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La Menace

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La Menace  Empty La Menace

Message par Karess Mar 4 Jan - 21:55



— Tu n’es pas vraiment ici, pas vrai ? Nicodemus bondit sur le mobilier du squat. Vient se mettre à hauteur décente pour converser…
— Ici. Et ailleurs… Je suis un peu… Comme une araignée, tu sais, avec tous ces yeux… Sauf que l’on peut dire que dans mon cas, la toile même de cette araignée que je suis a des yeux sur chaque filament. Conscients, et dotés de connexions nerveuses rattachées à l’organisme de l’animal. Et mes sens empathiques me mettent en phase avec le ressenti des malheureuses créatures mêmes que je bois de l’intérieur…
— J’aime bien les araignées, tu sais… Des prédateurs subtils…
— Moi je ne suis pas très "araignée", mon ami chat… Mes nuées sont faites de frelons et de moustiques, beaucoup plus tenaces et aptes à prendre en chasse mes proies… Mais comme l’a dit ma protégée il y a peu, mes favoris sont notre famille de rats. Des loups et des rats. Les corbeaux sont sympathiques aussi, des moyens pratiques de voir la ville, mais leurs cerveaux s’enfièvrent et se liquéfient sous mon aura… Tu m’écoutes, ou tu es occupé à te faire les griffes ?
— Moi tu sais, tant que tu fais tes affaires loin des miennes, je n’ai aucun problème avec tes rats et tes chiens…

Le squat a grondé… Grincé d’une vague de frustration. La mienne…
— Il y a des batailles en ce moment même, derrière le voile de cette réalité… Une empoignade entre moi et un ange, à quelques pas d’ici dans l’endroit que les humains nomment Tchernobyl. Et plus encore, je lutte pour l’existence de mes enfants qui sont sur le seuil du Néant et de l’Oubli… Tout cela mobilise quantité de mes forces. Les filaments doivent se liguer pour reconstituer pleinement l’araignée si celle-ci veut prendre l’ascendant sur son adversaire...
Mais une petite part de moi reste aux côtés de la Jeune Stacy...


Ici et Ailleurs, Jeune Stacy…

***

Vraiment ? Ça n'était qu'un rêve alors ? Juste "des rêves" ?
Le Sanctuaire des Faunes t'appelle, Jeune Stacy. Quand tu es seule avec toi-même, dans des moments sociables avec les tiens ; tu le sens dans ton cœur. Quelque chose de profondément doux et féerique t'appelle à la frontière de ton monde. Doux et féerique, mais en danger. Ils t'implorent de revenir les défendre. De ton sommeil, tu t'éveilles avec des sentiments viscéraux, violents... Deuil, et culpabilité terrible de ne pas avoir pu les sauver. Mais sauver qui ? Le Peuple des Bois ? Ou tes amis Orques ? Tes chimères piétinées t'affectent au-delà de ton sommeil, te réveillant en larmes, ramenant ce sentiment de confusion et d'impuissance. Pourtant tu ne te souviens de rien, Jeune Stacy. Tu ne reviens d'aucun voyage onirique. Aucun rêve. Aucune image ne tient au-delà du réveil, peu importe la volonté que tu mets à t'y raccrocher...
Juste ses yeux, subliminaux dans le Noir de l'inconscient.
Tu n'as plus rêvé plus, Jeune Stacy. Il faut dire que toi et tes hôtes avez des soucis bien réels et concrets à gérer. Depuis quelques nuits, quelque chose vous tourne autour.


Le crépuscule jette un voile d'ombre sur la baronnie marginale de ton amie Sylwia, Jeune Stacy. Et sur le monde de Notre Famille de Rats...
L'heure où ce monde s'éveille et se fait le plus actif.
Fugitive évadée de City 1B, tu as choisi de chercher refuge parmi les tiens, ceux qui sont de tes racines marginales. Le "gang" de Sylwia a un nom dans le district. Un nom rassembleur pour les laissés-pour-compte du quartier qui se tournent naturellement vers le squat pour avoir subsistance et protection, et le "peuple de la télévision" quant à lui a assimilé la notion de se ne pas se mêler de ce qui ne les regarde pas. La police sous-estime Sylwia. Depuis ton arrivée dans le squat, la racaille en uniformes a déjà déboulé à trois reprises dans le squat en retournant les lieux, sans découvrir cette cloison creuse de la mansarde... Mains sur la bouche et cœur battant à tout rompre. Tandis que des flics fascisés et leurs limiers étaient là, à renifler et à fouiller à un mur de toi...
Brutaliser le pauvre chat de leurs sales bottes et de leurs mains gantées, le maintenir dans l'eau de la baignoire, le jeter par une fenêtre dans une benne à ordure attenante à l'immeuble...
Tu te retrouvais seule, tremblante dans les cloisons, tandis qu'ils emmenaient tes hôtes, Sylwia, ou Daria, ou d'autres voyous du gang, embarqués au poste en vue d'un interrogatoire approfondi. Un monde de ténèbres et de cloisons miteuses devenait ton sanctuaire, Jeune Stacy. Un sanctuaire dans lequel les rats se pressaient contre toi. Te réconfortaient. Doux, le petit Ekhlat qui t'a finalement adopté, à force de bouts de nourritures et de coupoles d'eau fraîche laissés à son attention...
As-tu osé braver le silence de mort qui régnait dans le squat en ces jours, et la peur que la police soit encore là, juste inaudible de l'autre côté de la cloison, pour te retrouver à errer tel un fantôme dans le squat vide de toute présence humaine ?
Au final, le crépuscule t'a toujours ramené Sylwia et tes amies. Elles revenaient joviales, triomphales parmi les marginaux du quartier.
Les flics ne font pas encore le lien entre le gang de Sylwia et la vélocité croissante du district à l'égard de leurs patrouilles. Au final, ceux-ci ont dit à tes amies qu'ils se tiendraient à distance de son "trou à rats", tant que ses affaires se font discrètes.
S'ils savaient comme nous allons aller tout au contraire de leurs attentes. Pas vrai, Jeune Stacy ?
Pourtant, si les flics ont cessé leurs descentes, quelqu'un rôde maintenant aux abords du district.
Qui que ce soit, il a observé de loin et esquivé le contact direct jusqu'ici, s'éclipsant dans ces ténèbres mêmes qui vous dissimulent, vous les parias...
Sylwia est sur ses gardes, mais qu'à moitié surprise.
– Ça a fait partie du jeu, dit-elle. Si sa réputation naissante lui vaut des amis parmi ses pairs des ruelles, elle t'a aussi dit que ces ruelles comptent quelques ennemis. Des escarmouches sporadiques ont déjà eu lieu entre chiens galeux et rats, et le tout s'est fait sous le regard voracement condescendant de Thorn, la "Pègre du Jugement". Une force des ténèbres et du crime à laquelle elle a appris à ne jamais tourner totalement le dos (« la garde d'Oleksander et Dominik »), tout en évitant scrupuleusement de venir marcher sur les plates-bandes de la pègre.
Indic des flics ? Vieil ennemi sur le retour ? Gros bras de Thorn qui reconnaît le terrain en vue d'une conquête du territoire ? Face à cette présence sournoise qui vous tourne autour, Sylwia a choisi de répondre comme elle a toujours répondu : en faisant celle qui n'a peur de rien.
Et réellement, peu de choses font peur à Sylwia.
Cette nuit, un quart de la "Meute" du gang à ses côtés, Sylwia est sortie faire sa vie et s'éclater au club en bonne ado.
Elle t'a emmené avec elle, Jeune Stacy...


Dernière édition par Karess le Mar 14 Mar - 21:28, édité 2 fois
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Message par Stacy Trojan Ven 10 Mar - 14:21

Il faisait bon en ce début de soirée, le ciel au-dessus d’eux était dénué de tout nuages, il était possible, même avec la pollution lumineuse de la ville d’y retrouver sans difficultés de nombreuses constellations, pour peu que l’on ait la science nécessaire pour les reconnaitre. Mais ici, personne ne semblait regarder le ciel à part l’Américaine… Yeux vides rivés sur leurs téléphones, sur les publicités affichées sur d’imposant panneaux leds, sur le traffic… La ville était effervescente, mais peuplée de zombie, se disait Stacy.

«  - Blue ! » Sermonne Sylwia, qui attrape la manche de la jeune femme pour l’entrainer à l’angle d’une ruelle. « Concentres-toi ! »

Excuses bredouillés de la part de la hackeuse qui réalise qu’elle était bien partie pour aller tout droit tandis que son amie déviait de la voie principale. Nerveusement, elle réajuste sa capuche sur son crâne fraîchement rasé, tentant de se fondre dans la foule, tandis que deux pas devant elle, c’est une Sylwia en tenue de soirée qui sautille gaiement, ses dreads rebondissant sur ses épaules. Elles les avaient bouclées pour l’occasion, et avait revêtue une bralette en coton au-dessus d’un petit haut en mesh. Pour le bas, elle avait hésité pendant ce qui avait paru être une éternité à Stacy et avait finalement choisi une jupe ruchée fendue sur le côté. Force était de constater que l’ensemble lui allait merveilleusement bien, et cette pensée venait renforcer la gêne de la hackeuse qui elle, avait choisi son traditionnel jean troué, sa brassière de sport, et un sweat à capuche oversize. Sylwia avait insisté pour lui faire mettre des collants résilles qui remontaient jusqu’au nombril et des chaines autours de la taille, et l’américaine avait fini par avouer que le look lui plaisait plutôt bien. Elles avaient même poussé la coquetterie à lui vernir les ongles et lui mettre du noir aux yeux et aux lèvres. Réinventée, Stacy s’était longuement étudiée dans le miroir. Sans ses cheveux, les traits de son visage semblaient exagérés. Le smokey-eyes venait lui donner une allure de morte… Mais de jolie morte, avait-elle plaisanté.

En attendant le retour de Dominik, les deux jeunes femmes avaient passés beaucoup de temps ensemble, et le côté extraverti et décomplexé de Pink avait le mérite de plaire à Stacy, qui avait eu -et avait encore- besoin de réapprendre à vivre en société, du moins, en communauté. En la compagnie des membres du squat, elle avait appris à cuisiner de petites collations pour les autres, s’occuper d’une poignée des plantes du jardin, respecter les rythmes de vie de chacun, tenir une petite conversation… Pour aider la maisonnée, elle avait même trouvé une petite combine pour se faire un petit peu d’argent, et permettre à tous d’avoir un peu plus de confort.

Bruit de basses régulières qui résonne dans la ruelle étroite… L’endroit n’avait pas grand-chose de différent du reste des bâtisses environnante vues d’ici, devant les deux imposantes portes blindées, serpentait déjà une petite file de jeunes agités, certains euphorique, d’autres déjà alcoolisés. Stacy commence à saisir dans quelle combine on l’avait embarqué.

« -Tu m’emmène dans un nightclub ? »

En réponse, Pink hausse les épaules en faignant de prendre un air innocent, irritée, Trojan tire sur les deux cordons de sa capuche pour la refermer et cacher son visage tandis qu’elle fait mine de grogner.

« -Je suis recherchée Sylwia ! »

Rire amusé de l’Ukrainienne qui vient découvrir la tête de son amie, passant sa main sur son crane rasé.

« - Relaaax ! C’est une fille au cheveux bleu qu’ils recherchent, pas une Skinhead. »

« -J’suis pas une Skin ! »

«  -Tu leurs ressembleraient peut-être un peu moins si tu avais accepté de mettre cette robe que je t’ai montré… »

« - N’importe quoi ! » Souffle-t-elle en recouvrant sa tête, agacée.

Mains enfoncées dans les poches de son sweat, elle balaye l’endroit du regard, nerveuse. S’enfermer dans une grande boite de béton avec de la musique trop forte et des gens qui gesticulent ? Ce n’était drôle qu’en concert… La jeune femme à la chevelure bubble-gum ignore avec superbe la moue de son amie et se saisi de nouveau de son bras pour l'inviter a lui emboîter le pas. Nonchalamment, l'américaine suis, faisant le tours de la structure pour rejoindre une petite cour fermée. Intenable comme à son habitude, l'Ukrainienne se pend au grillage en faisant de grand geste en direction d'un fumeur adossé près de l'entrée. Un collègue, devine Stacy. Celui-ci les rejoins d'un pas décidé, les saluant d'un bref signe de main. S'en suit un échange en Ukrainien que l'américaine peine à suivre, c'est donc tout naturellement qu'elle s'autorise à rêvasser, regarder le monde autours d'elle...

Outre quelques exceptions, la population était plutôt jeune, et très extravertie, du fluo, des neons, certains semblaient sortir de rave-party. Les discutions étaient animées, ça chantait, dansait…  Comme partout cependant, il y avait des abus. Grimace de Stacy alors qu’elle aperçoit un imprudent rendre son repas. Certains de ses amis semblaient se moquer de lui, tandis que d’autres lui tapotaient l’épaule, lui tendaient un mouchoir, lui tenaient les cheveux… Elle n’avait jamais trop aimé ça, les méfaits de l’alcool et des stupéfiants. Ça n’avait pas réussi à certains amis de sa mère, ni à Erick, et encore moins à Killian… Ses propres expériences imposées par Zäler tenaient plus du cauchemar que de l’évasion psychique, elle n’avait donc jamais voulu retenter quelque chose de similaire.


Dernière édition par Stacy Trojan le Mar 21 Mar - 16:10, édité 2 fois
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Message par Karess Mer 15 Mar - 22:17

Observer le monde de ma protégée...
Un monde plongé dans la nuit, mais une nuit pleine de couleurs de spots lumineux et de sonorités.
Cette foule de jeunes hommes et fillettes vêtus aux couleurs de leur night-clubs, en file devant les portes de leur sanctuaire du son et des lasers. Prêts à ne faire bientôt qu'un avec les néons et les stroboscopes. L'humeur de ton monde est à la fête, jeune Stacy ; à la distraction... Te voilà menée par le bras pour prendre place dans cette communion. Sylwia se lâche. Dandine son corps, danse gaiement ; Bubble-gum-Rebel t'enjoint de chanter avec elle, de sautiller sur place à son rythme. Ses lourdes doc martens vernies qui claquent sur le parvis du night-club, donnent le ton de la nuit...
Si vivante...
Son énergie se partage à la queue des adolescents dans sa proximité devant le club, qui se mettent à sauter et rigoler avec elle...
La fête... En toutes époques, tout monde, ça n'a jamais été à mon goût... « Timide... » Sentiment de paraître stupide. « La Rage... » Gâchis d'un temps et d'une énergie qui devraient être consacrés à la Rage... Esprit de meute inexistant parmi cette foule, superficiel au mieux...
Rebellions, insurrections et guerres... C'est cela, pour moi, mes seules fêtes...
« Tu ne peux pas passer ta vie dans cette fièvre, joins-toi à nous ! Viens faire la fête avec nous, mon frère... » Écho d'une vie passée, finie...
Et puis, la mort et l'errance dans les limbes. Avoir un corps que je peux sentir vivant m'a cruellement manqué... Force est d'admettre, en observant les muscles de la silhouette extravertie de Sylwia, que ses stupides sautillements qu'on appelle danse témoignent d'une maîtrise de son corps. Contribuent à affiner et sculpter sa constitution physique parfaite. Pas très martiale comme méthode, mais c'est assez efficace. Et à travers elle, il y a un véritable magnétisme qui lui vaut l'attache immédiate d'une bonne partie de ces jeunes crétins qui bondissent avec elle.
«Aller, laisse-toi aller ! Juste pour voir ce que ça fait...»
L'éclairage urbain qui grésille, qui tressaute et rend l'âme au rythme des sauts de Sylwia et de la bande d'ados. Allez, jeune Stacy, laisse-toi aller... Même moi, je m'efforce de me laisser aller à l'ambiance. Un peu...
Bubble-gum s'interrompt, le temps d'échanger quelques mots avec l'un de ses acolytes.
« C'est bon, la voie est libre à l'intérieur. Tout est tranquille.
– Ok Marko, c'est cool ! Le jeune éclaireur du gang retourne à l'intérieur, et Sylwia quant à elle, retourne à sa clique sautillante :
– On va mettre le feu ce soir ! J'vous adore tous ! Lance-t-elle, suscitant les vivats.
Sylwia...
D'habitude, je vois les humains se perdre dans la fête et le son pour fuir quelque chose. Fuir le silence ; se fuir soi-même... Pas elle. S'amuser, ça compte vraiment pour elle. Ça fait partie d'elle ; je le sens. Elle est si vivante...



*

Je veille sur la jeune Stacy et sa comparse dans la rue, guettant les mouvements distants et lointains de la police, des vermines des bandes rivales, de la rue, d'autres menaces plus insidieuses... Une autre part de moi la devance à l'intérieur du night-club, secondant "Marko". Scruter les lieux. Cette foule de jeunes plongée dans une ambiance nocturne-magenta, un labyrinthe de salons mauves au mobilier violet et noir, découpés de grilles roses luminescentes... Un plafond truffé de diodes dans ce même spectre de couleurs. Scène avec DJ indé, un pas de danse bondé de silhouettes remuantes, nimbées des couleurs des lasers et les spots...
Des morts parmi la foule des vivants sur le pas de danse. Désespérés, ces imitateurs des vivants, qui aspirent avidement à retrouver les sensations de leur existence... Des âmes noires guettant des hôtes avinés, drogués, faillibles à la possession et à leur influence...
Enfin, je franchis les portes aux côtés de Sylwia et de Stacy. Une part de moi reste à l'extérieur, en chien de garde. Sylwia a rallié sa bande du gang dans un nouvel accès de vivats commun, mêlant ses nouveaux amis à sa bande de toujours, sans jamais lâcher ma jeune Stacy qui suit le mouvement au rythme et au dynamisme de son amie :
– Et nous voilà dans le sanctuaire ! Qu'est-ce que tu veux boire ? Sylwia l'a menée pour commander au bar, une attente ponctuée de copinage enjoués et d'échanges complices parmi l'attroupement de clients du bar. Une fois chargées de boissons pour elles et pour toute la meute, Sylwia les a fait obliquer vers une table où elles. Ses acolytes, trois autres jeunes en plus de Marko, leur ont déjà réservé et aménagé un espace dans le salon...
Enfin s'extirpent-elles des groupes qui composent la faune du night-club, le gang... Une fois assises côte à côte sur le sofa mauve devant leur table, Sylwia peut de nouveau être accessible...
Quelques-unes des présences de l'au-delà ont commencé à lorgner ma protégée et sa compagne. J'ai laissé filtrer mon aura, ma noirceur, ma rage, comme le grognement montant d'un chien de garde prêt à vous sauter à la gorge... Essayez seulement, pour voir... Rapidement, les morts ont oublié mes vivantes...


Night-club
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[*MUSIQUE : Pensez à mettre la musique en boucle avec clic droit, le temps à l'intérieur du club Smile Wink ]


Dernière édition par Karess le Dim 19 Mar - 19:41, édité 3 fois
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Message par Stacy Trojan Ven 17 Mar - 12:26

Maladroite, gauche, rouillée… Stacy ne sais pas bouger au rythme de la musique. Face à la demande de son amie, elle reste de marbre. Qu’était-elle sensée faire de ses bras ? De ses jambes ? Pourtant, l’envie de lui faire plaisir est bien là. C’est avec regret qu’elle fait un pas en arrière, bouche entrouverte.

" -Je… Je ne sais pas danser, Sylwia. "

Enfonçant ses mains dans ses poches, elle regarde avec la sensation d’être un alien Pink et ses suiveurs : elle est dans son élément, pétillante, radieuse… Ce qu’elle aimerait être aussi charismatique et insouciante qu’elle, parfois. Une pénombre naissante fait dévier son regard, son autre ami est là aussi, celui de l’ombre. En une tentative d’entrer en communion avec lui, elle ferme les yeux. Que pensait-il de tout ceci, lui ? La question restera sans réponse, sortie de sa pseudo-méditation, elle se voit tantôt tirée par le bras, tantôt repoussée par celui qui faisait office de vigile. Crâne rasé à l’exception d’une fine bande de cheveux de quelques millimètres en guise de crète, le visage marqué par le temps, il étudie l’américaine avec attention, venant retirer sa capuche sans grande délicatesse. Dubitatif, il semble questionner Sylwia sans que Stacy ne puisse le comprendre, avant de finalement leurs faire signe d’entrer, non sans ébouriffer affectueusement la tignasse rose qu’il qualifie de " petit ouragan ".

Si l’extérieur de la bâtisse n’annonçait rien d’extraordinaire aux premiers abords, Stacy se retrouve frappée par la beauté et le surréalisme du couloir orné de barres de leds suivant la forme des murs. Yeux grand ouvert, elle effectue un tour sur elle-même, profiter de l’immersion avant de rattraper Sylwia, l’air bien plus enthousiaste. La découverte de la salle principale lui donne le même vertige, difficile de déterminer ce qui avait été le plus percutant. En une fraction de secondes, c’est tous ses sens qui sont sur-stimulés. Aveuglés par les néons, elle plisse les yeux un instant, pensant halluciner. Les jeux de lumières et les surfaces réfléchissante donnaient une impression de jeu en construction ou une Funhouse aux allures de techno-parades. Dans ses oreilles, une assourdissante musique électronique, celles dont les basses font vibrer tout le corps et taper le cœur. Une vague de chaleur inattendue était venue l’étouffer tandis qu’un cocktail d’odeurs lui parvenait aux narines. A mesure que Sylwia la traînait parmi la foule c’est le parfum sucré des jus de fruits et des sodas, mais aussi de l’alcool, la sueur, et la cigarette froide qu’elle pense reconnaitre. A l’autre bout, un bar déjà bien encombré de verres et de bouteilles. Il semblait que c'était par-là que Sylwia voulait aller, slalomant entre les danseurs qui pour la plupart tournoyaient, sautaient, et levaient les bras en l'air. Commençant tout juste à s'habituer à tous ces stimuli, c'est avec émerveillement que Stacy regarde le décors autours d'elle, remarquant ici et là des petites quotes en néons. Cet endroit, et plus globalement, cette expérience, c'était quelque chose de tout nouveaux pour elle.

Peu à peu, l'appréhension laisse sa place a de l'euphorie. Fourmillement dans ses extrémités, souffle court, c'est avec quelque chose de purement enfantin et innocent qu'elle est prise à avoir envie de sauter en rythme, de canon avec cette masse autours d'elle. Tous les corps sur le même tempo, comme une seule et même entité. Elle avait vécu ça, en concert, et ça avait toujours eu quelque chose de profondément troublant. L'impression de faire partie d'un tout... Regard amusé et interrogateur de Sylwia, Stacy pince les lèvres, devinant que son amie préparait un sale coup.

" – Et nous voilà dans le sanctuaire ! Qu'est-ce que tu veux boire ? "

Froncement de sourcils de la hackeuse qui viens détailler les bouteilles exposées autours du bar avant de rire doucement.

"  - Rien de tout ça. Ma boisson préférée, c'était le thé aux épices de ma grand-mère. "

Sylwia claque des doigts et fait volte-face, faisant signe au barman d'approcher, elle commande une première boisson en désignant Trojan, puis désigne les autres qui annoncent respectivement tout naturellement ce qu’ils voudraient. C'est un petit verre que l'on pose devant Stacy, sur un bar en carrelage noir, déjà collant. A vrai dire, elle ne voulait même pas savoir combien de boissons avaient déjà été renversée jusque-là. Trépignant sur place, Sylwia récupère sa boisson, et invite tout le monde a faire de même, ouvrant le chemin jusqu’aux tables. Stacy y fait la connaissance de Marko, puis s’installe, humant le parfum du liquide commandé pour elle par son amie. Protestation de cette dernière qui se bouche le nez en grimaçant.

"  - Tu veux me tuer ou quoi ? Tu m'feras pas croire que c'est une infusion, ça. "

" - C'est une infusion ! Des fruits séchés, de la cannelle, du clou de girofle, du safran... Juste, on a remplacé l'eau par de la Gorilka. Ça se boit en une fois. "

Trojan grimace encore plus, pas franchement emballée. Elle reçoit une grande tape dans l'épaule de la part de Sylwia qui commence joyeusement un décompte. Avec réticence, elle se prête finalement au jeu pour lui faire plaisir, basculant la tête en arrière pour engloutir tout le contenu du verre d'un coup avant de se mettre à tousser, sous les moqueries bienveillantes de l'Ukrainienne.

"  - Mais ça brûle la gorge ! "

" - Tu t'y habitueras. " Pouffe-t-elle.

La hackeuse lève les yeux au ciel, pas convaincue par ce que venait de dire sa camarade. Malicieuse, elle viens lui tendre un second verre, lui donnant un petit coup d’épaule.

" - Soda, vous aimez ça les américains, non ? "

Nouvelle grimace de Trojan.

« - Et vous la Vodka, non ? »

Rire discret de Marko, posté juste derrière elles, toujours attentif à tout. Il se penche lentement, venant chercher l’attention de Sylwia.

" - Des nouvelles de ton… « Ami » ?"

Pour la première fois, Trojan voit Sylwia se décomposer. Elle balais la conversation d’un revers de main.

"- Je n’ai pas eu le temps de lui rendre visite, je n’ai pas envie de parler de ça ce soir. "

Elle reprends de sa superbe, levant un bras en l’air.

" - Ce soir, on est là pour s’AMUSEEER ! Pas vrai Trojan ? "

Second coup d’épaule malicieux tandis qu’elle se remet à se trémousser sur son siège. Pour l’accompagner cette fois ci, Blue hoche doucement la tête au rythme de la musique qui, elle devait bien l’avouer, était plutôt entrainante.

" - Ouais… " Déclare-t-elle a demi-mot avant de siroter son verre. "  On va s’amuser. "
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Message par Karess Dim 19 Mar - 19:37

Belle musique. Je t'aime bien, dynamique Sylwia, mais lâche les basques de ma louve deux battements de cœur, veux-tu ?
Toi, jeune Stacy, je t'intime de fermer les yeux. M'entends-tu, au-travers de cette simple envie intuitive, instinctive ? Détends-ton corps sur ce sofa, relaxe tes muscles, relâche la pression.  Imprègne-ton âme fatiguée de cette musique en ce sanctuaire. L'énergie qu'elle porte, le courage qu'elle véhicule, la détermination combative... Le sens-tu ? Sens-tu, comme tu pourrais non plus fuir et être prise toute ta vie, mais passer à l'offensive ? Visualise ce long couloir quadrillé de lasers qu'on a traversé pour entrer, ce tunnel vers cette antichambre d'un au-delà de son et de lazer pop...
Visualise cette synergie des corps qui dansent... Aiguise tes sens...
La voie est libre dans le night-club, mais il y a des éveillés en ce lieu, d'autres loups-garous comme toi. Sens-les, éveille tes sens et sois des leurs. Ne regarde pas le monde par le prisme des préjugés et des jugements, mais par celui de l'observation, de la psychologie, et de la vigilance... Rien n'échappe à l'oeil et l'esprit d'un de mes loups-garous. Te sens-tu ne faire peu à peu qu'une avec la musique, avec le rythme ? Te surprendre à te balancer sans timidité au rythme du son ?
Prends juste garde à boire avec modération. L'alcool émousse les sens de l'esprit et avilit la Rage. Cette Rage avec laquelle je veux que tu renoues...

Même assise et lovée dans un sofa, les pieds chaussés de doc martens posés sur la table, il émane de bubble-gum une chaude énergie tandis. Sa tête, son corps et ses membres qui bougent, en phase avec la musique.
– Ça y est, t'arrive à te mettre dans l'ambiance ? Lance-t-elle sans cesser de s'agiter sur sa place. Ça fait plaisir de te voir comme ça, ma belle Blue !
Un sourire chaleureux, t'encourageant continuer à te laisser aller et à t'amuser.
Plusieurs verres s'enchaînent et se compilent à la table de Sylwia dans cette musique vivifiante. La confiance règne, pour la première fois depuis des mois, peut-être des années. Des jeunes qui avaient chahuté avec Sylwia dehors et qui viennent la retrouver pour échanger quelques mots avec elle, rire avec elle, voir même l'inviter à les rejoindre sur la piste de danse.  Une foule de jeunes fiables, sur lesquels tu sens que tu pourrais compter sur la solidarité en cas d'imprévus. Que tu serais prête à aider en cas aussi s'ils en avaient besoin. Ça va dans les deux sens.

– Kiev te plaît Blue ? Demande Sylwia, décapsulant une autre bouteille. Tu comptes prolonger ton... Séjour ? T'es la bienvenue tout le temps que tu veux rester avec nous en tout cas... Tu sais, on est un peu des nocturnes nous autres, on a tendance à faire nos sorties la nuit et à passer nos soirées dans des endroits "undergrounds" et des ruelles, mais si tu veux visiter la ville de jour, aller visiter Saint-Andrew ou Sainte Sophie, Valentina et Polina peuvent t'accompagner.
Levée de verres aux sourires gênés des deux filles de sortie avec vous, Polina au style rockergirl avec son gilet noir clouté et ses tatouages, des cheveux mi-longs à la teinture découlant de Sylwia, mais un regard fatigué et un visage d'adolescente timide, laissant deviner un tempérament bien plus réservé et introverti que son idole. Ses yeux sont d'un vert éclatant magnifique. L'autre, Valentina, est une brune à la coupe militaire aux tempes coupées court, enveloppée d'une veste longue de simili-cuir noire, un regard aux yeux noisette plus confiant en dépit de la gêne, et un visage fin, au menton effilé comme un couteau.

Une discussion simple de l'hôte Sylwia envers une de ses invitées, qui va bon train, hormis que celle-ci fut régulièrement sollicitée par les venues d'interlocuteurs, vêtements urbains sombres, d'aucun diraient allures louches, qui venaient glisser et échanger quelques mots avec Sylwia dans sa langue, entraînant des réactions parfois conciliantes, parfois moins bien disposées et plus irritées. L'espace d'un instant, Sylwia enfile une gorgée sans rien dire, la mine mauvaise. Loin d'elle toutefois l'envie de te mettre mal à l'aise et te faire te sentir de trop. Ne souhaitant pas que ce soit le cas, elle t'explique sans faire de secrets :
– Les affaires n'attendent pas, tu vois le truc... Tu l'as deviné, mais au fil du temps je suis devenue ce qu'on appelle... Comment vous dîtes chez vous ; une Fixer*... Ça m'est tombé dessus complètement malgré moi, franchement, pendant les mouvements étudiants j'avais tendance à aller tout le temps en première ligne dans les cortèges et à être grande gueule, à prendre les décisions pour la foule et à aller au casse-pipe avec les flics. Avant qu'je 'm'en aperçoive, j'avais tout un groupe de bras cassés et de paumards sur les bras "Est-ce qu'on s'habille tout en noir pour cette manif aujourd'hui Sylwia ?" "Qu'est-ce qu'on prend comme banderoles Sylwia ? "Par quelle rue on passe pour arriver avec le matos sans se faire tout prendre par les flics Sylwia ?" On n'a pas réussi à faire la révolution et à renverser le gouvernement tu t'en doutes, et quand les choses se sont tassées, on s'est juste retrouvés dans nos squats, à gérer... Des fêtes et des squats, en premier lieu. La vie en collectivité, ce qu'il y avait autour... Des trucs dans lesquelles on aurait pas imaginé trempé, mais bon, quand t'as besoin d'argent, pour une question de vie ou de mort, t'abandonne rapidement tes plus gros préjugés, tu vois le truc ? Aujourd'hui, j'ai tout le bloc entre le parc d'Honchari et le bul'v Tarasa à gérer, et j'dois avoir des yeux partout dans Kiev. Ce genre d'endroits où le son pète bien fort, c'est là où mes p'tits sergents viennent me faire leurs rapports sur les activités de la rue... Et j'aime pas trop ce que j'entends là...
Nouvelle gorgée, avant de se lever, repre
nant une mine enjouée pleine d'assurance, tandis qu'elle saute d'un pied sur l'autre autour de la table, se remettant dans le rythme :
– Mais bon ! J'vais pas te prendre la tête avec ces histoires, c'est pas tes soucis !



[*Fixer : Jargon de Cyberpunk pour désigner les Maîtres du Crime, barons de la pègre, chefs de gangs...]

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Message par Stacy Trojan Mer 29 Mar - 18:29

Une sensation de chaud au creux du ventre, un feu intérieur qui irradie, les paupières qui se ferment… Difficile de se concentrer sur le message qu’Il voulait lui faire passer, tant bien que mal, elle essaie de se laisser aller, méditer… Ou presque. Vivifiée, elle peine à tenir en place. Peut-être que c’était ça qu’Il voulait ? Un œil entrouvert à présent, elle cherche ses semblables, ces autres gens ardents, comme si on lui avait glissé au creux de l’oreille qu’ils étaient là, qu’ils faisaient légion. Et ils étaient là, éparpillés aux quatre coins du club, les yeux luisant d’une rage contenue.

"- Ça y est, t'arrive à te mettre dans l'ambiance ? Ça fait plaisir de te voir comme ça, ma belle Blue ! "

Sentiment de satisfaction, échange de sourires complices. Blue ferme à nouveau les yeux, un bras en l’air et veste tombant de son épaule. Oh bien sûr, il y avait toujours cette drôle de sensation d’alerte en elle, un petit quelque chose qui l’empêchais de juste profiter, mais il fallait avouer que la sortie n’était pas désagréable.

"- C’est pas ce que j’écoute d’habitude, mais j’aime bien !"

Il faudra un long moment à Trojan pour se sentir réellement à l’aise, habituée aux situations critiques et à l’urgence, les notions de détente, de plaisir et de fête s’étaient retrouvées mise à mal. Ça aussi, supposait-elle, faisait partie de son apprentissage de la vie en communauté et en société. Au milieu de ces crinières arc-en-ciel, ces percés, tatoués, ces gens qui portent des docs, de la dentelle, des resilles et du cuir, elle fini par se sentir un peu comme à la maison, du moins, le souvenir qu’elle en gardait. Sur les vestes, elle reconnais quelques patchs de gros groupes internationaux, ceux qu'elle écoutait avec sa mère... Doux sourire alors qu’elle réalise qu’a l’instar de cette dernière toujours entourée de marginaux, elle avait elle aussi sa petite bande aujourd’hui. Enfin, plutôt la bande à Sylwia. Un vide se faisait ressentir lorsqu’elle rejoignait les fêtards qui l’invitaient à danser, si elle sentait qu’elle pouvait faire confiance aux autres, il était aussi vrai qu’elles ne les avaient que très peu fréquentés, elle ne savait pas tellement quoi leurs raconter, ou comment briser la glace. Souvent, leurs échanges se résumaient à des sourires timides alors qu’ils trinquaient à chaque nouvelle tournée.

"- Kiev est belle, j’aime cette ville. Je me rend compte que j’avais beaucoup de préjugés, la faute à mon pays d’origine…" Nouvelle gorgée dans son verre de soda, le temps de formuler une réponse polie. "J’apprécie, mais même si je suis persuadée que ce sont des constructions magnifiques, je ne suis pas très attirée par les édifices religieux."

Peut-être devrait-elle ? Avec la découverte de son ami de l’ombre, elle s’était beaucoup questionnée sur les démons, les anges, un éventuel créateur divin… Le surnaturel, elle y croyait déjà. Elle avait accumulé bien assez de preuves jusqu’à maintenant pour ne plus jamais pouvoir faire marche arrière. Mais Karess… Qu’était-il ?

Tentative de créer du lien avec Polina et Valentina, posant ses deux coudes sur ses genoux alors qu’elle se penche en avant :

"-Mais de l’Urbex ou des lieux insolites, vous aimeriez ? "

Mine complice de Valentina qui visiblement comprend de suite, à l’inverse de Polina qui se tourne vers son aînée pour lui demander de faire la traduction. La conversation se réoriente vers d’autres sujet, tandis que les jeunes femmes font connaissances du mieux qu’elles le peuvent avec la barrière de la langue, se servant parfois du téléphone pour faciliter les échanges. Parcours de vie, croyances, style de musique favoris… Si Trojan ne sait pas toujours si elle peut dire la vérité sur son cas, elle comprend assez tôt avec soulagement que Valentina décèle très bien la gêne chez elle.

Chacun ses petits secrets, affiche le téléphone après un bref temps de chargement.

***

Gratitude. Si elles avaient passées pas mal de temps ensemble, elles n’avaient jamais vraiment parlé des activités de Sylwia. Ce soir, Stacy était touchée qu’elle s’ouvre à elle. Elle imaginait sans peine sa camarade au front, scander des slogans, foncer tête baissée, mener ses alliés dans les rues de Kiev… Elle ressent néanmoins une certaines déception dans le ton de son amie, avant de déceler une franche frustration alors qu’elle l’informe que les nouvelles ne sont pas bonnes. Stacy, elle s’est faite toute petite dans son siège, elle qui avait baissé sa garde et commençait a se sentir en confiance, elle est vite ramenée à la réalité. Sylwia aussi, a des ennemis. Mais cette dernière reprend de sa superbe, recommençant à danser. Elle était décidément infatigable…

"- A propos de soucis, Sylwia…" Longue inspiration. "Je sais que tu sais. Mais je ne te l’ai jamais dit officiellement."

Elle regarde ses pieds un instant, agitant ses orteils dans ses chaussures coquée. Evidemment qu’elle savait.

"- Je ne suis pas venue à Kiev faire de L’urbex. "

Elle tend la main, soutenant le regard de Pink, lui demandant silencieusement de ne pas l’interrompre.

"-Je suis une ex détenue. De City 1B. Tu ne connais probablement pas cette prison car elle n’est sur aucune carte, il y a eu une mutinerie et j’ai pu m’enfuir. Avant ça j’était en cavale, car j’étais, et je suis sûrement encore considérée comme une terroriste. Et encore avant… J’étais internée, sur Masego. J’ai volé de la technologie, des plans, des données, et il y a beaucoup de gens qui en ont après moi; des organisations officielles, et des moins officielles, voir même fantôme.

Tout était sortit d’une traite. La main tendue revient le long du corps de Blue qui s’enfonce dans son siège, comme si elle craignait la colère de Sylwia.

"-Je supporte plus l’idée de vous mettre en danger sans que vous ne sachiez la vérité. J’espère que tu me pardonnera de ne pas t’en avoir parlé plus tôt."

Dans la bande, comme si la musique s'était arrêté, un blanc. Tous n'ont pas compris, mais ils ressentent bien que quelque chose se passe.
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Message par Karess Dim 9 Avr - 12:16

Comme un rire dans ce silence, ce blanc, cette musique qui semble n’être plus qu’un fond sonore lointain et distant. Un rire d’amusement. Pour plomber l’ambiance d’une soirée, j’aurais pas fait mieux. La révélation, si elle en est une, tombe sur le coin de gueule de la "Fixer" sans qu’elle l’ait vu venir, elle qui s’apprêtait à aller enflammer la piste de danse. Mais Sylwia retrouve très vite contenance. Question de survie. Avoir de bons réflexes et savoir composer avec l’imprévu, dans son domaine, c’est essentiel :

– T’inquiète, t’es pas la seule ici à avoir des ennemis. Si j’étais à ta place, tant que je suis en ville, je me cacherais dans l’incendie. C’est ce qu’on est, nous autres, Dominik, Oleksander et moi.

Assis à leurs places, même les autres amis de Sylwia, inspirés par l’assurance de leur louve alpha, retrouvent des mines rassurantes et chaleureuses à ton égard. La musique a semblé reprendre vie. Une autre musique, morceau suivant.

– J’crois que t’aurais besoin de venir danser, ma grande, dit-elle en se levant pour gagner le pas de danse. Ça va t’aider à réfléchir
Sylwia n’est pas du genre casanière ; chaque chose en son temps, ce n’est pas son adage ; elle ne gagne pas la scène parce qu’elle cherche à se raccrocher à une routine et des plans vains qu’elle s’est fixée pour ce soir, danser, en enfouissant tous les problèmes qui se présentent à elle sous le tapis, les remettant à demain.Simplement, elle estime que les menaces qui en ont après toi ne les mettent pas en danger dans l’immédiat, qu’elle va pouvoir les anticiper à tête froide.
Était-ce du courage ou une forme d’inconscience ?
Tout ce que l’on peut en dire, c’est qu’à aucun moment dans son visage, dans la seconde où tu as joué cartes sur table, tu n’as perçu un sourire de façade ni la lueur d’une intention de nous trahir, de nous vendre… Son monde, elle n’hésitera pas à le mettre entre toi et tes poursuivants.
Comme un autre monde l’a déjà fais avant…

Dans le club, l’ambiance des laser qui s’enfume de brumes colorées, qui devient stroboscopique.
Soudain, te revoilà plongée en pleine bataille. Fureur et panique. La clairière enfumée des Faunes. Les torches aveuglantes de la troupe de choc qui prend d’assaut la clairière. Tes petits amis Orques, Dominik, qui t’appellent, qui cherchent à te ramener à l’abri avec eux…

"It’s all in your head."


Soudain, la piste de danse n’est plus à ton aise, et un peu de calme te ferait du bien.
Le calme des toilettes, et un miroir pour te ressaisir. Le monde tangue sous toi.

– Ça va ma grande ? Demande Sylwia, soucieuse. T’as l’air d’avoir des vertiges. T’as pas bu grand-chose pourtant ; tu veux faire une pause ?

C’est comme vivre dans deux mondes parallèles, voir la vie d’une autre personne… Un monde d’adolescents qui se trémoussent dans une boite de nuit, soucis et galères de la vie laissés à la porte, et un monde en feu...

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