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Hors-Série : AT Le monde d'après.

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Hors-Série : AT Le monde d'après. Empty Hors-Série : AT Le monde d'après.

Message par Stacy Trojan Jeu 23 Sep - 19:17

Ils disaient que je ne tiendrais pas une journée dans le monde réel, ils n'ont pas survécu une nuit dans le miens.
 
C'est pour eux, les hautains, les huppés, le gens loin de la rue, que le basculement a été le plus difficile. Pour eux, qui ne vivaient qu'à travers les quotas, les chiffres et les statistiques, ceux qui ne savaient rien faire de leurs main, ceux qui avaient méprisé moins privilégiés, que la chute avait été fatale. 
 
Vivre dans mon monde, c'est vivre dans un bain de violence quotidien, c'est vivre au jours le jours, vivre de rien.
 
Habituée à une vie rude, une presque survie, Stacy avait trouvé refuge a Kiev en compagnie d'une petite bande de ses semblables : Des anarchistes, des énervés, des jeunes à l'allure alternative, et à la hargne sans limite. Ses plus proches amis ? Sylwia, une jeune rebelle à la chevelure bubble-gum, Oleksander, un pseudo-narcissique un brin bagarreur et un ténébreux personnage au regard glacial, Dominik.
 
Ce monde-là, c'était la décadence, la folie urbaine, les échauffements entre groupe et milice... Ce monde-là, c'était plus celui du grand Karess que le miens.
 
Mais il fallait avouer qu'elle s'y était étonnement bien acclimatée. Entourée de sa Meute, prise sous l'aile du Seigneur de la Vermine et de la Rage, les quelques affrontements auquel elle n'avait pas pu échapper n'avait pas laissé de séquelles. Des Ordalies, lui avait soufflé son ami de l'ombre. Justes des Ordalies, pour confirmer son statut de Baronne noir, gagner ce droit de marcher batte à la main et trench volant au vent dans les rues sans pour autant se faire embarquer dans le flot d'animosité autours d'elle. 
 
Rage-City est belle, Karess... Plus grande qu'elle ne l'a jamais été. Rage-City est belle, Karess... Ville de tous les excès.  
 
Drogue, alcool, criminalité... Ainsi est le quotidien depuis que le Seigneur des Ombre a assis son pouvoir sur notre existence. Et pourtant, en ce grand effondrement, on retrouve encore de l'humanité, du beau, en ces bipède insignifiant que nous pouvons être. Du beau, a l'image de ces paysages ou la nature avait repris ses droits, ces couchés de soleil sur les bâtiments usés, a l'armature apparente et aux plantes rebelles sur les façades.
 
 Les reflets, sur les vitres brisées comme des toiles d'araignée...
 
Du beau, comme le groupe de Sylwia, autrefois trafiquant de drogue, aujourd'hui plus Casque Bleu que malfrat alors qu'ils vont dans les rues pour soigner les blessés encore lucides, nourrir les affamés, protéger les enfants...
 
C'était eux, qui avaient retrouvé Killian.
 
Elle n'avait pas pu le toucher ni réellement lui parler depuis son arrivée au squat. Impossible de soigner les plaies sur ses bras, qu'il s'était probablement infligé lui-même, l'homme agissait comme un animal sauvage dès qu'on essayait de l'approcher, bien sous l'influence de cette folie ambiante. Pourquoi l'avoir ramené ? Parce que des années après leurs séparation, Stacy parlait encore de lui, le percé, avec ses cheveux bleus et vert, ses écarteurs, sa Split Tongue et son "Mein Bruder" sur l'avant-bras. Oleksander l'avait reconnu. Physionomiste comme on pouvait s'y attendre de la part d'un ancien agent de sécurité. Mais que venait-il faire à Kiev ? Impossible de le faire parler. De lui, on pouvait tout au plus obtenir quelques grognements, ou une nouvelle tentative de se blesser. Stacy avait encore passé la matinée avec lui, usant de sa patience, elle avait bien tenté de l'inviter à regarder par la fenêtre, lui parler de leur passé, de ce qu'il y avait d'encore intéressant là dehors, mais l'homme était muré dans le silence pour l'instant.

Stacy Trojan
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Hors-Série : AT Le monde d'après. Empty Re: Hors-Série : AT Le monde d'après.

Message par Karess Sam 9 Oct - 17:12

Il est un abîme à la noirceur huileuse, entre un monde en paix et un monde de sécurité où une poignée de privilégiés, bons sous tout rapport, vivent tels des autruches, la tête et le cerveau enfouis dans la dissonance cognitive de leurs bulles. Ces bulles, individuelles, égoïstes et biaisées, un ballet d’éloquence et de mensonges politico-médiatiques les confortent, soutenu par un prisme abrutissant de supermarchés et centres consuméristes aux couleurs criardes ; les problèmes de la vie quotidienne découragent d’en sortir, tandis que des légions de flics et de gendarmes les protègent contre toutes ces alarmes que quelque chose ne va pas, que ça ne va pas durer.
Efficace, tant que ces alarmes étaient des alarmes, et pas ce quelque chose de nihiliste et d’éminemment malveillant pour lequel on s’évertuait à les faire passer…
Vermine & Rage. Leur crédo en vogue ; la religion dans laquelle ils ont trouvé refuge…
Pour de tels individus, dont la bulle a fini par éclater, sans doute les villes s’apparentent-elles à un immense cauchemar, avec ces hordes d’antisociaux qui dansent et se pavanent dans les ruines de la société. Qui pillent, qui se battent, aussi. Entre eux, souvent. Plus de police ni de gouvernement dans ces rues. Si vous cherchez un homme politique dans ce monde, cherchez parmi les corps qui pendent aux réverbères dans les rues. La "police", l’armée, il en réside des échantillons, armés et meurtriers. Ils tirent sur tout ce qui bouge, empreints de cette folie ambiante. Ils ne sont plus qu’une autre frange de ces groupes désinhibés qui arpentent les rues. Leurs yeux sont injectés de sang, mais la vérité, c’est que plus que quiconque, ils prennent leur pied, insidieux dans cet immense teuf sans loi ni restriction qu’est devenu le monde.
Permis de tuer. De se servir de leurs armes à volonté pour tuer tout ce qui bouge…
Permis de tout faire…

C’est un échantillon de police et d’armée particulièrement féroce qui est entré dans Kiev il y a quelques nuits de ça, rôdant dans les rues. Et qui se rapproche d’eux. La bande de Stacy quant à elle a choisi de faire le bien. Comme tous les districts urbains de cette décennie, le territoire de la Meute est un domaine où l’on célèbre la chute du grand capital, un quartier de brasiers sauvages où les excités se pavanent à l’émeute, armes de fortune en mains, arborant des masques évocateurs de leurs fantasmes et délires. Leurs "vrais visages". Mais dans le district de la Meute, on n’agresse pas, on ne se tue pas. Et si on veut mettre la main à la pâte pour rebâtir un semblant de société, ramener de la dignité et du confort de vie, pour la horde, mais aussi pour les faibles, les démunis, et aussi pour ces paumés de privilégiés de l’ancien monde à qui la Meute offre sa protection, cette contribution est appréciable…
Il y a un parc à enfants en lisière du territoire de la Meute. Zone de non-droit et de démence, il est complètement exposé et intenable, ont estimé Dominik et Sylwia. Mais Stacy aime l’endroit. Souvenir de l’autre monde, lorsqu’elle était une fugitive évadée de prison. Dans sa cavale, ce parc, à l’abandon bien avant la Vermine et la Rage, avait été l’endroit où Stacy s’était sentie pour la première fois… Libre. Réellement libre, en haut de son toboggan déjà en proie à la rouille. Délivrée. Il pleuvait ce jour-là. Premier jour de sa rencontre avec Sylwia, Dominik et Oleksander, les prémices de la Meute. Le temps n’est pas à la pluie pour l’heure. Désert, silencieux et froid pour l’heure, des bandes vont et viennent dans ce parc, et les traces, les déchets de leurs passages, marquent les lieux. Aucune âme humaine avec la rumeur avérée des flics bouchers qui rôdent en ville. Mais il n’est pas rare que des bandes squattent.
Quand la Meute en aura fini avec les flics, elle aimerait remettre l’endroit d’aplomb, et demander qu’on fasse en sorte de ne plus pourrir les lieux de détritus. Un peu à l’instar de la nature, hors des villes… En attendant, elle revient dire au revoir à Andryi, Lex, Sasha, les gars de la Meute qui veillent en lisière du territoire sur la zone, fusils en mains. Et elle repart, traversant le territoire de la Meute au niveau du sol, ses rues où des urbains à masques de clowns et de loups zonent. L’un des gars l’a sifflée et la bande l’a saluée en rivant sur elle les orbites de leurs masques. Certains de ses acolytes ont dévisagé les gars avec une pointe d’hostilité. Pas elle. Sa batte clouée n’a pas joué nerveusement en ses mains. A la place, elle a souri chaleureusement et salué la bande. Ils zonaient souvent dans le coin. La Meute les connaissait ; ils étaient sympas en vérité, ces "thugs", derrière. Ils faisaient partie de ces chiens errants susceptibles de défendre le territoire face à la menace commune.
Plus loin dans l’avenue, des bandes se sont regroupées autour de braséros de rue et célébrent la fin du monde, masqués, hurlant tels des loups, leurs barres de fer et leurs planches cloutées élevées. Il y a des chiens parmi eux, qui hurlent de concert avec les humains et remuent leurs queues, des êtres innocents et simples qui ne comprennent pas vraiment quelle folie anime leurs humains, et qui interprétent cela comme une innocente envie de jouer. Et d’autres animaux avec eux. Des animaux, il y en a plein, aux pieds de ces façades couvertes de tags parfois revendicatifs et agressifs, parfois fantaisistes et évasifs…
Les hordes de rats grouillent. Cohabitent avec l’Homme en surface.
Ca ne la dérange pas. Stacy s’est toujours bien entendue avec les rats. Les rats lui ont toujours fait une généreuse place dans les ombres du monde de son temps de fugitive. Leurs nuées ont assailli et dévoré vivants des flics qui la pourchassaient, et ce à plusieurs reprises, de son temps en cavale. Ce sont des créatures avec lesquelles elle a toujours eu des affinités, et qui en appellent à un grand sens de son imagination sur la manière dont on peut percevoir le monde lorsque l’on est un rat. Ou sur le genre de Dieu qu’elles peuvent vénérer. Un Dieu qui a tué celui des Hommes…
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Message par Karess Dim 10 Oct - 18:45

Elle remonte l’avenue du squat où un cortège d’hommes en vieux sweats noirs délavés, masques d’Anonymous, occupent la rue en exhibant des écrans et panneaux, images d’animaux dans les abattoirs. Des images qui proviennent de l’ancien monde. Ces gars étaient alors des lanceurs d’alerte, l’une de ces fameuses "alarmes" que quelque chose n’allait pas.
Là, alors que le monde plongeait dans le chaos et les guerres civiles, ces présences étaient toujours là, en marge dans le décor le long des murs, leurs images en mains…
"Quelqu’un doit bien continuer à en parler, des animaux. Les animaux, ça n’est jamais le moment d’en parler."
C’est fini, maintenant que l’humanité s’est cannibalisée à la gloire d’un Dieu de la Rage. Mais ces hommes continuent d’être là. Présences presque fondues dans le décor, leurs images "Vérité" et leurs écrans allumés sur les mêmes vidéos. Comme un rappel, un miroir de la culpabilité des Hommes qui restera à jamais lourd de présence. Et des cochons, des petits cochons, progéniture de ceux qu’ils avaient sauvé de leurs cages, qui gambadaient avec innocence dans leur proximité au cœur des ruines…
Cela dit, depuis que le monde s’est effondré, que les cerveaux ne sont plus saturés d’un millier de contrariétés et abrutis de pubs, leurs idées trouvent des écoutes plus réceptives que jamais. Ces types avec leurs masques ne parlent jamais, a remarqué Stacy. Seulement les quelques-uns à visages découvert qui font office de porte-voix, le masque sanglé à leur bras. L’un d’eux, voyant Stacy s’attarder sur les images, est venu lancer sa "sensibilisation"…
— Vous aviez déjà vu ces images auparavant ?
[Réponse de Stacy, avant que celle-ci j’imagine ne rappelle au porte-voix que des hommes armés viennent probablement pour attaquer ici et qu’ils feraient sans doute mieux de se faire discret, ou même d’aider à tenir si ils veulent en sortir.]

***

Est-ce que cela s’est joué à la manière d’une pandémie ? Une espèce d’invasion de zombies ? Vieilles coupures jaunies de journaux, dans le squat-QG de la Meute, qui parlent d’attaques terroristes virales dans des métros, puis de rats porteurs de la maladie. Vague d’attentats-suicides aux quatre coins de l’Occident, de pétages de câbles, de folie urbaine. Des flics qui ne peuvent plus contrôler dans en banlieues, sous peine que n’importe quel individu sorte une arme chargée.
Des flics qui eux-mêmes pètent des câbles et commencent à agir en roue libre, sur leurs propres initiatives. A utiliser leurs armes…
Vagues d’émeutes incendiaires, qui virent à la guerre civile…
C’est le diable qui est à l’œuvre, disent certains. Dans leurs squats, les idées et les convictions ont cédé la place à la violence, la violence pure, qui est devenue une religion…
C’est simplement la somme de tous les désespoirs et de toutes les désillusions, toutes les rages, disent les autres…
La vérité, c’est qu’en dépit de toute sa colère nihiliste, le "diable" en définitif, n’a fait que défendre ses enfants… Après la mise en échec des mouvements sociaux, les énervés, les désespérés sont devenus les cibles des flics, chassés dans leurs squats, dans leurs rues, dans leurs antres de Gollum. Martyrisés en prisons. Jamais ils n’ont eu de porte de sortie, quand ils auraient voulu admettre l’échec de leur misérable existence et retourner à une vie rangée. Il y a eu un temps de colère passive et de désolidarisation, pendant longtemps en fait. Un temps où les problèmes, les mêmes problèmes, ont continué à empirer, où les Etats se durcissaient, se rapprochaient toujours plus de dictatures, prenant les désespérés comme boucs émissaires. Pendant des années, ils ont souffert, tant que les gens restaient tous dans leurs bulles, chacun pour soi.
Et puis internet et la télé ont cessé de fonctionner. Plus de jeux vidéos et de séries catalyseurs de toutes les folies et de toutes les colères.
C’est impressionnant, se dit Stacy en balayant les coupures de journaux du regard, comme le monde peut basculer dés lors que l’on oblige les gens à revenir à la réalité…
Non, ce ne sont pas des zombies, là dehors. Empreints de Sa rage, conscients de Son existence, ils peuvent se comporter comme tels, voracement violents, pillards et parfois même cannibales. Leurs yeux sont injectés de sang. Mais ils ne sont jamais que… "Eux". Désinhibés. C’est cela, l’effet de ce virus que les Meutes comme la sienne ont lâché à travers l’Europe, les US et les puissances d’Asie.
Ca ne fait que libérer les gens de tous les complexes et de toutes les peurs. Parler en disant ce que l’on a sur le cœur, agir en écoutant son cœur. Plus aucune notion de conséquences des actes dans cette fièvre. Juste un profond sentiment de liberté, brûlant et fort…
Être contaminé, c’est être soi pleinement. Hypersensible et sous la rage de toutes ses émotions, bonnes comme mauvaises. Ceux qui étaient en colère sont devenus des guerriers et n’ont plus eu peur de la police ni de la prison, ni de personne.
Ca l’attriste que son vieil ami soit l’une de ces "loques" en proie à la dépression, qui cherche à se suicider. Elle espère… Non, elle prie, de pouvoir le sauver. Anarchiste, elle prie pourtant son Dieu de lui donner la force de le raisonner…

Cette fois au squat, quelque chose est différent. L’endroit, d’ordinaire chaleureux et jovial, animé par la bande de Sylwia, est froid et d’un silence solennel. Alors qu’elle rentre, Stacy découvre ses amis et partisans en prières dans les salles de vie, ignorant son retour pour la plupart.
Des rats venant galoper parmi leurs pieds et le long des cloisons des murs.
Les chiens de la Meute, semblaient moins chaleureux qu’errer en hantant les couloirs…
C’est Lui, réalise-t-elle. Il est ici…
Traversant les couloirs miteux éclairés à la bougie sans un mot, elle a gagné la chambre où ils retenaient Killian. Prisonnier ? Pour son propre bien, se répétait Stacy, juste pour son propre bien, pour ne pas qu’il se fasse du mal le temps qu’elle parvienne à rentrer en contact avec sa raison…
Mais à présent, Killian n’était pas seul. Une présence était là, dans la chambre avec lui…
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