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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

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Message par Karess Dim 21 Fév - 13:47

HRP - Géographie et Préambule:




Des gendarmes retrouvés morts, dévorés par des rats et des chiens. Ma signature dans notre sillon sanglant dans l'Est...
Tes chevaux de Troie pour passer outre les portes les mieux verrouillées, pour rendre les yeux les plus vigilants aveugles...
Émeutes et désordre désaxé pour te permettre de te fondre dans le chaos.  

Ainsi erre-t-on maintenant dans l'Est, jeune Stacy. Depuis ce jour où tu as ulcéré les entrailles de machineries hydrauliques et de canalisations de City 1B,
depuis que nous avons tué Dieu.
Dieu est mort.
Un dieu, tout du moins...

Enfiévrée de ma rage, tu vas telle une louve-garou, jeune Stacy. Ton pas empreint d'une détermination brûlante, un feu intérieur dans les entrailles.
« Vache, t'es vénère sœur ! » Nous disent ceux de tes semblables aux mœurs marginaux. Le monde ne se rend-il pas plus sociable et sympathique, lorsque l'on "sort dans la rue" et que l'on va, animé d'un but, jeune Stacy ?
Quant aux racailles et prédateurs urbains à l'âme vile, sens, et savoure comme ils perçoivent ta force, comme ils se tiennent et se mettent vivement hors de ton chemin, leur instinct animal qui leur fait sentir que tu n'es pas une proie, mais une Alpha dans leur monde...
On ne se risque pas à attaquer une louve-garou, quand on est un prédateur.
Deux d'entre eux ont tenté leur chance une fois, mais nous ne leur tenons pas rancune, pas vrai ? Ce n'était pas des tentatives de viol. C'était des ordalies. Des duels pour déterminer qui serait Alpha. Le maître de son destin.  
Comme Zäller...  

Ou peut-être leur manière, dans leur langue, de te faire la cour ? Qu'en avons-nous fait, déjà de ces deux-là... Rappelle-moi comment avons-nous traité nos vaincus…?

Sens, et savoure chacun de tes sens pleinement ouvert et conscient, jeune Stacy. Ces sens atrophiés du peuple de la télévision. Leurs yeux passifs, perdus dans la contemplation misérable de leur petite vie, qui sont ouverts sans Voir...  
Enfiévrée, tes yeux de louve perçoivent l'âme de tes semblables, ceux qui sont du peuple de la télévision et qui vont éteints, figurants. Ceux qui sont agneaux, purs et innocents. Ceux qui sont des gens biens. Ceux qui sont tes inférieurs dans la hiérarchie du Chaos, simples passants pour les yeux profanes mais dont tu descelles les intentions cachées dans leur allure, dans leur gestuelle corporelle. D'autres loups-garous, comme toi, qui mènent leur propre barque. Vous vous reconnaissez, vous vous saluez imperceptiblement, mais chacun de vous a son propre chemin.  
C'est animal. C'est conscient. Dés lors que tu ouvres les yeux, que tu regardes vraiment, les longues rues géométriques et les avenues exposées de ton monde t'apparaissent clairement sous leur véritable jour. Elles sont un champ de bataille. Un terrain de chasse. Ou de jeu...


Bien sûr, tu es devenue Baronne parmi les parias, mais tu demeures une paria. Et une fugitive...
Ton vieil ennemi le Système a relancé ses chiens après toi.
Certains disent que l'on juge de la valeur d'un homme à la force de ses ennemis, le sais-tu, jeune Stacy ?
Dieu... Le Démon qu'est le Système, et ses séides en uniformes armés jusqu'aux dents, les porte-flingues plus officieux de ses Corporations, de ses sociétés secrètes telles que celle de notre vieil ami L'Homme en Noir à la Cigarette, je crois que pour parvenir à vivre un jour, une nuit de plus, traquée par de tels adversaires, tout en continuer à régner en Alpha sur le monde des Parias, on peut dire que tu es sacrément valeureuse, jeune Stacy...

C'est pour cela que je t'aime, jeune Stacy. Pour cela que je veille sur tes arrières, sur ton sommeil alors que je t'invite maintenant à dormir sur tes deux oreilles. Je veille au-travers des drogués et des parias qui te doivent respect dans la hiérarchie du Chaos, qui te doivent obéissance et, si nous l'estimons nécessaire, Sacrifice. Je veille au-travers de mes chiens galeux, ces Loups tapis dans les ténèbres de la civilisation...
Je veille au-travers de mes nuées de Frelons, de Moustiques et de RATS !!! REGALEZ-VOUS, MES VERMINES !!! REGALEZ-VOUS !!! DEVOREZ-LES !!! DECHIQUETEZ LEURS CHAIRS, INSINUEZ-VOUS DANS LEURS PLAIES ET INFESTEZ, PONDEZ, ESSAIMEZ DANS LEURS CARCASSES ENCORE PARCOURUES  DE VIE !!! Faites-en de la CHARPIE !!!
La seule chose qui trouble mes Loups-garous dans leur sommeil... C'EST L'ODEUR DE VOTRE SANG, FORCES DE L'ORDRE !!! »


Dors, jeune Stacy... Dors en ce Sanctuaire de la crasse, visitée en esprit de mes amicaux Gobelins et enveloppée de mes Ténèbres... Dors, et rappelle-moi, raconte-moi comment nous avons erré ensemble… De quoi est fait notre règne sur les Parias à travers toi ? De quelle manière a-t-on traité nos rivaux ? T’es-tu montrée brutale et cruelle ? Retorse ? Ou pardonnante de leurs errements et fédératrice ? La miséricorde l’emporte-t-elle sur la colère, ou la colère l’emporte-t-elle sur le pardon ? De quelle manière t'es-tu sentie vivre, alors que ta vie ne tenait plus d'une fois qu'à un fil face aux séides du Système ?  Raconte-moi... Rappelle-moi dans qui, dans quelles entrailles as-tu taillé ton chemin pour survivre, de tes propres mains ? Quels obstacles as-tu choisi de contourner ? Quand a-t-on eu la sagesse de battre en retraite, quand nos amis, ou nos vassaux, ou nos pions, ont dû t’aider, ou mourir pour toi… Quand m’as-tu appelé à l’aide, acculée et sans issue, mais refusant de céder ? Rappelle-moi...
A ton réveil au cœur de la nuit, dans cette cité d'Hommes de l'Est, je vais avoir une mission pour toi. Une requête d'assistance solennelle d'un peuple des Bois au Seigneur du Désordre...
Karess
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Stacy Trojan Jeu 25 Fév - 19:50

Kiev était belle. Encore plus belle que Paris, ou Tokyo. Allongée sur des collines entourée par Diepnr et Desna, Maïdan étincelait comme jamais. Les grands yeux de Trojan avaient peiné à s'habituer à la clarté des rues, fuyant les installation lumineuse blanche, bleue, dorées... Elle avait un peu titubé en geignant dans les allés, trempée, crasseuse, et les vêtements imprégné de cruor. Si elle avait été spirituelle, elle aurait pu, à ce moment là, se questionner sur la nature de l'endroit. Si après une traversée des enfers comme avait pu l'être sa cavale dans les égouts de City 1B, la majestueuse et chrétienne ville Kiev n'était pas une sorte de terre promise, un lieu de sainteté, de paix qui tendait les bras, juste pour elle ?

C'était fou, comme la ville était propre, lisse. Il faisait bon, un orage avait sûrement dû éclater dans l'heure qui avait précédé, à en juger le sol encore humide, par ci par là, mais la température était agréable, un bon 20°. Kiev était a mille lieu de ce qui se disait des pays de l'Est, chez elle. Elle s'était, a tord, toujours imaginé des Minies-Russies enneigés et inhospitalière. Des terres immaculées, peuplées d'ivrognes en bottes et en chapka.


D̷̢̦̫̙͔̫̈́̕i̴̜̺̙͔̓̏͒̏͝e̶̡͔̫̫͓̫͇̽͊͆͋͂͛̓͜͝u̸̲̗͔͕͎̪̣͐̑͗͗̆͗͗͜ ̴̜̗̪̃̃̔͑̇̌̋̈́͠͝ḙ̸̛̝̟̰̦̼̳̱̖̀̌̃͆͒͂̈́͘͝s̶̯͍̀̆́̑̈͝t̷̡̡͚͓̭̯̥̮͗͐͊͊̆͆͝͝͝ͅ ̵̝̲̝̝̑͛͗͆̊̀̚͘m̸̙͎͉̯͙̭͊̓ǫ̷̼̈́̚ȑ̵̟̜̀͐̏̿̔͒̿͝t̸̡̝̲̪̳̠̖͐͊͆̓̅͛̄͗̈́̈́͜͜ͅ.̸̦̫̯̠͙̮̝̫̐͐̔̄͘͝ͅ ̷͚̱͓͈͙̫̦̰̖̺̐̅D̶̞̹͓̤̿̔̋̽̀̄̇i̵̯̽ẻ̸͍̣̝̰͆ͅͅu̷̧̯͙̪̝̗̘͋̈̾̍̚͝ ̵͔̜̰̥͋̋̅̿̓̈͑̄ę̵͈͕͕͍͇͇̮̓́̈́͝ş̸̩̱̝̩̰̲̙̂͜t̸͓̳͓͖̠̠́̈́̋̓̾̒́͝͝ ̸̨͉̜̗͚͕̙̜̝͗̆m̷̨̢̛̖̲̺̝͍̭̰̐̋̑͒͌̃͗͘ͅṏ̵̧͈̼͓͎̣́̕r̴̜̫͇͍̝͈̯̈́̈́̾̉͌̽̓͌t̶͔͒̔.̴̨̯̪̥̹̟̣̦̎͘ ̷̠̯͋͑̓́̂̂D̵̯̮̩̜̘͖͒̂͌̒͠i̵̺̼̓̑̏̾̅̚͘e̴̯͌͒͋͐ǘ̵̗̝̻̟͍̻̏̑̀̆̚̕ ̸̳̻̭͋͂e̵̝͉̮̊͐̑͑̈́͛͐̋s̷̢̛̤̠͔̰͉̰̹͊̀̈̓̕ţ̷͎͖̟̥͖́̆͊͒͋̚͘̕͜͠ ̷̧̡̠̓͂̔m̵̯̥̘̝̂̈́̀̿͑̇͑͐͘ö̷̧̢̹̙̬̩̤͈͎͚́͒͌̈̂́̔͛͝r̸̺̩̥͔̜̰͕̳̖͋̀̾͆́̀̇̄͘͠t̷̢̘͇͚͕̤̓̑̅̋́̚.̷̛̜͇̖̀̒̏̈̋̈́̑͠ ̷̩̮̭̬͙͇̱͂̀̑́̒D̴̢̬̠̯͍̙̹͉̹͋̏̔͠ï̶̧̢̺̰̈́̀̔̑̄̾̉̌̕e̷̛͚͖̫͇͚̓̓̿͆͑́̃ͅủ̵͉̬͔͗ ̸̧̰̠̜̦̣̠̲̟̀͛̓̌̓̊́̚͝ͅe̴̡̨̗̯̭̯͈̋͆̀́͌͌̒̕͜ş̵̼̠͙̈́͆͊̂̈͛͠t̴̲͚̮͇͒͑͗͐ ̸̤̮͉̫̹́m̷͎͕̮̫̟̻͛̑̋̀o̸͚̝̯͒̑̐͗͛̍̚͠͝r̴̡̨̘̞̮̲̝̜̅͆̌̾̚ẗ̷̙͙̬̹͜.̷̘̜̜̳̯̎̽̀̈́̅̎͝ ̵̛͈̆́̃͒̐̑͂̽͠D̷̢͉̖̯̘̰̻̩̝͂ī̵̻̞̭̻̱̞̹̮̓̓̅̓ȩ̶͍͖͈͈̫͆̈́̋̽̒ư̸̢̧͈̭̪̜͔͆̈́̓͆͠ ̸̢̘̈͆́ĕ̵̮̼̱̮̱̳͕̏̃̓͊̕͜s̸̹͎̞͊̉̌̋̆͒͜ṯ̷̛̟̠͍̹̥̼̽ ̷̧̛̯͇̰̘͕̗̯̖̤̉̓͊͂͛m̶̛̲̯͕̲̲͖̌o̵̧̺̙̜̜͔̅͊͐̄̚͝r̴̡̹̱̪̺̣͍̝̉́́̉̄̍̉̉̇͜t̴͕̝̃͂̾̇̾̈͂͐͊́.̴̖͖͍͔͔̫͚̪͓̠̎́͋̈́͑̆̉͐͘͘ ̷̨̨͚̹̻̟̕D̸̛̛͈̜͙̳͎̣͍̿̈̏͋͘ͅͅǐ̴̟̂̌e̷̻̍̊̉̂̀̈́ų̶̭͍͈͕͓͔͔̈͗̀̈́ ̴̨̐̏̋̏̅̕ė̷̘͈̞̤̩́̅̌̃̚s̷̮̗̖̠͈̻̄̆̈́̈͐̌t̴͔͉͍̪̟͓̏͊́̈̆̄̀ͅ ̸̢͓̬͕̝̗͌̆͗̀̊͜m̷̡̡̢͉̣̭̼̦̙̟̍̉̄͗ò̸̠̰̪͚̰̥̋̐͂̌͝͝ŗ̸̀̇͘t̸̛͍̥̀̀̈́̓.̷̗̖͇͓̰̩̙͈̈̒̊̾͌ ̶̛̻̿̈̄̕Ḓ̸͕̺̮̞̞̩̖̤̫̈́͗i̶̬̤͈̙̅e̶̼͕̼̔u̷͇̼̓͂͐̍͝͠ ̶̡̧͍̩͔̤͉̌ê̸̟̖̙͎̤̅̓̔͒̃̇͌̈́s̵̛̩͕͔̈́̈́t̶̞̠̥̑ ̸̺̼̅̂̾̒̽̊̈́̕͜ͅm̴̢͍͐͆͠o̴̡̢͎̣͕̦̳͈̫͎̐͛̽́̆̕͝r̷̛͎̤̈̐͂̐̋̓͜͜t̶͈̗͕̉͋̓̐.̶͇̗̰͓̩̯͎̬͋̿̀̊͠ ̴̼́D̷̨͕͉͗ì̴͍͙͇̟͍̘̤̽́͑̓̂̃̊̌̚ẻ̵͇̔͋̓ų̶̡̮̟͍̠̱̯͕͓̅̕͝͝ ̴̡̟̟̗̺̲̇̆̆̿̃͌͝e̴̦̯̳̳͐̉̉̂̔͝s̷͓͌̏̏t̴̬̺̫͖͇͌̇̌̍ ̴͓̫͒̍͂͛͊̈́̒͑m̶̨͎̣̲̰̎͋̿̀̇͆̚͝͝͝ǒ̶̢̨͖̖̙̏͑͘͠r̴̪͆ẗ̸̡̡̧͍̳̱̗́.̴̡̫̳͚͎̃́̇̂̎̆̚͜ ̴̝̻̬̱̐̑̃̀̈́͒̉̇́͝D̵̪͖̞͓̤̹͔͖̰͑ͅi̵̧̪͉̪̦̮̳̬̎́ē̴͕̏̔̍̎̐̆͘u̸͖̫̞̾̽̏͗ ̷̌̌̽̎͑͜͝ḛ̸͙̱̲̖̒̕ͅs̴̛̩̽͒̓̏̍̌t̵̲̼͎̗̪́̆́͆̃͗͋̄̅͜͝ ̶̧̨̲̜͙̲͙͍͎̜͐̕m̴̡̛͉̲̱̦͖̰̑͌͆̈́̌͋̂͘ơ̵̡͖͛́͝ṟ̵͈͙͓͓̇̄́̆̀t̵͒̽́̓̋


Comme un écho dans le crane, partit aussi vite qu'il est venu. Trojan appose une main sur sa tempe. L'espace d'un instant, elle aurait juré que son coeur battait dans sa tête, couvrant tout le reste. Elle prends une longue inspiration, usant de ses dernières forces pour mettre un pas devant l'autre, se dirigeant vers un groupe de jeune à l'allure Edgy, ceux dont on pourrait penser qu'ils sont née avec des planches a roulettes et des patins sous les pieds. Il étaient installé près d'une grande fontaine, difficile de déterminer s'ils s'étaient prit la pluie ou s'ils s'y étaient baignés. Bien consciente de son état, elle tenta une première fois d'attirer leurs attention d'un signe, sans trop s'approcher, leurs laissant le choix d'accepter d'engager la conversation ou pas.

C'est la plus menue d'entre eux qui bondit du rebord ou elle était assise pour aller à la rencontre de la hacker. L'un des garçon présent lui emboitait le pas en l'appelant plusieurs fois, visiblement inquiet. Cheveux rose, avec quelques dreads blonde et le visage tatoué, les arabesques partaient de sa tempe, pour venir s'enrouler sur elles même sur sa joue, un peu comme un demi masque de loup vénitien. Stacy en avait déduis qu'elle s'appelait Sylwia, et la jeune femme s'adressait maintenant à elle avec beaucoup d'urgence dans la voix.


"- У тебе все добре ? "

Confusion de la part de Stacy, qui tapote un peu toutes ses poches pour retrouver son outils qui ferait office de traducteur. Pour avoir voyagé et écumé de nombreux forums et autres réseaux, elle pouvais se vanter de comprendre, un minimum, pas mal de langues sans vraiment les parler. Mais pour ce qui venait de se dire... Elle restait pantoise.

" - Américaine ! Américaine ! Je ne parle pas... Russe ? "

C'est le jeune homme qui prends la relève, dans un anglais maladroit mais facilement compréhensible. Il lui signifie que son amie demandait si elle était blessée, et après un court échange dont transparaissant l'inquiétude des deux interlocuteurs, le fraîchement présenté Dominik retranscrit à Sylwia le besoin de repos de l'étrangère, mais aussi l'urgence de la débarbouiller avant que quelqu'un n'appelles la police. Stacy s'était présentée comme une globe-trotteuse passionnée d'Urbex, pourchassée dans un premier temps dans les vielles structures sous terraines de Kiev interdite d'accès, par les forces de l'ordre, puis attaquée par des sales types qui en voulaient à son matériel. Avec l'histoire du pays, ce mensonge tenait a peut près debout, expliquait l'état de ses vêtements mais surtout, dissuadait ses interlocuteurs d'appeler les secours.

Nouveau conciliabule avec le reste du groupe, et Dominik fait signe à Trojan de les suivre sur la place. Ils dépassent de grandes structures en verre toutes plus pompeuse les unes que les autres et s'engouffrent dans une bouche de métro. S'il ont plutôt l'air de se présenter comme des alliés, Trojan n'est pas tellement rassurée a l'idée de retourner sous terre, elle est à bout de force et ne saurait encaisser un second combat comme celui avec le soldat dans les égouts, dont elle a d'ailleurs toujours la photo dans la poche. Et s'ils décidaient, en bande qu'ils étaient, de rendre son bobard précédemment inventé réel? Finir le travail ? Un frisson secoua son épine dorsale, tandis qu'elle déglutissait.

Le groupe se dirige vers une petite porte grise, qui ne payait pas de mine. Elle laissait penser, avec son gros "6" imprimé en police paramilitaire à un local service, ou un entrepôt. Stacy hésite, tandis qu'ils entrent tous en échangeant entre eux, certains semblaient enjoué, d'autres inquiets, elle se fait violence à nouveau, découvrant un couloir irréel, les murs couverts de main de pantins et de luminaires. Sylwia lui prend fermement le bras, agitant l'autre main pour l'inviter a entrer. Elle devine à sa gestuelle et à son sourire bienveillant qu'elle lui dit de ne pas s'inquiéter, ou quelque chose dans cet esprit.

Une succession de salles aux ambiances musicales et décorations très variée défilent sous les yeux de la hacker, tandis que sa guide l'invite à se faufiler entre les gens souvent absorbée par leurs verres, leurs conversations avec leurs copains, ou le contenu de leurs assiette qui donnait l'eau à la bouche rien qu'avec l'odeur des épices parfaitement dosées. Du lounge, de la pierre au mur, de l'industriel, du steampunk... Tout ça donnait un peu le tournis, mais si la situation avait été différente, ce genre d'endroit aurait sûrement été un autre QG pour Stacy.

Elles parviennent au sanitaires sans trop avoir attirée l'attention. Sylwia lui montre l'évier, avant de se diriger vers une cabine vide. Trojan s'étudie donc dans le miroir, soupirant longuement en constatant son état, avant de se servir généreusement en savon liquide pour se débarbouiller tant bien que mal. Tant et si bien, d'ailleurs, qu'elle manqua de remarquer la présence d'une jeune fêtarde, sortant d'un des cabinets et bien déterminée à se repoudrer le nez. Elle saisit un petit écrin, un modèle bon marché dont le design se voulait envieux de ces poudrier chic haut de gamme, et un rouge à lèvre, dont on aurait juré qu'il avait appartenu à une de ces poupée mannequin a la chevelure blonde et au tours de taille exagérément inhumaine vendu un peu partout. C'est en se penchant pour effectuer ces quelques retouches qu'elle remarque le désordre provoqué par la fugitive, qui frottait maintenant son visage au dessus de l'évier. Un cri lui échappe.

Trojan relève vivement le buste claquant ses mains à plat sur la surface horizontale, surprise. Elle tourne la tête vers l'inconnue, l'observant de haut en bas, tentative de déterminer si elle représentait une menace ou non. C'était drôle, pendant une seconde, elle se demanda si la mode ici avait des décennies de retard, ou s'il s'agissait justement d'une soirée à thème. Imposant anneau en plastique en guise de bracelet, tuniques cache-coeur aux motifs fleuris et aux couleurs pastels, cheveux wavy et méchés, ondulés au fer à lissé... On aurait cru des lycéennes au beau milieux des années 2000.

En l'absence de réponses de la hacker, qui jusqu'à présent n'a fait que l'étudier du regard avec beaucoup de curiosité, la fêtarde hurle de nouveau, faisant un pas en arrière. Sylwia bondit hors de la cabine, la ceinture encore défaite, découvrant une Trojan qui avait maintenant les mains levée au niveau de la poitrine pour montrer ses paume en signe pacifique. Paume encore couverte de pourpre...  

Ni une, ni deux, Sylwia déguerpit, saisissant Trojan par la anse de son sac pour l'entrainer avec elle. Les salles défilent de nouveaux sous leurs yeux, elles bousculent une poignée de danseurs tandis que le dreadeuse hurle le nom de Dominik, afin que le reste du groupe ne les rejoignent à l'extérieur.

°°°

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Newspa10




Oleksander ferma les yeux, jurant dans son anglais "scolaire" alors qu'il quittait la pièce à tâtons. La vue du corps dans la chambre froide avait rempli le quota d'émotion forte du jour, comme il le disait. Une fois que le spectacle macabre qui se déroulait fut hors de sa vue, il tenta de trouver du réconfort dans la nicotine de la cigarette qu'il venait de sortir de sa poche, livrant un duel comique avec ce vieux clipper qu'il emportait partout avec lui. Bien qu'il soit de toute évidence bientôt fichu, l'homme refusait de s'en séparer. Il racontait à qui voulais bien l'entendre que c'était une fille qui lui avait prêté, et qu'il ne l'avait jamais revue depuis. Il attendait patiemment de lui retomber dessus, pour le lui restituer, et l'inviter à boire un verre.

" -T'a bientôt fini, Blue ? "

Blue, c'était pour ses cheveux. Dans la petite bande que Trojan avait sollicité lors de son arrivée, ils avaient commencé à s'appeler par la couleur de leurs crinière lorsqu'ils étaient ado, sur l'initiative du présent "Brown", et cette petite coutume était restée depuis. Ils avaient très vite développé des liens solides avec elle, chacun semblait avoir sa place dans ce cercle d'ami, un cercle d'ami bien trop complémentaire pour n'être que ça, d'ailleurs. Si certains, comme Oleksander, avaient un vrai travail et une vie d'apparence plutôt rangée, d'autres membre semblaient correspondre au "standard Karess". Stacy se demandait d'ailleurs encore aujourd'hui si ce qui avait motivé le fait qu'elle se dirige vers eux était réellement leurs look qui l'avait laissée penser qu'ils seraient plus à même de l'écouter que l'un de ces pingouins de costard-cravate, ou l'influence fantomatique de son nouvel allié...

Crack, clack. Un bruit à glacer le sang suivi de sons de plastique que l'on froisse avant de glisser dans un vêtement. Oleksander passa la tête par l'encadrement de la porte, avant de faire un bon en arrière, regrettant son geste instantanément.

" -Vache, t'es vénère sœur ! "

Bruit d'outils que l'on pose sur une table en métal, puis de frigos mortuaires qui se referment.

" - Ça va, comme si c'était la première fois que tu voyais ça, Brown. Tu bosse ici, j'te rappelles. "

La jeune femme se dirigea vers l'évier pour se laver les mains, tandis que son camarade la rejoignait pour s'occuper des outils utilisés, et désinfecter l'espace.

" - Et donc, t'es sure que les caméras ne verront rien ? Je risque mon job moi ! "

" -Aussi sûre que ton petit soucis de casier sera réglé ce soir, sans fautes. T'a honoré ta promesse, j'honorerais la mienne. Et puis, tu sais ou me trouver en cas de pépins, non ? "

Brown hocha la tête de droite à gauche, comme s'il pesait le pour et le contre, pour finalement abdiquer, que répondre à ça de toute manière ? Un lourd silence s'installa un instant, ne laissant que le bruit des néons vieillissant tandis qu'il nettoyait les outils, il fronça les sourcils, avant de se tourner vers Trojan, agité, un scalpel à la main.

"- Sérieusement ? C'était pas pour me filer la frousse les tutos que tu regardais ? "

" -Personne n'a voulu m'apprendre ! J'ai fait avec les moyens du bord," Ironisa Stacy. " Il avait un tatouage sympa... "

Un frisson parcourut le jeune homme, qui retournait à son étrange vaisselle tandis que Trojan consultait son outil le plus naturellement du monde, visiblement à la recherche de nouvelles informations.


" - J'te jure, c'que tu peut-être flippante quand tu t'y met, l'amerloque. Tu m'dira, on aurait du s'en douter, le soir ou tu nous est tombé d'ssus. "

" -C'est à Sylw" -Pink, reprit Oleksander- "Pink, qu'il faut se plaindre, moi j'vous ai laissé le choix !"

Sylwia, Pink... Si elle était la plus menue et la plus mignonne de la bande avec ses couleurs pastels, et ses vestes en pilou-pilou, Stacy avait apprit en faisant connaissance avec elle qu'il ne valait mieux pas la sous estimer. Du haut de ses 1m58, la petite dame était à la tête du mignon petit cartel du coin, en plus de son engagement à l'équivalent Ukrainien de la SPA, bien évidemment. Ses animaux préférés ? Les chats. Fiers, et indépendants, à son image.

" - Elle aurait fini dans la fontaine, si on avait su. " Plaisanta Oleksander.

" - C'parce que t'es Russe que tu dis ça ? Raciste ! " Rétorqua Trojan, feignant d'être vexée.

" - Ukrainien !  Tu l'saurait si tu te donnait la peine d'écouter quand Dominik essaie d't'apprendre la langue ! "

" - Black !" Le reprit-elle à son tours au sujet des surnoms pour l'agacer. " Et j'écoute ! Regardes : Добрий день, Дуже дякую, Я хочу пописати !"

Traductions:

Brown leva les mains et les yeux un ciel, l'air de dire "Qu'est ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça." avant de terminer le brin de ménage qu'il avait entreprit. D'un coup de tête, il indique à Trojan de le suivre dans le dédale de couloir, désert à cette heure là. Ils marchèrent en silence, quelques minutes, l'homme se râcle finalement la gorge, sa posture laissant deviner qu'une question le travaillait.

" -Donc, Pink récupère le Cartel du type que tu viens de... 'Fin voilà. Et moi, je serait a nouveau blanc comme neige ? J'veux dire... "

Il fit une pause, gêné. En tant qu'agent de sécurité, il ne pouvais pas se permettre qu'on lui ouvre un casier. L'intervention de Trojan, bien qu'elle lui aie demandé de l'introduire en douce à son travail après avoir bidouillé des rapports pour que le corps soit transféré ici, était une sacrée prise de risque, mais, si elle était réellement capable de falsifier ce genre de choses, ou de disparaitre elle même, elle serait sûrement capable d'étouffer les poursuites contre lui.

" -On t'a juste attrapé en train de faire la fête un peu fort, pas de condamnation, pas de prise de substance, pas de bagarre. Juste un petit tapage nocturne de rien du tout. "

Oleksander fit son plus beau sourire, soulagé. Un coup de badge sur l'appareil à côté de la porte de sécurité, et les voici tous les deux dehors. Le jour n'était pas encore levé, la nuit était fraîche. Trojan balaya l'endroit du regard, serrant sa poche au contenu sordide contre elle.


" Tu va vraiment envoyer ça par courrier ? Un doigt avec sa chevalière et de l'épiderme tatouée ?" Questionna Brown, un rictus écœuré au visage. " J'veux dire, personne ne vérifie le contenu de la boite ?"


" - Disons juste que ce n'est pas la première fois que ça arrive, que des gentilles petites mains ont œuvrée pour moi aux quatre coin du monde ces dernières jours. "

" -La vache, rappelles moi de jamais t'mettre en rogne, frangine. "

Rires de la part de Trojan, qui lui adresse un regard faussement menaçant, avant de laisser place à une petite mine satisfaite.

" -Je retourne à l'appart, Pink à dit qu'elle voulait s'occuper de ma crinière pendant que j'écrivait mon petit mot. C'est le grand coup de ciseau cette fois-ci..."

Brown lui fit un signe de la main, du type : "Message reçu" prêt à aller vaquer à ses occupation mais fit volte-face un instant plus tard, rappelant la jeune femme avec hâte.


" T'es sûre que tu s'ra revenue à temps ?"

Trojan hocha la tête, raidie. Elle savait exactement à quoi il faisait référence.

" -C'est l'occasion parfaite, tu sais... J'veux dire, sans le savoir, il vient de se jeter dans la gueule du loup. J'peux pas louper ça.  "

°°°




Des éclats de verres jonchaient le sol, des chaises, des tables renversées. Il faisait carrément moche ce soir là, un orage carabiné, des pluies torrentielle... Et une soudaine panne de télécom. "Sûrement les intempéries, après tout, l'antenne relais la plus proche devait bien être à quelques kilomètres de ce refuge luxueux. " Avait du se dire celui qui portait le nom du dieu Chat des Goétie, maintenant à la merci d'un rat.


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Grondement qui envahit l'espace, la voix de Trojan avait été suivie d'échos surnaturel, échos qui glaçaient le sang. Il était là, recroquevillé comme un enfant au coin de la pièce. Un gamin qui reniflait et chouinait, haletant. L'ombre de Trojan la précéda dans l'encadrement de la porte, déformée et multipliée par les différents luminaires, donnant l'illusion qu'elle était partout.

" - Il est pas là, ton toutou ? Hein ? Tu l'siffle pas ?"

Trojan aussi, pleurait. Le visage crispé par la douleur. Sans son éternelle crinière folle et colorée, les traits de cette dernière avaient prit une toute autre allure. Oh Zäler n'avait pas eu le temps de mettre la main sur elle cette fois-ci, mais après toutes ces années, toutes ces fois ou il avait surgit, comme elle aujourd'hui, par la porte de l'isolement...

" - Bah non, non évidemment, il est crevé ! "

Elle fit irruption dans la pièce, envoyant s'écraser contre le mur la chaise à bascule qui la séparait du monstre qui lui faisait face.

" - T'a pas reçu mes p'tites lettre ? L'oreille percée, c'était la sienne. "

Sa Docs vola dans la mâchoire de Zäler, avant de se planter dans son ventre, l'assurance qu'il ne puisse pas se décoller du mur tandis qu'elle plongeait la main dans son débardeur, le narguant avec un pendentif au reflet vert et doré, pendentif qu'elle avait réussi à lui voler, des années plus tôt.

" - Tu l'reconnais ? C'était l'bon vieux temps hein... Tu sais, celui ou tu pouvait me visiter a l'isolement chaque fois qu't'avais envie. Chaque fois qu'Mélina t'échappais. "


Coup de semonce, le pied de Trojan était maintenant entre les jambes de l'homme, passé à deux doigts de ce qui avait été l'objet de sa souffrance pendant de long mois.

" -Mais si, l'infirmière... "

La jeune femme plia lentement les genoux, approchant les lèvres de l'oreille de l'immonde personnage.

" - Celle qui s'est foutue en l'air après qu'ils l'aient enfermés à cause de toi. T'avait déjà vu ça, toi, une princesse Disney comme elle qui se met à regretter le temps des fusillades ? Tu t'souviens de son joli visage ? "

Elle se saisit de lui par les cheveux, ces cheveux ébènes, long et étrangement toujours doux. Cheveux qu'elle était fatiguée de voir se balancer au dessus d'elle, alors paralysée par les substances à l'essais sur l'île. Le dénommé Bélèth Zäler se traine comme il le peux, trébuchant sur les débris au sol, suppliant. Il se voit poussé sur le canapé d'un coup de genoux sans retenue, écrasé contre le dossier. Il semblait si petit, si léger, si... Faible; Lui qui dans l'esprit de Trojan avait toujours été grand et fort, tellement plus fort qu'elle. Elle se hisse sur ses genoux, feignant une sensualité machinale, apprise dans les téléfilms, les deux paumes remontant son torse avant de le saisir à la gorge. L'homme ouvre grand la bouche pour chercher de l'air, la détresse dans les yeux.

" - C'est comme ça qu't'aimais ça, pas vrai Zäler ? Ça fait quoi, de se retrouver tout seul ? Hein ? Ça t'fais quoi ?


Le type gigote un peu, le visage de plus en plus coloré. Elle lâche lorsque ses pupilles commencent à regarder dans le vague, se saisissant de ses joues d'une main, pour le contraindre à garder la bouche ouverte. Il toussote, avale de grande goulée d'air, sous la face grimaçante de Trojan, qui était allée piocher quelque chose dans sa poche. Une poignée de pillules aux couleurs variés, qu'elle enfourne au fond de sa gorge avant de lui refermer la bouche.

" - Cadeau des copains, et bons baisers de Masego Taeriro."


°°°





Images subliminales en double exposition, Stacy visionne des bribes de son passé, rêve à répétition des évènements de ces aventures... Quelle machine bien faite, ce cerveau, qui triait, classait, sans relâche. Même si parfois il oubliais, ou laissait filtrer des songes qui n'avaient aucun sens, aucune forme de logique...

Stacy l'avait trouvé beau, avec sa chevelure noir de jais, la manière dont certaines mèches rebelles retombaient en cascade sur son visage, même lorsqu'il les attachaient. La détresse, la culpabilité dans ses yeux... Les veines qui pulsaient sur son joli cou. Ça n'avait duré qu'une fraction de seconde, mais elle l'avait pensé, ce qu'il pouvait être beau, ce monstre.

Son estomac se tordit, c'était comme si un instant, sa satané tête avait émis l'idée qu'elle était, pour ne pas dire contente, satisfaite, à l'idée de revoir une tête connue, une figure de son passé. Sentiments bien vite balayé par la colère qui montait maintenant en elle, assombrissant son rêve. Zäler n'avait eu que ce qu'il méritait. Elle le haïssait de tout son être. Et aujourd'hui, elle n'avait plus peur.

D'autres images lui viennent, ce très cher Homme en Noir, dont elle ne savait pas dire s'il faisait partit des personnages détestable, ou si elle avait encore de la sympathie pour lui. S'il l'avait envoyé à City 1B, en "Enfer" comme elle se plaisait à l'appeler, elle avait eu suffisamment de temps pour se faire à l'idée qu'après tout, certains parents envoyaient leurs enfants un peu turbulents dans des internat de redressement.

Ça avait été le cas d'Erick Stavros, un des types de la sécurité de l'île de Masego. Bourru, balafré, alcoolique et insupportable. Mais aussi, au fond de lui, un gamin surdoué ennuyé par le système scolaire, envoyé en école militaire pour lui "serrer un peu la vis". Si Stacy l'avais détesté parce qu'il était violent et qu'il avait coupé les cheveux de Killian en le traitant de pédéraste, elle avait aussi eu le coeur pincé lorsqu'elle l'avais surpris en train de pleurer au bord de l'eau, bouteille d'Ouzo, l'alcool de son pays, à la main. Elle ne s'était pas approché, jugeant trop risqué de l'interrompre alors qu'il s'excusait symboliquement à sa mère, dont il ne savait même pas si elle était toujours en vie. Seul Dante, le chirurgien de l'île avait ce privilège, celui de pouvoir parler avec l'homme, et pas le soldat endurcit.

L'Homme en Noir, avait donc été une sorte de parent maladroit pour Stacy, un genre de Tonton, qui n'avait eu d'autres choix que de tenter de la mettre hors d'état de nuire, sans la supprimer. Sûrement avec la même mélancolie qu'Eric, elle se demande ce qu'il deviens, s'il va bien, craignant que la montagne de cigarette consommée n'aie un jour des conséquences désastreuse sur lui.

Des flash de City 1B lui reviennent. La milice de Dieu dans les rues, les gens qui se battaient pour avoir accès aux vivres. Et elle, qui ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, effondrée puis enragée.


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Nuée de rats, de chiens, d'insectes, à ses côtés. Nouveaux amis, qui faisaient échos à ceux du passés. Amis généreux, complices, à qui elle avait su rendre ce qu'ils lui avait offerts : Leurs assistance, un endroit ou dormir sans craindre le froid ou ses opposants, de l'attention, sincère, bien que chacun y trouve son compte. Les faux pas de Brown effacés en échange d'un petit service. Le risque prit par Pink en bondissant vers elle le premier soir récompensé par un terrain de jeu plus grands, avec plus de pièces, de pions... Et sûrement bientôt Black, qui sous couvert de lui apprendre la langue, s'était beaucoup plus attardé sur du vocabulaire technique que sur les bases. Il lui avait demandé, ce jour ou elle était partie affronter ses vieux démons, son démon, de rentrer à temps pour lui donner à son tours, un "petit coup de main", sans réellement développer. Et si Sylwia et Oleksander semblaient être au courant de quelque chose, rien, aucun détail ne s'était ébruité.


Dernière édition par Stacy Trojan le Lun 29 Mar - 14:06, édité 2 fois
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Message par Karess Dim 28 Fév - 14:49

"Anya"…

Une ombre noire qui vient la violer. Qui s’insinue dans le noir encre de ses cauchemars pour l’envelopper de ses attributs de wyverne, ces ailes de chauve-souris géantes. Il l’a totalement à sa merci. Ses yeux reptiliens plongés dans ses yeux, ses implacables serres qui lui enserrent la tête, lui interdisant de fuir son regard. Ce regard qui semble scruter jusqu’aux tréfonds de son âme et de ses peurs les plus intimes, demeure rivé droit dans son regard à elle, tétanisé de peur. Lueur d’un amusement cruel et pervers, prédatrice...
« Tu risques de ne pas apprécier… C’est comme… Une épée. Et quand je chauffe, susurre-t-il en dévoilant un rictus carnassier… C’est comme chauffé à blanc. »


Quand on atteint le niveau de conscience qui est le mien, ainsi que cet état spectral détaché, on ne perçoit plus les êtres humains comme des égaux. Intuitivement, en conscience, leur vie n’a plus rien de sacré pour vous. Vous pouvez essayer de vous discipliner et de faire preuve d’abstention, de respect, par une quelconque forme de conviction morale, un code, un crédo personnel… Le fait est là. Ils sont pour vous vos inférieurs, comme les vers de terre sont leurs inférieurs.
Suis-je de ces démons, de ces "anges noirs", qui ont un code ? Je le pense…

Mais je demeure un prédateur. Ou un monstre. Un démon.
Pour moi, il y a celles et ceux comme la jeune Stacy, auxquelles je me lie et qui acquièrent un réel intérêt, voir en l’occurrence de l’attachement affectif. Un désir de me montrer doux et bienveillant, protecteur à ma manière.
Et puis il y a "la viande". Un lion rassasié peut se lier d’amitié avec une gazelle ou même avec quelques gazelles, mais pas avec toutes les gazelles.
Alors autant que la "gazelle" qui finit dévorée par mes crocs, celle dont je viens profaner l’intimité de ses rêves en donnant libre cours à mes aspects résiduels de mortel les plus inavouables, ce soit celle qui s’est permise d’appeler les flics pour les mettre sur la piste de ma Jeune Stacy.
Mes faims vicieuses et voraces n’ont d’égal que mon absence de pitié à l’égard de ceux qui, comme "Anya", se mêlent de ce qui ne les regarde pas, en s’imaginant pouvoir ensuite reprendre le cours tranquille de leur vie. Et je crois que c’est de bonne guerre.
Quant à mes acolytes, soumis à des considérations plus pragmatiques et terre-à-terre, je ne crois pas que les balances comme "Anya" aient leur place dans le monde auquel ils aspirent…

Au plein de mes pouvoirs et détaché de toute obligation envers mes Elus dans les parages, je me serais délecté de pousser dans ma force psychique jusqu’à concrétiser ces splendides visites de cauchemars dans l’esprit de la petite "Anya" jusqu’aux frontières du réel. Une ultime nuit d’orgie rouge pour ma proie.
Mais la piste sanglante que je me plais à laisser à mes adversaires de l’Ordre dans mon sillage, témoignage de mon existence, je ne tiens pas à ce qu’elle mène droit à Stacy.
Alors je me contente de m’amuser avec "Anya" dans ses rêves une nuit. Puis deux, puis trois.
Cette troisième nuit, comme les précédentes elle revient au monde de l’éveil en sueurs froides,  découvrant une nouvelle fois d’infimes saignements là où j’ai joué avec son corps dans le cauchemar. Elle reste fébrile de peur, en proie à ses terreurs nocturnes. Revenant doucement à elle, dans sa chambre baignée dans le silence rassurant de la nuit, un silence teinté du fond sonore urbain coutumier…
Sauf qu’en cette troisième nuit, le silence se rompt d’éclats de vitres. De la porte de la chambre de la petite "Anya" qui se fait enfoncer, et des éclats de rires déments des deux drogués, mes Pantins, qu’Alpha a mis en branle en Mon Nom.
Cette part de conscience omniprésente que j’ai manifesté en ces lieux s’évapore, se désintéressant de la chambre. Des cris stridents et suppliques qui en émanent, de celle qui a osé signaler ma jeune Stacy aux forces de l’Ordre, tandis que mes deux Pantins font irruption et viennent s’amuser avec leur proie tels deux chats sur une souris…


Contrairement à ce que suggère viscéralement mon regard, en règle général, je ne me perds pas à lire dans leur âme. Je sais pourquoi je viens, je sais ce qu’elles (ou ils) sont pour moi, et je sais que le plaisir va être à sens unique, et la souffrance de l’autre totale. Je ne fais pas connaissance avec la viande. Si j’en viens à connaître le nom, l’histoire, les rêves et aspirations de vie de la viande, que je l’entends pleurer et supplier non pas de douleur, mais pour son individualité et ses rêves, ça n’est plus de la viande. Négation des attributs spirituels, maternels. Négation de la conscience. Appelle-moi lâche autant que tu le veux. Je suis un démon. Je suis d’une nature cruelle, et j’aime ça. La question est de savoir si ce qui est à ma portée mérite que je me tempère ma nature profonde...
Dans le cas d’Anya, le monde ne verra là qu’une œuvre terre à terre. Des représailles de gang perpétrées dans leur plus basse œuvre. Le message que j’envoie à travers la mort de celle qui fut relayée sous le pseudonyme d’Anya par la presse locale au peuple de la télévision reste le même : « Mêlez vous de vos affaires. »

***

L’Alpha me fait savoir qu’il a "réglé le problème Anya".  
Je le sais, l’ami, j’y étais… C’était moins un problème qu’une simple question de principes, tu sais ?
— Bien sûr, Maître…
Bien sûr… J’y étais… Au même instant, j’étais également là aux côtés de Stacy quand elle assouvissait sa vengeance…
Adieu, Zäler. D’un violeur à un autre. La différence majeure entre toi et moi, c’est que moi, quand elles me castrent, ça m’amuse. Et le lendemain, je reviens à la vie pleinement reconstitué. Quelque chose me dit que ça ne sera pas ton cas…
Féroce et sans pitié dans ta vengeance, avec un goût prononcé pour la réciprocité et le jeu... C’est ainsi donc que nous nous sommes montrés dans la vengeance, ensemble, jeune Stacy…

***  

Mes yeux reptiliens dans tes yeux, empreints de cette lueur vorace, jeune Stacy, qui te saluent à ton retour dans le monde de l’Eveil... Ma mâchoire carnassière…
Ce ne sont que des images fantômes gravées dans tes rétines qui émergent, des illusions d’otiques dues à la lumière… Mais pas vraiment, tu le sais bien à présent, pas vrai ? Que je suis là, posé juste au-dessus de toi, et que je te scrute sans relâchement, tel un canidé un poil trop collant ?
Et tel un animal, je te laisse découvrir les marques de mon affection à ton réveil. Comme tu pourras le voir –mais déjà, le sentir-, cette nuit, je n’ai pas chômé… Toutes ces belles carcasses aux lambeaux de tissus noirs et pièces d’armures pare-balles, allures paramilitaires, éparpillés en pièces de viandes sanguinolentes un peu partout ! Autant de festins pour les rats et les mouches… Tu n’en veux pas un bout ? Juste pour goûter, aller…
Et à l’extérieur, dans le quartier, ce début émeute à ma gloire, que j’ai ordonné uniquement pour veiller sur ta nuit ? Mes mignons qui lancent leur attaque, se faisant le devoir de brûler les camions et véhicules de ces intrus qui sont venus s’introduire dans ton repaire…

Profite encore quelques minutes en toute indifférence, saluant le petit museau pointu du rat blanc aux yeux rouge, le mignon petit Ekhlat qui vient te saluer, intéressé par la perspective d’une pitance facile, mais malgré tout si innocent, si affectueux…
Ensuite prends conscience que si ces flics sont arrivés jusqu’ici, ça veut dire que d’autres vont débarquer sous peu, alors saisis ta lampe-torche, tire-toi de ce trou à rats en quatrième vitesse en plongeant dans la première issue de secours qui s’offre à toi, et suis mes instructions. Les réminiscences des images que j’ai projetées dans tes rêves, les intuitions que  je te souffle… Ecoute les Loques, mes Pantins au coma, que j’ai semé le long du chemin que tu dois entreprendre au-travers des égouts, des caves interconnectées, et des venelles urbaines les plus noires…
Tu sais ce que la lumière révèle, à tes yeux qui ne sont plus profanes ? Ce n’est pas la première fois dans ta solitude que je t’invite à le faire… Allumer ta lampe-torche dans ta cachette, ton refuge. Tu dévoiles leurs ombres. Leurs présences fantomatiques. Gobelins et créatures mythiques de la nuit et des cauchemars, pour le commun des mortels.
Pour toi, des présences allant de neutre à amicales, qui veillent sur ton sommeil…


Ma route, celle que je t’invite à suivre, te mène d’un junkie sans abri à l’agonie à l’autre. A travers leurs derniers râles, tu sais par où te diriger dans ce labyrinthe de ténèbres et de crasse que constituent les entrailles de Kiev. Il fait encore nuit noir lorsque tu parviens au cœur d’un square désaffecté. Cour intérieure, surplombée d’un préau et encadrée d’entrées d’immeubles déchus. Une lumière lunaire qui grise le jardin, sa fontaine de pierre brisée et sans eau en son bassin à la fange sèche.

Qu’est-ce que tu viens bien ficher dans un endroit aussi désert ?
A l’œil nu, à part faire de l’urbex dans un bloc d’habitations sans vie, déchu d’un incendie, cloisonnant ce square à l’abandon, il n’y a aucune raison de s’aventurer dans un lieu pareil, surtout en pleine nuit. C’est comme si l’endroit était figé hors du temps, dans sa propre temporalité, arrêtée au jour du désastre, de l’incendie qui l’a rendu inhabitable…
Mais tu te souviens, jeune Stacy, c’est bien. Tu as l’intuition d’allumer ta lampe. Et au-travers du faisceau, tu en découvres les habitants, et les visiteurs. Fantômes. Et spectres. L’Invisible Peuple des Bois.
Leurs silhouettes mi-hommes, mi-caprines ou cervidés. Leurs torses et leurs membres contrastant entre des attributs que l’on devine humanoïdes, et d’autres purement bestiaux. Leurs ombres aux contours évoquant de larges fourrures frémissant au vent.

« Oh oh ! S’amuse une voix humaine qui t’est familière, s’annonçant à distance respectable sur tes arrières. C’est quoi ce que certains ont en mains ? Des fusils mitrailleurs et à pompe ? Le féerique n’est plus ce qu’il était…
Rebonsoir Dominik… Rebonsoir, "Alpha"…
— Content que tu sois parvenue à t’en tirer, "Blue"… On a eu peur quand on a appris que la flicaille était remontée jusqu’à ta cachette ce soir. Mais quand tu n’es pas en train de désosser des salopards, notre ami commun veille sur toi, pas vrai ? Tu vois de qui je parle...»

***

« Notre rencontre n’était pas un hasard. L’Ange Noir l’a planifiée. Il m’a fait voir dans mes songes la fin de City 1B, et m’a prévenu qu’une "louve" allait en sortir. Je suis à Kiev ce qu’il surnomme un "Alpha". Un superviseur du Chaos, si tu veux... Pink et Brown ne sont pas vraiment au courant. Ils savent que fais disons, "ma vie" à côté. Honnêtement, je considère que je fais bien ma vie parmi eux comme membre à part entière de la petite mouvance de Sylvia, et ce sont de vrais copains. Mais je ne les ai pas initiés. Pas encore du moins… Ils ne sont pas au courant pour… L’existence de notre ami, ou pour celle… de nos colocataires terriens tels que ceux-là...
Il indique du menton le cœur du square, et ses présences invisibles…
Ils paraissent comme intermittents sur le plan existentiel, formes invisibles spectrales, qui semblent chercher à se consolider lentement en des silhouettes matérielles parfaitement solides, avant de se rétracter et de redevenir transparents, à la limite de l’invisible. Moi aussi je suis là, jeune Stacy. M’entretenant silencieusement avec d’un Roi à un Roi, cet être à la tête de cerf, encapuchonné et vêtu de ce qui semble être un chaperon de feuillage. Des pieds-sabots, un corps couvert de fourrure…
Les formes que tu discernes, jeune Stacy, sont des hommes-bêtes. Des visages aux traits mi-hommes mi-bêtes se devinent. Les yeux de deux d’entre eux sont étonnamment humains, et semblent posés sur toi sans le moindre jugement péjoratif. Tous semblent tout droit sortis d’un conte de fées, et semblent si inoffensifs, pacifiques et paisibles d’aspect. Présence aussi hallucinante qu’absurde dans ces ténèbres urbaines de Kiev. Trois d’entre eux, Fusil à pompe et les Frères Fusils mitrailleurs, sont plus grands qu’un Homme, et musculeux les uns comme l’autre. Leurs armes sont à la limite des jouets entre leurs mains épaisses. Musculature apparente sous leur peau épaisse et la pellicule de poils gris qui couvre les parties les plus "humaines", qui ne sont pas bordées de fourrures animales. Toujours des pieds sabots…

— Il m’a chargé de te protéger. Et de te faire une place dans la Meute, aussi longtemps que tu t’attarderas sur mon territoire. Tant que tu ne contestes pas la Hiérarchie du Chaos et que tu n’essaies pas de devenir Alpha, ça me va... Non vraiment, n’essaie pas de me contester, s’il-te-plaît. Je t’apprécie réellement pour les quelques jours qu’on a passé ensemble ; j’ai envie qu’on devienne potes et qu’on élève le niveau ensemble. Tes talents particuliers de hackeuse, c’est de l’or en barre. Ca me casserait vraiment les couilles d’avoir à te tuer ou même juste de me montrer méchant avec toi, juste pour lui démontrer que c’est moi, son Alpha légitime.
Il a une lueur dans ses yeux calmes. Comme deux feux ardents retranchés derrière une chape froide. Derrière son apparente décontraction et son visage juvénile, on perçoit en cet instant que Dominik n’a pas besoin de jouer les durs. Il est bien au-delà, d’un "dur"…

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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Stacy Trojan Lun 1 Mar - 23:01

Une sensation de chaleur pesait sur son buste légère et pacifique. Sensation rassurante, protectrice, à l'opposé de ce que pouvait ressentir les victimes de paralysie du sommeil, mais pourtant si proche, dans l'idée.  Deux yeux au-dessus d'elle, oui, comme ceux d'un toutou avec une très forte anxiété de séparation qui attendrait le réveil de sa maîtresse pour aller jouer dehors. Jouer à "va chercher". Mais qui était réellement le maître ici ?

Le reflet fantomatique de son nouvel allié s'estompes peu à peu, laissant place à la réalité. Les lumières dansent au plafond et les moustaches de son ami aux yeux amarante viennent lui chatouiller la joue. Trojan pousse un long soupir, encore à demie bercée dans les bras de Morphée. Elle étire les bras, puis les jambes, se faisant plus grande, son petit corps se réveille. Lourdement, elle bascule sur le côté, joue appuyée sur le biceps et tend l'autre main, apposant l'index et le majeur sur le crâne de la petite bête pour lui donner un peu d'affection.

" - Ekhlat... Salut copain. Tu as faim, ou tu commences à t'attacher à moi ? "

Rire de la part de la jeune femme qui l'observe éternuer, puis se frotter le nez avec ses pattes, comme des petites mains. Elle fouine dans son sac pour lui dégoter un restant de Rogalykys, ce petit biscuit sablé à la confiture, qui ressemblaient à s'y méprendre à des croissants miniatures et qui constituaient une bonne partie de son alimentation depuis son arrivée.

Le sucre, les aliments riches, aussi mauvais soient-il dans le cadre d'une consommation abusive, lui avaient tellement manqué... Si la cavale rimait rarement avec opulence, elle n'avait jamais eu aussi faim qu'à City 1B, là ou les gens se procuraient plus facilement des produits illicites que de quoi se sustenter.

Satisfait, le petit rongeur qui n'avait pas tardé à se saisir de son prochain repas, repartit en sautillant sous les yeux attendrit de Stacy, qu'elle vient frotter. Sa main migre ensuite vers son crâne, comme pour confirmer que ses cheveux n'avaient pas repoussé pendant la nuit, si se séparer de ses mèches bleues lui avait fait quelque chose, elle se consolait avec la sensation satisfaisante de passer ses doigts sur la zone fraîchement tondue. Elle roule ensuite à nouveau sur le dos, les bras en croix, encore un peu engourdie, son regard se perd dans les lumières dansantes au plafond, s'étonnant de ne pas entendre les matinaux et joyeux cri de Sylwia, bien souvent portés contre Dominik.

Le temps d’un dernier soupir pour se ré-oxygéner, de secouer doucement la tête pour chasser ces images de rivière, de ciel rose... Et elle réalise. L’odeur de fer qui accrochait les murs, les lumière virevoltante, le silence de l’appartement… Trojan s'appuie sur ses coudes, puis bondit sur pieds. Un vacarme éclate dehors, elle fait volte face, balayant la pièce du regard.

Pas de Brown endormi sur le vieux canapé, le plaid à moitié par terre. Pas de Black en train de préparer avec minutie son déjeuner, toujours constitué de la même base : des flocons d'avoine peu ragoûtant d'allure, mais étonnamment savoureux pour peu qu'il y ajoute son mélange de graines, des fruits de saison, ou du chocolat... Pas de Sylwia, en train de sauter sur le dos de Dominik dos en guise de salut, ou en tentant de border Oleksander, avec son manque de délicatesse notoire qui le tire immanquablement de son sommeil.

C'est l'instinct, ses tripes, qui la font sauter dans ses Docs qu'elle lace à toute hâte, attraper la anse de son sac qui lui servait d'oreillers et le hisser sur ses épaules. Sac toujours parfaitement  fait, justement pour ces situations d'urgence. Si elle en avait eu le temps, elle se serait félicitée elle même pour son efficacité.

Elle s'engouffre dans le couloir, pousse avec hâte chaque porte de l'appartement pour trouver les autres, sans succès. Un coup d'oeil à la fenêtre lui dévoile la crinière rose de Sylwia, une bouteille en feu à la main, joli petit cocktail de sa fabrication, qu'elle s'apprête à jeter sur le dernier homme en bleu debout.

Demi-tours, encore. La porte d'entrée claque contre le mur alors que Trojan s'extirpe de l'appartement, découvrant là où l'affrontement avait commencé. Vision d'horreur dans les communs, murs et sols pourpre. Les pas de Trojan résonnent entre la charpie, laissent des marques, des éclaboussures, derrière elle.  Elle presse frénétiquement le bouton de l'ascenseur avant de se précipiter vers les escaliers, dévalant les marches quatre à quatre. Une silhouette lui barre la route, la projette contre la mur. On viens étouffer son cri, et à la seconde où elle s'apprête à mordre, la voix de Brown ordonne de s'immobiliser.

Ses membres se relâchent, son camarade la repose au sol en frottant vivement ses épaules, excuse silencieuse pour l'avoir soulevée aussi brutalement. Il saisi ensuite fermement son visage entre ses deux mains, la contraignant à le regarder dans les yeux.

" -  Le conduit d'évacuation. Tu m'entends ? Le conduit d'évacuation. Faut pas qu'on t'vois ! "

Il lui agrippe le bras, la traînant dans un dédale de couloir pour la guider vers la bouche de vide ordure la plus proche. Son sac lui est arraché, lancé; le bruit significatif d'un objet qui s'écrase sur le sol lui indique rapidement qu'il ne sont qu'à quelques mètres de hauteur, pas de quoi briser des rotules, juste les secouer un petit peu. Oleksander, agite les mains pour lui dire de plonger à son tours.

" - En bas, tu ne prends pas la porte de sortie. Tu oublie la lumière du jour pour les heures à venir. C'est pour toi qu'ils sont là. Suit les conduits, puis les lignes haute tension. Magnes toi ! "

Brown lui donne une tape derrière la tête pour la brusquer, finir d'éveiller, en quelque sorte, le système combat/fuite de son hypothalamus, tandis qu'il fonce vers la porte. Les dernières images vue par Stacy sont l'homme dirigeants deux doigts de ses yeux jusqu'à elle, avant de lui faire signe de plonger, sûr de lui.

" Dégage et trouves Black ! "

La chute lui secoue les membres, les genoux en prennent un coup. Elle les frottes une seconde, tentative vaine de se soulager. Le poids du sac qu'elle relance sur son dos la ramène à la dure réalité, elle fait un pas, puis un autre vers la porte, puis s'immobilise.

Oublie la lumière du jour.


Elle attrape sa tête entre ses mains, grogne un coup, et s'élance dans la direction opposée, contrariée par ce début de journée. Les conduits, il fallait suivre les conduits. Elle prends ses marques, les bâtiments sont alimentés en eau, en gaz, en électricité... Tout ça venait bien de quelque part. Et entre les briques cimenté, la poussière, les entrailles de la terre, il fallait maintenant ramper.

°°°

Bandages en vieux t-shirt pour habiller les plaies. Elle avait eu du mal à choisir lequel sacrifier, lequel allait finir en bandelettes, bien que ce soit nécessaire tant elle avait rampé. Elle s'était contorsionnée comme jamais, avait tiré son sac derrière elle comme si c'était la dernière chose qui lui restait sur terre, et ses muscles lui rappelaient désormais à chaque instant.

L'unique pièce de tissus restante est transformée en raz-de-cou, tandis qu'elle cherche comment y accrocher le petit morceau d'émail qu'elle faisait rouler entre ses doigts. Ça avait apparu dans son sac, au milieux d'autres souvenirs, comme des tickets, ou des galets... La jeune femme le glisse dans sa poche, et s'assure de n'avoir rien laisser traîner, avant de se laisser tomber contre le mur, soupirant longuement. Elle était déjà fatiguée... Cette journée avait très mal commencée. L'odeur des flocons d'avoine lui manquaient plus que jamais.

Elle plongea la main dans son sac en quête de Rogalykys, en ressortant une généreuse poignée. La vue de la confiture rouge lui souleve le coeur, la renvoyant aux images de cette matinée. La découverte de ce qui aurait pu être un couloir de la mort. Trojan plisse les yeux, bougonne un petit peu avant de reposer son snack dans son emballage, l'estomac toujours aussi vide et tonitruant.

Le moment est venu de sortir...

Même rengaine, on ramasse le sac, on remet les chaussures, et on émerge des entrailles de la terre; Sa silhouette disparaissant dans un halo de lumière.

°°°

Son GPS indique moins d'une heure de marche, aiguillée par des sources anonyme, connaissance de Black, victimes de son allié fantomatique qu'elle croit parfois deviner dans sa vision périphérique, entre deux bâtiment, puis deux arbres, puis dans la profondeur de la nuit...

Ses cuisses et ses mollets la brûlent, et ironiquement, elle commence à craindre le froid. Les extrémités de ses doigts étaient rougies, tout comme le bout de son nez.  Elle tressaille, se secoue un petit peu et ramène sa main libre contre sa côte pour la réchauffer, ses yeux s'élevant vers le ciel pour rencontrer les lignes hautes tensions qui grésillaient, dont Brown avait fait mention. Si dans le passé, ces kilomètres de câbles en provenance de la centrale servaient à alimenter la ville, ils servaient maintenant à faire vivre le sarcophage retenant le coeur de Tchernobyl.

Le silence environnant contraste ses pas, bientôt accompagné. Elle s'immobilise, braquant sa lampe torche sur une silhouette qu'elle pensait avoir halluciné . Une scène surréaliste se déroule sous ses yeux, des êtres inattendu l'accueillent silencieusement et Dominik apparaît finalement.

Elle lui jettes un regard lourd d'angoisse, avant de feindre un sourire, soulagée. Une partie du poids sur ses épaules s'envole, ne reste plus celui de son sac, à peu de chose près. En réponse à son sarcasme sur la féerie, Stacy fait un léger signe de la main aux nouveaux arrivant, pas très sûre de ce qu'il se passait, ou de la véracité de la chose. Des plus grands, plus petit, plus ou moins humanoïdes... Et peut-être même une deuxième présence familière, plus petite, discrète. Elle hésite, puis se tourne de nouveau vers la figure connue fraîchement identifiée.

" Ouais c'était... Intense. "

Intense, oui. Zäler, l'attaque... Deux frissons, deux vagues d'adrénaline complètement différente. Si elle pouvait affirmer qu'au fond, elle aimait ça, ces décharges nerveuses, son cœur qui s'accélère, les vaisseaux qui se dilatent, elle devait bien admettre qu'elle avait presque espéré que ces quelques jours de calme, de pseudo-routine et de sortie avec ce qui se rapprochait des amis dureraient. La vie lui avait vite remis le nez dans son quotidien : La fuite et la traque. Vivre.

Elle grimace un petit peu à la mention de leurs "ami commun", ce feu naissait à nouveau dans son buste, cette sensation qui se diffusait progressivement dans ses membres fit fourmiller le bout de ses doigts. Elle questionna ensuite Black du regard, se sentant d'une manière ou d'une autre bien plus liée à lui que ce qu'elle ne pensais. Elle jette un dernier coup d'œil par dessus son épaule, pensant deviner la silhouette de ce cher Karess, figure à la fois rassurante et terrifiante.

" Brown et Pink ont couvert mes arrières, j'espère qu'ils vont bien. " Reprend-t-elle finalement, un peu déboussolée.

 Le sourire assuré que lui adressait l'homme lui fit comprendre qu'il n'y avait pas trop de raisons de s'inquiéter, il semblait leurs accorder sa confiance la plus totale, et paraissait même presque satisfait du dénouement de cette journée.

°°°

Ils s'étaient retrouvés dans un des bâtiments abandonnés, camp de fortune, figé dans le temps, en 1984. S'ils n'étaient pas encore dans la zone d'exclusion qu'on lui avait présenté, ils s'étaient déjà beaucoup enfoncés dans les méandres du passé.  

Un réchaud avait été installé, Stacy avait demandé à voir Black un moment, pour éclaircir les évènements du jour. Elle avait déballé pour la énième fois son paquet de biscuits, et lui, il avait bricolé quelque chose avec des féculents et des protéines, tout ce qu'il fallait, en plus de l'orange qu'il lui avait donné, pour la requinquer.

Elle avait apprécié ce geste, et dévorait maintenant l'homme des yeux, jonglant avec le fruit précédemment offert. Quel mystérieux personnage. Si il lui avait fait froid dans le dos, tout à l'heure, il fallait lui accorder qu'il était toujours étonnement débrouillard et très sensible au besoin des autres. Du moins, ceux qui le méritaient.

Elle avait ruminé un moment toute seule, avant de trouver la réponse à lui apporter, un peu contrariée. Elle se penche pour délasser ses chaussures, et c'est en massant sa voûte plantaire endolorie qu'elle relance la conversation.

"-J'aimerais bien, qu'on soit pote aussi. J'aimerais bien. Brown, Pink, toi et moi. C'était cool d'être avec vous, ça faisait longtemps que j'avais pas respiré. "

Elle prit une longue inspiration, reposant ses deux pieds au sol, bien ancrés, tandis qu'elle plongeait ses yeux noisettes dans les siens, l'espèce de lueur animale avait disparue.

" - Je suis pas là pour du prestige, de la gloire, de l'argent, ta place... J'ai pas de complexe de supériorité, ou d'infériorité avec toi. Me prends pas en ennemie, Black. "

Ça avait eu le don de l'échauffer, comme si c'était quelque chose d'important de savoir qui était "le plus fort" des deux. Combat inutile, puérils... Comme deux enfants cherchant l'approbation de leurs parents. Deux enfants, qui voudraient "être le chouchou". Elle se détendit ensuite, se laissant aller à la plaisanterie, et envoya un coup d'épaule à son camarade.


" Et donc, qu'est ce qu'on attends de  moi ici ? Je te préviens, si on me demandes encore de faire péter un trucs, faudra me faire les yeux doux ! "


Dernière édition par Stacy Trojan le Lun 29 Mar - 14:31, édité 4 fois
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Karess Mar 2 Mar - 23:50

C’est un peuple curieux et quelque peu craintif, mais nullement méchant dans leurs yeux animaux, qui est apparu à tes yeux dans cette ruine à l’abandon. Amicale, ton salut a la vertu de les mettre en confiance et immédiatement en sympathie, en dépit de ce que tu représentes pour eux en temps que membre de la race humaine.
Car avec toi ils sentent immédiatement cette absence de jugement ou de peur envers l’inconnu, le difforme, les "monstres", qui a marqué ton échange avec ton nouveau petit ami d’outre-monde, vois-tu, jeune Stacy ? Observe d’ailleurs comme parmi ces silhouettes de faunes, de mi-hommes mi-sangliers, il y en a une qui t’est étrangement familière, courte sur pattes parmi les plus proches de silhouettes purement humaines, si l’on omet ces oreilles pointues, ces mains et pieds griffus et ces membres trop simiesques de proportions qui sont les leurs... Enfantin, ce petit Gobelin de l’Invisible, qui te salue de la mimine en retour à ton salut, transparaissant à ta vue avec ses yeux rouges…

Tu as dis à Dominik que tu ne contesterais pas la hiérarchie du Chaos au sein de sa Meute… Oh, jeune Stacy, tu me chagrines... Une louve si débordante de vigueur à revendre comme toi… Dominik sonde la sincérité de ta parole, et satisfait, il a un petit sourire…
« Le dis pas trop fort, tu vas le vexer, te glisse-t-il de connivence… Ses champions qui s’entretuent à sa gloire, pour lui, c’est une forme de vénération. Ca lui permet de "level up" en pouvoirs, d’après ce qu’il m’a dit. Il peut pousser des bandes entières à s’entretuer en Son Nom, dans les grandes villes les plus enfiévrées de sa peste aux US. Tu verras. Des fois il va te titiller, t’envoyer des flash pour te motiver à vouloir me tuer pour prendre ma place d’Alpha, il peut pas s’retenir. Mais tant qu’on assurera, toi et moi, il se comportera en ange gardien.
« Et au bout du compte, ça aussi, ça le renforce…
ajoute Dominik… Quelle mauvaise langue que tu fais là, Dominik. Je devrais me chercher un Alpha plus loyal, plus reconnaissant envers moi.
Tu n’serais pas intéressée par le poste, jeune Stacy ? …

Sad

— Les forces anciennes du Monde ne peuvent rien face à Internet… » Vient proférer une voix profonde et empreinte de mélancolique au-dessus de vous. Toi et Dominik vous tournez pour découvrir qu’un des faunes au fusil-mitrailleur est venu marcher à votre côté. Son pas majestueux, quelque chose d’envoutant dans la démarche de ce géant mi-homme mi-bête aux traits de à la fois bestiaux et pourtant si humains dans le visage...

Ca semble moins avoir pour but d’ouvrir un véritable dialogue qu’être prononcé dans une optique de réflexion partagée à voix haute… Dominik qui opine du chef à l’attention de la bête, qui lui offre généreusement une portion de ce qu’il cuisine. Le faune au fusil-mitrailleur accepte le don avec déférence… Puis part l’offrir à cette petite silhouette Gobeline présente, qui s’est elle-même grandement rapprochée de vous...

Je me suis tourné vers vous, vers mon Alpha. Vague d’intuitions et de flashs subliminaux qui le parcourent, émanant de ma silhouette. Une silhouette que j’ai revêtu "humaine" pour l’occasion, silhouette noire à capuche qui semble celle d’un jeune individu paré à prendre part à une émeute, anonyme derrière un foulard de ténèbres...
Dominik frémit : — Au fait, t’es chaude pour te faire un labo ? Parce qu’il vient de nous recommander au Roi des Faunes, et d’après l’interprétation que je fais de mes intuitions, il t’a tout particulièrement mentionné comme une sorcière qui maîtrise… "Internet".

Autour de vous, de toi, toutes ces créatures qui semblent tout droit sorties d’un conte pour enfants (omission des fusils), ce peuple de la forêt, qui t’observe avec déférence. Pas de crainte, car tu leur as montré que tu étais une amie, mais avec une profonde déférence. Pour eux, tu es l’incarnation de l’adage "Combattre le feu par le feu".

Dominik laisse échapper un petit rire, avant de répondre :
— Même si on peut faire dans le "thrash" sans sourciller, les miens et moi, on est des "gentils méchants"… Ce labo, c’est une énorme excroissance cancéreuse au cœur de Tchernobyl, qui  pour les Faunes a un nom qui leur est propre, avec des sanctuaires bien à eux, des forêts qui leur sont sacrées, une population qui y vit… Les représentants de notre espèce qui dirigent ce labo sont des connards sans la moindre âme d’enfant. J’veux dire, merde ! Quel être humain normalement constitué rencontre un Faune ou une créature surnaturelle avec des yeux aussi innocents en forêt, et se dit : "Oh je sais ! je vais le shooter au sédatif, l’enfermer dans une cage de laboratoire, et défoncer son putain d’ADN en le croisant avec des prisonniers politiques comme si j’étais Dieu en personne ?"
Sacrée pointe de colère qui transparait dans l’attitude de Dominik jusqu’ici si calme, si maître de ses émotions… Il souffle un coup pour se ressaisir, échangeant un regard rapide avec les Faunes proches…
« Donc ouais, si on le peut, ce putain de labo, on voudrait le faire péter. Mais la priorité, ce que Karess vient de promettre en mon nom au roi des Faunes, c’est qu’au moins, on va sortir leurs congénères de là avant. Et tous les prisonniers de toutes espèces qu’on pourra d’ailleurs, jusqu’aux humains, jusqu’aux putains de rats de laboratoire s’il le faut. C’est notre objectif prioritaire.
« La destruction du labo, ça sera un peu le bonus. La manière de fêter le coup, l’amie… C’est les yeux doux que tu voulais pour ça, t’as dis ? En fait, à vrai dire, c’est toute cette attaque dans chacune de ses phases qui repose sur tes compétences, si tu t’en sens capable…
Le démon a laissé un fragment de sa propre âme se faire capturer afin de s'introduire dans la place. Ils ont des boucliers qui l'empêchent d'utiliser ses pouvoirs et de tout détruire de l'intérieur. Ca en tout cas, c'est ce qu'ils croient. Ils n'ont pas réalisé la sonde psychique qu'il a introduit dans l'une des petites mains, un des agents de maintenance qui récure le sang et qui assainit les cages des cobayes en devant se fermer aux regards implorants. Ca a pris peu de temps pour le faire "craquer" jusqu'à ce qu'il croie prendre de lui-même la décision de se rallier à notre cause. Le gars est pratiquement venu à nous avant même qu'on prenne contact avec lui, et ils nous a tout décrit de la sécurité de l’installation. Les snipers à vision infrarouge, les projos, les checkpoints intérieurs avec badges d’accès, du labyrinthe que c’est au cœur de l’installation, et des systèmes de sécurité. J’ai rêvé qu’en cas d’attaque d’un groupe dans notre genre, la réactivité de ce labo, c’est l’assainissement des cellules des cobayes qui se déclenche en dix minutes. Vaporisés, les gentils faunes et les cobayes humains, sans pouvoir rien y faire dans leurs cellules…

Le gars attend comme son absolution qu'on lui donne le feu vert pour nous sortir les accréditations dont on a besoin pour forcer la lecteurs des checkpoints. Ce dont on a besoin, c’est de… Un bon gros malware capable de pulvériser le confinement des cellules des cobayes, pour commencer, qu'on va filer à ce gars... Putain c'est quoi son nom... Yuri, ouais c'est ça. On lui filera ça et notre ami de l'au-delà va lui flanquer la motivation et la hargne nécessaire pour forcer le passage jusqu'au PC central de la sécurité et de lancer la clé. On va programmer le truc pour que ça ouvre toutes les cellules, en fait. Même celles des choses les plus… "Féroces", moins "féeriques". Une fois libérées de leurs propres compartiments, en craquant, ça va être un véritable bordel. Le chaos, c'est notre meilleur ami.
« Ensuite, il nous faudra copier les accréditations du gars pour en faire sept, une pour chacun des membres du commando. Si les choses tournent mal, il faut que chacun d'entre nous soit capable de passer les checkpoints du laboratoire.
On est que cinq, nous autres, la "Meute. Avec deux de ces trois "guerriers" que tu vois là, c’est le nombre qu’on sera pour ce coup…
« Et ouais, si à terme tu peux nous faire surchauffer les putains de réacteurs de ces installations qui balancent tout plein d’ondes qui niquent le cerveau de nos amis des bois et leur santé mentale d’année en année, ça serait juste le coup d’éclat…
« D’ailleurs, j’espère que la vue du sang ne te fait pas peur, car j’te le dis, on va être sans pitié avec toutes les blouses blanches qu’on aura dans nos lignes de mire une fois à l’intérieur. Ils auront beau larmoyer, on sera sans pitié… Mais j’crois bien que pour éclater des salopards de merde, tu t’es déjà bien fait la main hein ? »

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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Stacy Trojan Jeu 4 Mar - 15:46

Ils ressemblaient à Eklhat, la première fois ou elle avait remarqué sa présence. Pacifique, intéressé, mais prudent. Si elle avait du mal à lire leurs regards animaux, leurs gestuelle laissait transparaitre une certaine contenance, des mouvements maîtrisés et réfléchis, qui n'avaient rien de menaçant. Elle se surprit à penser à des enfants chez des amis de leurs parents, qui s'efforçaient de s'asseoir bien droit et au fond de leurs chaises et résister à la tentation de grimper sur la table ou de courir partout.

Elle avait cru voir son ami Orque dans la foule, elle en était presque sûre. Des yeux rouges comme ceux-là, elle les auraient reconnu entre milles. Mais, aussi impatiente qu'elle puisse être à l'idée de le rencontrer de nouveau, de s'assurer qu'il allait bien, elle avait jugé qu'il serait très mal venu et potentiellement problématique de planter Black en plein milieu de leur conversation, pour aller bousculer les créatures locales et déranger l'échange silencieux qui s'effectuait entre les deux seigneurs. Elle secoue la tête, terminant de se persuader que c'était un faux pas qu'elle avait plutôt intérêt d'éviter.  

Alors que Dominik évalue la véracité de ses dires, la hackeuse se sent l'espace d'un instant, d'humeur taquine, un sentiment qu'elle identifie comme ne lui appartenant pas, tandis qu'il lui partage son savoir sur leurs allié commun. Elle déduit, si l'on reprends la métaphore des enfants, que Dominik semble être l'ainé, et de loin. Responsable, attentif, il semble avoir un lien tout particulier avec l'entité, que ce soit dans leurs manières de communiquer, mais aussi dans leurs attentes mutuelles. Dans ce sordide arbre généalogique, Stacy serait probablement l'enfant turbulente mais choyée, à qui l'on prend la main, qu'on console, et qu'on laisse sous la garde de l'aîné si besoin.

Elle adresse une moue dubitative à son interlocuteur, peinant à déterminer s'il disait vrai, ou s'il tentait de lui faire peur avec des histoires de "grand méchant loup". Si elle était bien consciente de l'influence de Karess, et qu'il avait accepté de partielles manifestations pour l'accompagner, elle n'avait pour l'heure que peu d'éléments sur lui. Beaucoup d'intervention pour la tirer de complications diverses, mais peu d'échange sur sa nature. Était-ce une démon ? Un fantôme ? Tendait-il plutôt vers le bien, ou le mal ? Son ami Snardat avait dit quelque chose comme "c'était l'un des nôtres" et "il aime le courage"...

" - Les épidémies de fusillades, t'es en train de me dire que ça pourrait être lui ? "

Il ne l'avait pas vraiment écouté, et était déjà en train d'enchainer sur une note plus positive. Les bonnes actions renforceraient donc également leurs allié ? L'image d'un Grey-Hat lui traverse l'esprit. A la tête de choses terrible, mais pour le bien. Et si ces notions étaient un peu floue et biaisée, l'idée lui plaisait. Elle tendis la main pour la poser sur l'épaule de Black, manière silencieuse de lui signifier qu'il avait son soutient, qu'elle couvrirait ses arrières dans cette histoire.

" -Les forces anciennes du Monde ne peuvent rien face à Internet… "

Le net avait soudainement prit une toute autre dimension. De la toile d'araignée technologique, il était passé à une science occulte, une forme de sorcellerie. La hackeuse, élevée au rang de "sorcière moderne". Ça lui arrache un frisson.

C'est avec beaucoup de fascination, mais également une bonne dose de bienveillance qu'elle observe le faune qui leurs avait emboîté le pas. La main présente sur l'épaule de Dominik glisse le long de sa manche retroussée tandis qu'elle se tourne vers l'être, posant dans la continuité du mouvement son autre main bandée sur la couture sa brassière, à l'emplacement ou devrait se trouver son coeur.

" - Je suis avec vous, soyez assuré que si je peux faire quelque chose, vous pourrez compter sur moi. "

Elle croit déceler une once d'espoir sur son visage, tandis qu'il se saisi de l'assiette de fortune qu'il amène à la figure qui attise tant sa curiosité. Ses jambes étaient prêtes à bondir, ne demandant que ça, la petite impulsion qui la ferait courir en direction de celui qu'elle pense avoir vu dans ses rêves. Son coeur se serre en repensant à leurs séparation.

Une autre silhouette la tire de ses songes, digne d'un Black Block. Ce genre de silhouette qu'on pourrait confondre avec une ombre, ou qui jouait aux ombres comme elle avait déjà eu l'occasion de le dire précédemment. S'il ne s'en émanait pas une telle aura, celle qui couvre et domine presque tout le reste, elle serait aisément passée inaperçue.

C'est lui. Pensa Stacy, ça ne peut-être que lui. Qui d'autre, pour la mettre en alerte aussi intensément ? C'est une longue expiration qu'elle relâche, la sensation de feu dans les membres. Elle as maintenant les bras le long du corps, fermement maintenu dans cette position, les épaules légèrement en arrière. Quoi qu'il puisse se passer, elle était prête, et elle savait qu'il le ressentirait.

Black réagit lui aussi à la présence de l'entité à proximité, Stacy apercevait d'ici la réaction pilomotrice sur ses avant-bras, les tremblements de son corps. Cette vision avait quelque chose de troublant, échange silencieux entre les deux hommes vêtu de noir. Si elle n'avait pas eu conscience de qui ils étaient en vérité, elle leurs auraient trouvé une ressemblance. Comme un être faisant face à son reflet, reflet qui montrerait ce qu'il était réellement à l'intérieur.

Le plus humain des deux se tourne à nouveau vers elle, à qui elle porte immédiatement toute son attention, telle une touriste qui attendrait que son compagnon de voyage lui traduise ce que le local venait de lui expliquer. L'annonce lui arrache un petit rire qui semble se propager à Dominik, réminiscence de souvenirs lointains pour elle, sous le soleil de l'Amérique du Sud.

" - Un labo ? Encore. Quelles sont les dispositions de celui-ci ? "

Nuée de regard sur eux, sur elle. Elle balaye rapidement l'endroit de yeux, ce grand hangar à l'abandon, devenu leur nouveau chez eux. 127.0.0.1, comme elle s'amuserait à le dire dans des circonstances différentes. Son regard s'attarde sur certains de leurs nouveaux camarades, à qui elle tente une nouvelle fois de sourire, soudainement très hésitante. On comptait sur elle, plus que jamais, Ils comptaient sur elle.

La colère de Black, toute justifiée, ramène les yeux de Stacy dans les siens, emprunts d'une détermination naissante. Ses frères et soeurs avaient encore brillé par la monstruosité dont ils pouvaient faire preuve, constat qui lui noue la gorge. Ils expirent tout deux à l'unissons, tandis qu'elle hoche lentement la tête, lui signifiant qu'elle avait été réceptive à tout ce qu'il lui avait exposé.

Dégainant son outils, elle commence à prendre consciencieusement note des informations clés, et des attentes que l'on pouvait avoir quand à son rôle. Une sacrée responsabilité et une mince marge d'erreur qui ne pardonnerait pas. Sortir tout le monde, jusqu'aux rats d'expérimentations ? Elle acquiesçait à cette idée, la lueur du terminal qui se reflétait donnant une toute autre apparence aux yeux habituellement si expressif de la jeune femme.

" - Je vais troquer les yeux doux avec du matériel dont je te dresserait la liste pour demain dix heure pétante. Toi qu'est toujours pleins de ressource, tu voudrais bien faire une course pour moi auprès du dit "Yuri" et ramener ce qui était à ta portée ? Le reste, je m'en chargerait dans un second temps. "

Sur ces dernières paroles, elle regarde l'ombre derrière elle, perdant un petit peu de sa superbe. Comment communiquait-on avec lui ? Bien qu'impressionnée, elle entrouvre les lèvres pour s'adresser à lui, avant de se rabattre sur son écran, ouvrant un second terminal vierge. Après tout, c'est comme ça qu'ils avaient échangés la dernière fois.

Ne sachant pas trop quelle réponse espérer, elle tape un mot, un nom: [Karess ?]

Elle allait avoir besoin de lui, cette nuit, alors qu'elle commencerait à réunir tous les éléments nécessaire à l'opération.

Son attention se reporte sur Dominik, qui mentionne le carnage au programme. Un nœud se forme dans son estomac. Elle avait envie de lui dire que si, la vue du sang était un problème. Elle l'avait encore constaté aujourd'hui, alors qu'elle avait découvert le couloir jonchés de restes humain, mais il avait marqué un point. Pour rouer de coup un militaire, dépecer et mutiler un mafieux, torturer et droguer un prédateur sexuel, ça ne l'avait pas dérangée...

" - Pas Yuri alors. Pas s'il reste rangé de notre côté. On est d'accord la dessus ? "

°°°

Elle s'était isolée un moment, avec le crayon et les feuilles gentiment offertes par Dominik, arrachée de son calepin personnel. Elle s'était amusée de leurs odeur boisée, prête à mettre sa main à couper qu'il avait quelques plantes séchée à l'intérieur de celui-ci. Elle fouillait, remuant comme elle y était habituée aujourd'hui les différents niveaux du net, à l'affut de la moindre faille. La moindre fuite, le moindre défauts de fabrication des appareils employés là-bas, qui étaient leurs fournisseurs, quels logiciels ils utilisaient, ou étaient les serveurs qui alimentaient leurs intranets... L'aide de Karess était un formidable outils, alors qu'ils échangeaient comme deux Grey-hat à l'écrit. Sans trop savoir quoi en penser, elle se sentait complète

Il commençait à faire sérieusement froid, même abrités. Si elle s'était un petit peu découverte tout à l'heure, le duvet dressé sur les bras qu'elle avait débandé plus tôt était bien la preuve qu'avec la fatigue et les nouvelles conditions climatique, il était temps de se rhabiller. Stacy mit en pause l'échange avec l'entité pour sortir un t-shirt et un sweat de son sac, qu'elle avait laissé plus au centre du camp, parmi les autres. Bien que la plupart des créatures se soient évaporées, circuler dans le hangar pouvait s'apparenter à traverser un champ de mine, si elle ne voulais réveiller personne. A l'approche d'une figure plus enfantine que les autres sur le chemin du retour, elle soupire lourdement.

Allez, cette fois-ci elle pouvait bien se le permettre.

Elle cède, et s'agenouille doucement pour étudier les traits de l'individu une bonne fois pour toute, tentant de ne pas le déranger. Pas de Snardat dans le hangar, juste un congénère partageant la même teinte de pourpre dans le regard. Le petit ramène ses membres vers lui, semble chercher à garder au maximum la chaleur de son corps en se mettant en boule. Dans un élan presque maternel, elle entreprend de le couvrir avec le t-shirt propre qu'elle avait sorti précédemment, geste qui tire l'orque de son sommeil.

Ils se regardent un instant, tout deux aussi déboussolés l'un que l'autre, et avant qu'il n'aie l'occasion de la questionner, elle adopte une voix volontairement plus aiguë et douce, arborant le sourire le plus rassurant qu'elle puisse offrir.

" - Mok'kra, petit Orque. "

Elle avait mémorisé cette formule du dialecte son ami, et avait deviné qu'il s'agissait d'une forme de salutation, sans vraiment savoir pour autant si elle était genrée, ou changeante en fonction du moment de la journée, mais elle voulais se montrer polie, lui signifier qu'elle avait du déjà eu vent de sa culture, elle qu'elle la respectait.

" -Je suis sûre que tu est déjà un grand guerrier, et que tu n'a pas besoin de te protéger du froid, mais... "

Elle fit une pause, montant rapidement un mensonge de toute pièces.

" -Cette étoffe ne rentre pas dans mon sac. Est ce que tu voudrais bien la garder avec toi jusqu'à demain pour ne pas qu'elle disparaisse ? "

Snardat était tellement fier d'être un soldat. Tellement fier, lorsqu'il parlait de lui comme un "dur", qui ne craignait rien, ni le froid, ni les opposants... Elle n'aurait pas voulu le froisser en l'infantilisant plus qu'ils ne se l'étaient permis mutuellement. La même considération s'appliquait au jeune qui l'étudiait maintenant du regard, si aucun des deux ne croyais à cette excuse, elle avait au moins la fonction de les déculpabiliser.


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Message par Karess Dim 7 Mar - 16:47

Il a un regard plus "rond". Une tête plus ronde, plus joufflue, avec un nez porcin au lieu de celui plus évocateur d’un vil rongeur de la précédente rencontre Orquine de Stacy. Maintenant, alors que le "charme", le "sortilège" ou autre qui rend le Peuple des Bois invisibles s’atténue, il se révèle que l’aspect de sa peau est plus sombre, d’un gris de galet.
Le petit a néanmoins cette innocence dans les yeux, une intelligence mi-animale.
« Mok’kra An* (Humaine), répond-il doucement…
Sa voix fait tellement enfant tout ce qu’il y a de plus humain, comme ton petit ami que tu as rencontré dans tes rêves… Le petit prête une grande écoute à tes paroles. Comme tu l’as deviné, lui aussi a sa petite fierté, mais dans le mélange d’estime qu’il prête à l’image qu’il se fait de toi, et la confiance qu’il a de par ton approche paisible, il se laisse convaincre.
— Je vais vous la garder, An. C’est un honneur pour Mozbig de vous la garder…
Et à voir comme il s'emmitoufle, le petit ne disait effectivement pas non à un peu plus de chaleur…
— Vous allez vraiment le faire ? Détruire le château des sorciers ? Ils ont capturé mon ami Longues Oreilles, un gentil Faune au poil marron… J’aurais dû le protéger mais, j’étais trop petit pour le sauver… Vous allez me le ramener ? Vous pouvez le faire sortir du château des sorciers ?
Ses yeux rouges si implorants…

***

[Karess ?]

[Ca fait quel effet de se sentir vivant, jeune Stacy ?]

Le plan de l’assaut ne fait pas dans la plus grande finesse, ma chère, mais ça n’est pas comme si beaucoup d’options s’offraient à nous.
[Première phase : Le CHAOS]
Quand Yuri aura accompli son office, toutes les cellules s’ouvriront. Cette première phase laissera nos protégés livrés à eux-mêmes, ne pouvant compter que sur eux et sur le chaos que causera la libération des "monstres" pour submerger les gardes, les laborantins présents, arracher armes et accréditations qui leur permettront de franchir le premier Checkpoint.
Le laboratoire est compartimenté en trois grands secteurs intérieurs. Les laboratoires et les cellules des cobayes humains.
Le secteur du réacteur, des serveurs, et des cellules des cobayes "monstres".
Et les bureaux et les salles de sécurité, les dortoirs. Et dans une annexe, les "animaleries"…
En cas d’intrusion, de brèche de la sécurité, chacun de ces secteurs dispose d’un système d’assainissement de sécurité. Vapeurs brûlantes comme du feu, et gaz toxique.
Le chaos est l’ami de nos chers cobayes. Plus ils franchissent de checkpoints, plus la tâche de la meute sera facile…

[Ensuite, vous entrez dans la danse]
En profitant du chaos, vous vous introduirez dans la zone des parkings intérieurs. De grands espaces à ciel ouvert, entrecoupés d’un tunnel. Introduisez-vous et, libérez tous ceux qui peuvent l’être. Tuez quiconque se met sur votre chemin. Tous les monstres sont voraces, mais certains que j’ai sondés sont intelligents, il est même un molosse, [Karkaras], doté du langage humain. J’entreprendrai de les rallier à notre cause.

[Si vous en avez le zèle, vous pouvez tenter de pousser en profondeur jusqu’au secteur des réacteurs, afin d’assurer par ton art la destruction totale de l’installation. Mais prenez garde aux HUNK.]

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] D8jgel0-12f123fe-e933-4806-9b11-ee70aff2b9c1.jpg?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJpc3MiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwic3ViIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsImF1ZCI6WyJ1cm46c2VydmljZTpmaWxlLmRvd25sb2FkIl0sIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiIvZi9iNDE3MTkzNy05NzE0LTQxYTctOTEyMS05MGY3NjA5ZjY1MDkvZDhqZ2VsMC0xMmYxMjNmZS1lOTMzLTQ4MDYtOWIxMS1lZTcwYWZmMmI5YzEuanBnIn1dXX0

L’Unité d’Intervention… Des militaires surarmés, bien entraînés, bien encadrés. D’une détermination à exécuter leurs ordres fanatique. Nous avons du respect pour eux en vérité, un respect martial. Mais ça ne nous empêchera pas de les combattre férocement. La confrontation directe est toutefois à éviter. Non pas que Dominik et sa chère Meute n’ait pas du répondant, d’autant plus que deux des Faunes guerriers du Roi vont se joindre à nous.
Mais le résultat serait trop aléatoire, et meurtrier. Le Chaos et la rapidité d’action. C’est cela, nos atouts.

[As-tu envie de t’aventurer en des contrées plus verdoyantes du monde ?]
Sortis avec les prisonniers rescapés du laboratoire et hors de son périmètre muni d’un champ de mutisme psychique, le Peuple des Bois nous ouvre un de ses fameux portails. En un battement de paupière, nous  serons tous dans un autre monde, transit vers des régions plus forestières. La Meute pourra souffler et savourer quelques jours de repos.
A votre retour, si vous souhaitez retourner à la civilisation et reprendre vos vies "humaines" là où vous les avez arrêtées, je peux vous promettre que Kiev vous aura oublié… Mes pouvoirs sont grands.

C’est ainsi que se présente le "plan". Un plan qui consiste en quelque sorte tout simplement à foutre le bordel et à profiter dudit bordel pour sprinter, faire ce qu’on a à faire, louvoyer face à la riposte ennemie, et sprinter comme des dérater jusqu’à travers un portail dimensionnel… Le plan à de quoi prêter à rire, mais paradoxalement, sa simplicité le rend relativement fiable et flexible à l’improvisation.
Dominik a hoché la tête. Epargner Yuri, cela va de soi. Celui-ci est maintenant un contact de la Meute.
En partant du principe qu’il sera toujours en vie quand la Meute rentrera en scène… Ta curiosité, ton envie d’aller découvrir la Peuple des Bois, et de parler avec certains de ses… "Affiliés"… Dominik les a bien devinées.
— Je vais te laisser un peu de temps, t’a-t-il dit… Moi à ta place, j'aurais aimé en avoir pour vivre pleinement une rencontre avec quelque chose comme… Eux. »
Dominik lui, est sorti. Il attendait votre fameux infiltré. L’homme, un bonhomme rondouillard mais sûr de ses choix, est arrivé au milieu de la nuit. Sa conviction était sincère. Il voulait aider. Et ici, hors de son laboratoire, je pouvais communier pleinement avec lui, et lui insuffler toute la force de volonté pour s’y préparer…

***

Plusieurs jours passent, pendant lesquels tu fais profil bas dans ce square abandonné loin de la civilisation, cohabitant avec les quelques membres du Peuple des Bois qui sont demeurés sur place. Tes deux futurs compagnons d’armes aux armes anachroniques en de telles mains…

Kiev s’ébranle de vous rechercher, toi, Dominik, Pink et Brown. Que deviennent Pink et Brown en ton absence ? Pas de crainte, Karess veille… Je veille sur tes nouveaux amis en ces heures, comme j’ai veillé sur toi… Je veille, mais surtout, je prépare le Grand Effacement pour vous permettre de reprendre le cours de vos vies...

Bien sûr, un matin peu avant le midi, dans une journée au soleil terni de nuages, une patrouille vient inspecter le square où tu te tapies. Comme nous aimerions leur tendre une embuscade atroce…

Mais la prudence est de mise. Faire profil bas. D’autres que de simples molosses en uniformes de la police locale sont après toi et la Meute de Black. Mon pic d’activité à Kiev les a mis sur ma piste, je le sens. Pour l’heure ils n’ont pas pleinement corrélé ta cavale, et mes interventions… Pour un limier qui n’est pas profane au monde secret toutefois, un bain de sang comme Anya pourrait constituer un bon début de piste…  
Tes amis faunes, et ton nouveau petit ami Mozbig et ce que tu dirais être à vue d’oeil ses "parents". Avec les sortilèges qui sont ceux du Peuple des Bois, vous vous rendez invisibles aux yeux des quatre flics en patrouille, tels des ombres et des fantômes. Plus observateurs que proies, tandis que vous les suivez dans leur exploration des lieus, lampes-torches en mains… Ils sentent que quelque chose plane sur l’endroit. Leurs tempes sont battantes, leurs souffles nerveux… Gare à jouer d’illusion d’optique dans le faisceau de leur lampe alors que tu vas invisible telle un spectre, jeune Stacy… Ces quatre là sont des pragmatiques et des "réalistes", sans réelle fantaisie dans l’âme.
Ils finiront par repartir si vous vous montrez sans rien rapporter d’autres que des racontars de comptoir, si vous vous montrez suffisamment discrets et patients…

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Message par Stacy Trojan Mar 9 Mar - 16:55

Ça lui avait fait drôle, lorsque les caractères s'étaient affichés. Elle avait imaginé toute une ribambelle de scénarios, milles réponses. Celle de l'entité lui avait arraché un sourire maladroit, comme un vieil ami qui prendrait des nouvelles.

Elle trépigne, pas vraiment certaine de quelle était la réaction adéquat à adopter, une sorte d'euphorie prend le dessus tandis qu'elle répond, les doigts pianotant agilement sur l'écran.

[Comme si une machine à laver en plein essorage avait prit la place de mon coeur. Ou comme si j'avait mis les doigts dans la prise, je suppose.]

Elle glousse tandis qu'elle envoie sa réponse un brin inattendue, puis renchérit.

[Je me suis fait des copains, je crois. Ils me rappellent Killian, et Joshua. C'est toujours à cent à l'heure avec eux. Il faut courir, mais on rigole, on mange des trucs. Parfois Sylwia me gratte la tête.]

Elle soupire ensuite longuement, appuyant le crâne contre le mur du hangar.

[Et là, un peuple tout droit sortit d'un film fantasy compte sur moi. J'ai un peu peur. J'aurais bien besoin d'un miracle, ou des lumières d'une entité supérieure...]

Elle prenait note dans un premier temps, consciencieusement. Tentant d'ajouter sa pierre à l'édifice. Elle avait déjà une idée bien précise du genre de programme qu'elle devrait développer, et quelques informations sur la structure. Si réhabiliter l'ancienne centrale, bien cachée sous le sarcophage, tenait du génie, la manœuvre avait aussi l'inconvénient de laisser une ouverture pour les plus fouineurs de ce monde. Il demeurait encore, après tout, des plans et des traces de l'édifice ainsi que le contenu qui s'y trouvait.

Un petit détours par Prypiat allait s'annoncer indispensable.

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Ipiccy10

°°°



Il s'appelle donc Mozbig. Stacy ballade ses pupilles sur sa trogne, appréciant ses traits arrondis. Elle sourit de plus belle alors qu'il lui fait part de "l'honneur qu'elle lui fait", s'enroulant à son tours dans sa veste, les petites peluches et bouloches du polaire usé lui chatouillent la peau. Elle se laisse tomber sur les fesses pour s'asseoir en tailleur à ses côté, écoutant consciencieusement ce qu'il avait à lui dire. Il la questionne maintenant au sujet de la centrale, et elle esquisse une petite moue inquiète, frottant sa nuque fraîchement rasée.

" - Tu sais, il est très bien gardé ce château, et là-bas, il y à quelque chose que même moi je ne peux pas contrôler. Un... Dragon, qui s'appelle 235, et qui tue plus ou moins vite tout ce qu'il touche, alors ils l'ont mis dans une grande prison-piscine, pour essayer de le contrôler. Si je détruit le château, je libère le dragon avec, et je ne suis pas sûre qu'il sache faire la différence entre les gentils et les méchants. "

Elle en était même certaines, il tuerait tout sur son passage. Elle rallume son appareil, laissant la possibilité au jeune Orque de regarder l'écran s'il le voulait.

" Mais je fait tout ce que je peux pour que Longues-Oreilles et les autres puissent sortir, et convaincre le dragon de passer sa colère sur ceux qui les ont enfermés. Une fois que ce sera fait, plus personne ne pourra approcher l'endroit. Sinon 235 leurs apportera le malheur. Des cancers dans tout le corps, des brulures sans feu, des blessures qui ne guérissent jamais, des choses terribles. Ça leurs passera l'envie de vous embêter, c'est promis. "

Trojan lui adresse un sourire complice, espérant ne pas trop avoir embrouillé le petit avec ses histoires d'uranium. Avant de reprendre la création de son Rootkit, elle adresse à Mozbig un léger hochement de tête, l'invitant, s'il en avait l'envie, à se servir de sa cuisse comme d'un oreiller, et ainsi profiter de la chaleur qu'elle pouvait dégager, ou de la vue sur le terminal qui faisait maintenant défiler plusieurs lignes aux caractères confus. L'une d'entre elle, cependant, se démarquais d'entre les autres: Du Leetspeak, entre deux crochet.

|$var_echo "G00dby3 W0rld, 1t w@5 M3 @g@1n, Fuck3rz.";|
°°°




Elle avait retenu son souffle, les yeux tant fermés que leurs paupières en étaient plissées. Quelles étaient les limites du sortilège ? Elle ne connaissait pas, ça. Est ce que c'était comme dans les livres avec des sorciers qui ont une cape ? Ou comme dans les dessins animés avec les fantômes ? Elle regrettait presque de ne pas avoir étendu son savoir dans le domaine de la pop-culture, peut-être aurait-elle eu les réponses, aujourd'hui.

La lampe ne fait que passer brièvement sur son visage, comme une douce caresse, et Trojan met quelques instants à oser rouvrir les yeux, ou tout simplement réussir à quitter la position inconfortable qu'elle avait adoptée. Pourquoi diable s'était elle accroupie pour tenter de rattraper une conserve vide qu'elle avait fait tomber ? Ils étaient déjà en train d'accuser un courant d'air, de toute manière. Elle se maudit intérieurement, sur au moins huit générations inexistante à l'heure actuelle.

Black semblait s'amuser de la situation, lui. Il tournait à pas de loup autours des intrus, les détournant d'un petit recoin du hangar ou était entreposé le matériel avec habilitée, en leurs faisant peur, ou en créant une distraction sonore à l'opposée... Leurs départ allait devoir être un peu avancé. Si jamais on commençaient à entendre parler d'histoire de fantômes à Kiev, la zone allait bien vite se transformer en un défilé de fanatique de paranormal, ou d'ados en manque de sensations fortes... Et aucun des deux scenarios n'étaient bon pour le petit groupe.

°°°




"-On mange rien sur place, on ne touche pas les végétaux, et on se méfie de l'eau." Qu'ils avaient dit en partant.

Elle ressassait en grognant dans sa tête, alors qu'elle se rhabillait. Non pas qu'elle ait été pudique, son rapport à son corps et le cadre plus ou moins militaire qui avait été établis lui interdisait de penser une seconde au fait qu'on l'aie regardée autrement qu'une machine faite de muscles et de peau. Mais faire trempette dans de l'eau potentiellement contaminée, ça, ça ne lui avait pas plus du tout. 

"- Black, jure-moi que tous les autres accès étaient barrés et que me laisser chercher une alternative était une perte de temps considérable. " Lança-t-elle en sautillant alors qu'elle se battait en duel avec sa chaussette encore en boule.

" - C'est vrai qu'elle était vachement froide l'eau, Blue. " Avait-il répondu nonchalamment en secouant son pantalon, faisant référence aux plaintes beaucoup moins constructives qu'elle avait émise précédemment. Un de ses collègues reprit ensuite, plus sérieux.

"La visite au hangar n'était pas anodine, tous les contrôles ont été renforcés. Plus de patrouilles, de véhicules terrestres et aériens... La zone d'exclusion est sacrément mieux gardée qu'à l'habitude. "

Stacy se secoue intégralement, à la manière d'un toutou tentant de se sécher, mais pour se réchauffer et récupérer une partie de sa mobilité: Ses doigts étaient engourdis par le froid et elle peinaient à faire ses lacets.

" - Vous pensez qu'on à été repéré ? "

"-Disons que l'Ukraine est un peu plus agitée depuis que nous avons été réunis ... Honnêtement, j'en sais rien, faut juste qu'on soit méticuleux et prudents pour les jours à venir. "


Une trentaines de kilomètres les séparaient maintenant de leurs première destination, selon leurs rythme, ils feraient peut-être un pause dans la banlieue de Prypiat. Stacy avait insisté pour qu'ils fassent un petit détours par la ville fantôme et la réclamation avait provoquée des réactions mitigée au sein du groupe. Et si l'endroit était une merveille d'urbex, de par son passé de ville soviétique "modèle" avec ses installations dernier cri pour l'époque, la pointe de la technologie, ce n'était pas pour du tourisme qu'elle avait proposé de s'y rendre. Au tréfond du net, bien cachés évidements, se disait des choses sur les bâtiments en ruines, et leurs sous-sols bétonnés. Des bunkers, avec des murs de près de deux mètres d'épaisseur et leurs contenu bien à l'abris des radiations...

Si elle n'était pas forcément l'élément du groupe qui connaissait mieux l'endroit, Trojan avait ouvert la marche d'après baignade, se fiant à des plans qu'elle avait au préalable téléchargés, pour ne pas craindre qu'on puisse les repérer avec un quelconque signal GPS. Les routes soviétiques étaient décidément un non-sens complet à ses yeux, une grande ligne droite, puis un virage à 90°, comme dessinée à la règle et a l'équerre. Lorsqu'elle fit ce constat à voix haute, Black lui lança un petit coup d'épaule.

"-C'est vrai qu'ils ne feraient jamais ça aux States, hein."

Elle entrouvre les lèvres, avant de se figurer la carte de son pays, et ses états aux frontières rectangulaire. S'il avait eu malheur de lui apprendre des injures en Ukrainien...

Les premiers kilomètres sont longs et monotones, la nature, bien que luxuriante, n'à rien de différents de ce qu'ils avaient vus jusqu'à maintenant. Stacy s'était attendue à un paysage ravagé, hostile, avec des émanations rappelant des néons vert un peu partout... Au lieu de ça, des pins, beaucoup de pins, et le petit écosystème qui vas avec: Des arbres incroyablement haut, et une végétation discrète au sol, des plantes comme de la mousse, ne réclamant pas beaucoup d'exposition au soleil.


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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Karess Ven 12 Mar - 20:39

[Je ressens ton enthousiasme…]
[Délicieux…]
[…]
[Silwia. Douce enfant de l’Anarchie… L’Une des Miennes un jour proche, crois-tu ?]
[Il me plait que tu saches t’entourer de bons amis…]
[ …]
[Navré de te jeter dans le bain glacé de l’action sans te laisser souffler, mais le temps presse pour nos amis encagés.]
[Je mets ton enthousiasme à rude contribution…]


***

Comme tous les Orques de ces dernières générations de l’ombre, le petit Mozbig est destiné à une vie bestiale et affairée. Jadis, Orques et Peuple des Bois étaient ennemis. Des ennemis ancestraux. Mais le Grand Ennemi commun qu’est l’Homme a rassemblé les pires ennemis et noué des amitiés jadis inconcevables. Son clan lié depuis le temps de ses grands-parents au Peuple des Bois il en est le farouche protecteur. Etrange amitié entre une engeance "diabolique" affiliée au Chaos et aux Ténèbres et les forces féeriques de la Terre.
Et pourtant, une solide amitié qui a métissé la philosophie des deux peuples…
Le petit est réceptif aux forces de la nature et au respect de la vie, et du monde qui l’entoure.
Les faunes, eux, ont assimilé l’usage cynique des fusils contre leurs propres concepteurs, et l’esprit retors de tuer et de se poser les questionnements moraux ensuite.

« J’étais là quand ils ont capturé Longues-Oreilles… J’étais trop petit. Trop faible.
Mais je vais continuer à croître, et si ils touchent encore une fois à ses amis, Mozbig ralliera les clans tapis dans les entrailles souterraines des villes humaines, et il portera la guerre directement chez eux,
promet le petit solennellement…
« Mozbig sait assembler et démonter un fusil, Ajoute-t-il sur un ton neutre. Il sait aussi fabriquer une bombe… Belle magie, An-amie… Belles arcanes sur ton… "ordinateur"… »

***

Au soir qui a succédé au passage de cette patrouille de police dans le square, les membres de la Meute ont fait leur apparition.
Taciturnes, mes "guerriers des Ténèbres"… Andryi... Lex…. Alexey... Sasha...  Les quatre acolytes de Black, taillés dans le même moule semble-t-il. Constitution solide, treillis et coiffures militaires avec des cheveux bruns, des mâchoires carrées, des regards captivants de par la force de leur résolution…
Ce ne sont pas des militants pacifiques ni des lanceurs d’alertes, là pour "informer le monde" de ce qu’il se passe ou pour faire une action de blocage sans lendemain. Ils ne sont pas là pour faire passer un message politique, pour défier l’autorité ou pour faire parler d’eux.
Ils sont armés et viennent pour faire la guerre, pour tuer.
Pas dans une manœuvre suicidaire à la manière d’un de ces désespérés qui se revendique "terroriste", ces Loques... Non, là, alors que Black salue les siens, qu’il te présente à eux, tu sens cette détermination de la Meute à frapper des congénères dont ils ne sont plus réellement de la même espèce. Ils viennent frapper là où ça fait mal, et remporter une victoire incontestable et sans tergiversation.

Ce sont des tueurs, mais des tueurs profondément déférents envers ton choix de venir prendre part à ce combat à leur côté. Alors rassure-toi tandis que tu traverses les eaux empoisonnées, nul d’entre eux ne se permet l’affront de nourrir ses arrière-pensées, ni de faire s’éterniser son regard de manière insultante.
Parmi vous, tu vois également apparaître en saccadés, deux de tes nouveaux amis Faunes aux fusils, qui pleurent silencieusement pour la maladie de leurs eaux…

Bien sûr, vos yeux attentifs et initiés à mon existence peuvent me voir.
Une silhouette noire fondue dans la pénombre.
De rats et de frelons, de jeux d’ombres, je vais en éclaireur, à l’affût des patrouilles et des gardes. Sois sans crainte, jeune Stacy. Pripiat est toute à toi, et tu es libre d’y mener ton pèlerinage…

***

Les "monstres", les aberrations génétiques, avaient des regards étonnamment expressifs...
Un Revanchard. Un Rancunier Patient. Et un tristement Résigné, comme si celui-ci enfermé dans son confinement renforcé de créature n'avait plus aucune conscience de la monstruosité et de la cruauté avec laquelle il éviscérait ses proies et jouait avec à la manière d'un chat...
Le Docteur allait dans la section des Cobayes. Chacun avait ses yeux ici aussi, son regard propre…
Victime. Terrorisé. Trois revanchards. Deux Rancuniers Patients. Cinq résignés.
Et Enthousiaste...

Bonjour docteur Mikhlao, l'accueillit sereinement la chose de muscles et de fourrure qui le fixait avec détachement, respectant assidument la distance de sécurité du protocole de sécurité en rigueur.
— Bonjour, 635, lui retourna le docteur. A ses côtés, les deux gardes armés en pare-balles, treillis gris et visages cagoulés, ne se relâchaient pas, suspicieux et nerveux. Entre les deux militaires, Mikhlao avait une expression tranquillement dominante et détachée. Pour plus de 99% des cobayes et détenus de l'organisation, la vie était une alternance entre le long enfer de l'attente et cellule, et celui plus intense et atrocement douloureux (et tôt ou tard mortel) des expériences et séries de tests auxquels ils se retrouvaient soumis.
Mais parfois, un être comme 635 se voyait pour ainsi dire "gracié", destiné aux tests au pire les plus bénins, et souvent pour oser le dire... "Agréables", et offrant parfois un sentiment gratifiant. Naissait en de tels cobayes le sentiment d'être des porte-paroles entendus et pris en compte de la portée d'encagés qu'ils côtoyaient, et les docteurs comme Mikhlao employaient même davantage le terme de "collaboration", de "travailler avec le cobaye" , plutôt que de se servir de lui.
Bien évidemment, chacun des deux partis était dans le tort le plus total, et ni le docteur, ni un être doté d'un sixième sens comme 635 ne se fourvoyait. Tôt ou tard, le Grand Patron donnerait pour directive de passer 635 à la découpe sur la table d'opération. D'où la vigilance sans empathie des gardes armés présents.
Ou pas ? Après tout, il n'était pas exclu que le Conseil trouve à ce majestueux faune un rôle d'agent retourné / dormant et de le renvoyer aux siens bien vivant et entier ?
Mais aujourd'hui n'était qu'un nouveau jour pour Mikhlao et 635 au sein du laboratoire. Aujourd'hui, Mikhlao allait faire expérimenter à 635 des jeux de balles, en compagnie avec des "partenaires d'expériences" humains...
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Message par Stacy Trojan Lun 15 Mar - 0:28

Le paysage était à couper le souffle, une folie douce, changeant aléatoirement à mesure que la meute s'enfonçait dans les ruines menant à Pripyat. Comme une succession de saisons bien trop rapprochée, ils avaient pu admirer lors des quelques pauses rudimentaire qu'ils s'étaient offert, des forêts de pins, tous plus haut les uns que les autres; des roselière, bordée de leurs marécages, offrant paradoxalement un biotope et une biocénose riche, mais aussi un niveau de radiation inquiétant, trop élevé pour s'accorder le luxe d'en profiter; des champs à perte de vue, certains demeurés sauvages, d'autres, laissant deviner les cultures qui appartenaient maintenant au passé, avec quelques fleurs de colza résistant au temps...

Les premiers panneaux signalant une zone dangereuse apparaissent, devant eux, se dresse maintenant la désormais légendaire forêt rouge. Si son apparition marque une zone de dix kilomètres autours de la centrale, signifiant à la Meute que le plus dur était derrière eux, Stacy eu un frisson à la vue des des hectares de bois ravagés par les radiations, dont il ne subsistent que les troncs acajous. Les arbres morts se voyaient retirés, les pins décharnés encore debout progressivement arrachés et enfouis, pour être remplacé par des cousins feuillus bien plus résistant aux résidus de la catastrophe. L'explosion avait également provoqué la disparition de 70% à 90% des organismes "décomposeur", comme les bactéries ou les vers. Ici, pas d'odeur d'humus frais, mais un parterre de déchets végétaux sec, bombe à retardement pour un des incendie les plus dangereux qui soit. Du moins, c'est ce que Trojan avait commencé à lire, elle s'était donc fait une petite note : Eviter les forêt de bouleaux pour éviter les zones d'activité humaine, ne faire de feu sous aucun prétexte.

Elle avait ralentit pour se mêler aux faunes qui fermaient la marche, une vive envie de s'excuser au nom de ses semblables l'avait envahie. Si elle n'était pas en tant que personne responsable de ce désastre, elle se sentait tout aussi fautive que ses auteurs. Plus tôt dans leurs traversée, elle s'était déjà émue de les voir pleurer silencieusement au sujet des eaux souillées, alors qu'elle portait un regard lourd de culpabilité sur son Denim coupé à l'élasthanne, bien évidemment, coloré à l'indigo.

" -On fait vraiment des choses horribles parfois, je suis désolée... "

C'est tout ce qu'elle avait su dire, qu'aura-t-elle pu ajouter de plus ? Penser à nouveau à la folie des Hommes la replonge à sa conversation avec Snardat, qu'elle considère comme son protégé, à présent. Et alors que les erreurs des siens l'accablent, elle se perd à redessiner les traits de son faciès dans son esprit, se représenter sa petite frimousse encore une fois pour se mettre du baume au cœur. Les yeux pourpres du petit être se déforment progressivement pour laisser place à ceux plus juvéniles du courageux Mozbig. Il lui avait dit savoir fabriquer des bombes, si sur le coup, elle l'avait complimenté pour sa dextérité et son savoir, elle se demandait à présent si c'était une bonne chose, marcher pendant des heures au seings d'une nature luxuriante pour se retrouver confronté à la désolation l'avait fait changer d'avis. Si seulement, tout le monde pouvais subitement oublier comment fabriquer des machines de destruction massives...

Black avait prit le relai pour les guider jusqu'au lieu désigné par Trojan, avec l'un de ses acolytes. Elle peinait encore a déterminer s'il s'agissait d'Alexey ou de Sasha. Si chacun avait sa spécialité, ils possédaient tous les mêmes savoirs de base, et se ressemblaient, pour certains d'entre eux, comme deux gouttes d'eau. Leurs noms, elle les avaient apprit au détour d'un regard indiscret sur une plaque d'identification militaire normalement cachée sous la tenue règlementaire, ou au détours d'une conversation avec Black écoutée d'une oreille distraite. Ils lui avaient reconfirmés plus tard, lors d'échanges courts et techniques, mais sa mémoire lui avait fait défaut.

Les imposantes barres de logement à la soviétique apparaissaient maintenant ici et là. De grandes cités, laissées à l'abandon depuis 1984. Ici, le béton était le meilleur allié de la Meute, matériaux barrage aux radiations, garantissant un logement presque préservé de l'influence de la centrale, en terme de radioactivité, du moins. Au vue du kilométrage restant, la proposition d'établir un camp de fortune dans l'un des HLM est avancée, au moins le temps d'un petit somme et d'un repas chaud. Si la plupart d'entre eux auraient pu couvrir la distance restante, la perspective qu'un des camarades un peu plus fragile, comme Stacy, frôle l'épuisement dissuade le groupe de tenter le diable. Il avaient de toute façon quitté le hangar en avance, quelques heures de repos et de soin ne pouvaient être que bénéfique avant l'attaque.

°°°

Stacy avait l'impression de ne faire que ça ces temps-ci, délasser ses chaussures, masser sa voûte plantaire puis ses mollets, et se laisser tomber vers l'arrière en soupirant. Elle regarde le plafond, tout d'abord dans le vague, puis avec plus d'attention, à la recherche de fissures ou de marque d'humidité inquiétante, avant de rouler sur le côté. Ce cher Black s'activait à nettoyer le réchaud qui avait servit à leurs cuisiner une collation, qui respectait toujours scrupuleusement la même logique : des féculents, des protéines, et un fruit/légume. De quoi requinquer le corps avec le minimum, en lui fournissant des sucres lents pour l'énergie et des protéines pour réparer les muscles, selon lui.

Ils avaient choisi une grande pièce, avec de l'espace pour s'allonger sans trop avoir besoin de toucher au mobilier, bien qu'ici, onsoit retombé au seuil tolérable d'exposition. Trojan s'autorise un instant à fermer les yeux, recevant des bribes de phrases échangées entre ses camarades, tantôt en anglais, tantôt en Ukrainiens. Elle s'était installée près de l'un des militaire, dont elle cherchait le nom. Il devine, sûrement à la manière qu'elle à de froncer les sourcils en le dévisageant, qu'elle allait s'adresser à lui, il lui adresse donc un signe de tête, lui signifiant qu'elle avait son attention. Et si elle bégaie une seconde à l'idée qu'il ai pu penser qu'elle le regardait de travers, elle enchaîne rapidement avec sa question.

"-Sacré phénomène que Dominik, hein ? Comment vous vous êtes rencontrés ? "

Le lien entretenu entre ces hommes-là était impressionnant. Chacun semblait faire partir d'un rouage complexe et finement réglé, et ce en dépit de la différence d'âge. Un tout, dynamique et complémentaire, presque comme une seule entité. Si les plus martial d'entre eux semblaient être de bons combattant, Stacy s'était à juste titre fait la réflexion que Dominik n'était sûrement pas en reste.

Mais le surnommé Black brillait réellement lorsque l'on parlait stratégie et organisation. Il avait étonnée la jeune femme de par la précision et le sens du détail de ses plans. A première vue, l'assaut ressemblait à une heureuse intervention dans une brèche de chaos, complètement aléatoire et décousue. Mais il n'avait suffit que de quelques conversations avec l'homme pour prouver que sa ruse était bien au delà de ce que le premier échange laissait transparaître. Sa capacité à organiser une vie en autarcie alors que tout Kiev était passé au peigne fin, le soin et les effort qu'il était en mesure de déployer pour prendre soin de sa meute en terme d'alimentation répondant aux besoins de l'organisme, mais également de repos et de confort méritaient d'être saluée. S'il était ridicule d'espérer une nuit dans une vrai lit, ce serait mentir que de dire que Dominik s'était avéré incapable de leurs mettre un toit au dessus de la tête, les protéger du froid ou de la faim. Ce don, pour optimiser leurs ressources et leurs environnement, c'était peut être bien ce qu'il y avait de plus impressionnant chez lui.


Dernière édition par Stacy Trojan le Lun 29 Mar - 15:07, édité 1 fois
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Message par Karess Ven 19 Mar - 21:14

En ces contrées silencieuses, où la nature a repris ses droits, à travers toi je me sens d’humeur… Apaisée, Jeune Stacy. Personnification de la folie et de la déchéance urbaine, les forêts et le monde sauvage ne sont pas mon domaine.
Croyais-tu que parce que j’ai fais miennes les plus profonds égouts et les plus profondes et flétries ténèbres des métropoles bétonnées souillées de graffitis et de déchets, grouillantes de vermines, moi, Karess, je n’aurais que mépris pour la beauté de Gaïa ? Imperméable à ce sentiment de déférence, d’appartenir à un tout en présence de la Terre-Mère, non-empli comme toi de ce sentiment collectif et unanime de souillure, de viol d’une terre sacrée ?
Non, Stacy… Moi, la Rage de l’Emeute, Seigneur du Désordre et des Vermines, sache que je ne suis pas un Destructeur de monde. Seulement de leur monde. Destructeur des empires-cancers de ce monde. Si je me complais dans mon œuvre, en ces lieux et aux côtés de nos amis du Peuple des Bois, ta rage, notre rage, prend une teinte de croisade. De devoir sacré, le devoir sacré de tout être humain digne de ce nom : défendre son monde et ses habitants, les défendre et en prendre soin.
Alors, moi, Karess, la Chose faite de vermines voraces et de rages meurtrières… J’imagine que je n’aurais plus qu’à disparaître… A me laisser m’évaporer…
Laisser ma conscience fantomatique migrer en d’autres éternités où la fureur guerrière règne à tout jamais, un peu comme le Valhalla des Vikings…

En outre, ces bois provoquent en moi de douces réminiscences de mes chasses, de mon temps de mortel…
Pas des chasses au fusil, gratuites, purement sportives et infondées, sois en certaine.
Des chasses de subsistance, la vraie subsistance sans aucune alternative, pour faire pérenniser mon Clan et les miens, des épreuves de force de la nature… Me revient le souvenir de ma musculature puissante et majestueuse, mes pattes gracieuses et fermes, mon odorat, mon souffle rauque et grondant au fil de ma course…
Les tempes battantes de mes proies… Eteindre leur énergie de vie, quelque chose de presque sensuel, comme si nous communions dans leur passage dans l’au-delà…

« "Ils font", se permet de te reprendre gentiment le faune… Ils, font des choses horribles… Vous marchez à nos côtés pour les arrêter. Vous vous remettez humblement en question. Vous n’êtes plus l’une des leurs. Ouvrez votre esprit et libérez-vous de la pollution par laquelle ils ont embrumé votre conscience spirituelle, étape par étape, ma Dame… »

***

Nos humeurs de communion avec le monde se teintent alors que nous arrivons à la ville fantôme. Un sentiment de paix intérieure et funeste. Toi aussi tu le sens t’imprégner, jeune Stacy ? Ici le monde des Hommes s’est éteint, hormis les parias comme nous qui sommes de passage, les vagabonds, et les molosses des autorités qui viennent patrouiller pour éloigner les deux premiers de la zone. Mais le monde des Hommes s’est effondré ici. Est-un mal ? Le monde a-t-il arrêté de tourner et le ciel s’est-il renversé de la fin de l’Homme sur cette terre ?
La réponse est Non.
Sereinement, la Terre reprend ses droits sur le squelette d’une civilisation arrogante, et vaniteuse…
Autodestructrice…
Le monde des Hommes s’est effondré, mais vous, jeune Stacy, Black, et la Meute, en temps qu’individus, ici vous goûtez à la plus authentique des libertés.
Gaffe aux radiations, juste…

« Sacré phénomène que Dominik, hein ? Comment vous vous êtes rencontrés ?

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] D74f89925fdb9a119cb44a8f9f66987c

Andryi…

Le trentenaire athlétique aux cheveux d’un noir profond opine du chef. Sa mine dure, effilée comme la lame de son épais couteau de combat, est bardée d’un tatouage tout bonnement tribal, d’un bleu-gris de mort, en étoile autour de son œil droit, tandis qu’une vieille cicatrice balafre en verticale la zone de l’œil gauche, miraculé...

— C’est… Assez étrange à raconter, dit-il d’une voix caverneuse…
« Même pour des initiés du monde secret tels que nous, ajoute-t-il : La plupart d’entre nous sommes incapables de nous remémorer du Jour J où nous avons rencontré Dominik, et des circonstances dans lesquelles cette rencontre a eu lieu... En revanche, chacun de nous ici se souvient d’avoir vécu dans le sentiment d’être perdu et seul en ce monde, comme égarés et entouré d’inconnus. En pays ennemi, même… Tous, on n’était plus ou moins des anarchistes, des parias, des gars qui n’étaient pas à leur place et qui faisaient "des conneries" comme on dit, parce qu’il n’y avait que comme ça qu’on se sentait vivants… On était tous fichés, nos vies de bons petits citoyens de la société foutus…
« Et puis Dominik est arrivé, et pour nous, c’était comme retrouver un frère perdu ou un vieil ami intime de toujours… Il est plus jeune que nous physiquement, de manière charnelle, mais pourtant, ouvrez vraiment les yeux et observez-le attentivement, et vous pourrez sentir que l’âme aînée, l’Alpha ici, c’est lui… Moi, j’serais pas surpris que ces "retrouvailles" avec Dominik, ce soit le Démon qui les ait arrangées... »

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Message par Stacy Trojan Mer 24 Mar - 3:14

Trojan s'était accordé le droit de s'attarder sur les signes distinctif de l'homme, ses pupilles suivaient les mèches qui encadraient le visage de son interlocuteurs, puis son tatouage. Il se dégageait d'elle un intérêt certains, mais emplie d'une curiosité tout ce qu'il y avait de plus innocente, comme le regard d'un enfant avec un envie d'assimiler les traits de son facies, trouver, tandis qu'il étoffe son récit, s'il y avait un quelconque détail connu, une réminiscence du passé... Si elle ne note rien de tout cela en lui, ses mots, eux, résonnent en elle. La solitude, la vulnérabilité, les erreurs du passé, les égarements...

Elle réalise qu'elle as ramené ses membres contre elle, progressivement, et relaxe ses sourcils jusque-là froncés, adressant un regard pleins de douceur et d'espoir à Andryi, reconnaissante qu'il se soit un peu ouvert à elle. Sans chercher à vouloir tirer la couverture à elle, Trojan évoque à son tours son passé, pour échanger avec lui.

"-J'errait dans la fange, quand j'ai trouvé "le démon"... " Elle marqua une pause, semblant douter. " Ou quand il m'a trouvée, je ne sais pas trop. On m'avait envoyée dans une sorte de ville prison... Je me sentait très seule, aussi. Je voulais vivre. "

Un frisson court sur ses extrémités, elle soupire doucement. Mettre des mots sur son passé, c'était toujours une sacrée expériences, elle avait tantôt eu l'impression qu'elle était encore une adolescente qu'on venait seulement d'arracher à son Kansas et sa mère à la crête colorée, tantôt la sensation que sa cavale était interminable, que ça faisait des siècles qu'elle se cachait.

Elle cesse de le scruter, de chercher ce qui les reliaient. Andryi avait parfaitement exprimé la chose, des inconnus, aux passé et aux ressentis semblables. Elle acquiesce alors qu'il mentionne le rôle de Dominik, ne pouvant que partager le point de vue de l'homme. Elle avait promis de pas contester la hiérarchie en place et n'en avait pas encore ressentit l'envie. Le regard qui lui avait été lancé ce soir là, s'il elle ne s'en souvenait plus comme de quelque chose de menaçant, avait laissé une impression de mise à nue, et les talents de ce cher Dominik étaient bien au delà des siens.

Elle tente une tape affectueuse sur l'épaule de l'homme à qui elle sourit une ultime fois, le remerciant pour le temps qu'il lui avait gentiment accordé, avant de remonter son sac de couchage sur son nez, bien trop heureuse et soulagée à l'idée de piquer un somme. La belle cité abandonnée de Pripyat n'était plus qu'à quelques kilomètres, la journée de demain allait être captivante.

°°°

Références:

Ça lui avait fait un choc, un moment de vide, comme après une gifle, lorsqu'elle s'était tenue devant cette grande roue. Si les premiers kilomètres matinaux n'avaient pas été une partie de plaisir, Trojan se disait maintenant que ça valait sacrément le coup, les courbatures des derniers jours ne pesaient plus très lourds dans la balance, face à la déferlante qui l'envahissait. Sentiment qu'elle n'arrivait pas à nommer, et qu'elle sentait partagé avec l'entité. Elle avait régulièrement expérimenté des choses qui ne lui appartenaient pas, ces derniers jours, stimulus naissant dans le feu en son ventre, pour venir progressivement irradier le reste de son corps. Elle s'était ainsi retrouvée tantôt énergisée, une âme prédatrice vivant en elle, tantôt exaltée, un sentiment authentique de liberté, d'être hors du monde, et hors du temps. La reine du monde, qu'elle avait eu envie d'hurler sur le toit du bâtiment.

Leurs pas les avaient menés vers un circuit d'auto-tamponneuses qui ne manquaient pas de déclencher un semblant d'hystérie chez la hackeuse, dont les douleurs musculaires semblent momentanément évaporée. C'est en pas chassés et petits bonds guillerets qu'elle tourne autour des vielles pièces de métal rouillées, pouvant presque imaginer les cris et les rires des enfants. Elle se saisit d'un bras au hasard, attirant l'un de ses camarades pour lui montrer les folies de cet endroit, ponctué par des "T'as vu ça !" et "C'est dément !".

Mais l'objectif du jour n'était toujours pas à l'excursion urbaine, malgré l'aubaine qui se présentait. L'objet de convoitise de la petite escouade se trouvait à quelques kilomètres d'ici, et avait déchaîné bien des théorie, faisant encore à ce jour couler quantité d'encre. 

Références:

"- Quatre-vingt cinq mètre de haut, deux-cent dix mètres de larges, et trois-cent émetteurs. Aujourd'hui, nous allons saluer un monstre. " Déclara la fraîchement calmée Stacy, un frisson trahissant son excitation.

Dominik s'était prit au jeu, récitant en coeur avec la jeune femme tout ce qu'ils savaient de la "moulinette à caviar", ou Duga-1, de son vrai nom, longtemps confondu avec l'inexistant Duga-3. Un jardin d'acier, construit en 1976 dans le plus grand des secrets, et ironiquement rapidement repéré par le monde entier. Boosté par la centrale à quelques kilomètres de là, l'imposante structure de métal avait un défaut notoire : celui de faire sauter les fréquences et produire un son de claquement sec sur les ondes radios, ce qui lui avait valu le surnom de pic-vert soviétique. Nombre d'adeptes de théorie du complot, ou têtes pensantes aux quatre coins du globes s'étaient penchés sur la question. Appareil de contrôle de l'esprit ? De la météo ? Ce n'est qu'alors qu'on assiste à la chute de l'URSS que le mystère du radar trans-horizontal est levé. Mastodonte capable de détecter des missiles sur des centaines, voir des milliers de kilomètres de distances, accolé à un bâtiment dont les fonctions demeurent encore floue à ce jour, effacée du plan de la réalité... Mais pas pour tout le monde.

Stacy ricane, s'autofélicitant d'avoir dérobé ces fichiers à l'organisation de l'Homme en Noir, et étale malicieusement une ultime fois sa science à la mention de l'année 1991, synonyme de la chute de l'Union Soviétique, mais également de la naissance de quelque chose qui occupe une part considérable dans sa vie : Le World Wide Web. Et tandis que Dominik aborde des détails devenu trop technique pour elle, elle ralentis le pas pour aller questionner l'un des faunes, sur un fond sonore de réfraction atmosphérique, et de précisions telles que "...un radar à 10m du sol regarde sur 13 km."


Elle se poste au côtés de son allié d'un autre monde, marchant silencieusement un moment. Elle se sentait toujours tellement petite lorsqu'elle était parmi eux, l'image des armes, ridicule en leurs mains, la renvoyait à quel point ils étaient imposant. Dans l'esprit de la jeune femme, il était fou que des bipèdes de sa carrure arrivent à maîtriser de tels créatures... Sans tout leurs artifices, leurs inventions, s'en seraient-il prit à eux ? Auraient-ils vécu en paix ? Ou les rôles se seraient-il inversés ?

Elle songe un moment au fait que l'Homme se targue d'être toujours plus intelligent, toujours plus performant. Si elle voulais savoir l'heure, elle n'avait pas besoin de formules savantes, il lui fallait juste déverrouiller son téléphone. Et si elle était plus rapide, était-elle réellement plus maline que ne serait-ce l'un de ses ancêtre qui avait du apprendre à lire un astrolabe ? Ancêtre, qui pour déterminer l'heure, devait avoir conscience de sa place dans l'univers, et un minimum de connaissance de l'astronomie et des grands principes mathématiques ? Elle pince les lèvres, frustrée.

" -Vous m'avez dit que je n'était plus vraiment des leurs, que je devais libérer ma conscience... "

Elle bégaie un peu, cherche ses mots, en allant gratter l'arrière de son crâne. Ce geste lui rappelle qu'elle s'est séparée de sa crinière, et elle ne sais toujours pas quoi en penser. Si les mythes de féminité et de constructions sociales qui imposent une longue chevelure soyeuse à la gente féminine l'importe peu, c'est l'azur de ses cheveux qui lui manque. Après tout, cette couleur l'avait suivie tellement longtemps. Elle se repasse les images d'une fuyarde en pleine cavale, se renversant une bouteille de bleu de méthylène dérobée dans une pharmacie sur la tête, pour raviver le bleu qui commençait à laisser place à un turquoise fadasse. Elle sourit, repensant à ses mains qui étaient restée tachées des semaines...

"-Est ce que vous pensez que je su- " Elle se reprend. " Deviendrait quelqu'un de bien, un jour ?"

°°°

Le vent était impressionnant aujourd'hui, si la forêt rouge avait eu le mérite de protéger partiellement le petit groupe lorsqu'ils la traversaient, Stacy s'étonnait maintenant de son intensité, lançant un regard décontenancé à Andryi, qui lui, était imperturbable.

"-Mais quel est donc ton secret ?" Plaisanta-t-elle, la voix portée au loin.

Les conifères laissent place à leurs cousins feuillus, tristement nu en cette saison, et des panneaux rongés par la rouille, les premiers bâtiments se profilent derrières des grillages maintenant réduits à l'état de passoires. Pierres blanches, briques rouges, et menuiserie en bois bien amochée par les années, l'aura qui se dégage du lieu est bien loin de celles des barres de bâtiment précédemment investies. Des peintures, fresques colorées, à thème scientifique et anatomiques sur les façade; Adieux, habitation modeste, Bonjour, locaux de travail anciennement immaculés et hermétiques.

Stacy souffle longuement, tentative de contenir son agitation. Elle y était, l'endroit existait vraiment. Ici, ils trouveraient les derniers éléments manquant à leurs opération. Une antenne radio surpuissante, qui n'attendait plus que quelques courageux pour grimper en son sommet pour la ramener à la vie, et sous terre, tout le matériel dont Dominik et son équipe pourrait rêver... Rétro, certes, mais ils ne cracheraient sûrement pas sur des combinaisons de protection et d'assaut adéquates, même Vintage. De même pour d'autres vêtements chaud, gilets tactiques, ou matériel à l'essai à l'époque...
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Message par Karess Lun 29 Mar - 21:13

Chacun sa place. Chacun sa fenêtre sur le monde. Pour les différents membres de l’équipe scientifique, le Complexe, c’était un centre de recherches et d’études. Du Trentenaire aux Sexagénaires, on travaillait sérieusement sur des microscopes, on chronométrait, on évaluait, on archivait en notes ce que l’on observait. On prenait les pauses et la vie entre collègues avec légèreté et complicité. Une certaine fantaisie d’esprit et de philosophie de vie alors que l’on spéculait sur les secrets du monde et la place de l’Homme dans cet univers.
L’équipe de gardes était plus pragmatique. Eux, c’était des militaires.  Conscients que des choses capables de plonger Kiev dans la plus noire des pestilences étaient enfermées et entreposées dans les compartiments intérieurs, pas un instant ils ne se relâchaient dés lors qu’ils étaient en service. Pour eux plus que pour n’importe qui, le rythme de leur vie était régi et cadencé par les annonces des haut-parleurs du centre, diffusant les messages de sécurité. Pas une sortie de cage d’un cobaye sans qu’ils ne soient sollicités plus ou moins en force, pas un passage dans le secteur centrale des machines et du réacteur sans qu’ils ne viennent en accompagnateur.  
Pour l’équipe d’entretien, c’était la corvée. Le travail de routine. Une routine qui pesait sur leurs consciences et leur imposait de se fermer l’esprit tandis qu’ils épongeaient le sang et les boyaux sur des sols grillagés et au cœur de salles assainies qui vibraient de la souffrance et de la mort.
Pour les cobayes, que l’on soit Homme, Faune, Singe, Chien, Chat, Cochon, la vie était un perpétuel tourment, à base de souffrances, de terreur ardente de l’inconnu, et au mieux d’ennui mortifère.
Seul 635 vivait dans un certain confort. Un confort de Capo dans un camp de concentration où le commandant des gardes personnifié en Mikhlao auraient été des plus polis et courtois.

Seul les Rats semblaient calmes et patients, observant de cette même lueur vorace les bipèdes géants en blanc qui allaient et venaient et les manipulaient à tour de rôle. Qui parfois les tuaient. Ils semblaient endurer avec une étrange lueur vorace. Une lueur de revanche.

Ce genre de lueur se retrouvait maintenant dans les yeux des "monstres" depuis quelques heures.
Dommage pour le Complexe que ni Mikhlao ni aucun des hommes d’intelligence présent dans cette installation n’ait eu la présence d’esprit de consulter 635 à propos d’une telle lueur, à propos de ces rats.
« Avez-vous conscience de ce que vous avez dans ces cages ? C’est le Diable que vous avez fait rentrer, en faisant rentrer ces rats ici… »

Ca, Yuri en avait pleinement conscience à présent. Mais il aimait cela. Yuri. Les monstres. Les Rats.
Chacun d’eux savait que l’heure était proche maintenant.

A Kiev, à la radio, sur les écrans présents, des émeutes, des meurtres en série à l'instar du sinistre sort d'Anya faisaient rage…

***

Les heures de la camaraderie, empreintes de réminiscences enfantines.
Alors que vous vous aventurez dans ce parc d'attraction géant et tout à vous qu'est la ville fantôme et déchue de Pipryat, tu vas enfantine, prenant conscience de ton attachement à la vie et de l'importance de jouir de chaque minute d'insouciance tant qu'elle dure. Chose futiles de l'existence dont tu prends soudain conscience de combien tu y es attachée... Perspectives de bonheur et d'avenir endoré, qui émanent des profondeurs de ton subconscient, un horizon dans le lointain...
Sous cette attitude libérée et ces perspectives naïves, la montée d'adrénaline, la Peur croissante que tu chasses, que tu enfouis. L'approche de l'heure du passage à l'acte, et de la mise en gage de ta vie, que tu reportes...
Est-elle légitime, cette voix de la Peur qui monte de ton intériorité, jeune Stacy ? N'es-tu pas de ceux qui n'ont plus peur de rien, car rien à perdre ?
Echos du rapport à l'enfance, dans la force évocatrice des objets et parcs figés dans le temps de cette ville fantôme...

"Tout dépend de votre capacité à dompter votre perception du monde, et de vous-même, ma Dame. t'as répondu le faune.
Votre Humanité va vous juger. Pour elle, pour le peuple des Ecrans et des Pneus, vous serez baptisée "Terroriste". "Criminelle". "Crapule". Vos semblables vont vous renier.
C'est la manière qu'a le corps de l'Humanité de demander à ses cellules cancéreuses de mourir. C'est ce que vous êtes pour l'Homme.
Apprenez à libérer votre coeur de son jugement. Voyez la reconnaissance des les yeux de ceux que vous allez sauver, mémorisez bien le sentiment de Justice de l'instant présent. Et sachez que pour ce que vous aurez fait, vous aurez toute la reconnaissance du Peuple des Bois.
Que cela vous sauve de la folie qui viendra vous ronger quand vous serez face à un écran de télévision qui jettera l'opprobre sur votre nom et vos actes..."


***

Andryi t'as adressé un sourire timide.
Pour Andryi, Dominik et chacun des membres de la Meute, se libérer du jugement de l'Humanité et de la perspective d'être reniés de leurs semblables est chose faite depuis leur vie antérieure.
Pour eux, il n'y a pas d'Humanité. La perspective de l'appartenance à l'Humanité est un mirage, invoqué par pur opportunisme par ceux que cela arrange bien, généralement pour pacifier des colères révolutionnaires et les transformer en des bêlements de moutons pacifiques. Quand il s'agit de tirer dans une foule manifestants pour les forces de l'ordre, ou de bâtir la fortune de l'Occident sur la famine de millions d'africains, elle est où, l'Humanité ?
Dominik et les autres ne se considèrent pas comme des êtres humains. Derrière leurs attitudes aussi détachées que la tienne, jeune Stacy, sous leur détachement et leur attitude calme, sobre et pragmatique, ils n'ont aucune entrave moral à appuyer sur la détente.
Aucun proche rattaché à la vie en société, au regard juge, qui les reniera dans cette vie.
Aucune considération pour un quelconque crédo religieux ou politique élevant l'Homme au-dessus des autres espèces et justifiant du caractère sacré de la vie.
Andryi a la rancune latente d'un ancien loup braconné.
Les autres, celle de rats d'égouts qui ont été empoisonnés...

S'ils venaient à être pris vivants par les autorités, leur place légitime au sein de l'humanité serait au fin fond d'une cellule capitolée, ou enfermés à vie dans des cases de prison...
Trop conscients du sort qui les attend, chacun garde pour lui un chargeur d'une unique balle.
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Stacy Trojan Jeu 8 Avr - 11:31

Alors que se mélange aux sifflements du vent qui s’engouffrent dans les moindres brèches, les pas qui résonnaient dans l’immense structure décrépie, se propage des sons de brisures de verre et autres débris qui crissent sous les semelles, Stacy remercie une nouvelle fois Lex et Alexey avec humour, pour leurs « démonstration de force brute ». Si la trappe dissimulée par d’ingénieux systèmes au sol avait été découverte et déverrouillée avec plus de matière grise que de muscles, il avait bien fallu quatre bras forts pour venir à bout des charnières rouillées. Bientôt, l’ambiance sonore se résume à une poignée d’individus descendant des marches sans fins. L’environnement est brut, dénué de toute forme d’habillage. Une nuance de gris, toujours la même, si dans le passé, c’était devenu quelque chose de presque cauchemardesque, ici à Prypiat, cette dominance du béton était devenue une aubaine, merveilleuse matière qui les protégeaient des dangers, là dehors.  

Dans la tête de la hacker, c’est l’affolement. Idées en arborescence, qui commencent à s’entremêler alors qu’ils s’enfoncent, encore et toujours, dans les entrailles de la terre. Tout était partie d’un constat qui lui avait pourtant arraché un sourire, au moment où ça lui avait traversé l’esprit : Des escaliers sans fin et sans signes distinctif ? Comme le SCP 87. Elle s’attendait à voir une paire d’yeux et un grand sourire carnassier luire dans sa vision périphérique à tout moment. De là, elle avait fait le lien avec les yeux en amandes, brillant dans les tons chauds, de ce cher Karess… Lui vient, dans le petit train de ses songes, la meute, les avertissements de Dominik et les enseignements de chacun.

Andryi, avec qui elle se ressent le plus de liens, l’authenticité de ses paroles, la manière dont il contenait ses émotions, Stacy aimait ça. Sasha, qui lui parle des armes et la conseille comme personne. Il lui avait prêté la sienne, équipée d’un silencieux, pour lui apprendre à tirer sur des boites de conserve, et l’avait observée, pour tenter de déterminer quels étaient ses besoins. A la manière dont Stacy la posait n’importe où, traînait dans son environnement et sa maladresse notoire lorsqu’il s’agissait de tenir une boisson entre ses mains, il avait déclaré en un premier lieu qu’il lui en fallait impérativement une avec un traitement spécial contre la rouille, la même expression sur le visage qu’un parent perdu entre la satisfaction et l’inquiétude alors qu’il regarde partir son jeune conducteur avec la voiture familiale pour la première fois. Alexey avait acquiescé. Lui, semblait être un mélange entre Sasha et Lex, beaucoup de connaissance du matériel, mais aussi une vraie force de la nature, qui savait frapper et déstabiliser. Lui et Lex, d’ailleurs, l’avaient beaucoup agacée lorsqu’elle tenait une mauvaise posture, en donnant un petit coup sur son poplité pour la faire tomber sur les fesses, lui faire part de leurs observations, et recommencer à l’entraîner.  Plus haut les mains, plus bas la tête, qu’ils avaient répété en boucle. Et ça résonnait dans le crâne de la jeune femme, encore et encore. Tant et si bien qu’en réponse au sons de mécontentement de l’un d’eux, elle s’ancre d’instinct dans le sol, le temps de comprendre ce qu’il se passe.

Devant eux, une énorme porte en métal rivetée, et un système de fermeture visiblement électronique. Rudimentaire, certes, mais réactiver le courant marquait cette fois-ci réellement le début de l’action. Après ça, le temps serait compté, si ce n’était pas déjà le cas. Fini la récréation, se dit Stacy, balayant les images de l’ancienne fête foraine à l’abandon pour tenter de se figurer à quoi s’attendre. Sa tête choisi un fond d’images vue sur des tablettes tenues par des esprits libres au visage masqués en ville, juste ce qui faut pour préparer son corps à la suite. Elle s’était promis de libérer tout le monde, jusqu’à ses amis rongeurs, qui apparaissent tristement avec des excroissances à son esprit. Son estomac se tord, mais le reste de son corps est prêt à agir, emprunt d’une bonne dose de détermination.

Tandis que le débat fait rage, la jeune femme tends silencieusement son outil à la vue de tous, pour partager les informations qu’elle avait en sa possession avec eux. Elle se garde de donner son avis ou de tenter d’influencer leurs décisions, l’unique motivation de cette manœuvre étant de se positionner en support. Car ici, elle était une étrangère doublée d'une bleue, si elle avait lu sur l’endroit, elle n’y avait pas vécu au quotidien, et n’avais pas leurs expériences du terrain. Ils sauraient mieux qu’elle, elle en était certaine. Et elles les suivraient, coute que coute.

Vrombissements tandis que la structure reprend vie et tremble comme si elle allait s’effondrer sur eux. Des ampoules éclatent, d’autres refusent tout bonnement de sortir de leurs hibernations. La même odeur que celle d'un radiateur chaud et poussiéreux parvient aux narines de la jeune femme, qui plisse le nez. Ils allaient devoir être attentif à ce que rien ne prenne feu à deux pas d’eux… Grésillements ambiant, alors que Trojan aimante son appareil à la porte, un blueprint de ce qui se faisait dans le temps en termes de verrouillage affichés, et force le boitier sur le coté pour étudier le circuit électrique de ce dernier, lançant les paris pour voir lequel de ses collègues trouverait le bon fil à retirer du domino.

« -Moi, j’débrancherais celui-ci ! » Annonce-t-elle en désignant un fil jaune qui semblait avoir déjà subi des dégâts, à en croire le scotch vinyle noir enroulé autours.

Elle se tourne vers ses camarades pour sonder leurs visages. C’est Alexey qui s’avance, venant étudier la machinerie de plus près. La hacker n'est pas surprise, l’homme était loin de n’être qu’une masse de muscles, et il le prouve à nouveau, alors qu’un claquement parvient aux oreilles du reste de la meute. Le verrou venait de sauter sans plus de résistance.

Trojan agite ses doigts pour en chasser les fourmillements et se secoue un petit peu sur place, surexcitée, mais la boule au ventre quand même. C’était fou, ce qui était en train de se passer, non ? Elle se hâte pour récupérer son outil et aider les hommes à pousser la porte qui faisait le poids d’un mort sans assistance électrique. Ils entrent un à un calmement. Là, sous terre, s’offre à eux un petit studio encore débordant de vivres et un confort qui bien que minimaliste, aurait pu les tenter. Stacy pouffe de rire en imaginant le chant de sirène d’un canapé. Mais ce qui les intéresse, c'est ce qui se cache plus loin, dans les autres salles. Car, si les scientifiques et autres employés de cette immense bâtisse avaient prévu des bunkers et de quoi survivre en cas de pépins, ils avaient de toute évidence aussi prévu le retour à la surface, et de quoi se défendre des agression externes…

Et c’était là, sagement plié et entreposé sous leurs yeux. Des vêtements encore dans leurs housses ou leurs plastiques, de la tenue paramilitaire à la combinaison Hazmat. Les keffieh, gilets tactiques, casques,chaussures confortable et chaudes… Mais également les talkies, les armes, et les trousses de soin, à commencer par les pastilles d’iodes, entreposées un peu partout. Tout ce qu’il fallait pour compléter leurs attirails finement trouvés par Dominik. Oh, ils auraient pu lancer l’assaut avec ce qu’ils avaient déjà, certes, mais avaient-t-ils vraiment envie de s’asseoir sur une occasion pareille ?

Stacy est déjà dans le mouvement, si la tentation de sauter sur les coussins du fauteuil ou de boulotter le contenu d'une conserve est forte, elle à bien conscience que cette fois-ci, ils avaient atteint le point de non retours, leur présence pouvait être découverte à tout moment. Avec la même absence de pudeur que lorsqu’ils avaient traversé la rivière, la jeune femme se change à la hâte, enfile deux polaires, des jambières et viens demander conseil à Sasha pour la fixation à sa taille et à son mollet, destinée à accueillir ses armes. Un keffieh sur le nez, et le pied appuyé sur une malle, elle vient ensuite serrer ses fidèles Docs. Si les autres chaussures semblaient être plus adaptée, elle doutait d’avoir le temps de les faire à ses pieds.

Armes et munitions sont réparties méthodiquement, on ajoute à sa collection un couteau, un poing américain orné d’une lame rétractable, des chargeurs et une arme lourde en bandoulière. Tous embarquent un petit kit de secours, pour après la bataille, et le gilet tactique devient le nouvel accessoire préféré de la jeune femme, qui peux accrocher son outil de manière sécurisée sur son épaule. Pas de temps à perdre, une fois équipé, on remonte. Stacy tends un bras vers les conserves alors qu’elle quitte la pièce à son tour, se saisissant discrètement de l’une des plus petites d’entre d’elle.

« Pour fêter notre victoire ! » Chuchote-elle à la personne derrière elle tandis qu’elle glisse les abricots au sirop dans la grande poche de veste.

Le vent et le froid paraissent bien moins mordant, Stacy est satisfaite de l’échange qui viens de se faire. Si le pull qu’elle portait n’arborait pas un logo de groupe sympa, il était beaucoup plus adapté au climat et au mouvement qu’elle devait effectuer. Elle avait confié le reste de ses affaires à Mozbig ce matin, pour ne pas être handicapée pendant l’attaque. Un si grand sac pour un si petit être… Ça faisait drôle à voir. Mais aura-t-elle l’occasion de le récupérer ? Une vague d’inquiétude s’était emparée d’elle depuis qu’ils avaient rejoint la surface, comme un rappel qu’ici, un opposant pouvait surgir de derrière un arbre ou un bâtiment à tout moment, s’il surgissait d’ailleurs. Un sniper aurait la belle vie ici, aux vues de la disposition du lieu. Et s’ils ne survivaient pas ? Elle tente de se consoler en se disant que le contenu de son sac ferait vivre sa mémoire, et que son jeune ami n’aurait plus jamais froids…

Duga-1 se dressait devant eux, inébranlable malgré les violentes bourrasques de vent. Environs trois cent barreaux les séparaient de leurs objectifs : « Les antennes, tout là-haut, là-haut. » Comme déclaré par Dominik, sur le ton de la plaisanterie. Lex pense à voix haute, et souligne le fait qu'il serait inutile que tout le groupe n'aille en haut. Deux, ou trois personnes, maximum. Les autres resteraient en bas. 

Stacy règles les attaches de son casque orné d'une lampe frontale, et se décharges de l'arme qu'elle portait en bandoulière, la confiant aux camarades désignés pour rester en bas. Une paire de gant enfilée, et elle s'avance vers le monstre de métal après avoir vérifié que l'émetteur du talkie trouvé et rapidement traficotée en bas était bien dans sa poche. Soupir bref, alors qu'elle remonte l'échelle du regard pour estimer ce qu'elle allait devoir grimper. Elle pose une main sur le barreau a hauteur de sa tête, et c'est le début de l'interminable ascension. 

Le vent gagne en puissance à mesure qu'ils progressent, faisant claquer les pans de leurs vêtements dans l'air. Yeux embrumés, la jeune femme tiens bon, et serre chaque pièce de métal comme si elle était la dernière chose la rattachant à la vie, elle s'était même demandé a quelques reprise si elle n'allait pas tout bêtement s'envoler... Une bourrasque un peu forte, et pouf, s'en est fini de Stacy.  ironise-t-elle intérieurement, tandis que les minutes défilent. A chaque changement d'échelle, elle prends le temps de questionner ses collègues du regard, s'il était évident qu'ils étaient plus endurant qu'elle, il était important à ses yeux de vérifier que tout le monde ailles bien.

Le sol grillagé de la dernière plateforme arrive tel le messie, et Trojan agrippes fermement la barrière tandis qu'elle se relève de toute sa hauteur, bousculée par le vent qui avait plus que jamais une force folle. Elle avance de quelques pas, laissant la pace a ses camarades pour se hisser, tandis qu'elle continue sa progression vers les machineries sous les antennes. S'il ne cédait pas sous les assaut des intempéries, le pic vert oscillait et grinçait de toute part, crissement emportés au loin par les rafales.

La vue était démentielle d'ici, elle hésitait presque à jouer la touriste et prendre une photo. Elle secoue la tête pour chasser cette idée, et rattrape ses collèges pour aller placer la pièces dans le méli-mélo technologique de l'antenne. Elle retire ses gants, dégaine son appareil, et fait le liens entre tout les composant aidée par Alexey, qui semblait à l'aise avec ce genre de choses. Il ne leurs faut pas très longtemps pour accomplir cette tâche, tant l'homme était doué. Trojan récupère son outils qu'elle raccroche au câble entortillé sur son épaule, avant de lancer un regard inquiet à son camarade, pouce au dessus de l'écran. Il lui adresse un signe de tête en guise de feu vert. L'appareil vrombit sous leurs pieds, le radar trans-horizontal, transformé en émetteur/brouilleur géant pour ce qui allait bientôt être l'une des plus grandes leçon que ladite "humanité" allait recevoir, et à son contrôle, la meute, et ce cher Karess.

Grésillement et sons suraiguë envahissent l'espace, Stacy grogne et fait quelques pas malhabile en arrière, tandis que le monstre de métal réagit à ses nouvelles fonctions, ou que leurs ami commun rit au travers des émetteurs fraîchement ressuscités... Elle est projeté vers l'arrière par le vent tandis qu'elle peine à conserver son équilibre sur la surface instable, toujours secouée par les tremblements du colosse de métal. Ses fesses heurtent le sol grillagé, mais le poids du haut de son corps l'entraine dans un même mouvement dans le vide. Tout est allé trop vite, et sa main se referme dans le vide, ratant le barreau le plus proche.

°°°

Elle rouvre les yeux brusquement, avalant une grande goulée d'air avant de sauter sur ses jambes flageolante, reculant doucement, penchée vers l'avant, comme voulant se protéger d'un danger, ses mains tremblantes tendues devant elle. Alexey bondit pour attraper son bras et la stopper, préférant éviter une nouvelle chute, et la somme de le regarder.  

"-C'est moi." Avait-il répété en ukrainien, puis en anglais, soutenant le regard de la jeune femme qui semblait en état de choc. "C'est moi, Alexey."

Les mots ont résonné dans le crâne de Trojan, qui balaye lentement le paysage du regard pour s'acclimater de son nouvel environnement, muette, avant de tendre une main sans gêne pour toucher avec la paume le visage de son camarade, s'assurer qu'il était réel. Elle ramène ensuite ses mains à elle, semblant chercher des traces quelconque dessus. Un peu de poussières, de la peinture écaillée, rien de plus. Ça lui prend quelques minutes ou l'homme tente de la faire parler, mais elle parvient finalement a chasser toutes ces images d'orques et de nains de son esprit, la boule au ventre. Elle fait un geste suggérant d'y aller doucement, et s'assoit en tailleur sur la plateforme, questionnant au sujet de la durée de son absence tandis qu'elle touche l'arrière de son crâne nu, pour voir si elle s'était cogné la tête. A ça, on lui répond que le casque l'avait protégée, mais qu'on lui avait retiré après s'être assuré qu'il n'y avait pas de sang ou de fracture à la nuque. Dans la confusion, on lui parle de malaise vagal, ou due a la déferlante de stress et de peur provoquée par la chute, la sensation d'y passer... Elle était partie une minute, tout au plus, juste le temps qu'ils ne descendent sur la plateforme du dessous et ne procède a un examen rudimentaire, bref, quelque chose de bénin à leurs yeux de grand gaillard endurcis, qui la font tout de même descendre le reste des barreaux entre eux deux, et solidement accrochée d'une corde à celui du dessus.

En bas, c'est l'effervescence lorsqu'ils foulent enfin le sol. Questions enchainée beaucoup trop vite par Dominik qui saisit les joues de la jeune femme tandis qu'ils scrutent le fond de ses yeux, avant d'empoigner fermement ses épaules en un geste que l'on aurait pu qualifier de substitut d'embrassade, ou chose de ce genre. Une fois tout le monde rassuré et informé du déroulé de la manœuvre qui avait eu lieux là haut, on ramasse les affaires et on ne perd pas une minutes.

°°°

Fulgurante. C’était le mot. L’attaque avait frappé comme un coup de masse derrière la tête, au beau milieu de la nuit. Cris, coups de feu, et larsens dans les hauts parleurs se mélangent en une soupe auditive. Mouvement de panique, agitation partout, bouillie visuelle d’uniformes différents, de créatures… Le chaos, lui-même, était venu saluer ses agitateurs.

Et au milieu de cette effervescence, une Trojan, avec les doigts qui fourmillent, son index qui ne veux pas répondre. Elle y avait repensé, elle n'avais fait que ça depuis son réveil. Dans la foret, le tunnel, le parking, l'ascenseur: Les visages sans vie des nains, leurs corps percés de part en part, la terreur dans leurs yeux...

S'ils étaient plus petits qu'elle, il avaient tout de même beaucoup de traits communs. Elle ne trouvait pas les mots pour dire ce que ça faisait. Elle s'était imaginée, à leurs place, et elle s'était demandée, si elle pourrait le refaire sans que l'entité ne prenne le dessus sur elle. S'il avait réellement prit le dessus d'ailleurs. N'était-ce pas ce qu'elle voulait, au fond ? Vider un chargeur sur celui qui avait amoché son ami ? Peut-être était-ce eux... Après tout, ils avaient bien essayé de s'en prendre à Ludra et aux autres alors qu'ils ne leurs avaient rien fait. Les nains, ils voulaient leurs faire du mal. N'était-ce pas que justice ?

Le scientifique en face de Stacy conserve sa position: Mains en l'air, faisant non de la tête, le visage suppliant. Quelques précieuses secondes s'écoulent encore, secondes ou Stacy tente de faire le vide dans son crâne, se défaire des questionnement moraux. N'était-elle pas de ceux qui n'avaient plus peur de rien ? Lui avait susurré la voix de l'entité. Et lui là, avec ses mains qui avaient surement dû faire couler le sang, ne ferait-il pas partie de ceux qui l'accableraient ? De ceux qui faisaient le mal en disant faire le bien ? Se demandes-t-elle en repensant à sa conversation avec les faunes, regard vissés sur le scientifique dont les yeux s'embrument alors qu'il se demande sûrement ce qu'elle attends pour tirer, ou lui faire signe de partir.

Il amorce d'ailleurs un pas. Le laisser fuir ? Il semblait avoir si peur... Et puis, qui s'en rendrait compte ? Qu'est ce qu'une vielle blouse blanche comme lui pourrait bien faire de toute manière ? C'est au moment ou la jeune femme s'apprête à baisser son arme, décidée à laisser l'homme se cacher quelque part, qu'il tends un bras vers un bouton d'alarme. Son index obéit instantanément cette fois, le coup de feu semble emmener avec lui les questionnement incessants de la hacker, et son envie de laisser des survivants. Il n'y avait pas d'innocent dans leurs rangs.

Elle repère Sasha dans la foule et lui emboîte le pas pour le couvrir. Le recul de l'arme, les fourmillement dans le corps, cette vague en elle, constituent un petit cocktail irréel. Les corps tombent alors que son coeur semblent battre dans ses tempes. Il progressent rapidement, dans la vision périphérique de la jeune femme, semble apparaitre des formes inhumaine...
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Karess Lun 12 Avr - 14:03

Une vague d’interférences, de grésillements sonores, de crépitations et de surpression bruyante dans les canalisations semble fendre d’un bout à l’autre les installations du laboratoire.
Les rats, les monstres, et certains cobayes, semblent jubiler devant ce signe avant-coureur. Comme s’ils sentaient que leur heure était venue. Les plus manifestement agités suscitent des remontrances tyranniques des gardes présents, qui les braquent de leurs armes et les invectivent de l’autre côté des portes à verrous électroniques de leurs cellules. Réactive et le sang chaud, la sécurité dépêche aussitôt deux quatre-quatre de soldats armés pour partir inspecter l’extérieur, se dirigeant vers le point d’émanation identifié comme étant Duga-1.
En marge de ce germe d’agitation et de contrariétés de la part de la caste dominante que constitue l’équipe laborantine, Yuri sent lui aussi que l’heure est venue. Abandonnant sa lavette et renversant volontairement et avec une certaine complaisance le seau d’eau sale de son chariot d’entretien en plein dans les bureaux vides qu’il était chargé d’entretenir, l’invisible "petit gros de la base" se dirige vers les annexes du PC central de la sécurité. La clé d’intrusion et le surin prêts à l’emploi.  
Le coup du seau d’eau, c’était gamin et puérile. Mais ce qui va suivre va être beaucoup moins mignon, ça ils peuvent le croire…



Aux abords de Duga-1. Les phares de deux véhicules avancent en fendant la nuit sur les routes de terre en contrebas. La présence du petit commando et les singeries sur l’échelle ne seraient-elles pas passées totalement inaperçues de la base ?
Les deux quatre-quatre militaires viennent se garer dans le contrebas boueux, et tout un groupe en descend, lampe-torches en mains, protocole d’inspection du monstre de fer et ses alentours...
Au vue de leur attitude, ils savent que vous êtes là. Mais savent-ils à qui ils ont à faire ? Moins sûr… Pour eux, manifestement, ils cherchent moins des terroristes armés jusqu’aux dents qu’une bande de jeune en quête de l’urbex en Pipryat. Ils n’ont pas conscience de mon "sanctuaire du silence" dans lequel ils ont pénétré, en prévision du vacarme de la fusillade imminente, qui ne doit pas alerter la garde du laboratoire.
Menée à l’abri au côté de Dominik, sa meute tapie dans les ténèbres de la végétation et des maisons environnantes, tu peux voir les mains sur les armes apprêtées qui vont faire feu d’une seconde à l’autre, le regard de tes compagnons Dominik qui était véritablement soucieux de ce qui venait de t’arriver, ta perte de connaissance, et qui s’est rendurci à l’approche de la patrouille, prêt à faire ce qu’il a à faire.
D’invisibles, les Faunes deviennent ombres mouvantes au-côté des véhicules, dont ils arrachent les conducteurs en treillis, s’emparant de leurs silhouettes qu’ils immobilisent sur place, compressant leurs gorges pour leur faire perdre lentement connaissance. Les autres, se font déchiqueter par les fusils mitrailleurs de la Meute.
La retenue de nos amis Faunes à tuer gratuitement sauve la vie de ces deux soldats.


La tension se fait graduellement croissante dans le laboratoire, alors que depuis l’étrange incident électronique, il émane comme un bourdonnement d’insectes incessant, sans que nul ne voie rien. Dans l’annexe de sécurité, les gardes sont en ébullition. La patrouille envoyée à Duga-1 a subitement cessé toute émission de message et ne répond plus aux communications depuis plusieurs minutes.
Au moment même où une alerte "jaune" est donnée à la base des unités HUNK, Yuri passe à l’action, surinant un "collègue" de la sécurité avec qui il prenait cafés et pauses clopes en entretenant une de ces amitiés artificielles que l’on entretient par commodité dans un travail sans conviction véritable.
La briser fut étonnamment facile. Dire qu’il avait eu cette hantise-mirage que ce soit lui qui soit dans le coin de cette porte ce jour-là. Tant de trouilles qu’on lui a mis dans la tête pour le convaincre qu’il était faible et médiocre, tout juste bon à récurer le sol en échange de quelques heures de repos devant un écran dans son chez-lui. Toute cette matrice d’impuissance et de barrières morales, déboulonnées par cette fièvre de colère résolue qui s’est emparé de lui.
Quelque chose de viscéral, en lui, dans l’air de ce couloir de dallage blanc pur, alors que l’alerte retentit, Voix estomaquée qui l’interpelle personnellement dans les haut-parleurs sur ce qu’il vient de faire. Yuri s’est emparé de la carte d’accès de sa victime ainsi que de l’arme de service.
Cela fait plusieurs minutes maintenant que cette lueur rend ses yeux fixes, que cette fièvre le consume, faisant battre son cœur comme un tambour. Le "petit gros" bedonnant dans son gris de travail force l’entrée du PC, dévale les dix marches qui descendent dans cette espèce de cave étouffante truffée de moniteurs et d’écrans. La voix qui l’interpellait dans le haut-parleur grésillant provient maintenant en chair et en os de l’homme devant-lui, garde à la calvitie grisonnante qui s’est levé de son poste avec stupeur, tandis que lui et son collègue bégaient des tentatives de raisonnements tout en cherchant à libérer leurs armes de leurs mains tremblantes, gauches sur leurs étuis. Yuri les assassine tous les deux, imitation plus sauvage et amatrice en débit de balles que ce que l’on voit dans les films qui font ce genre de scènes.

En dehors, toute la cohorte qui rapplique. Qui tente de passer leurs cartes dans le lecteur, sans comprendre pourquoi ça ne marche pas…
Le pauvre et sot mensonge de l’espace physique…
Les fous. Ils n’ont toujours pas conscience de celui qu’ils ont fait rentrer, incarné dans les rats, dans ces monstrueux "Chiens" retenus en confinement ! A l’insu de Mikhlao, de toutes les blouses blanches et de tous ces militaires à la sécurité paranoïaque et sur le vif en permanence, ça fait maintenant des semaines, des mois même, qu’il imprègne le complexe de Sa Présence. Infestation qui s’est manifestée jusqu’ici subtilement, dans une augmentation des avaries et des bugs informatiques…

Protégé en ce sanctuaire par la Silhouette noire entrevue dans la pénombre de son appartement miteux de Kiev, dans les reflets de la boisson, Yuri fait jouer ta clé d’Intrusion, jeune Stacy, dans le cerveau informatique du laboratoire.
Causant un AVC…

***


Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] 635

Rupture du confinement.
Brèche de sécurité.
Dans des annonces automatisées et des bruits d’alarme dissonants, à l’unisson, les verrous des cellules cèdent. Les portes s’ouvrent.
Féroces, les quelques gardes des cellules sautent sur leurs fusils. D’intimidants, ils passent à meurtriers dés lors qu’hommes et humanoïdes, voisins mélangés de cellules depuis toujours à leur merci, saisissent cette opportunité et tentent de s’élancer hors de leurs cages, au-travers des couloirs.
18, ancien gosse de la rue raflé en douce et enfermé ici à l’âge de quinze ans, est de ces belliqueux et ces audacieux qui restent, qui les attendent. Qui leur sautent dessus. Ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit qui ont la détermination.

Là dans le ventre du complexe, d’autres cellules voient leur confinement céder. Et des choses voraces se liguent en salivant de cette promesse de festins et de vengeance qui s’offre à eux après tant d’attente, tant de tourments de la main des Hommes pour certains…

 
Crasseux, souffrant de vieilles plaies mal cicatrisées, cette masse aussi tourmentée et misérable qu’invraisemblable se répand dans la zone, donnant libre cours à leur vengeance sur les représentants de l’équipe scientifique, Hommes sujets de tests et Faunes passent outre l’étrangeté de cette convergence surréalistes, tandis que les représentants de l’équipe scientifique présents constituent un évident vecteur commun à leurs colères. Au début, les plus intelligents ont le réflexe de ménager la vie de leurs prises parmi les blouses-blanches, afin d’en faire des otages.
Devant ce foutoir, Zaitsev de la sécurité se sent aussi sonné que si la surface entière venait de rompre le plafond pour tomber sur sa petite tête de cadet de la sécurité. Alors que le protocole de sécurité figure pour priorités l’évacuation ou la protection du personnel scientifique, son responsable de secteur lui-même a eu la brillante idée d’ouvrir le feu sur les cobayes humanoïdes là où les tenir en respect de son arme aurait suffi et aurait permis de marchander la vie des docteurs.
Foutu américain qui se prend pour Rambo ! L’unité HUNK a dix fois la puissance de feu et les moyens de reprendre le contrôle et de traquer les animaux de laboratoire qui parviendraient à sortir gambader sur quelques pauvres kilomètres dans les landes et les bois irradiés de Tchernobyl ! Il fallait juste garder le contrôle et évacuer / protéger l’équipe scientifique, c’est tout !  
Maintenant, les cobayes déchainés brutalisent à mort les scientifiques, les noient dans les chiottes !
Et lui, avec son fusil à moitié vide, cherchant à regagner le Poste de Contrôle et ses portes de compartiment de la zone, qu’est-ce qu’il peut faire d’autre à présent que jouer les portiers pour les plus chanceux ?
« Vous êtes dépassé par la situation, mon jeune ami ? »
C’est le ton le plus paradoxal qu’il se serait attendu à entendre dans un moment pareil. Le ton que l’on prêterait au grand-père du village qui fume tranquillement sa pipe sur un banc, pas au milieu d’une émeute meurtrière de prisonniers et de monstres… Zaitsev se tourne et a un instant de sursaut, tandis qu’il se découvre la silhouette élancée et bestiale du Faune noir, qui s’élève en une mine animale tranquille empreinte d’amusement, juste dans le dos de son interlocuteur, le vieux cadre Mikhlao. Zaitsev ne réalise même pas tout de suite la présence de ses deux collègues cagoulés qui flanquent le docteur et son "animal de compagnie". Un petit groupe de blouses blanches blêmes de terreur s’est rangé derrière eux, espérant profiter de leur protection…
— Euh… Oui Monsieur, déglutit Zaitsev... Devant lui, le cadre scientifique lui donne ses instructions dans un calme courtois totalement absurde :
— Bien ! Dans ce cas, veuillez je vous prie nous escorter aux postes de contrôles, afin de nous évacuer conformément au protocole.
— Euh… Et les autres, monsieur ?
— Les autres, mon jeune ami, vous les sauverez s’ils peuvent encore l’être, dés lors que vos collègues se seront joints à vous. Sauvez ce qui peut l’être d’ici là. Moi, et vos cadres supérieurs, en l’occurrence.
Sourire tellement serein sur cette face glabre ridée au crâne chauve. Sur le côté, Zaitsev a à peine conscience de la rafale de fusil de son collègue qui repousse un prisonnier-Faune assaillant.
— Bon, très bien… Euh… Ouais ! Suivez-moi…

***

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« Tu joues les bagarreurs avec moi, mon gars ? Vas-y viens ! Viens ! Hurle Raine en menaçant le meneur de toute une bande de cobayes évadés. Dans le genre sale con, Raine, il a sa réputation. Même au-delà des prisonniers du complexe, une bonne partie de ses propres collègues ont envie de le tuer. Mais ça, Raine, il s’en fout. Pratiquant de sports de combats au sang chaud, bagarreur et alcoolique, péter des gueules sans le moindre état d’âme, il s’y connait. Son fusil lui a fait le sale coup de s’enrayer après quatre putains de Faunes abattus en mitraillant au jugé à hauteur d’épaule.
Ce qui pour ces créatures revient plus ou moins à viser au niveau des couilles, se gausse-t-il.
Bon nombre de détenus dans l’aile à laquelle il était assigné, la plus agitée, le défiaient d’ouvrir la porte de leur cellule afin qu’ils lui fassent voir de quel bois ils se chauffent. Comme s’il ne demandait pas que ça, lui.
Maintenant que leur souhait est exaucé, tous en même temps contre lui et lui seul, vu que ses lavettes de collègues se sont faites la malle ou se sont faites crever comme des chiens, ils font quoi tous ces gars qui jouent les durs ? Ils reculent devant sa putain de crosse, craintifs comme des petites pucelles dans une ruelle sombre…
— Oh puis merde, vous m’soulez, j’ai un boulot moi, leur crache Raine. Avant de fixer une baïonnette non-conventionnelle dans cet endroit. Privilège de gradé !

En-dehors, c’est le chaos, et des évadés brandissent triomphalement des cartes d’accès de docteurs.
Les cons, se dit Raine. Y a qu’un seul type de cartes qui permet de passer les postes de contrôle, ce sont celles des gardes. Ces crevards perdent un temps précieux pendant lequel l’Unité HUNK se met en route d’urgence pour le complexe afin de renforcer les gardes et de les aider à gérer tout ce bordel…

Mais soudain, au milieu du Chaos, Raine sent comme une odeur de rouille, et voit s’épaissir les ombres des recoins de ces couloirs anguleux de bunkers…

***


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Des créatures sorties de vos pires cauchemars. Des monstres.
Face à 18 et son groupe de combattants de la liberté mi-humains, mi hommes-bêtes, des choses terrifiantes munies de gueules carnassières aux dents énormes et aux yeux méchants…
Des choses inconcevables à l’allure tentaculaire, spectral… Non. Pas des monstres… Des Démons, rien de plus et rien de moins.
Au milieu du chaos, des démons font irruption et commencent à dévorer tout ce qui se trouve à leur portée, Hommes, Faunes, scientifiques captifs… Les quelques gardes prostrés d’impuissance aussi…
Aussi subitement qu’il a éclaté, le chaos en opposition simple détenus contre personnel du complexe, s’interrompt. Remplacé bientôt par quelque chose de plus déroutant et de très silencieux, ou le moindre bruit a désormais son importance...

***

Qu’est-ce que c’était que ça putain ?
Terrés dans la salle de la cage de verre dans laquelle chacun d’eux a jadis subi des séries de tests terrifiants, 18 se terre aux côtés de 11, 4, et 7. Il y a deux docteurs tremblants et larmoyants avec eux. Alors que quelques battements de cœur plus tôt, 18 jubilait rageusement de cette opportunité enfin accordée de s’évader du complexe, la salle de la cage en verre tant redoutée ces deux ans de détention se révèle maintenant un abri dont ils n’osent pas sortir… Dans les couloirs, il rôde un véritable bal des monstres. Parmi eux, une chose lui évoquant un sac d’ordure en lévitation, avec cette frange tentaculaire et spectrale qui flirte avec le sol sans y reposer. Et à son sommet, ce visage de damné de l’enfer qui semble chercher à s’en extirper en hurlant, ses orbites creuses et noires qui vous lorgnent… 18 ne veut jamais plus la recroiser. Il faut sortir d’ici, pleurnichent les scientifiques, pleurniche la frêle 7. Il faut sortir ! En cas de rupture de confinement, chaque zone du complexe voit s’enclencher un très court minuteur de moins de vingt minutes par compartiment, avant que les portes du poste de contrôle ne soient condamnées, et le système d’assainissement enclenché…
Mais 18 ne veut pas sortir…

[ Hey ! Et donc ici tu as le choix entre un « WIP » et attendre un éventuel édit / double post dans lequel je relate au complet cette situation jusqu’à l’arrivée de Stacy… OU ALORS, libre à toi d’imaginer quelques situations d’évadés humains ou Faunes / gardes / monstres / scientifiques au sein du Complexe ^^ ]

Karess
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Karess Mar 13 Avr - 23:01

Leurs bottes sur le métal grillagé des passerelles et des tunnels de la zone centrale. Les forces de sécurité, les "Gardes", ont dû se résoudre à ne laisser que deux des leurs devant la porte de Yuri, tandis que toute la cohorte de trente se précipite maintenant au cœur du complexe où des brèches de confinement majeures éclatent dans tous les sens.
Fusil apprêté, le jeune Ivan sent son cœur battre. Il perçoit le stress des collègues plus vieux de la maison, de son chef rivé sur son pda en pleine course.
— Putain, les champs de force sont littéralement fondus, grogne celui-ci tandis qu’ils franchissent précautionneusement des défenses électriques devenus instables et défaillantes.
Ils passent devant l’ascenseur donnant accès au contrôle du réacteur, gagnent le secteur de mise en confinement des "Spécimens"…
Un vrai carnage, et des portes blindées arrachées de leurs gonds…
Aucun contact radio avec l’équipe de Raine et avec quelque gars que ce soit, dans le secteur des cobayes…
— Allez les gars, on s’magne le train ! Presse le chef. Et restez sur vos gardes ! Si ces machins étaient enfermés dans des compartiments blindés, c’était pas pour rien… On fait un tour d’inspection, voir si des blouses blanches ont réussi à s’en sortir en vie. Si oui, on les sort de là…

Devant l’escouade, des bruits de pas multiples et précipités et des cris qui se font entendre, les mettant tous en alerte…

***

Bruits de succions infects et grognements, trahissant des présences sortis de vos pires cauchemars derrière chaque porte, chaque angle de mur...
17, ou "Pabinioff" dans la langue des Faunes, ce qui signifie "Gorge brune", avance à tâtons sur ses sabots au-travers des couloirs,  craintif comme le semi-cervidé qu’il est. Dans ses pas, la petite silhouette de "Vadim", un des terrifiants Hommes à blouse blanche, marche à ses côtés. Rescapés de la minute de chaos, leur terreur commune des horreurs rôdant dans les couloirs du complexe vient de changer leur perspective du tout au tout. Quand le regard de Pabinioff l’a trouvé recroquevillé dans ses toilettes, le docteur aux lunettes cassées a supplié pour sa vie, brandissant à son museau de chevreuil le badge de garde.
« Je peux vous ouvrir les portes et vous permettre de vous échapper ! bredouillait-il. Pitié ne me tuez pas !    
Il joignait de grands gestes tremblants à la parole. Non, Pabinioff ne l’aurait pas tué ! Pabinioff était gentil et totalement pacifique. Tout ce qu’il voulait, c’était sortir d’ici, avec tous ses amis dans la mesure du possible.
La plupart, il les avait vus se faire fusiller ou dévorer. Pabinioff s’efforce de ne pas pleurer pour le moment, il doit être un Faune courageux. Ses protecteurs Orques se moqueraient sans doute de lui et de sa frousse, ses tempes battantes et ses gros yeux d’animaux écarquillés…

Le docteur le guidait vers la sortie, lui indiquant les directions à prendre dans ce labyrinthe de tunnels étroits, trop étroits pour un Faune… C’est étrange, ce que c’est calme à présent. Après toute cette fureur, cette brutalité. Ce n’est pas normal pour un membre du Peuple des Bois, toute cette complaisance à la violence qui a animé ses semblables. Pas étonnant que toutes ces mauvaises émotions aient fait venir des monstrueux carnivores à grandes dents...
— On est encore loin ? Demande-t-il sans méchanceté.
— Non, le poste de contrôle n’est plus qu’à deux portes ! Vous… Vous ne me tuerez pas après hein ?
— Non ! Dit-il innocemment. Vadim semble soulagé… Mais une pensée traverse soudain Pabinioff…
— Mais…  Et vos gardes ? Ils ne vont pas m’ôter la vie, eux ? Redoute-t-il en s’étouffant d’appréhension… A cette éventualité, Vadim reste interdit, enfouissant un air grave…
« Pitié docteur, implore Pabinioff… Je ne veux pas mourir…

***

« Mais qu’est-ce que vous foutez tous là-dedans ? Vous voulez crever ou quoi ? Demande Raine.
Derrière 18, ses compagnons d’infortune se gardent du nouvel arrivant qui vient d’ouvrir le sas de la pièce à la cage en verre. Même les docteurs avec eux semblent incrédules que ce soit LUI qui vienne à leur rescousse. Pour un peu, eux aussi viendraient se planquer derrière le jeune 18…
— Il y a des choses dans le couloirs qui… Hoquette l’un des docteurs, avant de se faire couper par Raine :
— Oui oui, j’suis au courant ! J’les ai vus, les steaks sanguinolents dans les couloirs ! Et l’assainissement au bout de dix-sept minutes, vous vous en rappelez de ça ? Des gaz, des vapeurs brûlantes, bien bien brûlantes, qui vont jaillir du sol, des murs, du plafond et faire fondre la peau et la chair sur vos os, vous l’avez oublié ? Vous voulez mourir en fondant vivant ?
Les deux docteurs secouent lentement la tête, sans oser croiser le regard noir du garde. Son regard se tourne vers les quatre "sujets de test", et vers leur petit protecteur qu’est 18. Comme si le sermon s’adressait également à eux. A son tour, soutenant avec effort son regard pénétrant, 18 secoue lentement la tête. Raine lui adresse un hochement de tête satisfait.
— Bien ! Alors collez moi au train. J’vais vous le faire franchir, moi, ce putain de point de contrôle…

***

Des ombres qui s’opacifient dans le couloir, qui deviennent comme gluantes… Au bout d’un couloir étouffant, Pabinioff distingue difficilement une silhouette dans un bal d’ombres, qui se pourrait humaine, mais dont il retient cette peau ruisselante d’une huile noirâtre, une peau-cuir d’un gris cadavérique de pierre, un visage rictus avec des orbites vitreuses… Et alors que Pabinioff se tourne vers le docteur Vadim pour requérir son conseil, il le voit soudain se faire happer dans le sol en un éclair, dans un hurlement étouffé, englué !
Dans l’air ambiant, un rire spectral de vieil humain malveillant…
Pabinioff n’a même pas pu se mettre à bondir à sa rescousse pour attraper la main lisse du docteur ! Vadim n’est plus là…  
Le jeune Faune est pris de frayeur panique… Glaçante… Il ne pouvait rien faire. Devant lui, la silhouette a disparue, Démon qui doit être reparti dans cette dimension infernale huileuse et noire qu’il a ouvert sur le pauvre Vadim…
Les épaules renfoncées pour se protéger le poitrail de ses bras, sa grande tête de cervidé basse et ses jambes caprines à sabots resserrées, Pabinioff titube d’effroi, le souffle lourd et hoquetant…  
Le jeune Faune s’efforce de rassembler ce qui lui reste de courage et de continuer à petits pas, épiant son environnement auditif. Le docteur a dit que les portes pour sortir d’ici étaient toutes proches…
Il gagne l’endroit précis où il a distingué l’ombre, craignant au moindre pas de sentir le sol s’ébrécher sous le sabot qu’il pose, et s’ouvrir sur la bouche des enfers.
Finalement, il parvient à surmonter sa terreur, mais seulement pour se retrouver dans une autre forme d’enfer, un enfer qui pue la viande et le sang, un carrefour en T jonché de plus de morts qu’il n’a de doigts sur ses mains, docteurs, gardes et évadés mêlés, tous mis en pièces par les créatures à grandes dents…
S’efforçant de réprimer sa nausée et son malaise de créature herbivore, il parvient aux portes du Poste de Contrôle, flanquées de leurs vitres…
Et maintenant ?
« C’est… C’était le docteur qui avait la carte… Prend conscience le jeune Faune…
« Je n’peux pas sortir d’ici… Désespère-t-il dans un murmure...
Au-dessus des portes, un minuteur qui défile… Ca pue la viande ici… Le jeune Faune se sent défaillir. L’idée d’attendre près des portes que quelqu’un en mesure de lui ouvrir le rejoigne et lui ouvre, ça lui aurait semblé le plus sage, mais l’odeur l’insupporte et l’oppresse trop. Pabinioff rebrousse chemin, se mettant en quête de trouver lui-même de l’aide ou de simplement se cacher dans un endroit moins oppresant…
C’est là, alors qu’il enjambe des corps et du sang au milieu du carrefour en T, qu’une chose grogne de là où il vient. Pabinioff se tourne, et lâche un cri de chèvre : face à lui, un des monstrueux "Chiens" ! qui le lorgne, savourant déjà son repas.
Pabinioff se retourne et se met à courir en hurlant. Pris en chasse par la Bête au-travers des couloirs.
« Loup ! Loup ! » Halète-t-il dans sa course, l’image de ces grandes dents si grandes ! Si pointues ! Gravées dans ses rétines, tandis qu’il bondit dans un tournant.
Acérées et pointues comme des couteaux !

Soudain, Pabinioff se cabre dans sa course. Devant lui, deux autres Chiens, deux autres monstres semblables au premier, émanent des bouches folles labyrinthiques des couloirs en galopant, se ruant droit sur lui, qui reste tétanisé.
Le premier lui bondit dessus à hauteur de cage thoracique, projetant tout son poids sur le jeune Faune, qui bascule et se retrouve plaqué à terre.
Plaqué sur le corps chaud et moite d’un Homme mort !
Des griffes acérées s’enserrent sur ses épaules, ancrent de puissantes pattes postérieures sur son ventre, lui arrachant un premier meuglement de douleur étouffé. Dans de terribles secondes dont il perçoit chaque détail qui s’offre à ses yeux, le regard de la Bête, vorace et malveillant, toise un Pabinioff terrifié, terrifié face aux rangées de crocs qui se trouvent maintenant directement sous son nez. L’incarnation de l’Enfer pour un gentil herbivore comme lui…
Jeune et vigoureux ! Entend-il une voix dans sa tête… Cette voix si vorace le fait tressaillir…
Il tressaille plus encore en sentant une truffe de museau carnivore qui vient lui sentir le bras ventre. En voyant la première bête qui s’était lancée à sa poursuite trottiner tranquillement rejoindre ses congénères au-dessus de lui :
Empli de peur et d’envie de vivre, juste comme il faut ! Salivent les consciences des Bêtes qu’il perçoit.
Avant qu’un enfer de mâchoires féroces ne commencent à mordre, à mordre ! Et à l’enserrer, à broyer et à déchirer en secouant son anatomie de toutes parts ! Pabinioff hurle, se débat désespérément, frappe en vain et hurle encore…
Viande vivace !
Mettons-le en pièces !
En pièces !
Ils rugissent de concerts et secouent sur leurs mâchoires terribles, cherchant à le déchirer, à le désosser vivant !
Entre ses hurlements, le jeune Faune commence à pleurer et ferme très fort les yeux en priant pour que ça aille vite…
Des fulgurances de douleurs atroces, de morsures, de griffures, de peau déchirées et de morceaux de chair et d’organes arrachés ! Spasmes et chaleur liquide de son sang qui gicle et coule à flots de toutes parts sur son corps, qui souillent sa fourrure. Les sensations horribles qui le tourmentent de toutes parts dans cet enfer de crocs. Et la Mort qui ne vient pas, qui ne vient pas le délivrer !
Vivace tu dis ? Ca n’essaie même pas de se débattre ! Entend-il se ricaner…
Il hurle alors que des morceaux de lui sont mutilés à grands mâchements de mâchoires, le parcourant d’ondes de douleurs… Aux morsures toujours plus atroces et la sensation de fourmillement glacial sur son abdomen, il ne peut s’empêcher de rouvrir les yeux et d’observer. Pabinioff hurle en ayant pleine vue sur des chairs et des viscères qui lui sont arrachées du ventre. Le monstre qui l’a mis à terre parachève en venant lover son faciès sous sa tête, pour lui arracher le gosier à pleines dents. Faisant mourir Pabinioff en emportant avec lui l’image de sa gorge, ses tripes qui se font ingurgiter...

***

Un Faune, quand ça meurt, ça pousse des meuglements bestiaux, et pourtant, parmi eux, des cris et des suppliques si glaçant d’humanité, se dit 18… Dans l’annexe au-delà des portes du Poste de Contrôle, les choses ressemblant à des Loups mutants géants aux fourrures de ténèbres profondes sont en train de faire d’un Faune malchanceux leur nouveau repas. Les cris du mi-homme mi-animal donnent envie à 18 de supplier Raine de mettre son fusil à l’épaule et d’aller sauver la pauvre créature, ou au moins d’aller lui mettre une balle dans la tête. Mais Raine a été clair : ces choses ont un cuir sur lequel ricochent les balles et une appréhension incroyablement humaine du monde qui les entoure, et elles ont des tendances cruelles et sadiques qui jouent en leur faveur. Aussi salaud que ce soit comme raisonnement, le tourment du Faune se faisant mettre en pièces en hurlant, c’est la diversion parfaite pour se soustraire à la prédation de ces Chiens.
Rapidement, Raine leur fait passer les portes du premier Poste de Contrôle.
Là, 7 jette un regard soucieux à 18. Lui-même se fige. Regard en biais sur Raine. Qui se tient à bonne distance d’eux, immobile lui aussi, qui semble penser à la même chose…
« Et maintenant Sergent ? Demande 18. Vous nous flinguez comme des chiens ? Ou vous comptez "juste" nous menotter et nous remettre en cage comme du bétail ?
Faisant basculer son fusil en arrière, Raine fait mine de s’élancer vers lui pour lui expédier un coup de crosse. La p’tite 7 et les autres, même les docteurs, s’efforcent de calmer le jeu, 7 et 11 hurlant vivement que ça n’était pas des menaces.
— Me cherchez pas, p’tit connards ! Leur rétorque Raine avec hargne. Les blouses blanches, si j’les tire de ce foutoir, ça m’fera une belle promotion. En Afrique, des p’tits cons comme vous, on en rafle cinq cents au jugé quand ça nous chante. Alors si j’vous rafale les genoux, personne viendra me l’reprocher !
Il laisse s’écouler quelques secondes, laissant la tension redescendre de quelques crans, dévisageant chacun de ceux devant lui pour être certain que le message est passé.
« Et pour le moment, tant qu’l’unité HUNK ne s’est pas pointée, on est tous dans la même galère.

***

« Vous connaissez 635 ? Ne vous souciez pas de lui, allons. Continuez donc à faire du très bon travail, Gardes, félicite tranquillement le docteur Mikhlao. Alors qu’il va tranquillement, sereinement au-travers de la zone du Réacteur, flanqué du grand 635 et de ses deux gardes et suivi de toute sa petite congrégation scientifique, autour d’eux, des gardes qui alignent contre des murs, qui menottent des évadés Hommes et Faunes.
A quelques pas d’eux, le chef de la Garde joue de la radio pour coordonner les manœuvres des Gardes dans la zone. Apparemment, ses hommes sont en train de prendre en chasse les groupes d’émeutiers, et de regrouper les scientifiques qu’ils peuvent récupérer vivants. Là, à quelques pas de Mikhlao, le jeune Garde Ivan s’efforce pour la première fois de vraiment jouer l’autorité sur des Faune aigris, qui refusent de se soumettre.
« Tu te tournes contre la rampe et tu bouges pas, toi ! Crie Ivan au plus proche en le menaçant de son fusil.
— Que ne comprenez-vous pas sombres idiots ? S’exaspèrent les Faunes. Les Démons rôdent dans votre domaine et tuent à volonté !

***

Les Chiens se sont régalés du jeune Faune, mais ils ont encore faim. Ils ont toujours faim. Toujours envie de désosser, de déchirer des organes et de faire hurler leurs proies de la douleur de leurs morsures.
Les trois bêtes se remettent en route pour le Poste de Contrôle.
Quelque chose leur ouvre toutes les portes qui se tiennent devant eux…
Fait fonctionner les ascenseurs pour eux…

***

Ils ont pris les ascenseurs et sont descendus dans la zone des Réacteurs. Alors que leur parvient des couloirs les échos de vociférations de Gardes, accroissant les appréhensions mutuelles sur la fin de leur alliance provisoire, soudain, les ténèbres s’opacifient. Arborent des textures liquides, huileuses…
Et dans le lointain, les voix autoritaires et brutales des Gardes se muent en hurlements, et des coups de feu leur font comprendre que tous, même Raine, ne sont pas au bout de leurs peines.
De leurs peines… 18 et les siens devraient se faire à l’idée que cette situation est une aubaine, leur seule opportunité de se tirer du Laboratoire inhumain où ils sont séquestrés hors du radar du monde depuis des mois, des années pour certains, et sacrifiés au gré des expériences des docteurs… Ces peines, ce sont celles de Raine, des docteurs, pas les siennes. Tant qu’il ne se fait pas attraper par un maudit Chien ou par l’un des monstres…
« Putain de merde, souffle Raine en contrôlant son arme, la présence de la balle dans la chambre de tir, action impulsive qu’il répète mécaniquement pour la troisième fois… Prenant une inspiration, le militaire se tourne vers 18 et les docteurs, les toisant avec mépris :
« Bon. Vous faites c’que vous voulez de vos vies, mais moi j’me casse. Si vous êtes capable de suivre, c’est tant mieux pour vous, sinon, c’est votre problème. Mais moi, je m’casse de là.
Il revient sur 18, expression qui se veut la plus confidente qu’il ait jamais eu jusqu’ici pour un "Sujet de tests" :
Entre nous les gars, si vous êtes encore avec moi quand les HUNK rappliquent, faudra pas me l’reprocher si j’vous refous les menottes.

***

Ivan s’écrie d’effroi et pointe son arme d’un côté, de l’autre, sans comprendre. Des ombres huileuses qui engluent des pairs, comme des "Sujets de tests" humains qu’il avait sous sa garde.
Son chef a été happé sur place. "Le Huileux" est en action, prédateur à sa manière, et eux, avec leurs pauvres fusils, que peuvent-ils faire face à un putain de Démon qui se joue des frontières du réel et des lois physiques et matérielles tandis qu’il vous sort littéralement de la réalité ?!
Profitant de la surprise, les Faunes menottés se font la malle. Ivan leur hurle de s’arrêter en lâchant une rafale sur le retardataire, qui s’écroule lourdement en bêlant sur la passerelle. Dans un élan stupide, Ivan s’élance après les Hommes-bêtes…

Dans la zone des Réacteurs, il n’est rapidement pas un seul endroit où l’on est à l’abri.
Dans les annexes ténébreuses des passerelles, l’Huileux est dans son élément, ses pouvoirs rendant les ombres huileuses, tandis qu’il en fait ses toiles d’araignées dans lesquelles il emporte les misérables mortels de son choix dans son "Néant Huileux"…
Dans la salle des serveurs de la zone, la Goule, qui suscitait presque de la pitié par ses pleurs constant et son regard implorant, fait fondre les cerveaux de tous les Gardes présents dans des ondes sonores.

« Restez près de nous, et ne paniquez pas, exprime Mikhlao à sa congrégation  dans un calme d'un niveau de compétition olympique. Dans la proximité de 635, l’Huileux est incapable de vous emporter. N’est-ce pas, 635 ?
Ce qui se rapproche d’un sourire de connivence avec Mikhlao se dessine sur le museau du grand Faune noir :  
— Naturellement, Docteur Mikhlao…
Derrière eux, alors qu’ils s’apprêtent à franchir les champs de force, les ombres semblent se solidifier en une nuée de tentacules…
Et bientôt, d’un chaos d’ombres tourbillonnantes, il émane un visage de damné, qui semble comme chercher à s’extirper de ces ténèbres en hurlant, geignement étranglé à jamais…
Réactifs, les Gardes de Mikhlao s’interposent entre le groupe et la Chose. Ouvrant le feu. Déluge d’acier sur la Chose tentaculaire, qui semble paresser dans la tourmente.
Une nuée de tentacules les assaille, passe outre leur garde et s’empare des membres de l’équipe scientifique, qu’ils ramènent à la Chose qui les absorbe, ce Chaos brumeux et spectral qui les assimile en les faisant hurler comme s’ils brûlaient vifs…
Leurs armes vides, les deux gardes perdent en résolution tandis que Zaitsev prend la relève, tirant vers le visage de la Chose.
A plusieurs reprises, ça semble faire effet. Le visage se brise, et la Chose semble se mourir sur place. Pourtant, elle se redresse inlassablement, et ses tentacules non seulement semblent s’élancer en chasse, mais d’autres dans la multitude commencent à se connecter au sol. Filaments filandreux qui bientôt se profilent le long des parois, telle des serres de ténèbres cherchant recouvrir les parois de la zone…
« Tenez bon, Gardes ! Leur intime 635. Faites front avec bravoure encore un peu, ensuite partez sans crainte attendre vos... "HUNK". Je me charge de mettre le docteur Mikhlao à l’abri et de le protéger jusqu’à votre arrivée, vous avez ma parole.

***

« Les Chiens ! Les Chiens ! Prévient 7 en pointant du doigt derrière eux.
Dans leur sillage, les monstrueux spécimens de Loups mutants viennent de surgir et les prennent en chasse…
« Fais chier ! Grogne Raine en se retournant pour déclencher un déluge de tirs. Allez, barrez-vous ! Tous autant qu’vous êtes !
Les Chiens s’élancent en vifs bonds au-travers du couloir.
Ils courent.
Raine s’élance à leur suite, virevoltant à chacun porte blindée franchie pour les fermer au faciès des monstres. Une force inconnue les ouvre quelques secondes après, leur interdisant de mettre fin à la poursuite de la sorte.
Alors quand son chargeur est vide, Raine s’empare d’une grenade, dont il arrache la goupille avec les dents, avant de la laisser tomber dans son sillage. La déflagration fait couiner les Bêtes de surprise et les interrompt dans leur course, donnant de précieuses secondes au groupe.
C’est là que pris de panique, le groupe se disloque. Les docteurs se débandent et partent de leur propre côté. 18 qui essaie de rebrousser chemin pour les suivre, réalise en voyant Raine débouler du dernier angle se fait prévenir que la sortie c’est pas ce putain de tournant. Mais trop tard. Il voit les Chiens surgir à la suite de Raine et comprend que s’il hésite, s’il pivote sur lui-même au lieu de s’élancer à toutes jambes, il est mort. Alors il s’élance dans cette mauvaise direction. Espérant pouvoir revenir plus tard. Les docteurs, il entend leurs cris de terreurs étranglés. Et ce hurlement qui fend jusqu’à la maçonnerie de béton et d’acier du bunker jusqu’à lui faire mal aux oreilles, lui laisse deviner qu’ils n’ont pas fui dans la bonne direction… Alors 18 continue de courir, au hasard des couloirs, le Chien élancé à ses trousses.

7, 4 et 11, ils se retrouvent à courir avec Raine sur les talons, qui se fait pourchasser par les deux autres Chiens.
Ils tombent sur un groupe de Faunes en fuite, et sur un Garde, qui n’a rien de mieux à foutre apparemment que de chasser des êtres de nature inoffensive et sociable.
Il y a une espèce de bousculade collective alors qu’ils se tombent dessus les uns les autres. Aux mises en garde de 7 que les Chiens les pourchassent, le Garde Ivan n’a de réponse que des sommations menaçantes et hors de contexte de se mettre contre le mur. Quand les Chiens jaillissent dans son dos, tous paniquent…
 
***

Dans la salle du PC de sécurité, retranché, l’arme pointée sur la porte, Yuri sent la fièvre retomber, et un sentiment de doute glaçant commence à s’emparer de lui…
Cela fait un instant maintenant qu’il a entendu le dernier Garde présent devant la porte, hurler comme un damner avant d’être happé dans un jeu d’ombre inexplicable…
Depuis, d’horribles bruits de succions émanent de la porte, et un fin coulis de sang s’écoule au-travers de la porte…

Autour de lui, les murs de la pièce semblent grogner. Emettre des plaintes minérales d’effort, de lutte !
Yuri tremble… Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Petit à petit, il repère comme une huile noire, qui s’insinue entre le dallage du sol, les faïences des murs…
Est-ce qu’il hallucine ? Est-ce qu’il est devenu complètement fou ?
La Foi… Il doit garder la Foi ! Dominik lui a parlé de Sa Présence, cette force qui va veiller sur lui jusqu’à son arrivée, qui va le protéger des Gardes…
Mais peut-il le protéger des horreurs dont il a eu l’écho dans les rumeurs sorties de l’annexe interdite ? Yuri ne croyait pas vraiment à ces histoires de "Démons"… Pour lui, c’était juste une histoire de spécimens répugnants, mais comme les autres, victimes de la main de l’Homme, probablement juste d’autres Faunes plus malmenés que les autres dans des expériences cruelles…
Une force, une puissance de l’au-delà le protège en luttant pour garantir l’intégrité du PC central dans lequel il s’est retranché…
Mais cette force est-elle plus forte que ce qui cherche à rentrer, à s’insinuer pour venir le prendre lui ?
En haut de l’escalier, il voit émerger peu à peu cette ombre cadavérique et huileuse…

***

« Eh bien, eh bien… Soupire le docteur Mikhlao. Ainsi, mon cher Faune, nous voilà contraint d’attendre que les secours viennent à nous… Je tiens à vous dire néanmoins, que vous avez montré la réactivité et le flegme d’un vrai humain. D’ordinaire, vos semblables sont en grande détresse face au danger, mais vous, je comprends pourquoi vous étiez un "Garde du corps Royal".
Le Faune opine de sa tête caprine.
Merci, docteur. Je tâcherai de m'en souvenir le jour où vous pratiquerez la vivisection sur mon corps en plein conscience, ironise noir le Faune...
Alors que 635 portait le docteur hors de danger, laissant derrière lui des Gardes défaillants servir de distraction à la Chose, deux Chien ont surgi face à eux en plein couloir de l’ascenseur d’accès à la salle de contrôle des Réacteurs, abandonnant la poursuite d’un Garde et de deux Sujets de tests humains en course éperdue. L’un des monstres les a repéré et a rebroussé chemin, venant leur interdire le passage. Avançant vers eux en les toisant d’un œil prédateur, ne voyant qu’un Faune et un Homme à blouse-blanche tétanisés parmi d’autres.
Mais 635 n’était pas un Faune ordinaire. Conscient de sa force, le Guerrier s’est interposé face au Chien avec lequel il s’est empoigné, le fracassant contre les murs. Tenant au respect cette mâchoire féroce. Mâchoires qu’il a saisi de ses deux pour l’élargir puissamment, l’écartant en grand, encore et toujours plus tandis que les grognements de la créature se muaient en une plainte aigue. Jusqu’à ce que la mâchoire se rompt dans un craquement sonore. Alors 635 s’est emparé de la tête du Chien et l’a faite pivoter mécaniquement sur elle-même, sur trois tours. Faisant rompre le cou et donnant un air de vêtement roulé en boule au cou du monstre.
Après quoi, d’autres bruits trahissant des présences plus sinistres dans les alentours, le Faune a mis le docteur Mikhlao à l’abri, le prenant sous son aisselle pour qu’ensemble ils partent s’enfermer dans la salle de contrôle des Réacteurs…
Autour d’eux, les ombres arborent momentanément un aspect liquide, huileux. Rendant Mikhlao nerveux…
« N’ayez crainte, Mikhlao, le rassure 635… Tant que je suis avec vous, l’Huileux n’a aucun pouvoir sur vous... Il se targue d'être Démon, mais c'est un Trouillard. Il sent ma nature. Il sent que je peux l'atteindre comme le vieil Homme qu'il était à l'heure où il a conclu son Pacte... Il n'attaquera pas... »

***

« Putain, on est tellement foutus… Désespère 11 dans un murmure…
— Tu fermes ta gueule, espèce de foutu défaitiste, lui grogne Raine par-dessus son épaule, se tenant sur le rebord de la gigantesque citerne, tenant tête au Loup.
Derrière Raine également, le dernier Faune en vie, un être-peluche à la fourrure marron soyeuse et aux longues oreilles, se tient tout tassé de peur sur lui-même. Massif et grand, on dirait qu’il n’a pas conscience de ce qu’il est et qu’il n’est qu’un enfant dans sa tête, et Raine a brutalisé assez de ses congénères pour savoir que quand ils sont comme ça, ces animaux humanoïdes dotés de parole sont incapables de se dénicher une once de courage.  
Devant eux, pour les intimider, le Chien continue de sucer goulument la carcasse du Faune qu’il a pourchassé jusqu’à la rambarde d’où Raine les a fait sauter au-dessus de l’abîme de la citerne d’eau du complexe.
Ses quelques rafales pour sauver le Faune, le Chien ne les a même pas remarqué, tandis qu’il entreprenait d’éventrer vif la créature féérique à sa merci. Alors Raine lui a mis deux balles dans la tête, à ce Faune.
Putain, faut croire qu’il a un cœur, quelque part sous ce gilet pare-balles.
La bête a beau bouffer et leur présenter les boyaux sanguinolents comme autant de promesses de mort, Raine lui tient tête sans se dégonfler.
Tu ne peux pas nous choper, le défie Raine du regard.
Tu ne peux pas nous choper car même si tu t’en fous de mes dernières balles et de ma baïonnette, si je saute pour te cueillir en plein bond, même toi, une telle chute, t’y survivras pas.
Moi j’m’en fous, j’suis qu’un Homme sous-payé avec une vie d’merde, et j’vais crever un jour ou l’autre. Finir éclater en bas comme un vieux sac, c’est une mort qui en vaut une autre pour moi.
Toi, t’es trop péteux pour concevoir de crever aussi misérablement, hein ma fille ?


***

Il a perdu tous les scientifiques devant la Chose, morts pour la plupart, un ou deux en fuite... Ses deux collègues Gardes sont morts face à la Chose…
Zaitsev s’est replié au deuxième Poste de Contrôle, celui qui fait la jonction entre la Zone des Réacteurs, et celle des bureaux et des quartiers des Gardes…
Observant avec anxiété et désespoir par la verrière blindée, une radio en main, Zaitsev répète encore et encore sur la fréquence longue portée, celle qui donne sur l’extérieur…
« Garde Zaitsev, Matricule TY127. Unité HUNK, à vous…
Friture sur la ligne… Aucune réponse…
« Garde Zaitsev, Matricule TY127. Unité HUNK, si vous êtes arrivé, je vous en supplie… Répondez, maintenant… »

***

« Tu bouges plus toi ! Arrête-toi ! Hurle le Garde Ivan en projetant sa crosse dans la nuque de 7. La fille frêle gémit en tombant à terre dans l’ascenseur, sonnée… Sa main qui vient d’appuyer sur le bouton de montée…
Putain… Elle y était presque, elle le sait… Ce con de Garde qui n’est bon qu’à les menacer et les brutaliser ! Elle, 4 et même le putain de Raine ont tenté de le prévenir qu’ils étaient pourchassés par les Chiens, alors que ce mec pré-pubère s’acharnait à les foutre contre le mur sans les écouter ! Ils ont perdu Raine et 4 s’est fait dévorer par sa faute ! Un Faune rebelle lui a permis de s’échapper, mais avant cela, elle a eu le réflexe d’attraper la carte d’accès de garde de Raine, qui était tombée de son attirail.
Sans quoi, elle serait morte.
Elle a essayé de sortir le Faune de là avec elle alors que le putain de Chien les pourchassait, lui et la douce créature à la fourrure grise. Le Chien a attrapé le Faune et l’a fait mourir dans des hurlements déchirants sans qu’elle ne puisse rien y faire, ses coups sur le Chien n’ayant pas assez d’impact pour libérer l’être féérique. Ils étaient là, juste devant le sas de l’ascenseur. Abandonnant le Faune aux mâchoires du monstre, 7 a fait passer le badge de Raine.
[ACCES REFUSE], luisait en rouge le message sur le panneau tandis que 7 enrageait de désespoir. L’accréditation des Gardes était insuffisante pour ouvrir les sas. De l’intérieur, nul n’avait les accréditations suffisantes à part Mikhlao, mais ça, 7 l’ignorait. Elle ignorait que seul le Commandant des Unités HUNK et ses Lieutenants avaient les accréditations. On ne les donnait certainement pas à des hommes qui pris de panique précisément dans un cas comme celui-là, auraient abandonné leur poste pour sauver leur peau et elle-seule.
Et puis soudain, le sas s’était ouvert. Comme forcé par un fantôme. 7 n’avait pas perdu une seconde à chercher à comprendre le pourquoi du comment, elle s’était juste élancée. Elle aurait imploré pardon au pauvre Faune qui n’en finissait pas de mourir dans des effusions de sang et d’organes dans son dos, quand elle prit conscience de l’arrivée à pas de sprint de ce Garde dans son dos.
Pour elle, l’ascenseur qu’elle appelait, c’était pour elle et le Garde. 7 était humaine, elle n’aurait pas refermé la porte au visage d’un homme en l’abandonnant aux  mâchoires d’un monstre.
Le Garde Ivan lui, n’était clairement pas sur une longueur d’onde aussi altruiste…
— « D’accord ! D’accord ! Je me rends ! Regarde ! Implore 7 en montrant ses mains et en s’écrasant au sol, soumise...
« J't'en supplie, tue-moi pas ! Supplie-t-elle…
— Ferme-là ! Lui siffle Ivan alors que l’ascenseur les enferme tous les deux ensemble en un moment de cauchemar pour la jeune fille.
« Tu la fermes et tu te tournes ! Son fusil tremble comme le jeune homme lui-même, réalise 7…

***

Dépassé et en proie à la panique, le Garde Ivan se raccroche au moindre élément susceptible de lui procurer un sentiment de contrôle, aussi illusoire soit-il.
En l’occurrence, compenser ses nerfs sur des prisonniers à sa merci.
7 à la merci de son fusil hargneux, de son absence de pitié naissante à l’image du Sergent Raine, Ivan n’a que ce qu’il mérite quand la porte de l’ascenseur s’ouvre sur son flanc gauche et que les silhouettes de commandos anonymes de Dominik et d’Andryi lèvent leurs fusils-mitrailleurs et l’abattent de quatre rafales cliniquement placées.
Transformé en passoire, ses fluides corporelles rougissant l’ascenseur au blanc miroitant, le corps du Garde Ivan s’affaisse en position assise, dans un coin de l’ascenseur…
7 lève un regard incrédule, et voit ces hommes en treillis et masques à gaz, ces Faunes vêtus de pare-balles et armés au-dessus d’eux. Cette vision, c’est comme voir des anges descendus du ciel pour la sauver…

***

Dominik soulève doucement la jeune fille, l’extirpant de l’ascenseur :
« Vous allez bien ? Lui demande-t-il de sa voix de scaphandre de l’autre côté du masque.
La fille hoche la tête avec effort, encore secouée...
« Comment ça s’passe là-dedans ? Demande Dominik.
— Ils… C’est un…
— Eh,
lui dit Dominik… C'est fini, vous êtes sortie d'affaire. Reprenez votre souffle, d’accord ? Inspirez longuement, doucement, trois fois. C’est bon ? Maintenant allez-y. On vient pour vous, n’ayez pas peur. Dîtes-nous juste à quoi on doit s’attendre, là-haut.
— C’est un vrai bain de sang,
bredouille la jeune fille blonde. Il y a des monstres, un espèce de Chien géant juste là en haut de l’ascenseur. Des monstres qui tuent tout le monde, tout ce qu’ils attrapent…
— Et les gardes ? Demande Dominik.
— Ils sont tous morts, je crois… Ils n’ont rien pu faire…
Disant cela, elle commence à réaliser au fond d’elle-même combien ça n’est pas tant un drame que cela, maintenant qu’elle est sortie et que ces hommes en combinaisons de combats sont là…
— Et les unités HUNK ? C’est des gars qui ressemblent à des flics d’intervention, ils nous ressemblent mais en bleu. Vous pouvez me dire s’ils sont déjà là ?
— Je… Non, je ne crois pas… Je n’en ai pas vu en tout cas.
— Bon, ok,
la coupe Dominik. Vous voyez l’ouverture là-bas ? La grande baie ? Vous courez jusqu’à là-bas, y a un escalier. Vous le descendez, un quatre quatre se trouve en bas. Le gars qui s’y trouve s’appelle Alexey, il vous y attend.
« Allez,
la pousse-t-il, la faisant sortir de la partie. Avant de se tourner vers la Meute :
« Si le Chien est encore là, on lui demande s'il peut faire l'intermédiaire pour aller proposer alliance et non-agression aux Spécimens. Quand ils vont le sentir Lui, ça devrait leur faire comprendre qu'on n'se fait pas bouffer aussi facilement, nous.
« Allez les gars, on y va. Rapide et Facile.

— Rapide et Facile. » Reprennent les membres de la Meute en s’engageant dans l’ascenseur, anonymes derrière leurs masques à gaz et armés jusqu’aux dents…
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Stacy Trojan Jeu 15 Avr - 1:27

Vibrations à répétition sur son avant-bras gauche, deux différentes, savamment paramétrée pour lui permettre de différentier sans quitter le viseur de son arme des yeux deux type d'informations. La première, assombrit son écran, elle devine que c'est un terminal qui s'ouvre, réponse aux nombreux dysfonctionnements du système de sécurité de la structure intentionnellement provoqués par son œuvre. La seconde, elle, l’illumine, lui apprends qu'elle a maintenant le contrôle sur presque tout l'endroit, et en un premier lieu, sur les caméras dont les retranscriptions en direct se sont affichées. Sans grande surprise, et alors que l'outil effectue un roulement entres les différentes vidéosurveillances, certaines ne sont que fritures correspondant aux lieux où elle se trouvait. Elle ne lâche pas les semelles de Sasha, tentant de couvrir le vacarme environnant de ses cris ; Informations brèves, sur leurs positions, ce qui s'amène, ce qu'il se passe dans le reste de la structure, l'absence des HUNK...

Bien vite, elle réalise qu'elle a sous-estimé les évènements auquel elle devait se préparer. Le laboratoire en Colombie ? Une salle de sieste de crèche à côté. Peu importe les incendies, la débandade, le personnel fait prisonnier sur son initiative... Elles ont l'air bien inoffensive les images de gens découpés au scalpel, le couloir jonché de reste de flics, les nains percés de part en part, dans la tête de la jeune femme maintenant. Si chaque fraction de seconde d'inattention ne signait probablement pas la fin de ses jours et l'échec de cette intervention, il aurait fallu la ramasser à la petite cuillère cette fois. Elle n'était pas prête. C'était insoutenable.

Ses iris font un aller retours rapide sur l'outil sur son bras tandis que Yuri y apparait, pieds remontés sur sa chaise, se cramponnant comme si le sol était couvert d'acide, ou de lave. La résolution des caméras est trop mauvaise pour afficher distinctement la source du danger, cette huile sinistre qui coule en filet, mais Stacy comprend que quelque chose ne vas pas pour lui, et s'empresse d'en informer Sacha, qui venait d'achever le dernier homme debout dans ce couloir.

°°°

Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Attent10

Tout ces portes qui demandaient à s'ouvrir en même temps... Comme dans un chat ou tous les joueurs s'excitaient, à peine le temps de lire une ligne que dix autres l'ont déjà fait disparaitre dans le flood. Trojan profite d'un instant de ce qui pourrait ressembler à du calme pour déverrouiller les portes qu'elle avait pouvait identifier sur les camera de surveillances. Battant contre les flancs de certaines, les faunes et autres créatures à sauver. Celle-ci, elle se hâte de jouer de ses nouveaux pouvoirs pour agit dessus, celle qui ne retiennent que des scientifiques ou des gardes en revanche... Elle se réserve le droit de s'en occuper plus tard, jugeant que les vagues d'assaillant que la meute affrontait depuis leurs irruptions dans l'endroit étaient déjà suffisamment fournie. Les cameras switchent sur quelque chose qu'elle aurait préféré ne pas voir, c'est Lex qui la bouscule pour la faire réagir tandis que de nouveaux opposant arrivent en nombre dans le couloir d'en face.

" -Pas l'moment de rêvasser !
" Lui hurle-t-il, plus inquiet que réellement en colère.

S'ils ne s'étaient jamais vraiment arrêtés, les coups de feu gagnent à nouveau en volume, fusant de toute part. Les mains malhabiles de Trojan s'avèrent plus meurtrière que tout ce qu'elle aurait pu imaginer. Elle était donc capable de faire plus que de pianoter sur tous types de clavier et renverser des tasses de café, entre autres... Les liquides qu'elle faisait couler aujourd'hui, même après 5 sachets de sucre, elle n'en voulait pas une goutte sur ses lèvres. Des images de loups parasitent son esprit, tandis qu'elle retient un haut le cœur. Est-ce que c'était sa faute ? Porte passée inaperçue tandis qu’elle les déverrouillait ? Mais dans quoi s'était-elle embarquée... Et combien de temps sa tête lui laisserait-elle avant de tirer le petit levier de la tétanie ?

" -Et pour Yuri on fait quoi ? " Avait-elle questionné en se repassant les images de ce dernier en la tête.

Le choix était le suivant : Faire un crochet pour aller libérer l'homme avant de descendre vers les réacteurs, mais risquer de se faire tomber dessus et perdre un temps précieux pour les faunes et autres prisonniers. Ou descendre directement au cœur de la structure, direction le réacteur et les cellules, laissant le complice qui semblait terrorisé livré à lui-même. A cette question, ses collègues avaient vite tranché. Risquer toute la mission pour la vie d’un seul homme ? Ça ne valait pas le coup. Rien de personnel, évidemment, en décidant de se joindre à eux, Yuri était devenu non pas un membre à part entière de la meute, mais au moins une sorte de pièce rapportée, pour qui ils avaient un minimum de considération et du respect. Stacy se remue les méninges, animant les petits engrenages de sa cervelle pour se souvenir du plan de la structure qu'elle avait tenté d'apprendre par cœur. Un petit détour, de quelques couloirs...

Elle ne saurait dire, derrière son masque, ce qui l'avais trahie. Sa posture, la manière dont elle avait cramponné son arme, les sentiments qu'elle sentait à nouveau partagé avec l'entité, et peut-être même avec Dominik, par extension, mais alors qu'ils progressent dans la bâtisse, ce dernier finit par indiquer la position opposée d'un signe de la main, déterminé. Pas de protestation, pas le temps pour ça, chacun redouble de vigilance et accélère la cadence en direction de la salle de contrôle, pénétrant tête la première dans ce qui semble tout droit sorti d'une terreur nocturne.

Les ombres ont pris une allure poisseuse, liquide autours d'eux. Si elles ne semblent pas réagir outre mesure à leurs présences, le petit groupe ne traine pas et s'avance d'un pas rapide mais prudent, tandis qu'il enjambe des restes organiques La présence de leurs ami commun à gagné en puissance, si elle ne se matérialise pas de manière palpable, la façon qu'avait ce qui ressemblait à du mazout de s'écarter sur leurs passage, comme soufflée par un ventilateur, leurs indique qu'ils ont la bénédiction de l'entité. La créature à l'origine du phénomène semble être occupée à se... Restaurer. Un regard pantois est échangé, avant que cette dernière ne devienne hostile de nouveau, sans pour autant les attaquer. Les ombres, tâches, courent sur les murs, atours d'eux, tandis que Yuri est libéré de son fort improvisé. Ni une ni deux, l'escouade détalle à toute vitesse, poursuivie sur quelques mètres par la créature qui semblait enrager...

" - Sur le parking, dehors! Alexey est là-bas. " As-t-on bien vite hurlé à l'homme fraîchement libéré, tandis qu'ils repartent de plus belle vers les accès, plus au centre de l'endroit.

Entre deux groupes d'assaillant, Stacy automatise l'ouverture des portes, autorisant l'accès à tous les groupes confondus, visiteurs, gardes, scientifiques, et ceux que le système appelle les "spéciaux". Une seule carte de cette catégorie active pour le moment, et elle est au nom d'un certain Miklhaos... Le rouge sur son écran est remplacé par une cascade d'[ACCESS GRANTED] dont elle se détournes bien vite, trop consciente qu'à partir de maintenant, tout porteur d'une carte pourra débouler dans leurs direction. En prévision, elle recharge habilement son arme.

Leurs pas les ont menés vers un ascenseur démesuré et qui, pour ne rien arranger à l'angoisse latente de Trojan, est déjà en mouvement. En joug, chacun se sent prêt à faire face à la surprise qui les attendaient. Ça n'avait pris qu'une seconde, à peine, pour que l'homme soit mis à terre et la petite fille décollée du sol. Attentive à ce qui pourrait arriver dans leurs dos, Trojan prête tout de même une oreille intéressée à l'échange qui se déroule, le cœur prêt à se briser comme une vielle faïence douteuse. C'est finalement son estomac qui aura le monopole sur les signaux que son corps lui envoyait, se tordant à mesure qu'elle listait ce qui venait d'être énoncé. Bain de sang, tous mort, un gros chien pas très sympa avec qui il fallait faire ami-ami...

Et eux... Facile et Rapide ? Elles les avaient tous questionné du regard, derrière les épais verres des masques, avant de s'engouffrer dans la machine à leurs côté, la désagréable sensation de se jeter directement dans la gueule du loup envahissant chaque parcelle de son être. L'ascenseur secoue un petit peu avant de descendre tranquillement vers ce qui s'apparentait un enfer sur terre, le grand ventilateur en son sommet provoquant des jeux de lumière dont ils se seraient bien passé. Karess allait devoir faire des merveilles, encore une fois.

Les portes s'ouvrent sur une passerelle déserte en cette instant, c'est Black qui quitte l'habitacle en premier, comme s'il ne s'agissait que d'une petite course qu'il devait effectuer, flingue armé fermement maintenu entre ses mains, certes... Andriy, fait remarquer les traces sur le sol grillagé en premier, morceaux disparates de quelque chose qui avait dû être vivant il n'y avait pas très longtemps. La créature à l'origine de cette horreur semblait pour le moment avoir pris congé, mais ne devais sûrement pas être très loin. Stacy tente de la localiser sur les caméras, passant l'info à ses coéquipiers. Hochement de têtes, tandis qu'ils reprennent l'exploration de la structure. Sur l'écran de Stacy, une nouvelle fonctionnalité qui au milieu de cette cohue lui arrache un demie sourire : [Open hydraulic valve ? Y/N]. Ça, elle le réserverait pour plus tard, une fois tout le monde sains et sauf. Elle presse le non, et repositionne l'arme contre son flanc, prête à faire feu. A la suite de ses collègues, elle s’élance, terrorisée, mais fidèle au poste.

Leurs pas résonnent sur les grillages, au grand désarroi de tous, qui espère que ce bref passage sur la passerelle n’aura alerté personne en contrebas. Les marches sont descendues méthodiquement, chacun contrôlant un secteur du regard, tandis que Stacy passe les infos sur les mouvements dans les couloirs avoisinant. Elle est soulagée d’apercevoir une horde de rongeurs et une poignée de faune aux bras chargés de rats évoluer dans leurs direction.
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Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN] Empty Re: Tous ceux qui errent ne sont pas perdus [RP KARESS - STACY TROJAN]

Message par Karess Sam 17 Avr - 21:14

Gentils Faunes du Peuple des Bois… Même dans ce qui incarne pour eux une antichambre de l’enfer, un d’entre eux, puis quelques-uns, puis toute la petite tribu de survivants, a entrepris de se rendre dans la ménagerie des cobayes animaux dits « conventionnels », afin de les libérer, les faire partir avec eux.
Ce peuple féérique n’est fait ni pour la guerre, ni pour les situations d’horreur.
Deux constantes que le genre humain apporte sur eux où qu’ils s’efforcent de se retrancher pacifiquement…
Devant le minuteur des portes fermées, ils étaient là, piégés, condamnés, mais ne lâchant pourtant pas leurs petits protégés rats, chats, chiens et singes…

A moins de cinq minutes de l’assainissement de leur zone, tu les sauves de l’ébouillantage, jeune Stacy, et les Faunes pénètrent dans la zone des Réacteurs, là où tout va se jouer dans les prochaines minutes…


L’Huileux est furieux, mais nous n’avons pas de compte à lui rendre. Nous sauvons Yuri. S’il ne veut guère faire alliance, alors qu’il fulmine de son huile noire dans le sillage de la Meute, sans pouvoir s’en prendre à nous. Je peux nous garder de ses Flaques qui ouvrent des failles sur son Néant, le temps que l’on accomplisse notre périple au moins…

Dans le laboratoire, comme une obscurité brumeuse, qui rendent opaques les couloirs au-delà du couloir que l’on traverse, de la pièce que l’on visite…
La Chose est là et nous sonde…
En ces profondeurs il n’y a plus un grand nombre d’Hommes encore en vie. Le carnage et la perte de contrôle sont impressionnants.

Des bruits de mastication goulue nous laissent deviner la présence d’un des Chiens, qui se repait d’une de ses victimes Faunes…
Au début, il va pour se mettre en quête de vos entrailles. Mais Dominik, sans le craindre, vient lui tenir tête avec domination, les yeux dans les yeux.
Je n’aime pas que tu te repaisses de malheureux Faunes quand nous venons précisément pour les sauver, mon avatar canidé… D’un autre côté, je ne peux pas t’interdire d’être le prédateur que tu es. Mais il te faut faire un choix de raison à présent…
« Je ne te le proposerai qu’une seule fois, déclare Dominik au monstrueux Chien : Tu sais à qui appartient cette odeur que tu sens autour de nous. A compter de maintenant, tu ne traques plus que nos ennemis, tu cesses toute traque de Faunes et de détenus, et tu fais l’intermédiaire auprès des Démons pour leur proposer alliance avec la Meute de Karess. Et vous tous, vous aurez une petite chance de survie dans la battue des chasseurs qui viennent pour vous.

La bête semble étudier la question quelques secondes, dodelinant de la tête. Elle s’ébroue sur place, projetant une vapeur poisseuse de sang dans l’air…
-- Je crois que nous avons moins besoin de vous que vous avez de nous pour sauver vos chers Faunes, en vérité… Evalue-t-elle. Elle, car la voix qui émane de son gosier est féminine… Vous, si vous vous en prenez à moi, ce ne sera qu'une futile tentative de me blesser parmi d'autres. Si moi je vous attaquais là maintenant, vous n’auriez plus qu’à avorter votre présence en ces lieux. Et à nous TOUTE la viande ! »
Aux côtés de Dominik, les deux grands Faunes invisibles qui prennent consistance visuelle. Montrant le rapport de force…
-- C’est toi qui vois, l’animal. Le temps nous est compté, ça se joue en battements de cœur. Dans quelques battements de cœur, les chasseurs sont là en nombre. Quelques battements de cœur supplémentaires, et cet endroit brûle, du feu de partout. Je ne suis là que pour les prisonniers de mon espèce et ceux du Peuple des Bois. Si tu y tiens, toi et tes semblables, je peux vous traiter avec la même hostilité que les Gardes, et vous enfermer avec eux quand nous ferons brûler l’endroit.


La bête déglutit bruyamment, avant de pivoter.
-- C'est bon, je vous faisais juste Marrrrcherrrr... Suivez-moi, dit-elle.
En tête, elle vous mène au-travers du laboratoire fantôme.
Vous mène au Poste de Contrôle menant à la zone des réacteurs…

***


« Garde Zaitsev, désespère Zaitsev… Matricule TY127. Unité HUNK, à vous…
La voix de Zaitsev n’est plus qu’un murmure sans espoir. Craignant les ombres brumeuses qu’il a identifié comme la présence-influence de ce que l’on surnomme la Chose", Zaitsev est dissimulé dans une alcôve du Poste de Contrôle, implorant sur sa radio…

C’est médusé qu’il voit le spécimen canidé revenir des bureaux. Et dans son sillage, tout un groupe en treillis et tenue de combat. Mais pas les HUNK. Non… Qu’est-ce que c’est que ce groupe paramilitaire ? Et comment sont-ils capables de domestiquer le spécimen ? Il prie pour que sa radio ne trahisse pas sa présence et reste recroquevillé dans son alcôve, fusil en joue devant lui. Les portes du Poste de Contrôle s’ouvrent au passage de ces étranges intrus, qui progressent au pas de course. Il est clair qu’ils savent exactement ce qu’ils font, où ils vont, qu’ils ont un objectif en tête…
Zaitsev reste silencieux trente longues secondes, laissant les échos de pas se perdre dans les profondeurs du complexe…
Une prise de conscience le frappe : et si l’incident n’était pas le fruit d’une erreur, mais une attaque terroriste sur le laboratoire…
« Garde Zaitsev, retente-t-il avec une conviction renouvelée. Matricule TY127. Unité HUNK, à vous.........
Garde Zaitsev, des putains de terroristes qui se croient tout permis sont entrés dans le labo ! Unité HUNK...

Il s’interrompt soudain, alors que la radio prend vie…
« Commandant HUNK à vous, Zaitsev. Liaison effective. L’Unité est dans la place et entame son déploiement. Rapport de situation, à vous ? »

***

Le Chien est parti dans les ténèbres opaques des couloirs de la zone du Réacteur. Sa voix crissante de femme humaine vous parvient en écho dans le lointain, entrecoupée d’une complainte funeste…
« Ce qu’on appelle la Goule semble favorable à faire front commun avec nous, informe Dominik, ton neutre cachant sa satisfaction, tandis que vous vous déployez avec méthode dans des lieux à la disposition apprise par cœur. Jouant de pinces coupantes, de la disqueuse de chantier de Lex, et de vos fusils mitrailleurs pour détruire les machineries vitales du complexe, causant des défaillances de système mécaniques sur tout votre passage.
-- Tant mieux, dit Lex. A ce stade, on devrait p’têtre même en pause le sauvetage et le sabotage, et chercher le meilleur coin pour leur tendre une embuscade.
-- Négatif,
dit Dominik. On fait d’abord ce pour quoi on est venus d’abord. Si on y passe, il faut que ce soit pour couvrir le sauvetage ou au moins, pour donner le temps au minuteur de s’enclencher. Pas pour se la jouer guerriers.
Deux gardes se trouvaient derrière une porte et ont compris que vous n’étiez pas les HUNK. Intuition soufflée à Dominik que la pièce n’est pas sûre. Alors celui-ci fait sauter la porte à l’aide d’une charge. Les deux Gardes ouvrent le feu dans la fumée.
Avant que vos deux accompagnateurs Faunes en armes ne pénètrent dans la pièce. Leur invisibilité se rompt sur leurs silhouettes majestueuses et massives mettant en joue les têtes des deux Gardes à bout portant, avant de faire feu.
Détonations assourdissantes. Ils inspectent la salle, trouvent un Sujet d’expérience humain et un de leurs semblables menottés au fond de la salle, qu’ils libèrent aussitôt.

« Cabi ! Shogon ! Vient se blottir le Faune captif contre ses deux congénères.
-- Salut l’ami ! Dit Lex à l’humain. On est là pour tout niquer ! Ca te dit de flinguer des Gardes et des blouses blanches avec nous ?
Pour appuyer sa proposition, il l’invite à dépouiller le Garde.

N’est-ce pas jouissif, de foutre un tel bordel dans le "Donjon du Mal" selon Mozbig, et de sauver les quelques électrons de survivants qui viennent avec vous en voyant en vous le Messie ? Finalement, vous retrouvez l’important groupe sauveur d’animaux que tu as sauvé de l’ébouillantage, qui va en congrégation…
-- 7 minutes avant l’assainissement de la zone ! Grogne Sasha.
-- Ok. Bon, réfléchit rapidement Dominik, en te consultant du regard…

Les yeux des morts me montrent ce qu’ils voient, et je vous partage ma vision…
Des yeux de la carcasse mi-homme mi-animal nimbée de vestiges d’une majestueuse fourrure en lambeaux, vous voyez ce Chien, vorace, qui retient un Garde, deux sujets de tests humains et un Faune à longues oreilles piégés sur une citerne, de l’autre côté d’un abîme.
Des yeux d’un autre que vous avez vu en traversant les bureaux, des hommes en combinaison d’intervention, uniformes noirs et masques à gaz.
Sur des échanges radios, ils comprennent que quelque chose ne tourne pas rond avec cette carcasse, l’incinèrent. Ils Vous incinèrent. Ils Nous incinèrent…
Aouch !
Avouez que ça secoue, une telle coupure, pas vrai ?


L’ultime poche de prisonniers à sauver est là, dans le réseau des passerelles situé à seulement quelques pas, en présence d’un Garde qui semble particulièrement porter ses couilles. S'efforçant de chasser les images et le choc des flammes qui lui lèchent le visage un millième de seconde, Dominik ainsi que Shogon s’apprêtent déjà prêts à y aller…
L’Unité HUNK est dans la danse, en chemin pour vous reprendre le contrôle. Et soyez certains que vous n’avez plus l’effet de surprise avec eux… Un combat en perspective pour l’esprit belliqueux de Lex, ainsi que Sasha et le prisonnier que vous avez armé. Les Spécimens devraient être de la partie, et votre ligue avec les Chiens et la Goule devrait rendre les choses… Amusantes, de ce côté…
Bien sûr, si vous obliquez rapidement vers le Contrôle du Réacteur, il y a également moyen pour que le protocole d’assainissement soit corrompu en quelque chose de plus… Spectaculaire. En compagnie d’Andryi et sur entente avec Shogon, le Faune Cabi se sépare de son binôme pour s’y rendre, seul et avec des explosifs s’il le faut, au prix de sa vie, afin d’anéantir définitivement le Donjon…
Et toi et moi, jeune Stacy ? Où va-t-on ?

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Message par Stacy Trojan Dim 18 Avr - 22:11

Une vingtaine de minutes, peut-être une trentaine, avaient suffi à transformer l'endroit en une coquille fumante de désespoir. Une hécatombe, ou rôdait maintenant les fantômes du chaos, et quelques âmes égarées. Crocs acérés et grands yeux suppliant se mêlaient sur les images captées par Stacy. Elle avait dû faire violence à ses jambes pour ne pas qu'elles lâchent alors qu'elle avait fait le lien entre l'itinéraire qu'ils empruntaient et la position de cet effroyable Chien, sa voix l'avait sûrement trahie alors qu'elle partageait cette donnée, Dominik avait tourné la tête pour la regarder, une demi-seconde. A l'image, s'était ensuite ajouté le son, sous ses vêtements amples, c'est comme une feuille que la hackeuse tremblait, yeux rivés sur ce très cher Black qui semblais prêt à rivaliser avec l'animal.

Son canon vacille. Seraient-ils capables de le protéger si jamais l'échange prenait une mauvaise tournure ? Ou Dominik serait-il mis en lambeaux avant même qu'ils n'aient le temps de presser la gâchette ? Questionnement incessant tandis que la Louve prend la parole, ne semblant pas disposée à prendre leurs partit. A ses côtés, l'un des faunes apparait, faisant pencher la balance. Les faire marcher ? La fausse excuse arrache un frisson à Trojan, réaction primaire provoquée par le grognement. Qu'est-ce que Smiley pouvait lui manquer, là tout de suite. Elle perdait un peu de sang à chaque visite, mais ce loup-là, il avait pris pour habitude de lui laper le visage, pas lui briser les os.

Stacy ne cherche pas à déterminer si elle est heureuse ou non de compter la créature dans son équipe, si elle doit venger les petits faunes ou fermer les yeux sur ce qu'elle à vue pour l'instant, elle se contente de caler ses pas sur ceux d'Alexey, rapides mais amortis. Portes et couloirs défilent à sa vision périphérique, les caméras se brouillent sur leurs passages. Alors qu'ils remontent lentement vers le réacteur, l'espace d'une seconde, elle tourne la tête dans un coin du poste de contrôle avant de replacer son regard loin devant elle, concentrée sur leurs objectifs. Pourquoi ce soudain besoin de jeter un œil là-bas ? Elle se secoue un petit peu, serrant nerveusement son arme.

°°°

"-La Goule ?" Avait-elle marmonné.

Si elle avait été dans son état normal, à savoir, rendue inconsciente par sa curiosité débordante, une avalanche de questions bousculée aurait suivi. Qui elle était ? Pourquoi ce nom ? Ses aptitudes... Mais aujourd'hui, elle est terrorisée. Aujourd'hui, elle n'a que trop conscience de la fragilité de son être et des dangers qui la guettent. Il suffirait d'une balle, ou d'un coup de crocs... Le "Vivre à en Mourir" de Killian sonne comme une sentence. Elle était vivante, ces dernières semaines. Vivante. Entourée. Rassurée. Presque en sécurité... Elle ne voulait pas perdre ça. Elle voulait revoir Snardat, encore. Entendre Pink crier de bon matin. Faire semblant de se fâcher avec Oleksander, lui dire qu'il avait l'air bien bête, avec son briquet cassé. Elle voulait toucher les mèches rebelles de Dominik. Apprendre avec Karess, entrevoir toutes ces choses qu'il lui offrait petit à petit. Elle voulait retourner voir si la maison de sa mère était toujours debout, ou si à la manière de la décadente Prypiat, elle avait succombé aux assauts de la décennie passée. A cet instant, elle comprit qu'un chapitre de sa vie s'était tourné le jour où elle avait quitté Kiev.

Encore une fois, elle se fait violence pour revenir au réel, se concentrer sur l'échange de ses collègues. Ce n'était pas le creux qu'elle avait dans le buste, cette sensation de vide, d'angoisse, qui lui offrirait des jours meilleurs. Pour ça elle allait devoir se battre. Pour sa liberté, et celle des créatures et des sujets détenus ici. Elle avait promis. Elle avait tenu jusque-là et avait tiré à vue, la petite voix pacifique en sourdine. Avec de grands yeux voraces, elle se délecte du spectacle offert par l'explosion, le métal meurtri et plié, les quelques flammes qui faisaient fondre les caoutchoucs recouvrant les fils électriques, ses iris brunes flamboient l'espace d'un instant.

Deux silhouettes dans l'ombre se transforment rapidement en un adorable faune venant chercher du réconfort auprès des deux plus grands, et un homme trentenaire et déjà usé par la vie, qui ne tarde pas à se mettre en mouvement autours du corps à terre, comprenant là qu'il saisissait son unique chance de sortir d'ici. Bref échange sur la situation, que Stacy vient ponctuer de quelques détails à sa portée, ou son envie d'ouvrir les vannes de la cuve du réacteur lorsqu'ils seraient un peu éloignés. Car en pénétrant dans ce niveau, elle avait également acquis les autorisations de la maintenance : Aérations, système incendie, protocole d'urgence du réacteur... Sasha met fin à l'énumération, leurs rappelant que le temps était compté. Les yeux de Stacy se plongent dans ceux de son acolyte, ses iris ambrés se perdent volontairement au travers des épaisses vitres de leurs casques, dans le gris acier de ceux de Black, avant de se lever vers le ciel, proche de la révulsion. Manifestation de leurs demie-conscience, tandis qu'ils expérimentent les visions de l'entité. Il reste un groupe à sauver, non loin, mais il allait falloir être efficace et prudent, la cavalerie était arrivée...

Elle fait un bond en arrière, secouant vigoureusement la tête pour se défaire des flammes, avant de réaliser. Si l'angoisse était réelle et que la peau de son visage semblait fourmiller en réaction aux stimuli qui était purement psychologie, c'est énergisé et en alerte qu'elle avait repris ses esprits, concentration et méthode retrouvée. L'idée de se faire brûler vive avait déclenché un petit quelque chose en elle. N'était-elle pas une sorte de sorcière, après tout ?

"- Ne pas faire sauter le réacteur en lui-même, c'est important. Les poutres, par contre, toutes les poutres porteuses que vous pourrez trouver. On va fragiliser les fondations pour faire s'effondrer une partie de la bâtisse, juste ce qu'il faut pour ne pas que ça atteigne ni le combustible, ni le sarcophage. J'ouvrirais les vannes de la maintenance pour faire déborder le bassin remplis d'eau contaminée, et venir balayer les dernière consolidations. Si les type d'en face ne se retrouvent pas noyés ou ensevelis sous les décombres, la radioactivité se chargera d'eux à plus ou moins long terme. C'est promis. "

Elle cherche l'approbation dans le regard de ses camarades, et se saisi à son tour d'explosifs, se hâtant à la suite de ce cher et estimé Andryi, et de ce courageux Faunes qui avait eu de belles paroles pour elle. Une piscine radioactive, qu'ils allaient faire... Avec quelques précautions, évidemment. En un premier lieu, lancer le processus de confinement du combustible, la marche à suivre utilisée lorsqu'il fallait en changer. Ce qu'elle s'empresse de faire alors qu'ils remontent un dédale de couloirs. Les barres d'uranium, gentiment isolée dans un sarcophage miniature pour quand ils commenceront à poser les bombes. Second lieu, mettre le monstre d'ingénierie à l'arrêt pour ne pas déclencher une surchauffe et une explosion, ou une autre réaction en chaine alors qu'ils détallent dans la direction opposée. Son outils questionne à nouveau, affichant une valeur clé du compte à rebours : [5:00 minute left. - Open hydraulic valve ? Y/N]. Boite de texte restée sans réponse, tandis qu'elle découvre deux nouvelles silhouettes sur les caméras. Un faune, et une blouse blanche, de l'autre côté de l’immense salle...

" -Y'a quelqu'un la bas ! " Hurle-t-elle à ses camarades en s'empressant dans la direction qu'elle leurs avait indiqué.

Juste quelques secondes de perdues, pour leurs dire de prendre leurs jambes à leurs cous, leurs adresser d'un geste la direction de la sortie. Un autre faune de sauvé, se console-t-elle. Quant à la blouse blanche ? Amie ou ennemie ? Pendant l'espace d'un instant, elle se fiche bien de le savoir. Ils le détermineraient plus tard, lorsque le ciel ne menacera plus de leurs tomber sur la tête. Pour l'instant, c'était un sauve-qui-peut général qui primait.

" -Ça va sauter dans quelques minutes, barrez-vous d’là ! " S'époumone-t-elle.

Le sifflement d'une balle qui la frôle viens la tétaniser. Elle essayait de leurs sauver la vie ! Pourquoi ...? Une certaine détresse dans le regard, elle étudie l'homme qui lui fait face, arme à la main. Ni une ni deux, elle se saisit de la sienne et bondit sur le côté, à couvert, découvrant un Faune hostile, semblant obéir au médecin. N'étaient-ils pas tous gentils ? Ne voulait-il pas vivre ? Elle triture ses méninges, avant de faire le vide dans sa tête pour tenter de viser le Docteur qui progressait dans sa direction. Perturbée par ce qui venait de se passer, ses mains trembles. En adressant ce qui pouvait ressembler à un mélange de prière et de suppliques à Karess, elle appuie sur la détente.


Dernière édition par Stacy Trojan le Lun 19 Avr - 21:21, édité 1 fois (Raison : it)
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Message par Karess Mar 20 Avr - 11:21

Devant l’ascenseur menant au Contrôle du Réacteur, Shogon s’est matérialisé pour se pencher sur la dépouille du monstrueux Chien…
« L’office d’un Protecteur Royal tel que moi… Ca pourrait Marpand. Ou Mangua… Les deux ont été pris dans les filets des HUNK…
Andryi observe la dépouille, les vingt secondes nécessaires à l’ascenseur pour vous ouvrir ses portes.
-- Pressons-nous, Cabi… On n’a qu’le temps de faire ce qu’on est venu faire, et de revenir sur nos pas.
Le Faune acquiesce de sa tête, avant de gagner l’ascenseur avec vous, son sortilège le ramenant à cet état de transparence…

***

Ça ne semble qu’un vieux docteur et un autre Homme-bête, particulièrement élancé et svelte de stature. Une fourrure et un cuir entre le gris de cendre et le noir profond. Des yeux d’une jaune brillant.
Le docteur lui, cache un pistolet makarov.
Pauvre jeune Stacy… Tu as voulu te montrer clémente avec le docteur. Je te pardonnerai. Te faire prendre part à ce bain de sang à peine sortie de City-1B, c’était un sort cruel. Mais pour l’heure, te voilà partie pour échanger des balles avec un vieux docteur. Le svelte Faune, lui, s’est élancé en se jouant de cette invisibilité partielle au même titre que Cabi ou Shogon, et s’est jeté en plein sur Andryi, qu’il immobilise maintenant entre ses bras… Les balles qu’a fait pleuvoir Andryi pour se protéger de la charge, tu les as vues tout bonnement dévier de leurs trajectoires.
« Mangua ! » S’est exclamé Cabi en se matérialisant, sans comprendre ni oser tirer sur son congénère.
Une balle du docteur le frappe en plein ventre, faisant meugler Cabi, qui se prostre sur sa blessure…
« Celui-ci était facile à atteindre ! lance le docteur depuis son bout de passerelle… Mais croyez-moi, jeune fille : tout à l’heure, ce n’était qu’un tir de sommation. Si j’avais voulu vous tuer, vous seriez déjà morte… Allons. Vous allez sortir sagement. J’ignore de quelle sorte de terrorisme vous vous revendiquez, mais je sais que l’Unité HUNK ne devrait plus tarder. Toute tentative de faire sauter notre installation est futile, et aurait de lourdes répercussions sur le monde. L’avez-vous envisagé, seulement ?
-- Vous perdez votre temps avec celle-là, Mikhlao, prend part le Faune à l’échange. C’est ce que l’on appelle une "Elue des Ténèbres". L’hôte d’un Démon d’une profonde malveillance. Même si vous parvenez à la raisonner, s’il l’estime trop faible pour accomplir son dessein de son plein gré, le Démon prendra le contrôle de ses agissements et la contraindra à vous tuer…
« Non, Cabi ! arrête-t-il son semblable. Ne touche plus à cette arme d’Hommes. Appuie sur ta blessure et pleure comme un jeune Faune. Je te réconforterai sous peu. Et la médecine des Hommes peut encore épargner ta vie.
-- Pour… Pourquoi Mangua ? crache le Faune guerrier en restant prostré… Sa question restent sans réponse…
Les charognards vous tournent autour, jeune Stacy… Dans les ténèbres de l’abîme du réacteur, les ténèbres qui deviennent visqueuses, et dans tes oreilles, comme le tambour d’une otite…
Et moi, silhouette noire dans la pénombre, je me tiens à tes côtés…
Je suis venu noir, paré pour une émeute, des yeux ardents sous ma capuche…
-- Venez près de moi, docteur Mikhlao, lui intime le Faune dénommé "Mangua".
-- Alors c’est là le fameux… "Démon", hein ?

***

L’atmosphère dans les passerelles est devenue une purée de poix de ténèbres, dans lequelles les faisceaux des lampe-torches se heurtent comme à des façades… Ces vapeurs sont étouffantes comme de la fumée… A croire qu’ils sont au cœur d’un putain d’incendie…
« Putain, grogne Raine dans ses râles de toux… J’imagine que pour moi c’est l’échec et mat… » Quelques instants auparavant, le second Chien s’était pointé et avait semblé se… Concerter, avec son congénère. Avant de repartir aussi net. A présent, le voilà qui revient avec un Faune armé, et à leurs côtés, un paramilitaire qui vient gagner le couvert d’une épaisse colonne adjacente à la passerelle. Il pourrait se confondre à un HUNK, couleur du treillis exclue, là où les HUNK ont un uniforme uni noir, sans motif de camouflage.
« Ça l’est, l’ami, lui répond tranquillement Dominik, ses voies respiratoires à l’abri dans son masque. Mais les Chiens m’ont parlé de toi. Paraît qu’t’as un putain de courage à la hauteur de ta hargne. J’respecte ça. J’dirais pas ça de toutes tes cibles de collègues. Ceux qui ne s’étaient pas faits étriper comme des bleus par les monstres, mes gars leur ont fait leur fête "EZ", comme vous dîtes aux States. Pour brutaliser les êtres les plus gentils et les plus purs du monde secret, ils étaient bons, mais pour se mesurer à un fils de pute comme moi... Là, y avait plus personne. J'espère que les HUNK auront un peu plus de répondant.
Oh, et pendant qu’on parle, il reste moins de cinq minutes avant l’assainissement de la zone. Et il nous faudra moins qu’ça pour que notre experte en piratage ne retourne contre l’installation son propre système d’autodestruction. Tu veux crever comme un Garde sous-payé pour une installation qui te dépasse complètement, ou tu acceptes de te passer tes propres menottes aux poignets ?

-- Laisse-moi y réfléchir cinq secondes, tousse Raine… Non, en fait, c’est bon ! Je sais exactement c’que je vais faire :
Et dans ce râle de hargne, Raine attrape 11 sous son bras, dégainant son arme de poing pour la placer sur sa tempe.
« Me sous-estimez pas, les connards ! Grogne Raine.
-- Bordel de merde Raine, t’es sérieux là ?! S’écrie 18 dans sa toux son côté. Arrête de faire le con !
-- Lâche-le tout de suite, grince Dominik.  
-- T’as l’air de savoir tenir en laisse les clébards ! Alors tu vas les rappeler près de toi, et tu vas m’laisser regagner la passerelle et passer mon chemin avec celui-là !
-- S’il-vous-plait, Sergent Raine, larmoie le Faune aux longues oreilles en gardant 4 près de lui, tous les deux crachant leurs poumons... S’il-vous-plait… »

***


-- C’est un terme quelque peu flatteur, dit Mangua. C’est moins un démon qu’un non-vivant, retenu au monde par une profonde haine et une nature envieuse et jalouse…
-- Mhf,
émet le docteur avec mépris. Démon ou fantôme puérile, si vous voulez souffrir, sachez que vous avez frappé à la bonne porte. Les cages de cette installation disposent d’une technologie capable de sonder le monde de l’immatériel auquel vous appartenez, et de vous y tenir enfermé. De même que certains armements de notre Unité HUNK. L’édifice lui-même remplit cette fonction, ne le sentez-vous pas ? Ici, vous n’êtes qu’un rat de laboratoire !

Ils hoquettent soudain alors que mon avatar change d’emplacement, venant marcher tranquillement à leur côté, les effleurant de mes ténèbres ambiantes… Mikhlao a lâché deux balles et "635" lui-même a eu un mouvement de recul. Enserré entre ses forts bras et la bouche maintenue fermé, Andryi laisse émaner un rire étouffé…
M’insulter est futile, "635". Quand on atteint ce niveau de conscience qui est le mien, on ne se souille plus de la bave des mortels, on est au-dessus de ça… Mais vous, vieil homme, gardez-vous de menacer une force dont vous ignorez tout. La fin pourrait vous décevoir…

M'évaporant de sous leur nez, je reviens me tenir à ton côté, les défiant d'oser ouvrir le feu sur toi, jeune Stacy...


Dernière édition par Karess le Mar 20 Avr - 22:56, édité 1 fois
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Message par Stacy Trojan Mar 20 Avr - 22:32

Pas d'innocents dans leurs rangs. La leçon reçue au début de l'attaque n'avait-elle pas suffit ? Stacy est là, sourcils froncés et canine fermement plantée dans sa lèvre. Qu'est ce qu'elle espérait, un happy end ? Blouse blanche, faunes et terroristes courant main dans la main vers la liberté chérie ?  Elle grogne, relâchant sa lèvre, et retiens quelques larmes. Un petit non filtre d'entre ses lèvres, supplique désespérée alors que Cabi s'était effondré. Tout ça à cause d'elle, encore. Elle n'était pas la hauteur, pire, elle était un danger pour tout le monde...
 
La voix de l'homme l’interpelle. Jamais elle n'avait autant eu envie de voir une balle fendre une boite crânienne. Ses yeux cherchent conseils en la personne de Karess, sa manifestation ténébreuse. Ainsi prit à la gorge après tant d'effort, par un vulgaire quarantenaire... C'était tellement rageant. La silhouette se fond dans l'ombre, semble glisser plus loin. Elle prend une longue inspiration et consulte l'écran sur son bras, découvrant un Dominik aux prises avec un des gardes survivants. Le destin n'était décidément pas de leurs côtés, et le temps jouait contre eux. Le temps ?
 
Eclat dans le regard de la jeune femme qui pianote rapidement sur l'outil avant de sortir de sa cachette, mains bien en vue, mais pas en l'air. On traite Karess de rat, ce qui en un certain sens, aurait pu ne pas être une insulte, mais proféré ainsi. Aux oreilles de tous, démarre un compte à rebours sinistre, voix métallique émanant des haut-parleurs toutes les trente-secondes. Droite comme un I, ancrée dans le sol, Trojan fait face au Docteur. Quel échange affligeant... Son ami de l'ombre leur fait une petite frayeurs bien mérité. Elle adresse un regard complice à Andryi, se rassure de voir qu'il n'a pas été blessé, et se délecte de la scène. Démon ou âme en colère, l'entité était plus puissante qu'eux tous réunis, et ils le savaient pertinemment...
 
" - Ce n'est pas la structure complète que l'on compte faire sauter. On a vu ce que ça a donné en 86, trop de dégâts collatéraux et d'innocent laissés pour morts. On a même pas fini d'essuyer le contrecoup d'cet incident aujourd'hui ! Fous qu'vous êtes d'avoir ressuscité un machin pareil... "
 
Elle marque une courte pause pour reprendre un ton plus affirmé encore, alors que son ami de l'ombre fait maintenant légion avec elle. Elle avec un sentiment de toute puissance, elle sourit narquoisement. 
 
"-Une piscine nucléaire qu'on compte faire, avec les douchettes qui vont avec. La machine est lancée, vous pourriez tous nous descendre que vous y passeriez quand même. Pourquoi ne pas régler nos comptes à la loyale dehors, si vraiment vous y t'nez ?"
 
Le compte à rebours indique 30 secondes d'écoulée.
 
"-Cet endroit est condamné, vous avez déjà perdu."


Et elle reste ainsi, sur ses appuis, prête à bondir si le type était soudainement prit d'une envie de la faire taire en lui tirant dessus. Elle avait un pare-balle et d'autres protections pour ses fonctions vitales, mais le choc la sonnerait surement pendant quelques trop précieuse secondes, et elle avait besoin de ses jambes pour détaller d'ici rapidement, et ses bras pour prêter main forte aux autres.
 
" -Une attaque kamikaze ? Vous venez mourir dans votre méfait... Vous n'y voyez aucun inconvénient si j'abrège les souffrances de votre ami Faune, dans ce cas ?"
 
Les yeux rivés sur la jeune femme, comme désintéressé de l'arme qu'il tendait sur Cabi, l'homme fait mine d'appuyer sur la gâchette de son semi-automatique. Elle tend deux bras en avant, genoux pliés, le sommant d'arrêter. Même au travers de ses vêtements, on devine la raideur de ses membres, le frisson d'effroi qui s'était emparé d'elle.

"- Ne... Ne lui faites pas de mal. C'est avec moi, que vous êtes en train de parler."

Foutu pour foutu, et alors qu'elle comprend que le geste avait été entreprit uniquement pour tester sa réaction, Trojan lève doucement les mains vers son casque pour découvrir sa tête, tenter de faire marcher le système d'empathie, sûrement endommagé par toutes les horreurs commises ici, de Mikhlao. Lui montrant un visage tout ce qu'il y a de plus expressif et humain, elle prie pour que ces fichus neurones miroirs et hypothalamus ne s'activent et voient en elle un être auquel il pourrait s’identifier, se lier, et plus une armurerie ambulante.
 
"- On ne compte pas mourir ici, même si on y est prêt."
 
Elle fronce ensuite les sourcils, étudiant minutieusement les traits de l'homme, les réactions qu'il pourrait avoir. Sure d'elle, elle reprend.
 
"- Une vie contre une vie. Anton. C'est pour Anton que vous faîtes ça. J'ai lu les registres. Tous. Si on sort tous vivant, j'promets d’œuvrer pour son salut ou pour sa mémoire. Lui rendre justice. Nous aider nous, c'est l'aider lui. Ne ratez pas ça. "
 
Elle pense ce qu'elle dit. Tout transpire l'honnêteté en elle à cet instant. Ses grands yeux ambrés le questionnent, encore et encore, elle en vient même à hocher nerveusement la tête pour quémander une réponse alors que la voix métallique brise le silence, de nouveau.
 
''Comment prétendez-vous aider Anton ?'' Lâche-t-il finalement, résigné.
 
Elle inspire à la hâte pour reprendre la parole, mais hésite une seconde. C'était vrai alors... C’était réellement le but de ses expériences ici, redonner un corps au petit Anton, un vrai corps. Et elle, elle n’était qu’une vilaine petite fouine d’hackeuse, au fond. Ce qu’elle savait du transhumanisme se limitait à la fiction. Qu'avait-elle de plus à apporter à un scientifique qui avait déjà tout testé sur des êtres asservit ces dernières années ? Sa voix se brise alors qu'elle tente de répondre.
 
"- Y'en à eu d'autres. Cinq. J'ai des données, beaucoup de données. Des noms, des âges, des suspects, ce qui a été fait ailleurs dans le monde... Peut-être qu'ensemble on pourrait... On pourrait peut-être les venger ? Honorer leurs noms, permettre aux familles de faire le deuil ? "
 
Impuissante et désespérée, mais terriblement douée dans l'art de le cacher en cet instant, elle dévorent des yeux l'arme pointée sur Cabi tandis qu'elle fait mine de chercher plus à offrir à l'homme. Mais si elle savait beaucoup de choses, les réponses à ses questions, elles ne les avaient pas. Si Mikhlao n'était pas convaincu, elle espérait au moins avoir pu détourner son attention assez longtemps, le déstabiliser. Echappant au regard de ce dernier qui semble troublé par la mention des enfants disparus, elle bouge lentement sa main vers son arme, la minute trente allait bientôt être écoulée, et une charge non loin allait sauter, ne restait plus qu'a espérer que le faune maléfique se fera suspendre et qu'il laissera une ouverture à Andryi pour se sauver...
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Message par Karess Jeu 22 Avr - 12:53

Les suppliques du Faune engendrent un phénomène étrange qui surprend Raine. Dans sa tête, pour la première fois de la vie de ce soldat dur à cuire, comme une onde de pensées apaisantes, très positives… Il n’est pas le seul à être en "proie" si l’on peut dire, à une telle onde : 11, 4, 18 même, les trois sujets de tests semblent tous reprendre leur souffle, la tension retombe comme Raine l’a faites monter…
— En… En fait, maintenant qu’j’y pense, je réalise que le gamin a raison... C’était complètement stupide… concède Raine en relâchant son captif et en abaissant son arme…
— Voilà qui est sage, l’ami, lui dit Dominik…
Dans une lenteur détendue, Raine rengaine, descend de son abri, et aide chacun de ses protégés… Ou de ceux qu’il est censé préservé si possible afin d’économiser des coûts et ressources d’opérations clandestines au gouvernement. Ou à la multinationale sans nom qui sponsorise toute l’installation et finance partie de leurs recherches… Raine n’est plus sûr en cette heure… Quand il couvrait le groupe dans sa cavalcade pour échapper aux mâchoires des Chiens, est-ce que c’était pour des objectifs aussi vénaux ? Raine s’était targué d’être ce genre de salopard à tellement de reprises quand il les avait en cages, mais maintenant qu’ils étaient sur un pied d’égalité dans cette galère…
Non… Certains rapports qu’il a lus concernant les potentielles failles de sécurité, mentionnent des capacités chez certains Faunes à véhiculer des ondes "apaisantes/ empathiques" à leur entourage, incluant animaux et Hommes…
Raine est sous l’influence de bisounours du Faune, c’est tout… Pourtant, quand il le descend, l’être-peluche le gratifie d’un remerciement sincère, et dans le regard qu’il lui adresse, il n’y a aucune lueur pernicieuse ou malicieuse, qui lui ferait comprendre une quelconque forme de malveillance, de contrôle conscient…
Même conscient d’être sous influence, Raine vient se présenter à la merci de Dominik, qui entreprend de le désarmer rapidement et de lui passer les menottes…

***

Lex et Sasha prirent au dépourvu les cadets HUNK de tête.
Retournés dans les bureaux, ils avaient préparé une embuscade impitoyable pour leurs ennemis. Alors que ceux-ci relayaient l’alerte d’avoir à faire à des hommes armés, la silhouette distordue et blanchâtre de la Goule jaillit de sa démarche titubante parmi eux dans un hurlement qui fit saigner les tympans des hommes de l’escouade d’intervention dans leurs casques. Et le Chien, monstrueux molosse des enfers, suivit en bonds véloces dans le sillage de la Goule. Il y eut des séries de coups de feu et des cris. Les balles ricochaient sur le Chien, semblaient se fondre dans le corps de papier mâché de la Goule. Dans le sillage des monstres, Lex et Sasha progressaient prudemment, sans jamais s’exposer à découvert. Dans la confusion du carnage, ils visaient leurs adversaires les plus en retraits et lâchaient des rafales précises et mesurées.

Bien sûr, ils n’étaient pas dupes. Les Cadets HUNK de tête n’étaient, ils le savaient, qu’une escouade « tampon ». A l’exception du porteur de lance-flammes qu’ils avaient abattu très tôt, ces cibles vivantes, ils le savaient, précédaient les armes adéquates pour faire griller le Chien, de l’extérieur ou de l’intérieur, et pour rendre muette la Goule. Ils possédaient aussi assez de puissance de feu pour leur rouler dessus trois fois.
Mais depuis quelques instants, la brume d’obscurité de la Chose se muait en une pure fumée d’incendie…

***

« Résumons la chose, jeune fille… Je suis le docteur en chef des travaux scientifiques d’un complexe de recherches militaires sous l’égide d’une multinationale. Au-travers de mes accréditations et de mes relations, j’ai un accès direct à des ressources qui se chiffrent en millions d’euros ou dollars, à des spécialistes de toutes les sortes que j’estimerais nécessaire tant pour enquêter sur ce qui est arrivé à Anton, pour étudier l’état dans lequel il a été mis afin d’y remédier, et si j’en ai l’état d’âme, à… Comme vous dîtes, lui "rendre justice". Le tout, en quelques coups de téléphones…
Vous et votre groupe causez une brèche de sécurité majeure dans mon centre de recherches, et par ce biais, la mort des trois-quarts du personnel dont j’ai la charge. Vous vous introduisez en bande armée en projetant de détruire mon laboratoire, et subitement, alors que votre petit méfait se heurte à un obstacle... Vous… Me dîtes, que je devrais vous faire confiance pour Anton ? Pardonnez-moi, ma chère. Mais il y a trop de zones d’ombres dans votre main tendue. Je crois que je vais plutôt continuer à vous retarder suffisamment longtemps pour que l’Unité HUNK ne déboule ici et ne reprenne le contrôle. Ils ont des informaticiens très doués pour contrer les pirates malveillants comme vous. Je vais accorder ma confiance au Commandant et à ses Lieutenants pour stopper le compte à rebours de l’assainissement, ou le prolonger de cinq minutes supplémentaires, selon que la situation ait été maîtrisée ou non et que l’on doive, ou non, quitter le complexe...
Et je vais continuer d’avoir confiance dans les renseignements, les commandos, et les chercheurs de la Multinationale à laquelle je me suis dédié vingt ans de ma vie, afin de sauver Anton…


L’alarme-compte à rebours qui continue de rugir, de décompter. Une minute entière écoulée, perdue dans cette impasse orale…
Sous ma capuche, mon regard se tourne vers toi, et pleut en toi des émotions… Violentes et dures...
Bon sang Stacy ! Pourquoi une telle hésitation et un tel sentiment d’impuissance à présent ?! Pense à Zäler, comme ce fut délectable de l’écraser ! Pense aux leçons de mes petits protégés dans tes voyages hors du monde !
Mikhlao n’a de pouvoir que sa langue fourchue et celui que tu lui concèdes en te croyant à sa merci !
Andryi et Cabi sont prêts à mourir pour ce combat. Regarde dans les yeux d’Andryi, l’absence de peur dans sa résignation !
Cabi lui, a besoin d’aide au plus vite.
Je veux t’aider et incarner ta colère, mais j’en suis incapable si tu t’inhibes de doute et de morale dans le pire moment ! Tire Stacy ! Descends Mikhlao coûte que coûte, et enchaîne sur ce Faune traître ! Ne réfléchis pas !


— Voilà ce que moi, par estime pour mon coopératif sujet de test ici présent, je vous propose, ma chère : vous jetez vos armes et vos joujoux par-dessus bord, sur le champ. "Mangua", puisque c’est donc son nom, délestera celui-ci de ses armes, et son congénère en saignement aussi. Je vous laisserais alors regagner l’ascenseur, et vous souhaiterais bonne chance pour parvenir à passer au-travers des mailles du filet des HUNK et ressortir vivante de mon installation. Qu’en dîtes-vous ? »


« Je sens tes défenses mentales fléchir, mon Cabi, remarque Mikhlao, une inquiétude inattendue dans sa voix profonde... Accroche-toi à la vie je t'en prie ! Ce désaccord entre nous ne signifie pas que je ne t’aime pas, le sais-tu ?
— Va... Te faire foutre, "635",
éructe Cabi... Va t'faire foutre... »

Entre les bras de l’impérieux Mangua, l’une des mains d’Andryi qui tâtonne sur une grenade à portée de mains…

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Message par Stacy Trojan Jeu 22 Avr - 18:16

Explosions. Quatre.

La veste immaculée du docteur se pare de rouge, les tâches s'étendent exponentiellement. Trois balles dans le buste, c'est ce qu'avait tiré Stacy avant que la déflagration de la première explosions programmées par ses soins ne souffle tout ce beau petit monde. En l'absence de son casque, ses bras avaient été ramenés sur sa tête pour protéger son crâne d'un éventuel choc. Grands yeux rouverts dans la fumée, elle scrute. Réponse combat-fuite, son petit coeur bat la chamade pour irriguer ses muscles, dilater ses vaisseaux sanguins. Le souffle court, ses poumons la brulent. Les voix de sa tête sont mises sur Off, ces mêmes petites voix qui répétaient encore et encore, des bribes des paroles de Karess, du Docteur…

Balayées, toutes.

Silhouette dans la fumée, elle s'est relevée. Ouïe perturbée et vision tunnelisée, elle cherche désespérément ses collègues, tente de deviner les ombres qui auraient pu échapper aux prises du cruel Mangua. Son pied heurte quelque chose au sol. Le casque d'Andryi, qui glisse jusqu'au corps inerte de Miklhao. Une pointe de rage s'empare d'elle. Coup de pied envoyé dans son horrible mâchoire, son faciès livide, pour passer les nerfs, tandis qu'elle subit la décharge de son organisme, finalement décidé à répondre à ses instincts les plus primaire. Sueurs, mydriase, tremblements...

On l’a saisie par le col, protestation hystériques, toute dents dehors tandis qu'elle se débat, agite ses membres pour saisir quelque chose, la voix déraillante. C'est Cabi, inexplicablement debout, qui la traîne plus loin, dans l'urgence. Voyant un Andryi à l'arcade éclatée, mais bien vivant, sprinter dans leurs directions alors que la fumée commence seulement à se dissiper, elle comprend que le méchant Faunes à relâché sa poigne sur lui, et qu'il a profité de leurs chute commune pour laisser un petit cadeau à ce dernier : En témoigne la goupille dans sa main.

Un second souffle les couches à plat ventre, les traîne sur plusieurs mètres. Vers leurs pieds, de l'eau qui commence à ruisseler. Il allait falloir se relever et courir, très vite. Cabi la soulève d’une main et la jette quasiment sur ses jambes. Alors qu'elle s'élance à la suite d'Andryi qui était en tête, elle croise les yeux de la créature miraculée, ses deux iris rougeoyantes... Merci, avaient articulés ses lèvres, mais aucuns sons n'en étaient sortis.

[ Vous êtes où, putain ? On à plus l'temps ! ] Presse la voix de Dominik dans leurs talkies.

Comme un monstre de métal sur le déclin, agonisant, la bâtisse vrombit. Grésillement dans les hauts parleurs qui ne sont plus en capacité de diffuser tous les messages simultanément. Stacy se voit un instant comme un agent infectieux que le corps essayerait d'éliminer. Les HUNK ? Les leucocytes de cet organisme... En plus de l'AVC, il y aurait leucopénie avant l'aurore, elle se le jurait.

Dédale de couloirs à nouveau, l'air y est pesant. Bientôt, une brume les encercle. Si Trojan retiens son souffle un instant, de peur d'avoir à faire à un gaz de combat, les interférence dans sa radio la clouent sur place. Plusieurs voix confuses, et au milieux, celle de Dominik, en double, et déclarant simultanément deux informations complètement contradictoire. Même altérations sur celle de Sasha, qui invitent en deux échos trouble à ne plus bouger, et partir en courant en même temps.

Réduit à l'état de micro-organisme privés de Quorum Sensing. Impossible de se consulter, se coordonner, se repérer. Lumière et brouillard isotrope, sons venant se répercuter sur les surfaces autours d'eux, se faire écho: Bienvenue dans un océan de confusion. Privée de tout repères, elle fait une rotation sur elle même, et s'équipe de son poing américain, lame dépliée, en plus de son arme à feu. Impossible pour elle de déterminer qui était dans son périmètre, ni à quelle distance. Elle tente à son tours d'utiliser sa radio, ne recevant en retour que des réponses sans queue ni tête. La tentative de couvrir le vacarme d'un cri se solde par un échos distordu, à 360°, bien vite perdu entre deux cris de douleurs et instructions en Ukrainien.
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Message par Karess Lun 26 Avr - 14:11

Mais quelque chose suspend son geste.
Dans ce brouillard de fumée devenu un mur opaque, des silhouettes grotesques, humanités brisées dans leur gestuelle et leurs formes, titubent, boitent, s’agitent tout proches, émergeant autour d’eux.
Des choses qui ont dû appartenir au règne des vivants...
Des choses suicidées et tourmentées dans leur après-vie, qui semblent larmoyer et pleurer … Et les jalouser, aussi.
Des choses qui ont de longues griffes acérées…

***

Perdant ses moyens par le souffle de la grenade, 635 n’a que le temps de voir le rictus de l’Huileux qui émerge de ténèbres visqueuses. Rendu aussi vulnérable qu’un Homme destiné au trépas, un gouffre de liquide noir l’engloutit…

Fierté…
La ressens-tu, jeune Stacy ? As-tu compris combien le pouvoir d’un homme comme Mikhlao n’est qu’une illusion, un mirage ? Derrière sa confiance supérieure et sa domination verbale, son torse a-t-il arrêté tes balles ? Tes compagnons en vie, Andryi et toi soutenant votre compagnon homme-bête blessé de vos épaules. Tu as été forte, ma louve. Authentiquement forte, contrairement au rejeton inconscient du Seigneur des Mensonges. Je suis fier de toi...

Vois cela comme ta dernière épreuve pour mériter la victoire en ce jour, jeune Stacy…
"La Chose"… Deku… Il est moins enclin à faire alliance, qu’à jouer avec nous. Avec vous tous, pauvres mortels matériels soumis au mensonge de l’espace physique. Devant tes yeux, des couloirs du complexe, plongés dans les fumées d’un incendie qui n’existe nulle part.
Des échanges dans la langue locale vous préviennent de la présence d’autres humains comme vous, pris dans la brume.
Mais ce ne sont pas Dominik, ni Lex, ni Sacha ou même Alexey.
Au détour d’un couloir, tu te retrouves face à deux membres d’une unité d’intervention. Les HUNK. Uniformes noirs et protections semblables à une force de police. Les deux hommes te distinguent une seconde, et ouvrent le feu. Leurs voix sont apeurées dans leurs masques à gaz, mais leurs bottes en course sur le sol métallique de la zone te fait comprendre qu’ils vous prennent en chasse malgré tout. Cette même illusion de contrôle, ce besoin de faire la seule action à leur portée, aussi vaine et futile soit-elle…
Le fusil mitrailleur d’Andryi les tient au respect, dans votre fuite au-travers des couloirs pour les contourner. Des couloirs qui s’entrecoupent d’allées de briques urbaines. De… Caverneux morceaux de campagnes, étranglés par les cloisons rectangulaires de laboratoire… De galeries de grottes comme celle dans laquelle tu t’aventures, en un autre monde.
Gardez foi et courage, toi et Andryi, et cherchez la sortie. Ces apparitions d’agencements absurdes rallongent votre itinéraire de fuite, et tout aussi étrange… Ne le déforment pas dans sa configuration d’origine. Les mêmes couloirs, les mêmes portes…
Des couloirs dans lesquels des formes grotesques et griffues, commencent à se deviner dans la fumée. Des choses grises comme la fumée. Dans votre dos, les HUNK qui s’écrient et qui tirent, au coup par coup, puis en rafales, puis en automatique… Les choses, damnées à la peau laiteuse, elles vous ignorent pour converger vers vos poursuivants, les prenant en une horde vorace dont les lamentations remplacent tout cri de rage…

« Ils sont si tristes…Je voudrais les apaiser, dit Cabi alors que vous marchez à contre-courant de ce… Flot d’âmes tourmentées… Soubresaut du Faune, avant d’ajouter : mais votre maître dit que l’heure tourne toujours… »
Vous reprenez espoir en retrouvant le Poste de Contrôle des Bureaux et de la Sécurité. Dans votre proximité, d’autres explosions de tirs. D’autres cris, d’autres HUNK qui se confrontent à la horde. Alors que vous progressez, que vous passez dans un croisement, vous entrapercevez dans la fumée les silhouettes des deux Chiens, affairés avec féroce enthousiasme à mettre en pièce un soldat vivant…
Toujours ces échos de radio, contradictoires. Tu captes un temps Lex et Sasha...
Pour leurs voix enjouées qui louent les dieux qu’ils soient parvenus à se retrouver, deux autres qui s’appellent, en détresse, alors que quelque chose vient de les séparer…

***

Lex et son frère Sasha ont glorieusement combattu face aux HUNK. Même après la mort de la Goule, ils ont continué à se battre avec l’ardeur de deux combattants du Chaos dans sa forme la plus furieuse. Tenant le terrain tels les russes dans Stalingrad, couloir après couloir, bureau après bureau.

Et puis soudain, plus rien. De ces salopards d’en face vociférant leurs ordres, leurs échanges de tirs, leurs grenades… Plus rien. Juste un silence funeste.
Et Sasha, que Lex avait juste derrière lui, a disparu, comme enveloppé par la fumée qui devenait toujours plus opaque dans les bureaux, mais Lex était trop occupé à combattre pour s’en soucier vraiment. Lex se sent perdre ses moyens. Les HUNK, ça ne lui fait pas peur, mais ça… Et comme Sasha vient de disparaître… Ca, ça craint trop…
« Dominik ? Les gars ? Ca craint trop à présent, les Démons rentrent en action. Ils sont sacrément actifs à présent, et ils n’ont vraiment pas l’air de vouloir faire ami-ami ! »
Il réalise alors la friture, les réponses doubles et contradictoires qu’il reçoit…
A bout, Lex grogne à Sasha de se regrouper au Poste de Contrôle. Lui-même entreprend d’y foncer. Ils sprint dans des couloirs en aveugle, voyant dans les oculaires de son masque à gaz cette fumée qui se mue en silhouettes cadavériques et grises, à la peau laiteuse…
Il a un instant de frayeur, mais ne s’arrête pas de courir. Les choses le fixent, mais ne l’attaquent pas…
« Bientôt, tu seras des nôtres, ricanent à son passage quatre cadavres de deux blouses-blanches et deux Gardes, qu’il a abattu personnellement un peu plus tôt, affaissé contre un mur le couloir…
Lex s’interrompt dans sa course pour pivoter, mettre deux balles de plus dans la tête d’un de ces cadavres qui le nargue, manière de retrouver une sensation de contrôle, et recommence à courir. Arrivant au Poste de Contrôle. Dans l’oreillette, Sasha qui lui dit qu’il est arrivé à destination et que la voix est libre.
Quand il passe la porte, c’est comme un flash noir. Sasha !
Il n’a pu que l’entrapercevoir en train de se faire… Happer dans une flaque noire au sol, là, juste devant les portes du Poste de Contrôle… Larmoyant sur sa radio, marmonnant de fuir le complexe pour sa vie, de regagner l’ascenseur
Abasourdi par la disparition-éclair de la réalité même, du plan matériel, de son frère de Meute, Lex prend conscience de la silhouette de ténèbres, ce vieux corps Huileux, au rictus d’un blanc solide, immaculé et cruel dans cette noirceur visqueuse et déchue, qui se tient là face à lui, le fixant tranquillement.
Paralysé sur place, pris par surprise, Lex hoquette de peur.
Avant d'être happé par ces ténèbres...

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Message par Stacy Trojan Lun 3 Mai - 18:05

Elle serre de toute ses forces le bras du faune qu'elle soutiens comme elle le peut. Elle était si petite, en vérité, à ses côtés. Et pourtant, elle mobilise tout ce qui est en son pouvoir pour tenter de lui servir d'appui lorsqu'il trébuche. Elle pousse sur ses jambes, raidis son dos pour le relever. Blessé et au beau milieu du Chaos, Cabi avait eu une pensée pour les âmes en peine qui les entouraient maintenant. Le cœur de Trojan s'était serré, qu'il était ironique de se dire que le grand Faune était le plus humains ici. Son regard sur les revenants avait changé. S’ils avaient déclenché une vague de peur en elle, elle les appréhendait à présent de la même manière qu'un Smiling Dog ou qu'Axel le Kitsune. Mais l'heure tourne, rappelle le Faune, et les créatures, elles semblent avoir mieux à faire. Gratitude sincère de la part de la hackeuse qui comprend qu'elles les protègent.

Un court instant, elle se demande si elle n'est pas de nouveau en train de rêver, un flash de champ de fleurs cotonneuses et de visages maintenant amicaux lui traversent l'esprit. Des graviers crissent sous ses pas, tandis que les murs lisses et fraîchement tachés du couloir se voient remplacé par de vielles briques, usées par le temps et dont les aspérités se voyaient être un habitat parfait pour différentes mousses et autres adventices.

Echange de regards confus avec Andryi, qui est revenu soutenir le Faune maintenant qu'il n'a plus à jouer de son arme. Et la scène se répète. Stalactites et parois humides. Plante grimpante au plafond et sol bétonnés. Et même un vaste champ de Colza, comme ceux qui avaient pu entourer la centrale par le passé. Illusion sadique... Stacy avait tenté de pénétrer dans l'un d'eux, appelée par le grand air, la promesse d’une échappatoire. Ses mains avaient battu la vitre invisible qui la séparait de l'extérieur avec désespoir. Mais entre deux paysages fantômes, ils reconnaissent les couloirs empruntés à l'aller, et bientôt, l'imposante porte de métal qui abritait l’ascenseur et ses hélices qui tournaient en continu. Alors qu'elle badge, un léger poids semble s'élever de sur ses épaules. Elle était sortie de ce même ascenseur en ayant peur des chiens et des autres monstres, prévenue que toute vie humaine semblait avoir été prise, et allait y rentrer sauvée par les créatures cauchemardesques, au nez d'un escadron d'élite complet. Douce ironie...

Les portes se referment enfin. Une fraction de seconde, la hackeuse s'autorise à clore les paupière, expirer longuement. Quand elles se rouvrirons, tout sera bientôt fini. Ils pourront rejoindre Alexey, là dehors. Retrouver tous les autres et aller loin d'ici. Ils pourraient soigner Cabi avec le matériel médical qu'ils avaient emmené, du moins tenter de le soulager, et recoudre l'arcade de ce cher Andryi. Elle sourit, l'imaginant le faire lui-même, nonchalamment, comme si c'était la couture d'un vêtement qui avait lâché, et qu'il ne sentait rien du tout. Ce sacré Andryi...

Elle rouvre les yeux pour lui adresser un regard soulagé, complice. Mais alors que les portes de l'ascenseur lui dévoilent l'étage, elle découvre un chez le militaire un air horrifié. Immédiatement, elle tourne la tête dans la direction de son regard, pour reconnaître un Lex dont seul le haut du buste dépassait encore du sol.

Les taches d'huiles, elles n'étaient plus soufflées sur leurs passages...

Elle bondit en direction de son camarade, cherchant moins à courir qu'à se jeter à sa portée, mains tendues pour qu'ils puissent s'en saisir. Leurs doigts s'effleurent, mais ne se trouvent pas. Paniquée, elle plonge son bras dans le liquide noir, cherchant désespérément à repêcher l’homme. Comme animée de sa propre volonté, l’huile remonte sur son épaule, puis son visage, avant de l'attirer à son tour dans les ténèbres.
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