interroge cependant :
— Une question me taraude toutefois… Qu’est-ce qui a pu empêcher notre maître et vous-même, ce jour-là, de traduire ces criminels qui en ont après vous en justice, plutôt que de, comme vous le dîtes, "fuir en fugitifs" ?
Une ombre voile la mine de Gaïa… Avec gravité, elle répond simplement :
— Mon gibier est sous la protection d’un Inquisiteur.
Grincement de dents d’Aristarchus, qui opine une dernière fois avec gravité…

par **Stacy Trojan** Jeu 24 Juin - 20:23

Des sauvages… Arkadia ne savait trop qu’en penser, dérangeant mélange de curiosité et d’hostilité dont elle ne savait dire quel sentiment était le dominant. Lesdits « sauvages » n’étaient probablement pas si différent d’eux après tout, des électrons libres, comme ceux qu’elle pourrait admirer en secret, mais aussi une potentielle menace, avait prévenu Aristarchus qui avait toute la confiance et sa sympathie de la jeune femme. Et que penser de ce Vervaï Skull et de sa Horde ? De cette histoire de sorcière ? Elle n’avait eu de cesse d’y réfléchir, tenter de rassembler les pièces du puzzle. Ballotée de droite à gauche dans le camion tout terrain, le nom d’Esha Raine résonne en boucle dans le crane d’Arkadia qui s’interroge. Seul le futur ferait la lumière sur ceci.

Autours d’elle, et au passage du véhicule, des volutes de poussières qui s’élèvent, provocant quelques toux chez l’assassin. L’endroit est mort, désolé. Aux yeux d’Arkadia, ne s’étend qu’un vaste désert. Tant d’espace et si peu de gens et d’habitation… Tout ça lui donne une impression de vertige. Comme un petit animal affolé, elle passe le début du voyage à regarder d’abord nerveusement, puis avec intérêt autours d’elle, ne tenant pas en place. Les manches de son vêtement avaient été retroussées pour tenter de réguler sa température, elle prendrait sûrement quelques couleurs avec le soleil qui venait tout brûler ici. Elle se demandait si c’était comme ça, chez Kali…

Elle sourit, alors qu’Aristarchus, assis a côté d’elle, commente la composition de leurs groupes qui se voulait plutôt hétéroclite, et ce sourire ne fait que s’agrandir après l’intervention de Gaïa, tandis qu’elle hoche vivement la tête pour appuyer ses dires. Elles étaient amies, oui. Petite moue flattée alors qu’on la targue de rebelle, Arkadia restait un peu une éternelle ado en colère, et avait prit ça comme un compliment. Elle ne répond pas tout de suite à la question qui lui avait été posée, laissant la parole à celle à qui elle avait associé le soleil, pas l’astre écrasant qui était en train de leurs chauffer l’épiderme, mais celui dont la lueur avait caressé son visage dans la navette.

Le monde de Gaïa était fascinant, elle aurait voulu pouvoir profiter de ce fameux été balnéaire dont elle parlait, même si elle ne s’en était fait qu’une image approximative et abstraite. Elle adorait quand elles parlaient de leurs mondes respectifs, mais lui aussi, était imparfait. Son cœur se serre alors qu’elle découvre cette facette de son acolyte, elle joue avec ses doigts nerveusement, partageant la frustration de sa collègue dont les mains ont recommencé à trembler… Le regard de l’assassin s’était d’ailleurs à nouveau perdu dessus alors qu’elle méditait aux qualités de l’arbites. Cette cher Gaïa, toujours si intense et déterminée. Tout comme elle l’avait pensé pour Kali, elle avait beaucoup à apprendre d’elle.

par **Karess** Sam 26 Juin - 20:37

« Vous êtes manifestement animée d’un vrai sens du devoir et d’un grand zèle, Juge, commente Aristarchus avec appréciation. Une certaine réserve se dessine toutefois sur l’expression du vieux devin...
« En tout cas, finit-il par ajouter avec sympathie, je devine à l’expression de votre jeune amie un vif enthousiasme, et le souhait de découvrir la chaleureuse Quaddis... »
Le constat d’Aristarchus arrache un rire à Kali et un sourire amusé à Gaïa...

***

Une pause-repas dans le désert. Vos premières rations entamées, un repas frugal, mais savoureux de par sa tranquillité. Dans le lointain, aucune silhouette de pillard ni aucune silhouette humaine, hormis un charnier lointain où poussent des fleurs. Les fameuses fleurs de feu follet. Leurs couleurs chatoyantes, envoutantes et oniriques sur cette terre brûlante et sèche. Il règne un silence total sur le désert de schistes, parcouru par à-coups par le vent poussiéreux. Réservé, le vieux devin s’est fait d’un contemplatif absent, fixant de longues minutes un splendide paquet de cartes.
« C’est votre moyen de lire notre avenir, Monseigneur ? » Finit par demander Kali entre deux bouchées. Interpellé, Aristarchus relève la tête en souriant poliment la doyenne du groupe avant de répondre :
— C’est effectivement l’un d’entre eux, ma chère, répond courtoisement Aristarchus, qui a toujours répondu avec cette courtoisie réservée à vos questions durant la route. Ces cartes sont un cadeau touchant et généreux de l’abbé Skae, qu’il m’a fait parvenir dans nos correspondances avant votre arrivée. Notre homme est un connaisseur aux goûts raffinés.

A quelques dizaines de mètres s’élèvent des croassements bruyants. Ce n’est pas la première fois qu’ils se présentent à la vue de votre groupe, mais c’est la première fois que vous pouvez les voir à l’arrêt, d’aussi prêt, aussi distinctement depuis que vous avez quitté Port Souffrance…
Son attention orientée sur les oiseaux par leurs cris, Aristarchus tire une moue renfrognée :
« Les corbeaux de schiste… Ce sont les charognards locaux, de viles créatures qui tiennent plus du reptile emplumé que de l’oiseau si on les observe de près. Et quel bec acéré ! Les autochtones racontent toutes sortes de légendes désagréables à leur sujet. Guère surprenant, du reste. Ce ne sont pas que des charognards : ils attaquent les créatures blessées ou faibles, y compris les hommes. »

Une sensation de malaise vous gagne alors que vous étudiez les corbeaux de schistes. Et qu’eux-mêmes vous étudient, tranquillement. Le petit groupe d’oiseaux noirs vous fixe à l’unisson.
Vous fixent de leurs orbites creuses…

« Empereur-Dieu ! Quelle ambiance sinistre tout à coup ! s’écrie Gaïa dans une tentative de restaurer la légèreté du repas. Mais celui-ci se poursuit et se conclue dans un silence étrangement pesant. Alors que vous achevez de mâchonner vos dernières bouchées, les corbeaux de schiste semblent ne cessent de vous regarder, et toujours vous regardent. Vous réalisez combien cette région semble "tout à fait morte", comme le commente avec renfrognement Gaïa alors que vous regagnez le camion.
Malgré cela, ce jour-là, le voyage dans le désert rocheux se passe sans histoires.

***

Votre première nuit dans le désert. Les corbeaux de schiste vous ont suivi et vous observent toujours de loin. Quand vous établissez le campement, Aristarchus fait un feu et vous suggère d’établir des tours de garde. Il fait remarquer que les nuits peuvent être mortellement froides et noires et que vous devriez vous préparer en conséquence.
« Pas autant que là où je suis née, soyez-en certain, Devin, vous garantit Kali avec assurance. Je me charge de prendre le premier tour de garde.
— Fort bien, ma chère, consent Aristarchus, et la nuit se berce des récits d’aventures et de piraterie de Kali Thyratia. Récits funestes de son enfance, son adolescence et ses premières années d’adulte dans une communauté de rebuts et de hors-la-loi qui subsistaient d’un projet de colonisation avorté de Threnos, un système voisin du secteur Calixis comptant treize planètes stériles, lunaires, plongées dans un noir nocturne perpétuel.
Rien ne pousse sur Threnos, et il n’est aucune figure d’autorité ou de foi impériale, aucune infrastructure autre que les préfabriqués de ses confrères bandits. Mais des pirates qui usaient du système comme base et cachette sont venus enrôler, et Kali a pu quitter son monde d’origine et s’aventurer dans l’espace, et sur plusieurs mondes, généralement des contrées sauvages telles que Iocanthus où elle est devenue une pillarde, et parfois aussi, des bas-fonds de cités-ruches qui n’étaient pas moins sauvages et dix fois plus violents que les mondes barbares. Kali préférait les mondes barbares et sauvages, où elle a découvert le ciel bleu du jour et la verdure, devant laquelle elle avoue être émerveillée comme une enfant.
Les abîmes concassés de la sous-ruche Sibellus, sujets aux éboulis et grouillant de fous fanatiques et cannibales, les plus profondes mines de Sepheris Secundus aux serfs aliénés et lunatiques, les cloaques des Mutants… On y vit moins des aventures que des déchaînements de violence gratuite et des tueries pour assurer sa survie.
« Mais certains artefacts enfouis et oubliés de générations d’Hommes sur plusieurs siècles, voir sur plusieurs millénaires, valaient leur pesant de trônes… Malgré quoi, je préfère arpenter les landes de Dwimlicht ou parcourir les anciens temples des fjords glacés de Valos Krin. Là, quand le monde vous caresse de sa forte étreinte venteuse, quand vous vous battez contre l’un de ces barbares, que vous prenez conscience que votre vie ne tient qu’à un fil, vous prenez conscience de ce qu’est la vraie Liberté…
Sourire méditatif d’Aristarchus, qui émet pourtant une pensée :
— Une aspiration qui a mené plus d’un homme à l’hérésie et à l’insurrection contre notre Imperium… Et plus d’un peuple, plus d’un monde, plus d’un secteur même… Mais vous Kali, je vous vois prier, et réciter les versets impériaux avec fidélité et une piété tout à fait citoyenne depuis hier soir. Pourtant, vos origines et votre chemin de vie vous menaient tout droit sur les sentiers de la rébellion, si je peux me permettre. D’où vous vient cette foi, si vous pouvez le dire ?
Songe de Kali. Comme si elle-même ne saurait le dire…
—J’aurais besoin d’y réfléchir plus longuement monseigneur, mais… L’Empereur a toujours été présent dans ma vie, Devin. De près ou de loin, je sais qu’il était là pour moi… Après tout, ma communauté de rebuts n’en était pas moins les descendants d’une colonie impériale. Des symboles y ont perduré.
Dans notre vaisseau, notre capitaine était dur et cruel, mais pas sans foi ni loi. Plus d’une foi nous-a-t-il exhorté d’avoir foi en l’Empereur pour que celui-ci nous prenne dans sa main durant nos traversées du Warp… Et comme en tout et pour tout, dans les nombreux combats auxquels j’ai survécu, n’est-ce pas lui qui a toujours dévié les coups et les balles et décidé de nous faire gagner ? Et qui m’a mis sur la route de Vownus Kaede ?
Sourire en coin sur le visage de la vieille hors-la-loi :
« Quoique Vownus Kaede, lui, me dit avec insolence que si j’ai survécu, je le dois seulement à ma force et ma visée, et que si nous nous sommes rencontré, c’est parce que lui et feu mon capitaine étaient de vieux loups l’un pour l’autre, à la fois vieux ennemis et amis. Cet hérétique ! Notre maître ne se soucie vraiment guère de soigner ses fréquentations, n’est-ce-pas ?

***

Tu t’es endormie et tu as sommeillé. Des rêves oniriques te menant dans l’espace… Quant tu reviens à toi, Kali ne raconte plus ses histoires. Sur les côtés du feu de camp, elle est assise, mais guette la lande. Aristarchus quant à lui, se fait aussi silencieux, manipulant ses cartes dans ses mains… Alors que tu vas pour t’extraire du camion et rejoindre Kali, avec précaution pour ne pas réveiller Klightus ni Gaïa, tu prends conscience de cette silhouette à quelques mètres du camion. Silhouette noire fondue dans la pénombre, qui titube avec raideur et lenteur sans chercher à se dissimuler…

par **Stacy Trojan** Mer 7 Juil - 13:05

Découvrir Quaddis, oh ça oui, elle en rêvait. Découvrir des mondes de toutes sortes, se hisser sur les toits de ces derniers pour en apprécier la vue, leurs diversités... Un monde balnéaire, ça laissait rêveur.

°°°

Arkadia avait opté pour une ration de viande séchée qu'elle s'acharnait à mâchouiller comme une petite sauvageonne, les yeux perdus dans l'immensité de l'endroit. Les fleurs, elle les trouvaient hypnotisantes. Pousser ici, en cette terre désolée ? Il y avait une belle leçon de résilience à en tirer.

" Comment quelque chose d'aussi horrible peut offrir quelque chose d'aussi beau ? " Avait-elle demandé sans vraiment espérer de réponse au sujet de la flore et de ses prérequis.

Elle adorait la bienveillance et la sympathie d'Aristarchus, la manière qu'il avait de répondre patiemment à leurs questions, toujours un mince sourire aux lèvres... Les cartes et le petit sac avec les drôles de symboles l'avait interpellée elle aussi, mais n'avait pas osé assaillir le devin de ses interrogations à peine arrivée. Elle écoute avec attention la réponse formulée par l'homme au sujet de son instrument de travail, et tente de retenir le nom de Skae, la joue gonflée par la bouchée qu'elle venait d'arracher au morceau de viande. Peut-être que ce dernier intéressait leurs nouvelles compagnies, à quelque mètre d'eux...

Du moins, c'est ainsi qu'elle tentait de se rassurer alors que des corbeaux semblaient être en train de déterminer s’ils avaient en face d'eux leurs prochains repas ou non.

Elle déglutit, avalant le contenu de sa joue presque tout rond avant de sourire à Gaïa, un peu mal à l'aise. Tandis qu'un silence de mort règne et que chacun commence à ramasser des petites affaires, l'assassin lorgne sur la dernière bouchée de son repas et d'un mouvement mal assuré, décide de le lancer en direction des Corvidés. Si le geste avait pour but premier de s'attirer la sympathie des créatures, il permettait également à coup sûr d'observer leurs manières d'agir, s'il y avait une hiérarchie, à quel point leurs bec était acéré...

°°°

Mais pourquoi j'ai fait ça ? Se demandait-elle en boucle, les yeux vissés sur les corbeaux. Est ce qu'ils les suivaient pour avoir d'autres restes, ou étaient-ils toujours comme ça ? Ces bestioles, elle ne leurs aurait pas souhaité de mal, mais elles lui fichaient froid dans le dos... Des morceaux de tente dans les mains, elle se secoué un petit peu à l'annonce d'Aristarchus et dévie son regard des volatiles pour tenter de se concentrer sur ce qu'elle faisait.

" Je prends le deuxième ! " Annonce-t-elle finalement avec entrain.

Faire sa nuit en deux parties, c'était un peu son quotidien lorsqu'elle fuguais en cachette avec Trojan et Eike, ça ne la dérangeait donc pas de tenir ce rythme, ça la rendait même plutôt nostalgique. Encore plus, alors que Kali parle des bas-fonds des ruches et des trésors qu'ils contiennent.

Cette femme était fascinante. Des étoiles dans les yeux, Arkadia écoutait avidement le récit de sa camarade, qu'elle ponctué quelque fois par des exclamations impressionnée ou enthousiaste qu'elle n'avait su contenir.

Sa définition de la liberté laisse le jeune assassin dubitatif, qui viens croiser les bras, pensive. La discussion prend une direction qui la passionne beaucoup moins, elle reste cependant partiellement attentive à ce qu'il se dit, cherchant Varnias du regard pour lui adresser une petite grimace et tenter de chahuter -en vain évidemment- avec lui. C'est donc vers Gaïa que se traîne la Rucharde pour tenter de lui apprendre un jeu d'adresse et de réflexe avec les mains.

Elle entend d'une oreille distraite les dires de Kali au sujet de leurs inquisiteur, une profonde gêne s'empare d'elle. Vownus, elle l’aimait bien, sa mentalité avec. Faisait-il partie de ces gens peu recommandable dont ses parents là mettait en garde ?

°°°

Son horloge interne était toujours impeccablement réglée pour des petites fugues nocturnes. Elle cligne plusieurs fois des yeux et viens rabattre sa couverture sur ses épaules pour se protéger du froid. Sur la pointe des pieds, elle se faufile entre ses camarades. Même endormie, Gaïa conservait cet aura impressionnante et autoritaire, Kligthus lui, avait quelque chose d’attendrissant, un air tranquille et apaisé. La lune était haute dans le ciel alors qu'elle s'extirpe du véhicule, ses pieds nus s'enfoncent dans le sable frais, une sensation pas désagréable dont elle profite quelques instants, avant de réaliser qu'elle n'était pas seule. Discrètement, elle vient de saisir du petit couteau qu'elle gardait toujours sur elle.

" - Déclinez votre nom et vos intentions ! "

Elle plisse les yeux pour identifier qui lui faisait face, interpellée par sa démarche. Était-il ivre? Mal en point ?

par **Karess** Ven 9 Juil - 21:34

Tu as vu les corbeaux de schiste étudier ton geste, ton… Présent. Cette étude a quelque chose de malaisante. Comme le sentiment d’une intelligence cynique égale, au même niveau que l’intelligence humaine… Même alors qu’ils viennent béqueter ce que tu leur as envoyé, ils ne cessent de te regarder avec ce que tu ressens comme… Amusement, et condescendance… Leur attitude, leur manière de manger doucement sans décrocher leur regard aveugle de ta personne, de garder un ordre de déploiement autour de vous pour montrer qu’ils ont le contrôle, a définitivement quelque chose de cynique, si humainement cynique…
Quant à leurs becs, ils sont manifestement acérés et voraces…

***

Vownus Kaede est-il le genre d’individus que tout citoyen honnête et enfant sage se doit d’éviter ?
Définitivement…
Le bon citoyen impérial d’une cité-ruche se mêle de ce qui le regarde directement, ou lui et son district, et se garde sagement d’un homme à l’allure et aux manières de fripon irrévérencieux tel que votre Maître s’est dévoilé à vous…
Mais surtout, tout bon citoyen impérial prie pour ne jamais avoir à faire à l’Inquisition impériale, cette figure tentaculaire invisible de l’autorité et du jugement de l’Empereur en personne. Car si cette organisation est nimbée de mystères et de légendes et officie dans le secret, tout le monde connaît son maître adage :
« Nul n’est innocent. Il n’y a que des degrés de culpabilité. »
Il est un fait acquis dans la population impériale que se croire, se clamer innocent, c’est être dans le fourvoiement et le mensonge avec autrui comme avec soi-même. Le bon citoyen impérial demande le fouet et la flagellation de lui-même.
Au regard d’un Inquisiteur, il est dit que le plus pieux et le plus humble des serfs de n’importe quel monde pourra être pris en défaut et exposé au grand jour sous la crasse de l’égarement et de l’hérésie.
Pour ce que tu en as vu et ce que tu estimes de lui, Vownus Kaede n’est pas un tel Inquisiteur, aussi implacablement et gratuitement cruel. La lueur acier que tu as vu dans ses yeux est celle du courage d’un aventurier rôdé, d’une âme libre.
Un concept tout bonnement hérétique pour le bon citoyen impérial. Etrange constat… Ton maître, tes camarades acolytes, et bon nombre de représentants mandatés de l’Inquisition comme cet Aristarchus, sont parmi les individus les plus marginaux d’aspect et de philosophie qu’il t’a été donné de rencontrer…

***

Votre visiteur nocturne s’est arrêté net dés lors que tu en as évalué distinctement la silhouette. A tes injonctions, la silhouette ne répond pas. Après quelques secondes, elle s’effondre subitement à terre.
« Qu’est-ce qui se passe ? Demande Gaïa, elle et Varnias bondissant hors du camion derrière toi, pleinement réveillés et sur le pied de guerre.
Kali s’est retournée et s’est levée aussi, les mains sur son fusil d’assaut.
Aucun d’entre eux n’a vu la silhouette titubante, mais ensemble vous examinez rapidement le corps à la lueur des lampes, puis d’un des projecteurs du camion qu’allume Varnias. Un examen rapide du corps, de ses peintures tribales, vous révèle qu’il s’agit d’un Ashleen qui a manifestement subi une mort violente il y a un bon bout de temps : une longue entaille en diagonale court sur sa clavicule et lui déchire le cou. Le corps est cuit par le soleil et déjà en partie décomposé, dégageant une odeur pestilentielle, et ses yeux ont été arrachés à coups de bec.

« Ca n’était pas là quand on est arrivés, énonce Gaïa, catégorique. A ses côtés, l’adepte-milicien guette l’obscurité avec méfiance, et Kali se signe de l’aquila impériale, demandant dans un murmure la protection de l’Empeur...
Resté auprès du feu, Aristarchus hausse les épaules, faisant peu de cas de l’événement :
« Vous devriez éviter de laisser l’atmosphère de l’endroit vous monter à la tête, balaie-t-il avec insouciance. Détendez-vous, retournez vous reposer mes amis, demain nous avons encore une longue route.
Facile à dire ! Son esprit dubitatif gagne Kali, qui semble se ranger de l’avis de votre supérieur… Ni elle, ni Aristarchus n’ont vu la silhouette qui titubait. N’éprouvent cette sensation de peur qui a emprise dans ta poitrine…
— Ca n’était pas là quand on est arrivés, répète Gaïa, inflexible, à qui il n’échappe pas à quel point tu es troublée par ce que tu as vu dans la nuit…
— Oh, ce malheureux devait bien être déjà là, estime Aristarchus, ses mains jouant avec son paquet de cartes apparues entre ses mains, qui mélangent machinalement la pile :
— Avec tous ces corps qui jonchent le désert le long de notre voyage, nous nous sommes simplement habitués à leur présence dans notre proximité et nous n’avons pas fais cas de celui-ci à notre arrivée…
— La petite est terrorisée, monseigneur ! Elle dit l’avoir vu marcher dans la nuit… argue Kali avec gravité… Sceptique, mais mû par un souci d’apaiser vos craintes, Aristarchus vient se joindre à vous et vous demande de faire silence, tandis qu’il sonde le corps de sa psyniscience… D’un ton distrait, celui-ci finit par énoncer son verdict :
« Je ne sens aucune trace d’activité psychique… Détendez-vous, mon enfant. Vous avez simplement dû rêver… »

Finalement, sans réponse sur ce mystère, le groupe décide de retourner au repos, mais non sans doubler la garde. Alors que Varnias regagne le camion dans un soupir aux côtés de Kali, Gaïa, les nerfs à vif, reste avec toi pour le tour de garde. Aristarchus veille encore un temps avec vous, les mains jouant avec le tarot, avant de partir dormir.
Même quand il part "dormir", Varnias vous confiera par la suite qu’il n’a pas dormi, continuant à manipuler ses cartes toute la nuit.
Pour l’heure, les corbeaux de schiste sont toujours là, silhouettes animales noires fondues dans la pénombre…
Quand tu retournes te coucher, dormir à demi les dernières heures de la nuit, ton jeune esprit s’emplit de visions de corbeaux et de mort-vivants au pas traînant dans le désert, leurs orbites creuses entêtantes…

par **Stacy Trojan** Sam 17 Juil - 20:17

Si Arkadia n'approuvait pas toujours ce que l'homme racontait, il y avait bien une chose qu'elle admirait et enviait, c'était ce qu'il y avait dans le gris des yeux de Vownus... La liberté. Elle en avait eu un avant-gout avec ce voyage, la rencontre de ses collègues si uniques... Et elle, acceptée et appréciée telle qu'elle était, sans brimades, sans tentative de changer ou sermonner sa personne : ça avait déjà quelque chose de magnifique. Une bouffée d’oxygène.

°°°

" -Un blessé ! " Avait-elle lancé comme réponse au groupe en se jetant genoux à terre pour tenter d'apporter son assistance à l'homme : Un Ashleen, raide mort. Elle s'élance vers l'arrière, tombant sur ses fesses, avalant l'air à grande goulée, son couteau toujours a la main.

" -C'est pas moi ! Il s'est effondré, la ! Il est... " Elle désigne le corps à Kali afin qu’elle constate son état a son tour, peinant à achever sa phrase.

La plaie était moche, et l’ensemble ressemblait à un pièce de viande rebutante, mais le pire était bien l’œuvre de ces odieux oiseaux. Ils l’avaient rendu à leurs image, aveugle comme eux… Est-ce que tout ceci pouvait avoir un sens ? Pourquoi les yeux ? Aristarchus n’avait-pas parlé de statues qui pleuraient du sang ?

A l’annonce de Gaïa, Arkadia hoche vivement la tête, toujours prostrée a quelques pas du corps, enroulée dans sa couverture. L’explication d’Aristarchus ne la convainc pas, elle l’avait vu marcher ! Regard sur ses petits pieds nus enfoncés dans le sable, les marques qu’elle y avait laissé en basculant vers l’arrière… Des traces, lui aussi en avait laissé, mais inlassablement, et sur plusieurs tons, on lui répète qu’elle avait sûrement rêvé.

°°°

Le feu crépitait doucement, envoyant dans l’air quelques cendres, et éléments léger embrasés. Elle avait demandé à Gaïa de jouer à un jeu idiot, citer des couleurs sans jamais se répéter, un bon moyen de garder leurs esprits éveillés selon ses dires, mêmes si pour le coup, elle doutait d’en avoir réellement besoin.

" -Mauve. A toi. Et merci encore, d’être restée avec moi. Je te promets que je l’ai vu debout, il titubait… Il s’est effondré un instant après que je ne l’interpelle. Mais un corps dans cet état, ça ne marche pas et..." Long soupir tandis qu’elle se rend compte que c’est déjà la troisième fois qu’elle leurs raconte. Elle secoue la tête, ramenant ses jambes a elle pour appuyer son menton sur ses genoux " Monsieur… Vous permettez que je vous demande de me parler de ce que vous êtes en train de faire ? Je veux dire, avec vos cartes. "

°°°

Plusieurs sursauts en début de nuit, puis, plus que des réveils successifs. Le besoin de regarder autours de soi, de se rapprocher d’un collègue sans envahir son espace vital, de faire le tour du camion… Et l’envie de suivre les pas, savoir ou ils menaient. Et ces satanés corbeaux… Elle avait espéré leurs trouver quelque chose de mignon, ou au moins, d’attachant alors qu’elles les avaient nourris, jamais elle ne se serait attendue à se retrouver toisée du regard par quelque chose qui ne possédait pas d’yeux… Nouvelle tentative de se rendormir dans ses drap mouillés par les sueurs froides des premiers cauchemars.

par **Karess** Lun 19 Juil - 10:46

Pourtant l’Ashleen semble-t-il avoir rendu l’âme depuis bien longtemps au vu de son état de décomposition avancé. Qu’il soit venu conclure son agonie jusqu’à l’orée du petit campement du groupe semble hautement improbable. Pourtant, Kali te croit. Entre votre supérieur et ton insistance, Kali déclare avec diplomatie :
« Vert... Il vaut toujours mieux que tu sois réactive et que ce soit une fausse alerte plutôt que le contraire : que tu te dises que ça n’est que ton imagination face à un danger bien réel. Tu as la mentalité qu’il faut pour devenir une bonne Assassin…
Longue pause de Kali, qui relève les yeux vers toi, ton sourire malicieux…
-- Schrak ! Peste-t-elle (dans sa langue, tu as compris que ça veut dire "merde")… J’ai déjà dit "vert" dans mes premiers coups… »

Ta question semble tirer Aristarchus à la réalité. Avec un léger sursaut, l’homme sort de sa contemplation des cartes pour tourner vers toi et Kali un sourire chaleureux :
-- Divinations, enfant… J’essaie de lire l’avenir… Vos avenirs à tous les quatre, essayer d’entrevoir par exemple le combat de votre chère Juge Jemadar contre la corruption de Quaddis… Je suis également soucieux de notre plus proche avenir, celui du déroulement de cette mission, alors j’interroge les cartes…
Avec un soupir alors qu’il trie les cartes, Aristarchus t’adresse un sourire fatigué :
-- Il y a toujours une part de hasard et d’erreurs qui s’en mêle. Alors je multiplie les essais, m’efforçant de distinguer et de séparer les mensonges du Warp de la ligne prophétisée du destin... Si j’en crois ce que je décèle jusqu’à présent, les cartes nous disent de nous préparer à d’âpres combats. Elles me laissent penser que notre foi et notre sens de l’obéissance à tous sera éprouvé…

Aristarchus marque un instant d’hésitation, comme s’il s’apprêtait à rajouter un point important, avant de se raviser, de clore la bouche et de se remurer dans la méditation…
-- Une vraie divination ne se profère pas à la légère, se contente-t-il de bredouiller, comme ayant entendu vos interrogations sur son comportement. Elle se fonde sur des bases solides… Je dois être sûr, continuer d’interroger le tarot… »

***

Nuit blanche… Aristarchus est venu te prier d’accepter sa présence pour se joindre à toi dans ta marche insomniaque autour du camion…
[b]« Une manière de me vider la tête avant de venir dormir avec vous…Sourit-il…
Notant le trouble que tu éprouves toujours au sujet de ce corps inanimé, Aristarchus t’offre de te détendre dans le camion. Ses mains, des mains de grand-père, de guérisseur, ôtent la tension qui te maintient hyperactive en ces heures sombres…
-- Dormez, enfant… Dormez paisiblement… L’Empereur veille sur vous… »
Contrairement à Aristarchus, tu peux enfin dormir. Quand tu te réveilles dans le camion brinquebalant en route, le jour est déjà bien entamé.

***

A environ un jour et demi de Lueur d’Espoir, vous gagnez les contreforts des sombres montagnes. Tandis que vous poursuivez votre route, vous remarquez une forme une forme sombre dressée au sommet d’un affleurement rocheux, à une centaine de mètres à l’écart de la piste. Avec le soleil dans le dos, la silhouette est plutôt indistincte et semble étinceler avant de disparaître.
Cette fois-ci, tout au contraire de la veille, Aristarchus a vu comme vous ce que vous avez vu, et son expression se fait grave :
«Halte, Varnias ! Faites halte... Je détecte des perturbations psychiques, mes amis… Quelque chose d’extrêmement dérangeant s’est produit autrefois, à proximité de cet endroit, indique-t-il du doigt l’affleurement…
« La trame de la réalité pourrait être fragilisée dans les environs. Nous devons mener l’enquête.
Armes de Gaïa et Kali sorties. La voie qui mène à la formation rocheuse est périlleuse, car il n’existe aucun chemin évident et clair parmi les rochers déchiquetés et entassés. Les crevasses cachées sont légion et les éboulis branlants pourraient céder à tout moment, roulant sur la pente en emportant votre groupe avec eux. Atteindre l’endroit s’avère plutôt difficile…

[Et tu pourras me faire des petits tests d’Escalade pour toi et chacun de tes compagnons Very Happy

Ces tests sont Assez facile avec des bonus de +10 ! Je t’indiquerai les conséquences de l’échec directement sur discord ^^]

par **Stacy Trojan** Lun 2 Aoû - 22:22

Un bon assassin, que Kali avait dit. Le compliment avait au moins le mérite de passer du baume au cœur de la jeune femme, et rendre moins amère toute cette histoire. Elle se demandais parfois, comment elle s’en sortirait dans le futur, si elle serait toujours à la hauteur… Sur la petite mine d’Arkadia, un doux mélange de gratitude et d’amusement. Kali comprend de suite.

" - Ça fait un point pour moi ! " Elle reprend ensuite plus sérieusement, ramenant ses bras qu’elle avait agité à elle. " Merci Kali, merci beaucoup."

Elle reporte ensuite son attention sur Aristarchus, hypnotisée par les jolies cartes dans ses mains. C’était un bel objet, chargé de mystère.

" - Oh, désolé, je ne voulais pas vous faire peur..." Murmure-t-elle en se penchant légèrement vers lui.

A la réponse de l’homme, milles questions apparaissent dans son esprit, mais elle choisit respectueusement de garder le silence pour ne pas le couper. Le futur de Gaïa sur Quaddis ? Leurs futur proche ? Frisson d’effroi alors qu’on lui glisse un mot sur les batailles à venir. Si elle aimait se considérer comme une rebelle, une certaine culpabilité et un pointe de peur se font sentir. Le sens de l’obéissance… Ce n’était pas toujours son fort.

Mais Aristarchus ne dit pas tout, elle en est certaine, il bredouille quelques explications sur l’utilisation globale du tarot et les laisse avec cette masse floue d’informations. Son air concentré interdit à Arkadia de le déranger plus, elle se rapproche donc de Kali après avoir jeté un œil autours d’elle, inquiète.

" - On remplace les couleurs par des animaux ? Chien. "

°°°

Aristarchus avait fait des miracles, émerger de son sommeil de plomb avait prit de nombreuses minutes. Elle était restée assise en tailleurs, enroulée dans sa couette alors qu’elle luttait pour ouvrir les yeux, les souvenirs de la veille lui revenant peu à peu. Dans le regard encore partiellement endormis d’Arkadia, ce qui pourrait être le début d’une longue descente vers la folie. Cet éclat, à chaque bruit sourd, chaque ombre.

La pression redescend peu à peu alors que la conversation reprend avec les membres de son équipe, échanges de banalités, radotage en tout genre, mais la discussion a l’avantage de lui changer les idées. Elle chérissait ces moments.

°°°

Des perturbations psychique dans les parages ? Si Arkadia n’avais pas d’idée précise de ce dont il s’agissait, elle savait en revanche que ça n’annonçait rien de bon. Elle frotte nerveusement ses mains avant de s’armer a son tour, pour finalement ranger son matériel alors qu’il atteignent ce que la jeune femme avait surnommé « son nouveau terrain de jeu ». Et ça avait été le cas, rire porté par le vent, elle avait gravi l’obstacle sans trop de difficultés, juste deux battements de cœur manquant alors que deux de ses camarades manquent de tomber… Si Gaïa semble bien s’en sortir, la grimace de ce pauvre Varnias lui laisse penser qu’il ne s’est pas loupé… Dès lors qu’elle en avait eu l’occasion, elle avait tendu sa petite main pour lui porter assistance, lui demandant si ça allait. Le pauvre homme n’avait décidément pas eu de chance ces deux derniers jours…

par **Karess** Mer 4 Aoû - 10:07

Fille des toits et des façades, ta jeunesse t’a préparée aux terrains abrupts et vertigineux, et pour toi, gravir la pente s’avère un jeu d’enfant. Kali aussi, corsaire de Threnos et de maintes aventures, fait ici la démonstration de son aptitude à progresser aisément en terrain abrupt, tandis que Aristarchus, en dépit de ses apparats distingués, s’avère avoir l’expérience d’une telle entreprise.
Après tout, est-ce vraiment étonnant de la part d’un acolyte confirmé d’un Inquisiteur baroudeur tel que Vownus Kaede ?
A l’opposé, l’épreuve ne sourit pas à vos compagnons casaniers des ruches, Gaïa et Klightus, lorsque trébuchant sur des appuis instables, ceux-ci paniquent, perdent totalement l’équilibre, avec leur dignité, tandis qu’il se retrouvent à dégringoler sur quelques mètres, basculant cul par-dessus tête. Sonnés, déboussolés, ils se relèvent durement, non sans susciter l’inquiétude de Kali à leur égard.
« Ça va, on n’a rien, balaie Gaïa, d’assez mauvaise humeur de se ridiculiser de la sorte. A son côté, sobrement, Klightus s’efforce de lever un pouce en l’air à votre attention, mais vous devinez à sa grimace que celui-ci s’est fait mal.
– T’as rien, le mâle ? Lui demande Gaïa
– Non ça va… Enfin si, à vrai dire j’ai pris un mauvais coup à l’épaule , mais… Ça va aller,, je suis en état de continuer.
– Navré, Adepte, lui dit Aristarchus. J’imagine que les collines de Iocanthus ne vous mettent pas en terrain familier.
– Certes, monseigneur… Mais toute expérience est formatrice, à ce qu’on dit. Même dégringoler d’une pente au milieu de nulle part comme un cadet de la Garde Impériale…
Plus de peur que de mal, et le genre d’anecdotes auxquelles vous repenserez en riant. Mais les croassements des corbeaux de schistes à proximité, omniprésents, témoins de vos déboires, et moqueurs, vous délestent de tout sens de l’humour...
– Allez, ne perdons pas de temps, dit Gaïa en s’efforçant de se hisser avec votre aide et l’aide des appuis stables qui s’offrent à elle pour revenir à votre niveau.

Quand vous fouillez a zone, il n’y a aucun signe de la silhouette. Mais Kali vous interpelle rapidement pour faire savoir qu’elle vient de parvenir à quelque chose. A même un vaste rocher plat, se trouve un pictogramme grossier, dont les traits noircis sont brûlés. Il évoque un oiseau, saisissant un crâne dans ses serres. Autour du pictogramme, la pierre est encore chaude au toucher de la main curieuse de Gaïa…
– Trône… murmure Aristachus lorsqu’il voit le symbole pour la première fois. Ses mains portées à la poitrine pour faire le signe de l’aquila impérial.
Penchée sur le signe, Kali parle à voix haute :
– C’est un symbole archaïque associé à votre ancêtre, Saint Drusus, dit-elle à Aristarchus… L’oiseau de proie représenté est peut-être un faucon… (C’est un rapace natif de la Sainte Terra, Zekka)… Le crâne qu’il tient est une variante du crâne noirci et du symbole de soleil utilisé dans l’iconographie du 2ème corps d’armée du général Drusus.
Aristarchus opine. Il savait déjà tout ça. A cette analyse, Klightus Varnias fait une moue bougonne :
– Acolyte Thyriata ! Pourriez-vous me dire à quoi nous sert-il que j’endure une telle escalade si vous me volez ma spécialisation et faites les analyses à ma place ?
A cela, Kali, s’empourpre, un peu gênée :
– Je vous prie de m’excuser, Varnias…
– Non, y a pas de quoi, je plaisante, balaie-t-il, avant de sortir son pix-enregistreur pour garder une image d’archive du pictogramme. Votre analyse était tout ce qu’il y avait de plus pertinente. Vous auriez dû songer à postuler dans l’Administratum, Kali.
La réflexion, et imaginer la pirate hirsute à la musculature développée en adepte de bureau vous fait doucement sourire…
– Nous vivons en vérité un âge de miracles, vous dit Aristarchus, sans voix.
Inconsciemment, sa main s’est à nouveau posée sur le paquet de cartes dissimulé dans sa robe…

***

Illumination (Scénario Dark Heresy, RP Stacy Trojan sous Arkadia Zekka) Ae38af0158aeab0d8ff4c7c5428cb717

Les corbeaux vous ont suivi tout ce jour.
Au crépuscule, vous arrivez à Lueur d’Espoir…

Tandis que la nuit commence à tomber, les contreforts montagneux se dressent de part et d’autre de la route, et la voie serpente autour d’un terrain de plus en plus accidenté jusqu’à ce que vous finissiez par apercevoir des lumières au loin. Elles deviennent de plus en plus vives jusqu’à ce que vous distinguiez une sorte de village massé autour d’une large colline. Vous continuez jusqu’à ce que le chemin soit barré par un mur fait de pierres et de silex noirs grossièrement empilés. Des feux d’alerte brûlent au sommet du mur et vous voyez dépasser les canons de nombreux fusils qui se découpent dans la lumière des flammes.
En vous approchant, vous voyez s’ouvrir dans le mur deux portes d’acier et de treillis métallique, et une haute silhouette s’avance, drapée dans une sombre cape, un fusil jeté sur l’épaule. L’homme tient à la main une hache qu’il lève bien haut. Il fait signe à votre véhicule de s’arrêter et vous invite à descendre. Aristarchus vous ordonne de vous exécuter et ajoute que vous devez éviter les mouvements brusques.
Une vois que vous êtes à terre, l’homme s’approche et jette un regard perçant à chacun d’entre vous. Il semble vous observer un moment, puis s’incline d’un mouvement souple :
« Bienvenue, serviteurs de l’Empereur, vous pouvez entrer librement. »

Un vent cinglant souffle sur Lueur d’Espoir et l’air est empli du parfum crayeux de la poussière et de l’odeur de renfermé associée aux habitats humains. De nuit, le ciel est clair et la lumière des étoiles particulièrement vive. Des lueurs discrètes filtrent des portes à rideau des habitations et des feux qui brûlent dans de vieux bidons de prométhéum dispersés dans tout le campement. L’air frais de la nuit est mêlé d’une odeur de fumée et de cuisine. L’endroit ressemble à un camp de réfugiés, composé de dizaines de tentes dressées au hasard, d’appentis, de cabanes et de quelques bâtiments en blocs de silex qui vont de la petite habitation individuelle à celle pouvant abriter une famille entière. Toutes sont disposées en un cercle grossier autour d’une colline rocheuse nue sur laquelle on aperçoit même de nuit la silhouette noire d’un grand bâtiment en forme de dôme. Le peuple de Lueur d’Espoir semble être un mélange des divers indigènes d’Iocanthus et de pèlerins et mendiants venus d’autres mondes. Beaucoup ont formé des familles comportant souvent de jeunes enfants. On voit partout des symboles de la religion impériale et tandis que vous traversez la communauté, vous vous retrouvez observés depuis les ombres des tentes, et le bourdonnement de conversations étouffées vous suit. Les adultes les plus braves s’avancent pour s’incliner et faire le signe de l’aquila devant vous, et certains demandent même d’un ton suppliant la bénédiction de "l’Empereur en personne" pendant que des enfants nerveux vous fixent de leurs yeux ronds.
Les autochtones, bien qu’ils semblent à moitié morts de faim pour certains, semblent d’assez bonne humeur, beaucoup étant plutôt désœuvrés maintenant que la cathédrale est presque achevée. A cause du rude environnement, beaucoup ont armés et de gourdins, de couteaux, de quelques rares fusils de chasse, de masses de maçon et de toutes sortes de lances improvisées, mais rien de mieux.

Tandis que vous conduisez votre camion le long de ce qui semble être la rue principale de Lueur d’Espoir, une voix puissante vous hèle depuis le bord de la voie. Un homme robuste, souriant et vêtu d’une robe sombre de moine s’approche du véhicule avec une lampe à volet à la main. Borgne, un œil naturel amputé et remplacé d’une bionique à la focale noire, il fixe un instant vos armes. Avant de lever la tête pour vous sourire et de cligner d’un œil bleu et clair :
– Bienvenue, pèlerins. Tant de foi et de préparatifs, voilà un spectacle admirable. Vous êtes ceux que l’abbé a fait venir, n’est-ce pas ? En vérité, on ne vous a pas oubliés. Je suis le frère Lamark, l’un des hommes d’Eglise de cette mission. Soyez les bienvenus à Lueur d’Espoir. L’abbé vous attendra au petit matin, dés que vous vous serez reposés. Malheureusement, il est actuellement occupé et s’excuse de ne pas avoir pu vous accueillir en personne.
Lamark insiste pour accueillir chacun de vous d’une poignée de main ferme, et une fois qu’il vous a montré où garer votre camion, il vous demande :
« Des problèmes sur le chemin ? »
Semblant distrait, Aristarchus vous laisse échanger avec le moine, son regard semblant ne pouvoir se détacher de la forme du grand dôme noir sur la colline, au centre de la communauté : la cathédrale...

par **Stacy Trojan** Lun 30 Aoû - 1:08

« Le Mâle », comme à chaque fois qu’elle était utilisée, l’expression arrachait un sourire amusé a l’assassin, elle déchante en découvrant que le mâle en question s’est amoché l’épaule, et lui adresse une petite moue empathique, faisant de son mieux pour se rendre utile, l’oreille tendue pour suivre la conversation. Varnias fait preuve d’autodérision, ce qui aurait pu alléger les cœurs de tous, si ces inquiétants volatiles ne rôdaient pas encore dans les parages. Avaient-ils encore faim ? La petite tête d’Arkadia rumine, ces créatures… Elles étaient omniprésentes.

Elle attrape fermement la manche da Gaïa, aidées des autres pour la hisser sur la hauteur, et gratifie son avant-bras de deux tapes affectueuses, son regard admiratif plongé dans celui de l’Arbites en dépit de sa chute.

« -Tu as raison, allons-y. »

Pas de traces de pas ici, juste de la pierre, a perte de vue. Kali attire leurs attentions, trottinant, Arkadia rejoint le groupe. Aux explications fournies, elle n’y comprend pas grand-chose, d’un hochement de tête, elle remercie son alliée pour la petite précision qu’elle lui avait soufflé, continuant d’observer, lèvres entrouvertes, l’étrange symbole. La pirate était fascinante, et Varnias lui-même souligne la pertinence et la justesse de ses propos, arrachant un petit rire a l’assassin, qui l’imagine avec sa délicatesse habituelle en train de faire de la paperasse…

« Un âge de miracle ? Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ? Je crains de ne pas avoir tout saisi. Qu’est ce que tout ça veut dire ? » Avait demandé Arkadia avec l’impression d’être la seule a ne pas comprendre ce qu’il se passait.

°°°

« Monsieur… Pourriez vous me parler davantage des corbeaux ? D’où viennent-il, est ce qu’ils sont comme les « faucon » dont a parlé Kali tout a l’heure ? Et pourquoi est ce qu’ils n’ont plus d’yeux ? Est-ce qu’il… Se cannibalisent ? Comme les cochons que l’on enferme ? » Beaucoup trop de questions posées d’un coup par la jeune femme qui était brinqueballée de droite à gauche a mesure que le camion progressait dans cette voie sinueuse.

°°°

Pas de mouvement brusque, avait dit Aristarchus. C’est ce qu’Arkadia tentait de faire alors qu’elle descendait, mettant ses mains bien en évidence afin de ne pas déclencher de tensions Alors qu’on l’examine, elle se surprend a retenir sa respiration, hochant timidement la tête en guise de salutation pacifique. Soulagement alors que le nouvel arrivant s’incline, elle le salue avec plus de confiance cette fois-ci, le remerciant pour son accueil. Alors qu’ils entrent, la jeune femme est charmée par la population, et tente immédiatement de créer du lien avec elle, répondant aux salutations, aux signes de l’Aquilas, envoyant un clin d’œil aux plus jeunes enfants. Elle ne saurait trop dire pourquoi, mais les gens ici lui plaisent bien, ils semblent… Humain.

L’abbé aussi, à l’air bien sympathique, elle apprécie son accueil et lui serre la main comme elle a l’habitude de le faire. Avec son œil bionique, il lui rappelle ses deux amies a la chaire imbriquée de métal, son cœur pince l’espace d’une seconde, avant de carrément louper un battement a la question portant sur la route. Fallait-il faire mention du corps et de la silhouette ? Elle s’abstient, et lance sur le ton de l’humour.

« Quelques volatiles un peu inquiétant, mais dans les grandes lignes, tout s’est relativement bien passé, merci d'avoir demandé. »

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