[RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
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[RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
- HRP:
- Ce RP est totalement ouvert. J'ai laissé soigneusement le personnage que les sinistres men in black suivent dans le flou, donc si ça intéresse quelqu'un de l'incarner, il s'adaptera assez facilement. Sinon ça peut rester un PNJ malléable à souhait pour en faire ce qui vous arrange, un contact de votre perso, ou autre.
Asphalte luisante de pluie sous la lueur de diodes des lampadaires. Des cartons mouillés empilés près d'une poubelle débordante. Un vent glacé qui agite la grille d'une boutique fermée, devanture couverte de graffitis. Une rue de centre-ville, un petit matin d'hiver.
La voiture noire s'arrête à hauteur de la vitrine condamnée, au pied de l'immense immeuble de briques ternes. Lueur d'un briquet derrière la fenêtre passager arrière. Les vitres sont teintées, ne laissent entrevoir que des silhouettes.
Trois hommes à l'intérieur. Les deux installés à l'avant sont jeunes, austères, cheveux en brosse militaire. Le plus âgé fume à l'arrière, tourné côté rue, le regard perçant sous les paupières un peu tombantes. Costumes impeccables et cravates sombres, un permis de stationnement gouvernemental dépasse de la boîte à gant. Ils gardent tous le silence.
Sur l'autre trottoir, une porte de hall translucide s'illumine. Une ombre se dessine, puis le battant s'ouvre. La silhouette émerge dans l'obscurité matinale, frissonne, resserre son col jusqu'en haut. Son souffle s'élève en nuages de vapeur. Elle s'élance à pas rapides, les mains enfoncées dans les poches, s'éloigne vers le croisement au bout de la rue.
Les portières de la voiture claquent comme les trois hommes en descendent. Le vent agite leurs pardessus de laine épaisse, nuances anonymes de bleu et d'anthracite. Le vieil homme allume une nouvelle cigarette comme ils se mettent en marche.
La voiture noire s'arrête à hauteur de la vitrine condamnée, au pied de l'immense immeuble de briques ternes. Lueur d'un briquet derrière la fenêtre passager arrière. Les vitres sont teintées, ne laissent entrevoir que des silhouettes.
Trois hommes à l'intérieur. Les deux installés à l'avant sont jeunes, austères, cheveux en brosse militaire. Le plus âgé fume à l'arrière, tourné côté rue, le regard perçant sous les paupières un peu tombantes. Costumes impeccables et cravates sombres, un permis de stationnement gouvernemental dépasse de la boîte à gant. Ils gardent tous le silence.
Sur l'autre trottoir, une porte de hall translucide s'illumine. Une ombre se dessine, puis le battant s'ouvre. La silhouette émerge dans l'obscurité matinale, frissonne, resserre son col jusqu'en haut. Son souffle s'élève en nuages de vapeur. Elle s'élance à pas rapides, les mains enfoncées dans les poches, s'éloigne vers le croisement au bout de la rue.
Les portières de la voiture claquent comme les trois hommes en descendent. Le vent agite leurs pardessus de laine épaisse, nuances anonymes de bleu et d'anthracite. Le vieil homme allume une nouvelle cigarette comme ils se mettent en marche.
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
Je marche, comme d'habitude pour aller chercher ce pain rassi sans goût. Pourquoi je m'obstine avec ce boulanger, en plus il devient de plus en plus désagréable avec les gens en général. Il rigolera moins le jour où il ne sera plus poli avec moi, je lui ferais remarquer son manque de respect en lui faisant ravaler son air supérieur et une ou deux dents également.
Enfin bref, je marche dans la rue, il doit être 7h du matin environ. Je n'ai pas pris ma voiture aujourd'hui, je n'avais pas envie. Il ne fait pas froid, il fait même bon, ça doit être pour ça, malgré le fait que nous soyons en hiver. La route est mouillée, il doit avoir plu dans la nuit. Et il pleut encore d'ailleurs. J'ai pris mon long manteau et un chapeau de l'ancien temps pour m'en protéger. Cette ville est si monotone, je devrais changer d'endroit, c'est dans mes projets de toute façon. Une petite place en campagne, au calme loin des fous de la ville.
Comme je le disais, je marche, toujours d'une démarche imposante. Mes pas font des clapotis à cause de l'eau et ce bruit me dérange. Maintenant je regrette de ne pas avoir pris ma voiture. Il n'y a encore personne dans les rues. La seule chose vivante enfin une création humaine plutôt que j'ai croisé pour l'instant c'est une magnifique voiture noire, luisante dans les faibles lueurs des lampadaires fonctionnant encore. Quel style, j'aime beaucoup cette voiture, elle me rappelle de bons souvenirs.
Je passe devant une ruelle et des bruits m'alertent. Je reviens sur mes pas calmement pour observer la scène. Je regarde et j'aperçois au fond de la ruelle trois hommes dont deux maintiennent un jeune homme. Et un dernier sûrement le chef, puisqu'ils ne se salissent pas souvent les mains. Celui-ci fume une cigarette brillante d'un rouge magnifique dans le noir. Encore un délinquant parcourant les rues qui n'a pas su courir assez vite, qu'a-t-il fait? Un vol?
J'interpelle alors les hommes: "Alors messieurs encore une belle prise, beau travail! De nos jours on n'est plus protéger de rien, heureusement que votre travail existe"
Enfin bref, je marche dans la rue, il doit être 7h du matin environ. Je n'ai pas pris ma voiture aujourd'hui, je n'avais pas envie. Il ne fait pas froid, il fait même bon, ça doit être pour ça, malgré le fait que nous soyons en hiver. La route est mouillée, il doit avoir plu dans la nuit. Et il pleut encore d'ailleurs. J'ai pris mon long manteau et un chapeau de l'ancien temps pour m'en protéger. Cette ville est si monotone, je devrais changer d'endroit, c'est dans mes projets de toute façon. Une petite place en campagne, au calme loin des fous de la ville.
Comme je le disais, je marche, toujours d'une démarche imposante. Mes pas font des clapotis à cause de l'eau et ce bruit me dérange. Maintenant je regrette de ne pas avoir pris ma voiture. Il n'y a encore personne dans les rues. La seule chose vivante enfin une création humaine plutôt que j'ai croisé pour l'instant c'est une magnifique voiture noire, luisante dans les faibles lueurs des lampadaires fonctionnant encore. Quel style, j'aime beaucoup cette voiture, elle me rappelle de bons souvenirs.
Je passe devant une ruelle et des bruits m'alertent. Je reviens sur mes pas calmement pour observer la scène. Je regarde et j'aperçois au fond de la ruelle trois hommes dont deux maintiennent un jeune homme. Et un dernier sûrement le chef, puisqu'ils ne se salissent pas souvent les mains. Celui-ci fume une cigarette brillante d'un rouge magnifique dans le noir. Encore un délinquant parcourant les rues qui n'a pas su courir assez vite, qu'a-t-il fait? Un vol?
J'interpelle alors les hommes: "Alors messieurs encore une belle prise, beau travail! De nos jours on n'est plus protéger de rien, heureusement que votre travail existe"
Freidrich Vonbach- Messages : 8
Date d'inscription : 16/10/2016
Age : 72
Localisation : Sûrement dans ma maison avec mon violon et ma pipe.
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
Le bruit sourd du caoutchouc roulant sur le bitume stoppe non loin. Sont-ce eux? Pieda écarte ses cheveux du bout des doigts de sa main gauche pour regarder par la fenêtre: la semi-obscurité et l'opacité du rideau transparent l'empêchent d'y voir clairement. Elle aperçoit la masse noire d'une voiture qui n'était peut-être pas là avant, mais elle peine à être sûre de ce détail. Restant silencieuse, bougeant le moins possible dans la pénombre de l'appartement abandonné, elle reste à l'affut car l'enjeu est de taille.
Bruit d'un briquet qu'on allume.
Des personnes sont donc présentes à l'intérieur: ce sont eux, elle en est certaine.
Elle les soupçonnait depuis qu'elle était arrivée dans cette ville, avant même qu'elle n'ait commis quoi que ce soit. Elle avait appris à les repérer depuis le temps: des visages qui se répétaient, parfois d'une neutralité visiblement forcée, des regards insistants... Toutes des petites choses qui, trop fréquentes en en bref intervalle de temps, commencent à présager une filature organisée. Comment ceux-là la soupçonnaient-ils? Avaient-ils établi un lien entre ses précédentes victimes malgré l'absence de cadavre? Peu importe: elle aimait ce jeu du chat et de la souris. Et ce chat-là semblait être un bon chasseur: si c'étaient bien eux dans cette voiture, ils étaient bien plus redoutables pour retrouver des traces que la majorité des "chasseurs de démons" et autres inquisiteurs qui ont pu en avoir après elle auparavant.
Et elle serait maintenant en danger: ce quartier, bien qu'étant une bonne cachette, laisse peu d’échappatoires. Et malgré qu'il soit très compliqué d'effacer totalement l'existence de Pieda avec des moyens conventionnels, elle pourrait mettre des siècles à se remettre de la destruction de son tissu physique, qui était par ailleurs sensible à la douleur.
Elle ne doit pas rester là. Sortir à leur merci serait risqué, mais rester dans cette cage à homard le serait plus encore. Elle s'en retourne à pas vifs et enfile la veste et le bonnet qu'elle a trouvés: le manteau, fait pour homme, lui donne une carrure différente. Elle sort de l'appartement sans refermer la porte, descend l'étroit escalier en colimaçon dont le vieux bois grince sous ses pas pourtant légers et sort dans la rue. La pluie fine mais froide lui coule dans la nuque: elle relève son col sans s'arrêter et s'éloigne vivement, baissant la tête en évitant de regarder la voiture. Seuls ses pieds nus qui dépassent du long manteau peuvent jurer avec son costume.
Bruits de portières dans son dos. Trois, presque simultanés. Elle jette un coup d'oeil par-dessus son épaule: trois hommes arrivent sur elle en marchant d'un pas rapide. Sans plus attendre elle s'élance en courant, c'est le moment ou jamais, elle doit les semer pour gagner un peu plus de temps et se le donner de disparaître dans la nature. Il lui faut atteindre la grande rue, où il y aurait plus de monde, son meilleur outil de protec...
Une main puissante la tire brusquement en arrière et bientôt c'est deux paires de bras épais et puissants qui la maintiennent en l'attirant à l'écart.
"Non pitié! implore-t-elle. Je n'ai squatté que pour ne pas mourir de froid, je ne pensais pas à mal..."
Son air volontairement innocent ne fait pas sourciller les deux gorilles le moins du monde: ses doutes se confirment de plus en plus, et elle a visiblement affaire à de véritables petits soldats. Mais elle continue son baratin, il faut quand même tenter de gagner du temps et faire du bruit pour attirer l'attention. Le charme de la musique de sa flute demande une certaine maîtrise de la situation et préparation, l'urgence est sa faiblesse. Quand au sifflotement, elle préférait n'y recourir qu'en dernier recours, ou bien elle ne tarderait pas à faire beaucoup parler d'elle.
"Alors messieurs encore une belle prise, beau travail! De nos jours on n'est plus protégés de rien, heureusement que votre travail existe."
Parfait, un passant avait été attiré par la scène. Un homme grand et visiblement puissant, ce qu'il fallait. Quand à ses félicitations, elles pouvaient indiquer soit une certaine aigreur, soit un sens de la droiture, soit les deux, il ne restait qu'à espérer que la deuxième et troisième possibilités étaient les bonnes.
Pieda se penche alors en arrière afin que sa jambe droite, celle qui n'est pas couverte par sa jupe drapée asymétrique, sorte clairement des pans de son manteau à la lueur du réverbère. Pas de tentative de séduction ici, dans une telle situation c'est inutile: mais l'exposition de jambes et pieds nus, trempés par la pluie de surcroît et en contraste avec les épais habits sombres que tout le monde porte, peut accentuer son image de victime fragile.
"A l'aide je vous en prie! s'écrie-t-elle en se débattant avec plus de vigueur encore. Monsieur à l'aide, monsieur! Je ne veux pas! Je ne veux pas que ça m'arrive encore, pas encore, je ne veux pas! Aidez-moi!"
Tout en se débattant de la sorte, elle écoute attentivement les bruits de la personne qui marche dans la petite ruelle juste dans son dos. Au bruit de ses pas il ne semble pas bien lourd, mais tant pis, il faut générer le plus de chaos possible et l'attirer lui aussi ne serait que bénéfique. Mais ses pas se rapprochent en un rythme extrêmement maladroit, aussi n'est-celle pas étonnée quand elle l'entend trébucher et s'étaler par terre.
Bruit d'un briquet qu'on allume.
Des personnes sont donc présentes à l'intérieur: ce sont eux, elle en est certaine.
Elle les soupçonnait depuis qu'elle était arrivée dans cette ville, avant même qu'elle n'ait commis quoi que ce soit. Elle avait appris à les repérer depuis le temps: des visages qui se répétaient, parfois d'une neutralité visiblement forcée, des regards insistants... Toutes des petites choses qui, trop fréquentes en en bref intervalle de temps, commencent à présager une filature organisée. Comment ceux-là la soupçonnaient-ils? Avaient-ils établi un lien entre ses précédentes victimes malgré l'absence de cadavre? Peu importe: elle aimait ce jeu du chat et de la souris. Et ce chat-là semblait être un bon chasseur: si c'étaient bien eux dans cette voiture, ils étaient bien plus redoutables pour retrouver des traces que la majorité des "chasseurs de démons" et autres inquisiteurs qui ont pu en avoir après elle auparavant.
Et elle serait maintenant en danger: ce quartier, bien qu'étant une bonne cachette, laisse peu d’échappatoires. Et malgré qu'il soit très compliqué d'effacer totalement l'existence de Pieda avec des moyens conventionnels, elle pourrait mettre des siècles à se remettre de la destruction de son tissu physique, qui était par ailleurs sensible à la douleur.
Elle ne doit pas rester là. Sortir à leur merci serait risqué, mais rester dans cette cage à homard le serait plus encore. Elle s'en retourne à pas vifs et enfile la veste et le bonnet qu'elle a trouvés: le manteau, fait pour homme, lui donne une carrure différente. Elle sort de l'appartement sans refermer la porte, descend l'étroit escalier en colimaçon dont le vieux bois grince sous ses pas pourtant légers et sort dans la rue. La pluie fine mais froide lui coule dans la nuque: elle relève son col sans s'arrêter et s'éloigne vivement, baissant la tête en évitant de regarder la voiture. Seuls ses pieds nus qui dépassent du long manteau peuvent jurer avec son costume.
Bruits de portières dans son dos. Trois, presque simultanés. Elle jette un coup d'oeil par-dessus son épaule: trois hommes arrivent sur elle en marchant d'un pas rapide. Sans plus attendre elle s'élance en courant, c'est le moment ou jamais, elle doit les semer pour gagner un peu plus de temps et se le donner de disparaître dans la nature. Il lui faut atteindre la grande rue, où il y aurait plus de monde, son meilleur outil de protec...
Une main puissante la tire brusquement en arrière et bientôt c'est deux paires de bras épais et puissants qui la maintiennent en l'attirant à l'écart.
"Non pitié! implore-t-elle. Je n'ai squatté que pour ne pas mourir de froid, je ne pensais pas à mal..."
Son air volontairement innocent ne fait pas sourciller les deux gorilles le moins du monde: ses doutes se confirment de plus en plus, et elle a visiblement affaire à de véritables petits soldats. Mais elle continue son baratin, il faut quand même tenter de gagner du temps et faire du bruit pour attirer l'attention. Le charme de la musique de sa flute demande une certaine maîtrise de la situation et préparation, l'urgence est sa faiblesse. Quand au sifflotement, elle préférait n'y recourir qu'en dernier recours, ou bien elle ne tarderait pas à faire beaucoup parler d'elle.
"Alors messieurs encore une belle prise, beau travail! De nos jours on n'est plus protégés de rien, heureusement que votre travail existe."
Parfait, un passant avait été attiré par la scène. Un homme grand et visiblement puissant, ce qu'il fallait. Quand à ses félicitations, elles pouvaient indiquer soit une certaine aigreur, soit un sens de la droiture, soit les deux, il ne restait qu'à espérer que la deuxième et troisième possibilités étaient les bonnes.
Pieda se penche alors en arrière afin que sa jambe droite, celle qui n'est pas couverte par sa jupe drapée asymétrique, sorte clairement des pans de son manteau à la lueur du réverbère. Pas de tentative de séduction ici, dans une telle situation c'est inutile: mais l'exposition de jambes et pieds nus, trempés par la pluie de surcroît et en contraste avec les épais habits sombres que tout le monde porte, peut accentuer son image de victime fragile.
"A l'aide je vous en prie! s'écrie-t-elle en se débattant avec plus de vigueur encore. Monsieur à l'aide, monsieur! Je ne veux pas! Je ne veux pas que ça m'arrive encore, pas encore, je ne veux pas! Aidez-moi!"
Tout en se débattant de la sorte, elle écoute attentivement les bruits de la personne qui marche dans la petite ruelle juste dans son dos. Au bruit de ses pas il ne semble pas bien lourd, mais tant pis, il faut générer le plus de chaos possible et l'attirer lui aussi ne serait que bénéfique. Mais ses pas se rapprochent en un rythme extrêmement maladroit, aussi n'est-celle pas étonnée quand elle l'entend trébucher et s'étaler par terre.
Pieda- Messages : 11
Date d'inscription : 19/10/2016
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
"Alors messieurs encore une belle prise, beau travail! De nos jours on n'est plus protégés de rien, heureusement que votre travail existe."
La première voix qui s'élève est masculine, grave, sonore. Le ton peut-être un peu aigre, ou plutôt acariâtre. Trois regards acérés pivotent pour observer l'inconnu à la stature imposante malgré son âge mûr. Les deux hommes plus jeunes gardent le silence, le blond luttant avec la silhouette emmitouflée d'un manteau trop grand pour lui imposer une clé de bras.
Le plus âgé fait face à l'inconnu, cigarette entre les doigts, calme. Sa main libre va chercher un portecarte dans sa poche, qu'il déplie, s'apprêtant à parler.
La voix aigue, terrifiée, l'interrompt :
"A l'aide je vous en prie! Monsieur à l'aide, monsieur! Je ne veux pas! Je ne veux pas que ça m'arrive encore, pas encore, je ne veux pas! Aidez-moi!"
Un bruit de chute. Il se retourne à nouveau, semble oublier temporairement le nouvel arrivant impromptu. Une silhouette famélique, étalée dans des cartons vides, au milieu des ordures. Derrière la rangée d'emballages vides se distinguent les reliefs d'un abri de fortune, matelas, toile de bâche, de maigres possessions étalées dans des sacs plastiques.
Le deuxième gros bras, crâne chauve luisant sous la pluie, s'interpose face au sans abri, qui semble plus en peine de se relever qu'autre chose.
L'homme à la cigarette, l'air vaguement las, revient au passant en manteau et chapeau.
« Un travail bien difficile, oh, bien difficile, vous pouvez me croire. »
Il lève la main, présente son badge au creux du portecarte de cuir. Éclat des symboles d'autorité officielle dans la lueur du lampadaire.
« À présent, monsieur, bien que je vous sois gré de votre intérêt, veuillez comprendre que votre présence soit de trop. Je vous invite à poursuivre votre route, rien d'important ne se déroule ici, croyez-moi. »
La cigarette consumée rejoint le pavage mouillé. Il en tire une autre, le briquet étincelle, éclaire ses traits plissés d'une nuance de rouge et d'orange fugace.
La première voix qui s'élève est masculine, grave, sonore. Le ton peut-être un peu aigre, ou plutôt acariâtre. Trois regards acérés pivotent pour observer l'inconnu à la stature imposante malgré son âge mûr. Les deux hommes plus jeunes gardent le silence, le blond luttant avec la silhouette emmitouflée d'un manteau trop grand pour lui imposer une clé de bras.
Le plus âgé fait face à l'inconnu, cigarette entre les doigts, calme. Sa main libre va chercher un portecarte dans sa poche, qu'il déplie, s'apprêtant à parler.
La voix aigue, terrifiée, l'interrompt :
"A l'aide je vous en prie! Monsieur à l'aide, monsieur! Je ne veux pas! Je ne veux pas que ça m'arrive encore, pas encore, je ne veux pas! Aidez-moi!"
Un bruit de chute. Il se retourne à nouveau, semble oublier temporairement le nouvel arrivant impromptu. Une silhouette famélique, étalée dans des cartons vides, au milieu des ordures. Derrière la rangée d'emballages vides se distinguent les reliefs d'un abri de fortune, matelas, toile de bâche, de maigres possessions étalées dans des sacs plastiques.
Le deuxième gros bras, crâne chauve luisant sous la pluie, s'interpose face au sans abri, qui semble plus en peine de se relever qu'autre chose.
L'homme à la cigarette, l'air vaguement las, revient au passant en manteau et chapeau.
« Un travail bien difficile, oh, bien difficile, vous pouvez me croire. »
Il lève la main, présente son badge au creux du portecarte de cuir. Éclat des symboles d'autorité officielle dans la lueur du lampadaire.
« À présent, monsieur, bien que je vous sois gré de votre intérêt, veuillez comprendre que votre présence soit de trop. Je vous invite à poursuivre votre route, rien d'important ne se déroule ici, croyez-moi. »
La cigarette consumée rejoint le pavage mouillé. Il en tire une autre, le briquet étincelle, éclaire ses traits plissés d'une nuance de rouge et d'orange fugace.
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
"À présent, monsieur, bien que je vous sois gré de votre intérêt, veuillez comprendre que votre présence soit de trop. Je vous invite à poursuivre votre route, rien d'important ne se déroule ici, croyez-moi."
"Vous vous moquez de moi peut-être ? Ai-je une tête à suivre des ordres d'un inconnu bien qu'il soit habillé chiquement ? Croyez-vous seulement qu'une personne telle que moi n'a pas assez de vécu pour qu'on lui exprime le respect ? Vos paroles sont douces à entendre, et vous auriez pu sortir ca à un jeunot, mais pas à moi ! Nous sommes certes du même âge mais je vous demande de vous rectifier avant que je ne commence à m'énerver."
A chaque phrase j’avançais d'un pas dur et déterminé. Je n'allais tout de même pas me laisser marcher sur les pieds par un petit homme qui ne se sert que de sbirs pour sa propre sécurité.
"Vous savez, j'ai déjà plusieurs années au compteur, mais ce n'est pas pour cela que je ne suis pas en mesure de vous remettre à votre place, vous et votre équipe de bras cassés."
La ruelle était étroite et sombre, les lumières des lampadaires derrière moi devaient sûrement dévoiler ma carrure. Je marchais droit, je comptais bien m'expliquer avec cet homme qui pensait avoir la liberté de m'ordonner quelque chose. Sa phrase est certes bien tournée et sonne bien à toute oreille dénuée de réflexion, mais si je fais fonctionner mes petites cellules grises, je peux rapidement voir qu'il n'y a même pas un "s'il vous plaît" ou toute autre forme de demande polie.
Je retroussais mes manches en m’enfonçant d'avantage dans la ruelle. Ils allaient voir, oh oui ils allaient voir. La pluie tombait sur mes bras et ruisselait pour finalement tomber de mes doigts. J'avais enlevé et rangé proprement mes gants dans mes poches de manteau, pour être prêt à donner des torgnoles à tout va.
J'avais également entendu cette jeune femme crié à l'aide.
"Et bien criez madame, si vous êtes ici et dans cette situation en particulier, c'est que vous l'avez mérité ! En revanche, vous monsieur, je vous demanderais une seule fois de me donner le respect que vous me devez !"
Je regardais fixement l'homme habillé de noir.
"Alors, vos chiots sont occupés avec la piétaille, nous pouvons donc parler d'homme à homme n'est-ce pas ? Vous ne m’impressionnez pas, vous avez beau faire partie de je ne sais quelle forme d'autorité, je vous remettrai à votre place d'où vous tenter d'échapper s'il le faut."
Freidrich Vonbach- Messages : 8
Date d'inscription : 16/10/2016
Age : 72
Localisation : Sûrement dans ma maison avec mon violon et ma pipe.
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
Ah bah...
Que...
Quel goujat celui-là!
Il voit une jeune fille se faire attraper dans une ruelle sombre et à l'écart par trois hommes louches, sans savoir leurs intentions, et il l'envoyait balader ainsi. A moins qu'il ne les prenne vraiment pour des représentants de l'ordre... D'un côté, ce pourrait être techniquement vrai, mais cet inconnu n'est pas vraiment censé le savoir: depuis la dissolution des divers ordres inquisitoriaux de l’Église, aucune organisation de ce genre n'avait de nouveau œuvré au grand jour. Et Pieda était de plus en plus prête à parier que c'était à un organisme de ce genre qu'elle avait affaire, mais de quelle nature était-il? Motivé par le pouvoir, la morale? Privé ou gouvernemental? Le peu qu'elle avait pu voir d'eux laissait déjà présager une efficacité dangereuse pour elle, et en apprendre plus était vital.
Au moins le vieil homme se porte malgré tout face aux agents. Bien... Il donne du temps à l'Interprète, mais seul, il ne suffira peut-être pas. Car de l'autre côté, l'homme inconscient reste fidèle à son état et l'autre gorille pourra donc se porter au secours de son supérieur. Au moins il n'en reste plus qu'un pour tenir Pieda...
Réfléchir, réfléchir, réfléchir très vite...
Sans ses mains pour jouer de sa flûte elle est démunie. Elle peut siffler, mais si elle échoue, ils l'abattront sur place. Elle peut toujours se dégager d'une autre manière puis siffler non pas pour blesser mais s'échapper, mais encore faut-il y arriver en premier lieu.
Non, elle est condamnée à l'opportunisme pour le moment, à attendre une meilleure occasion: elle se calme légèrement, feignant l'apaisement pour réduire la vigilance de l'agent qui la tient solidement. Puis, baissant légèrement la tête, elle entrouvre ses fines lèvres gercées par le froid et se met à émettre un léger sifflement, si bas qu'il en est presque inaudible. Mais cela devrait avoir un effet, même secondaire, sur tous ces braves gens: un malaise, indéfinissable, comme si une part d'eux se tordait et se dissolvait. Dans son besoin de discrétion elle se retient d'employer ce moyen dans une grande ampleur, mais cela devrait avoir des répercussions sur leur moral et leur nervosité: créer toujours plus de chaos et d'agitation sera sa porte de sortie.
Que...
Quel goujat celui-là!
Il voit une jeune fille se faire attraper dans une ruelle sombre et à l'écart par trois hommes louches, sans savoir leurs intentions, et il l'envoyait balader ainsi. A moins qu'il ne les prenne vraiment pour des représentants de l'ordre... D'un côté, ce pourrait être techniquement vrai, mais cet inconnu n'est pas vraiment censé le savoir: depuis la dissolution des divers ordres inquisitoriaux de l’Église, aucune organisation de ce genre n'avait de nouveau œuvré au grand jour. Et Pieda était de plus en plus prête à parier que c'était à un organisme de ce genre qu'elle avait affaire, mais de quelle nature était-il? Motivé par le pouvoir, la morale? Privé ou gouvernemental? Le peu qu'elle avait pu voir d'eux laissait déjà présager une efficacité dangereuse pour elle, et en apprendre plus était vital.
Au moins le vieil homme se porte malgré tout face aux agents. Bien... Il donne du temps à l'Interprète, mais seul, il ne suffira peut-être pas. Car de l'autre côté, l'homme inconscient reste fidèle à son état et l'autre gorille pourra donc se porter au secours de son supérieur. Au moins il n'en reste plus qu'un pour tenir Pieda...
Réfléchir, réfléchir, réfléchir très vite...
Sans ses mains pour jouer de sa flûte elle est démunie. Elle peut siffler, mais si elle échoue, ils l'abattront sur place. Elle peut toujours se dégager d'une autre manière puis siffler non pas pour blesser mais s'échapper, mais encore faut-il y arriver en premier lieu.
Non, elle est condamnée à l'opportunisme pour le moment, à attendre une meilleure occasion: elle se calme légèrement, feignant l'apaisement pour réduire la vigilance de l'agent qui la tient solidement. Puis, baissant légèrement la tête, elle entrouvre ses fines lèvres gercées par le froid et se met à émettre un léger sifflement, si bas qu'il en est presque inaudible. Mais cela devrait avoir un effet, même secondaire, sur tous ces braves gens: un malaise, indéfinissable, comme si une part d'eux se tordait et se dissolvait. Dans son besoin de discrétion elle se retient d'employer ce moyen dans une grande ampleur, mais cela devrait avoir des répercussions sur leur moral et leur nervosité: créer toujours plus de chaos et d'agitation sera sa porte de sortie.
Pieda- Messages : 11
Date d'inscription : 19/10/2016
Re: [RP OUVERT - Contemporain] Surveiller et Punir
"Alors, vos chiots sont occupés avec la piétaille, nous pouvons donc parler d'homme à homme n'est-ce pas ? Vous ne m’impressionnez pas, vous avez beau faire partie de je ne sais quelle forme d'autorité, je vous remettrai à votre place d'où vous tenter d'échapper s'il le faut."
Le vieil homme imposant, drapé dans son long manteau qui flotte au vent, se tient face au fumeur, son regard lance des éclairs. Un silence s'étire quelques instants, l'expression de l'homme en cravate et cigarette à la main est passée d'une légère stupeur, à la perplexité, avant de repasser au calme las qu'il affichait avant l'intervention du nouveau venu.
Il tire une bouffée, souffle doucement la fumée en tournant la tête de côté pour ne pas l'envoyer au visage de l'inconnu. Puis, s'éclaircissant la gorge, commence d'une voix posée :
« Je pense qu'il y a méprise, monsieur… Mon intention n'était nullement de vous manquer de respect, loin s'en faut, mais plutôt d'assurer votre sécurité. Il est de mon devoir, ainsi que celui de mes collègues, de garantir la protection des bons citoyens. Aussi, nous ne pouvons vous laisser approcher de cette… personne, qui bien qu'elle ne le semble pas, représente bien un risque pour... »
Il s'interrompt, plisse les yeux. Se détourne à demi de son interlocuteur, la tête légèrement inclinée, comme pour écouter un son dans le lointain. Une ombre passe dans son regard.
Derrière, le grand homme chauve qui faisait face au sans abri se crispe, mâchoire serrée. Il cherche son supérieur du regard, comme en attente d'un ordre, qui ne vient pas.
Le blond aux cheveux gominés, en charge de la jeune femme arraisonnée, desserre son emprise. Gardant son emprise d'une main, bien plus lâche semble-t-il, il porte l'autre à son oreille, troublé. Il cille, perdu dans le vague. Secoue la tête, après un instant, il paraît se reprendre, mais le trouble persiste dans ses yeux.
Le vieil homme tire à nouveau sur sa cigarette avant de se reporter sur l'inconnu :
« Je vous prie de nous laisser, à présent, monsieur, la procédure doit suivre son cours. »
Sur ces mots, le séide au crâne rasé se rapproche, comme pour parer toute initiative malencontreuse.
Le vieil homme imposant, drapé dans son long manteau qui flotte au vent, se tient face au fumeur, son regard lance des éclairs. Un silence s'étire quelques instants, l'expression de l'homme en cravate et cigarette à la main est passée d'une légère stupeur, à la perplexité, avant de repasser au calme las qu'il affichait avant l'intervention du nouveau venu.
Il tire une bouffée, souffle doucement la fumée en tournant la tête de côté pour ne pas l'envoyer au visage de l'inconnu. Puis, s'éclaircissant la gorge, commence d'une voix posée :
« Je pense qu'il y a méprise, monsieur… Mon intention n'était nullement de vous manquer de respect, loin s'en faut, mais plutôt d'assurer votre sécurité. Il est de mon devoir, ainsi que celui de mes collègues, de garantir la protection des bons citoyens. Aussi, nous ne pouvons vous laisser approcher de cette… personne, qui bien qu'elle ne le semble pas, représente bien un risque pour... »
Il s'interrompt, plisse les yeux. Se détourne à demi de son interlocuteur, la tête légèrement inclinée, comme pour écouter un son dans le lointain. Une ombre passe dans son regard.
Derrière, le grand homme chauve qui faisait face au sans abri se crispe, mâchoire serrée. Il cherche son supérieur du regard, comme en attente d'un ordre, qui ne vient pas.
Le blond aux cheveux gominés, en charge de la jeune femme arraisonnée, desserre son emprise. Gardant son emprise d'une main, bien plus lâche semble-t-il, il porte l'autre à son oreille, troublé. Il cille, perdu dans le vague. Secoue la tête, après un instant, il paraît se reprendre, mais le trouble persiste dans ses yeux.
Le vieil homme tire à nouveau sur sa cigarette avant de se reporter sur l'inconnu :
« Je vous prie de nous laisser, à présent, monsieur, la procédure doit suivre son cours. »
Sur ces mots, le séide au crâne rasé se rapproche, comme pour parer toute initiative malencontreuse.
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